L'endroit où les lamas ne se croisent jamais. {pv Sonny}

- Regardez-moi cette petite fille adorable ! Elle vous ressemble tellement, mais je devine qu'elle ressemble également à son papa ! Hein, oh oui tu es si mignonne."

L'enthousiasme de cette passante vis-à-vis de ma fille me fait presque peur en vérité. C'est vraiment étrange comme réaction de prendre les bébés pour des petites créatures sans défenses. Si tu savais que tu parle comme ça a la fille de la mort ma pauvre...

-"Oui, elle tient beaucoup de son père.

- Prenez bien soin d'elle, à cette âge là on ne sait jamais ce qu'ils pourraient faire. Vous semblez toutes les deux si jeunes.

La vielle femme me souris et je lui retourne un sourire hypocrite alors qu'elle s'éloigne pour continuer de promener son chien. Je m'approche d'un banc pour aller m'y asseoir. J'observe ma petite princesse en souriant. Je caresse sa petite joue alors qu'elle me sourit. Son unique dent m'arrache un petit rire.

-"Elle avait raison la vielle dame, tu es à croquer."

Je la sort de sa poussette en souriant avant de prendre mon bébé dans mes bras. J'ambrasse son petit front en souriant. Tout en refermant le zip de son petit blouson. Soudainement c'est autre chose qui attire mon regard. Un homme. Je le reconnais. Mais qu'est-ce qu'il fout là. Pourquoi il à des béquilles...pourquoi il est accompagné d'une fille...je croyais qu'il était gay. Sonny. Mais qu'est-ce que tu fiches ici Sonny.

-"Ouais, y'a ton parrain là bas. Je ne sais pas s'il s'est remit de ta naissance. Tu crois qu'il s'en est remit toi ?"

Serena me souris. Elle est si mignonne. Elle rigole même. Je me demande si elle me comprend. Je la repose dans sa poussette en faisant attention avec ses ailes. Je m'approche donc du banc où se trouve Sonny alors que la fille semble s'être absentée un moment pour téléphoner.

-"Je ne savais pas que tu étais du genre casse gueule."

« On va sortir, d'accord ? »

Si elle y tenait, pourquoi pas. Peut-être que c'était elle plus que lui qui avait besoin de prendre l'air après tout. Elle venait d'enchaîner cinq heures de boulot pendant lesquels il l'avait vu se pencher sur ses dissertations, ses calculs et tableaux en tout genre. Il l'admirait. Il en aurait été incapable. Il était loin d'être bête, mais les études, ça n'avait jamais été son truc à lui. Sonny Gaither avait enfilé une veste et attrapé ses béquilles en soupirant. Il en avait reçus la semaine dernière, CL lui disait que tout allait s'arranger. C'était faux, complètement faux. Il était tombé malade, comme ça, presque du jour au lendemain. Comme un sort. Et depuis, tout empirait. Au début il avait eu des maux de têtes. Il s'était ensuite mit à bégayer en parlant. Et il avait des trous de mémoire. Les visages se mélangeait dans sa tête. Il n'y avait plus d'ordre. Il avait voulu faire abstraction de son passé ? Il avait plutôt bien réussis. Et sa pauvre demi-sœur dans tout ça ? Elle conciliait études et aide à domicile pour son grande demi-frère devenu quasi dépendant d'elle. Ils se connaissaient depuis moins d'un an et... heureusement pour lui, ils étaient proches.

Elle avait choisis Central Park. Elle adorait cet endroit, tout comme lui en fait. Facile, depuis qu'il était arrivé à New York, il aimait s'y balader des après midi où il n'avait rien à faire. Quand elle, en Floride on manquait de parcs dans le genre, alors elle avait adoré aussitôt. Après une petite heure de marche, et de papotage à propos du dernier film qu'elle était aller voir avec un de ses garçons qu'elle sortait de on ne savait trop où, ils s'étaient posés sur un banc.

« Mince, j'ai un appel, je crois que c'est Lawrence pour l'exposé... »
« Prend ton temps, je vais.. je vais... Pas m'envoler. »

Il se gratta la gorge et la regarda s'éloigner d'un air anxieuse. En réalité, il avait horreur de se retrouver seul comme ça. Il avait de plus en plus de mal à utiliser ses dons, sans en souffrir terriblement par la suite. Dire qu'il se sentait parfaitement vulnérable était un euphémisme. Alors qu'il était plongé dans ses pensées, une poussette apparu sous ses yeux. Il mit quelque secondes à décrocher son regard du terrain de basket qui lui faisait face et leva les yeux la propriétaire de l'objet. Il y avait peut-être des visage qu'il s'était forcé à oublier, d'autre qu'il avait gommé de sa mémoire, mais le siens y était resté encré.

«Lucia... Lucianna ? C'est... -il regarda l'intérieur de la poussette – la petite Serena ?»

Il ne l'avait pas vu depuis le jour de sa naissance, où il avait fais un beau malaise. Il fallait dire que les accouchement, la perte des eaux... c'était pas trop son truc. CL elle, aurait su quoi faire.

« Je... Ah, ça, dit-il en désignant ses béquilles. Je... Je suis un peu fatigué mon médecins m'a conseillé d'en avoir... voilà.»

Il baissa la tête, penaud. Étrangement lui dire ce qui se passait au nouveau de sa santé lui paraissait impossible. Il gardait tout ça pour lui de toute façon. Il avait l'impression de ne pas l'avoir vu depuis des lustres. Il se pencha un peu plus vers le bébé et afficha un sourire complètement béa. Ce qu'il avait l'air con. Il le savait, pourtant, il ne faisait rien pour arrêter ça.

