Tu étais bien excité dis donc, que se passait-il ? Il était tout de même rare de te voir debout avant 10 heures. Et aujourd’hui, le soleil était à peine levé que tu te précipitais déjà dans la sale de bain, essayant d’être silencieuse mais n’y arrivant pas du tout. *D’un autre côté, ce n’est que lorsque l’on veux faire le moins de bruit possible que l’on se rend compte que le sol grince, que l’on a laissé un put*** de t-shirt et que l’on manque de se taper le nez par terre… Aïheuuu !* Quand on parle de malheur. Ce n’avait pas raté. Tu étais tellement concentré sur le sol que tu avais oublié de lever le nez. Sinon, tu aurais vu que la porte était fermé et tu l’aurais ouverte au lieux de te la prendre bêtement sur le front. Bah, t’inquiète, tu auras une magnifique bosse, mais ce n’est pas bien grave. Après énormément d’effort et quelques bleu de plus, tu étais enfin habillée, maquillée et coiffée. Ce n’était pas trop tôt, tu as dû mettre au moins une demi-heure à être prête. *Et alors ? T’es pressée, t’as un rendez-vous ? Nan, t’es juste une petite voix dans ma tête, obligé de me supporter telle que je suis…et de faire ce que j’ai envie… Alors, on ramène moins sa fraise, hein ?* Moui, ce serait pas mal si tu réfrénais tes envies de puissance et de me faire remarquer que je n’étais rien d’autre qu’une voix. Ce que tu peux être déplaisante parfois. Et arrête de rire, sinon je ne vais pas arrêter de chanter et tu sais comme j’ai de l’imagination pour trouver des chansons bien pénible. Tu haussa les épaules, mais calma ton fou rire et sortit du bungalow. Cependant, tu n’avais toujours pas répondu à ma question. Que faisais-tu debout de si bon matin ? Pff, tu pourrais me répondre, ça m’éviterait d’être obligé de me souvenir. Et enlève ce maudit sourire de tes lèvres. Ah oui ! Je me rappelle, tu avais décidé de faire une virée shopping avec Raphaëlle. Tu avais bien proposé à Cléo de t’accompagner, mais elle avait promis à son père d’aller voir les nouvelles découvertes de ses fouilles. Ce que tu ne comprenais pas. Pour une fois que Chiron vous donniez la possibilité de passer une journée en dehors de la colonie. *Après tout, si elle préfère les vieux objets à ses amis… J’vais quand même passer une superbe journée* Tu venais d’arriver devant le bungalow des Apollons. T’asseyant devant la porte, tu attendis quelques instants avant de commencer à t’ennuyer. *Bah ouais, c’est l’inconvénient lorsqu’on est la fille hyperactive d’une déesse. Mais t’inquiète, j’le vis plutôt bien… D’ailleurs…* Un sourire apparut sur ton visage. Normalement, tu n’avais pas le droit d’entrer dans un autre bungalow que le tiens, mais bon… C’était pas parce que tu étais la fille de Thémis que tu devais appliquer le règlement à la lettre. Bah non, c’est sûr que tu avais plutôt tendance à les ignorer. Tu entras dans le bungalow sur la pointe des pieds. C’était bien ce que tu pensais, Raphaëlle dormait encore, tu étais tellement pressée de sortir que tu avais réglé ton réveil super tôt. T’approchant à petit pas de ton ami, tu attendis d’être à quelque centimètre de sa tête avant de crier :

-BOUH !

