Arthur avait passé sa mâtiné assit dans l'herbe à la colonie. Il était resté assis en tailleur à observer les gens de loin et à dessiner ce qui était rare.  Il aimait passer ses matinées comme ça, tranquillement.  Il avait eu l'occasion d'observer pas mal de demi-dieu et de créatures, mais il avait toujours du mal à bien les cerner, les comprendre.  Il n'allait pas pour autant abandonner. Il avait besoin de comprendre leur fonctionnement, s'il n'arrivait pas à comprendre les autres, comment allait-il être un bon ami ? Un bon frère ? C'était si important pour lui d'être le meilleur ami ou frère possible pour ceux qui l'aimaient, ayant peur de perdre leur amour s'il n'était pas à la hauteur de leurs attentes.
Ackles eut un léger sourire triste, pensant à sa peur, avant de baisser les yeux sur son carnet où il dessinait. Presque tous ses dessins étaient des portraits. Certains étaient de demi-dieux ou créature avec qui il n'avait jamais parlé mais avait pu observer, d'autres étaient de personnes qui étaient dans son cœur. C'était ses portraits préférés. Il aimait les dessiner, fermant plusieurs fois les yeux pour se rappeler de petits détails ou d'expression, et pouvoir regarder leur portrait lorsque ses amis n'étaient pas à la colonie, donc souvent.

Le demi-dieu finit par se lever, tapotant sur son trench-coat adoré pour enlever la saleté venant de l'herbe avant d'attraper son carnet le glisser sous son bras. Tout en se dirigeant doucement vers son bungalow, observant aussi rapidement les gens autour de lui, il commença à essayer de se souvenir à quand remonter la dernière visite d'Elizabeth, sa petite sœur chérie. Cette dernière étant une chasseresse d'Artémis était toujours très occupée et ne venait pas souvent à la colonie et repartait toujours assez vite. Certes, à cause de cela elle manquait toujours beaucoup au fils d'Apollon, mais tant que Beth était heureuse, il l'était aussi. Le bonheur de sa sœur, c'était une des choses les plus importantes pour lui.

L'homme finit par arriver au bungalow d'Apollon et, comme toujours, il y rentra légèrement hésitant, écoutant s'il pouvait entendre ses autres occupants et donc s'il était là.  Arthur resta quelques instants immobiles sans faire de bruits à l'entrée. Le bungalow était silencieux donc sans doute vide. Le demi-dieu continua donc d'avancer et alla dans la pièce principale, gardant toujours son manteau. Ce n'était pas étonnant que le bungalow soit vide à ce moment de la journée même s'ils étaient plusieurs à vivre ici. La plus part de ses frères et sœurs étaient dehors, occuper à s'entrainer à l'arène, à se reposer dans l'herbe ou à faire leur métier. D'ailleurs, il ne fallait pas qu'Arthur oublie qu'il allait devoir aller à son travail à l'infirmerie demain plus tôt que d'habitude….

Alors que l’infirmier  allait monter les escaliers pour aller ranger son carnet à dessin il entendit des pas derrière lui. Le fils d’Apollon fronça les sourcils et se retourna assez lentement pour voir… Beth sa petite sœur chérie.

Devient lui se trouver sa petite sœur, de son point de vue, mais sa grande sœur du point de vue D’Elizabeth.

Bien le bonjour, mon vieux !

Beth posa son arc et carquois qu’elle avait toujours avec elle avant de serrer Arthur dans ses bras. Ce dernier fit de même, répondant à l’étreinte.  Après quelques instants, il finit par lâcher sa sœur et faire quelques pas en arrière. Il l’observa rapidement, ayant le réflexe de son travail à l’infirmerie de regarder si elle était blessée, même si l’enfant d’apollon savait qu’elle aussi avait le pouvoir de guérison.  Il faisait toujours cela avec les gens qu’il aimait, il avait toujours besoin de se rassurer qu’ils n’étaient pas blessés.  Une fois rassuré, il sourit à sa petite sœur avant de dire, laissant percevoir sa joie dans sa voix :

Je suis tellement content de te voir ! Je dois avouer que tu m’as manqué depuis ta dernière visite à la colonie.

Ackles n’aimait pas avouer aux gens ces sortes de sentiments d’habitudes, mais avec sa sœur, tout était différent. C’était sa famille et elle le connaissait sans doute mieux que quiconque malgré le fait qu’elle n’était pas souvent à la colonie.  D’ailleurs, pourquoi était-elle à la colonie ? Y avait-il les autres chasseresses avec elle ? Tout de suite, Arthur commença à avoir un peu peur, se mettant à imaginer des raisons inquiétantes de la venue des chasseresses. Grâce au sourire sincère d’Elizabeth, il pu rapidement les écarter.

D’ailleurs, comment cela se fait-il que tu sois à la colonie ? Les autres chasseresses sont avec toi ? Et pourquoi ne m’as-tu pas prévenu ton arrivée ?

Pour ceux qui ne connaissaient pas bien l’homme, la façon dont il s’exprima aurait pu faire penser qu’il était en train de faire des reproches, mais ceux qui le connaissaient bien, savait que c’était juste sa façon de parler.  Après avoir eu la réponse aux questions qu’il venait de poser, il proposa à sa demi-sœur de se poser dans le salon du bungalow, lui demandant au passage si elle voulait manger ou boire quelque chose que les demi-dieux avait piqué du réfectoire.