Ma soeur [PV Sophie Deschamps] (abandonné)

Ma soeur

Feat Sophie Deschamps

Le plafond de bois me rendait mon regard. Immobile, j'observais ses rainures et ses veines, ses creux et ses bosses. L'avantage d'un plafond en bois, c'est qu'ils sont intéressants. Pleins de détails à observer. Le temps pluvieux me dissuadait de sortir. Ce qui me laissait du temps pour moi. Pour faire des.. choses. Ou pas. Je pouvais aussi passer toute la journée ici, à dormir. Ou à réfléchir. Ou à laisser dériver mes pensées. Ou à méditer. Enfin bon. Je n'étais pas vraiment fixée sur le programme de ma journée, mais au moins, je savais déjà que je ne sortirais pas de mon bungalow. Je me redressais sur mes coudes et observais l'endroit. Je n'étais pas la seule à loger ici. D'autres enfants d'Athéna vivaient avec moi. Par contre, j'étais bien la seule à être restée ici aujourd'hui. Je me laissais retomber contre mon matelas en soupirant.

Depuis que j'étais ici, je ne m'étais pas liée à beaucoup de gens. Quelques personnes par-ci par-là. Mais mes frères me manquaient. Vraiment beaucoup. Il me tardait de les revoir, même si je savais que je n'étais pas encore de taille affronter le monde extérieur seule. Je n'étais pas une étoile au combat, et je devais apprendre à me battre pour pouvoir sortir. Certes, j'étais une très bonne stratège. Par contre, tenir mon épée dans la bonne position et tendre un arc ne semblaient pas faire partie de mes forces. Enfin bon. Cela ne faisait que deux ans que j'étais ici. Je supposais que j'avais encore le temps d'apprendre. N'empêche que c'était décourageant, de voir que je n'apprenais pas rapidement les technique de combats. Malgré que je les retienne du premier coup, mes muscles et mon corps ne voulaient pas suivre.

Lentement, je fermais mes yeux, retenant quelques larmes de couler. Rares étaient les moments où je me laissais aller, même seule. Alors, malgré mon sentiment d'être impuissante, je retenais mes larmes, me disant que je n'étais visiblement pas assez endurcie, puisque le simple fait de penser à mes frères me causait un tel chagrin. Je serrais les poings et mon corps se tendit, alors que je tentais de maîtriser mes émotions. Après quelques secondes, je relâchais mes muscles et me détendis. Ouvrant les yeux, je me redressais et descendis de mon lit. J'allais chercher l'un des livres de fiction que je préférais et je revins m'étendre, dans une position de lecture confortable. Ouvrant le livre là où j'étais rendue, je poursuivis ma lecture.

FICHE PAR DITA | EPICODE

Les chasseresses passaient quelques nuits à la colonie. Ce n’était pas exceptionnel. Quand les filles avaient des missions dans le coin de la colonie des Sang-Mêlés, il n’était pas rare qu’elles y passent la nuit. Et généralement, comme c’était le moment pour retrouver de vieux amis ou leurs frères et sœurs, il arrivait souvent que les filles décident de passer plusieurs jours à la colonie afin de profiter de ces moments le plus possible. Cette fois encore, les filles avaient supplié Artémis de pouvoir rester un moment avec leurs amis et la déesse avait cédé. Elle était peut-être un peu trop gentille, mais Sophie savait que rien ne les attendait ailleurs pour l’instant, sinon, suppliques ou pas, elles ne seraient pas restées.

Sophie avait bien l’intention de profiter de ces quelques jours pour voir toutes les personnes qui comptaient. Elle ne savait pas si Hero était dans le coin ces temps-ci mais elle pourrait au moins visiter le bungalow d’Aphrodite et celui d’Athéna. Elle était impatiente de passer un peu de temps avec sa meilleure amie, fille d’Aphrodite, et si elle ne pouvait pas voir Annabeth qui n’était pas à la colonie actuellement, rien ne l’empêchait de passer un moment avec Dylan, sa sœur préférée après Anna, et sa confidente au bungalow d’Athéna. Dylan et Sophie n’avaient jamais eu l’occasion de partager le bungalow. En effet, Dylan était arrivée après le départ de Sophie avec les chasseresses. Mais quand Sophie était revenue la toute première fois, elles avaient sympathisé. Et aujourd’hui, Sophie ne se verrait pas faire sans Dylan, même si elle ne la voyait pas souvent.

Etant arrivée tôt avec les chasseresses, Sophie avait fait le tour de la colonie pour essayer de trouver Dylan, mais personne ne l’avait vue. Elle en conclut que sa sœur devait être dans le bungalow à bouquiner. C’était un autre point commun entre elles, elles aimaient toutes les deux la lecture. Sophie se rendit donc dans son ancien bungalow et entra en regardant autour d’elle pour essayer de voir Dylan.

« Dylan, tu es là ? Youhou, il y a quelqu’un ? »

Ma soeur

Feat Sophie Deschamps

J’étais plongée profondément dans ma lecture. Me laissant, pour une fois, aller à mon imagination en lisant un livre fantaisiste. Ici, un coup d’épée ratant de peu le héros, le laissant surpris de la trahison de son meilleur ami. Par là, une flèche qui siffle et touche la petite amie de notre héros dans la jambe. Une fuite ratée et une bête féroce. En bref, le genre de choses que je risquais de vivre au camp, mais qui était nettement meilleure dans les livres! Je continuais de me laisser porter par les mots, laissant mon esprit créer des images et m’emporter loin de la monotonie de la journée pluvieuse qu’on avait aujourd’hui.

J’étais plongée tellement profondément au coeur de l’histoire et de l’épopée magnifique que je n’entendis pas la porte du bungalow s’ouvrir. J’entendis encore moins les pas. Ce fut une voix qui me fit sursauter et, puisque je me trouvais au bord du lit, j’en glissais et m’écrasais au sol. Je ne pu retenir un petit cri de douleur. Moi et ma satanée maladresse! Peut-être que si je l’étais moins, alors, je serais meilleures dans les activités du camp. Mais ce n’était pas le cas et je devais faire avec. Me relevant, je ne pus retenir quelques mots grossiers en me rendant compte que, en m’écrasant au sol, j’avais abimé mon livre. La couverture était légèrement tordue et quelques pages étaient pliées.

Me relevant finalement en ramassant le livre, je le jetais sur mon lit et je me repeignais rapidement, quelques mèches folles s’étant échappées de ma tresse sans que je ne m’en rende compte. Ensuite, je sortit de mon coin du bungalow, observant la fille qui avait osée s’introduire ici en me faisant sursauter. J’étais certes un peu déconcertée et fâchée de m’être retrouvée ainsi exposée, mais en voyant ma demie-soeur dans l’entrée, je ne pu retenir un petit sourire. Ainsi donc, voici celle qui m’avait dérangée, hein?

- Eh bien eh bien! Regardez donc ce qu’on a là! Une étrangère, vu le peu de fois qu’elle passe au camp! M’approchant d’elle, je la serrais dans mes bras. Comment tu vas? Raconte moi, depuis la dernière fois qu’on s’est vues, il doit s’en être passé des choses!

FICHE PAR DITA | EPICODE

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