Ah, c’était sûr qu’elle allait apprécier. Je ne comprenais pas du tout pourquoi tu quittais le bungalow en courant. Surtout que tu avais réveiller la plupart des Apollons au passage. J’espère pour toi qu’elle allait pas trop t’en vouloir. Imagine qu’elle veuille se venger. *Et alors, c’est quoi le problème ? Ce sera marrant, c’est tout…* Bon, bah si tu le prenais aussi bien… Tu arrivas à l’endroit où vous preniez les repas. Tu lâcha un « Ah ouais, quand même… » en voyant que tu étais pratiquement la première. En t’asseyant à ta table, tu grimaça. Bon, il y avait quand même de grande chance pour que Raph’ t’en veuille. Tu espérais juste que sa vengeance ne sera pas trop terrible. Tu attendis jusqu’à ce que ton amie soit là et tu allas faire ton sacrifice en même temps qu’elle, de sorte que tu étais juste derrière elle. Et évidement, tu ne pu t’empêcher un petit commentaire :

-Alors, pas trop dur le réveil ?

Un immense sourire éclairait ton visage. Tu aimais bien taquiner Raphaëlle, et allez comprendre pour quoi, tu n’avais aucune peur qu’elle te fasse ce que tu lui faisais en trois fois pire. *Bah oui, normal, c'est le jeu. Tu sais, la voix, que tu peux être rabat-joie parfois…* Puis sur cette pensée extrêmement profonde, tu retourna t’asseoir à ta table pour finir de prendre le petit-déjeuner. Une fois cela fait, tu rejoignis Raphaëlle, ton sac-à-main déjà tout préparé. Tu sautillais presque de joie. Il fallait te calmer. C’était qu’une sortie. Mais non, rien à faire. Ton père t’avait prête assez d’argent pour que tu sois sûre de ne pas manquer. Tu avais au moins emmener tes armes… *Bien sûr, pour qui est-ce que tu me prend.* Et c’était vrai, ton collier en forme de yin et yang pendait à ton cou, et tu avais caché un poignard en bronze dans ton jean. Bien, au moins tu savais faire preuve d’intelligence. Et évidement, tu décida de m’ignorer, prenant Raphaëlle par la main, courant presque jusqu’à la voiture d’Argus.

-Bonjour Argus ! Comment ça va ? On y va ?

Et avant de lui avoir laissé le temps de répondre, tu bondissais dans la voiture, tendant en même temps une sucette à Raphaëlle. D’où la sortais-tu cette sucette ? Oui, bien sûr, c’est ça, continue de m’ignorer… Tu vas même pas être capable de tenir le trajet. Et pour la peine, je vais te faire une magnifique interprétation de « Dans le port d’Amsterdam ». Ahaha, tu n’as pas pu t’empêcher de grimacer. Ouais, tu vas souffrir…

Un immense sourire éclaira ton visage. Oui, tu te doutais bien que pour te faire pardonner, il faudrait plus qu’une simple sucette, mais c’était déjà un début, non ? Tu rias en te souvenant de la tête que faisaient les quelques Apollons qui avaient déjeuné avec Raphaëlle, et des ronchonnement qui émanaient du bungalow alors que ton amie était partie chercher son sac. Sans aucun doute, la vengeance sera terrible. C’était ça qui était marrant avec les demi-dieux, on ne pouvait jamais savoir de quelle façon ils allaient se venger. *Et ça, c’était trop cool* Bien sûr… Bien sûr, jusqu’à un certain point… Ouais, d’accord, tu préfère encore m’ignorer, maudite sois-tu. Haussement d’épaule. Très bien, continue comme ça, de toute façon, j’en ai rien à faire. La seconde phrase de Raphaëlle te fis hocher vigoureusement la tête. Oh que oui, tu avais assez d’argent. Ton père était plein aux as, et comme vous n’aviez pas l’habitude de vous payer des trucs luxueux, tu avais réussis à économiser une petite fortune. Que tu comptais bien dépenser en entier, parce que tu devais tout revoir. Ta garde-robe, ta déco,… *Faut pas exagérer, j’me balade pas en haillons mais… ouais, il était temps que je change un peu…* Raison pour laquelle tu avais aussi pris la carte bancaire de ton père, au cas où tu manquerais d’argent.

-T’inquiète, je suis bien décidé à claquer tout ce que j’ai lors de cette virée. Attend, on sort tellement peu souvent de la cool, on a intérêt d’en profiter. Aujourd’hui, on sera deux princesses étrangères venu faire du shopping…

Heu… Tu partais un peu loin là, non ? Deux princesses ? Et ça va, les chevilles, pas trop enflées ? *Mais lâche moi, à la fin ! J’ai le droit de me taper les délires que je veux !* D’aaaaacooord, donc vous êtes deux princesses, très bien, pourquoi je verrais quelque chose à redire ? Nan, tout va super bien. Et quand est-ce que tu m’annonce que tu t’appelle en réalité Anastasia ? Je préfère poser la question maintenant, autant passer la phase délire le plus vite possible. Surtout que j’étais sûre qu’après, tu allais t’attaquer à la phase : et si on s’amusait en énervant tout ces snobs qui nous entourent. Bon, vu l’idée qui venait de germer dans ton esprit, on pouvait dire que tu étais rapidement passé à la phase deux. Est-ce que c’était une bonne chose pour autant ? Je ne saurais le dire.

-Et si on se la jouait snob, on allait chez les grands couturier, histoire d’essayer plein de robe sur-mesure. On leur fait croire que l’on va les acheter, d’ailleurs si on arrive à s’en payer une, pourquoi pas… Mais j’ai envie de m’amuser un peu. Et ça, pour le coup, ce n’est pas le genre de boutiques dans lesquelles on va tous les jours…

Tu étais toute fière de ton idée… Et moi, tu commençais à me donner la migraine. Mais qu’est-ce qui se passait dans ta tête ? Pourtant, j’étais en plein dedans, je devrais le savoir. Mais non, tes pensées s’enchaînaient, trop rapide pour que je puisse suivre le lien logique qu’elles avaient. Enfin, avec un peu de chance, Raphaëlle aurait le bon sens de refuser. *Mmmh, dans ces cas-là, t’inquiète, on trouvera toujours quelque chose d’amusant à faire. Quelque chose qui te fera rager… Parce que c’est trop cool de te voir rager.* Je pouvais presque voir un sourire machiavélique sur ton visage. Enfin, pour le moment, tu m’oublias. Vous étiez arrivé à New York et tu avais décidé qu’Argus était bien trop stoïque. Et… laisse-moi deviner, tu voulais essayer d’arranger ça. Bien sûr… Et effectivement, je ne pense pas qu’il s’attendait à ce que tu te jettes autour de son cou pour le remercier. Et sur ce coup, il resta fidèle à lui-même : impassible. Ce qui était, finalement, le meilleur moyen de te faire rager. Une moue dépité sur ton visage, tu soupiras :

-Vous pourriez pas être un peu plus marrant…

Et tu te retourna avant d’avoir pu voir les clignement de ses yeux, qui étaient bel et bien amusé. En tout cas, moi je l’aimais bien, Argus. Il avait réussis à te calmer. Enfin presque… car tu ne pu t’empêcher de courir jusqu’à lui et de faire un selfies raté avec l’appareil photo de dernier crie que tu avais emmené pour l’occasion. *Ouais, parce que je compte bien faire un mini album avec toutes les photos que je vais prendre aujourd’hui.* Et hop, ni une ni deux, tu proposa à Raphaëlle de se faire une petite séance photo avant de partir faire du shopping. Et tu commença de manière assez soft, avec un petit selfies normal. Cependant, tu te mis bientôt à faire d’immense grimace à l’appareil. Pourquoi ressentais-tu une grande satisfaction à grimacer devant cette boite qui immortaliser ton image ? Ne serait-ce pas mieux d’apparaître sous son meilleur jour ? *Nan, après, les photos perdent toutes vie. Sérieusement, c’est horrible de se dire que si tu aligne 10 photos de la même personne, malgré le fait qu’elle aura changer de vêtement, de coiffure et de position, elle aura toujours la même tête à cause du fait qu’elle aura tout jour le même stupide sourire figé sur ses lèvres. Moi, je trouve ça tout simplement flippant.* Bon, ouais, c’était sûr que vu comme ça, valait mieux faire des grimaces…

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