« Tu avais reçus tout les trucs que je... Enfin, tu sais, ce que je t'avais envoyé pour elle ? »

« Lucia... Lucianna ? C'est... la petite Serena ? »

Je sourit en regardant mon ami. J'hoche la tête en signe d'approbation. Sonny avait presque la tête dans la poussette et fixait la petite fillette comme s'il essayait de s'en rappeler. Elle à changé, elle à grandit. Tellement vite. Trop vite.

« Je... Je... Je suis un peu fatigué mon médecins m'a conseillé d'en avoir... voilà.»

Mon visage transmet mon inquiétude. C'est étrange de voir Sonny dans cet état. Lui qui est d'habitude si enjoué, il avait l'air de se mourir peu à peu. Assis sur ce banc à ne rien faire. Le pauvre, je me demande ce qu'il à, ce qu'il à vraiment. Il baissa la tête, il avait l'air faible. J'avais de la peine pour lui. Mais j'évite de le lui montrer, je pense savoir que Sonny n'aimerait pas que le traite comme une pauvre petite chose fragile. De toute manière, même s'il s'est évanoui pendant mon accouchement, ce n'est pas une petite chose fragile.

« Tu avais reçus tout les trucs que je... Enfin, tu sais, ce que je t'avais envoyé pour elle ? »

Ah, pour sûr. Avec tout ce qu'il à envoyé j'ai de quoi l'habiller jusqu'à l'année prochaine. Enfin si c'était un bébé normal. Vu le rythme auquel elle grandit elle devrait mettre du 1 an d'ici 3 mois. Mais bon, Sonny avait semble t-il prévu le coup puisqu'il m'à envoyé des habits jusqu’aux 3 ans. Je souris en fixant Sonny, Serena nous regarde en faisant des grimasses et quelques sourires. Nous montrant par la même occasion sa dent unique. Elle grandit si vite, j'ai bien peur de ne pas avoir le temps avec elle.

-"Oui, Oui j'ai tout reçu Sonny. Merci d'ailleurs. je plonge une main dans la poussette pour prendre la petite peluche en forme de bélier que Serena avait dans ses mains. Elle l'adore."

Je repose rapidement la peluche dans la poussette, Serena n'aime pas être séparé de ses doudou trop longtemps. Tu es bien exigeante ma fille. Je prends place à côté de Sonny sur le banc en sortant ma petite princesse de la poussette. Faisant attention à ses ailes comme toujours, je la tends à son parrain avec un grand sourire.

-"Qui est là jeune femme qui t'accompagne ? Ça ne va plus avec Aidan ?"

Même si je n'aime pas cette ivrogne d'humain, Sonny y est attaché, d'une certaine manière. Alors je me dois de faire comme si...je l’appréciais. Même si ça m'arrache une grimace.

Elle avait tout gardé. Durant quelques temps, il avait pensé que Lucianna aurait refusé les nombreux cadeaux qu'il lui avait envoyé, pour elle et sa fille. Après tout, leur dernière rencontre ne s'était pas très bien déroulé. Au lieu de ça, elle avait tout accepté avec joie ce qui l'avait empli de bonheur. Enfin quelqu'un qui l'appréciait. Quelqu'un qui en le refoulait pas. Mise à part son père, sa belle mère et sa demi-soeur, ils n'étaient plus très nombreux à lui tendre la main. Il n'avait pas osé se repointer au cabaret. Clovis gérait cela comme un chef. Il était mieux sans lui. Il avait su grandir dans son coin. Il la regarda s'asseoir à ses cotés et esquissa un sourire.

« Avec qui ? - il passa vite sur ce détail, sa mémoire lui faisait défaut au mauvais moment - Haha, non, c'est ma demi-sœur, Charlotte-Leanne. Mon père s'est remarié il y a quelques mois et ma demi-sœur est venu vivre à New York pour ses études. Nous habitons ensemble. Disons qu'elle... s'occupe un peu de moi ces temps ci. »

Il avait beau regarder la petite fille, il était encore incapable de dire si elle tenait plus de sa mère que de son père. Intérieurement, il espérait qu'elle ne ressemble pas trop à son bon à rien de père. Au moins sa mère avait des couilles. Enfin, façon de parler. Mais disons qu'elle ne fondait pas en larme devant des bébés chatons. Là aussi, façon de parler. Mais la vision du dieu qu'était son père n'avait pas été très glorieuse lors de leur première et dernière rencontre. Lucianna lui avait tendu sa fille. Il avait hésité quelques secondes avant de la prendre sur ces genoux. Elle avait toujours ses ailes. C'était tellement étrange, il se demandait ce que les mortels voyaient en ce moment même. Une petite fille avec un déguisement peut-être ? Il lui passa une main dans les cheveux en souriant. D'un coté, Lucianna n'avait pas été prudente avec son cher et tendre... Thanatos. Mais elle au moins aurait la chance d'avoir un enfant. Beaucoup de demi-dieux ne vivaient pas assez longtemps pour ça, ou en trouvait pas les protections (elle avait bien un dieu) ou le temps pour ça. Leur vie n'était qu'une longue course contre des monstres et un destin qui semblait tout tracer. Quand à lui, c'était un épave. Il pouvait toujours rêver pour un avenir radieux. C'était quand il pensait à ses charmants anciens colocataires, Neal et Grace, qu'il espérait que dans le futur, leur vie soient parfaites. Ils le méritaient après tout.

« Je l'adore, elle est adorable. Tu sais, si t'as besoin d'un... »

Non. Il n'était pas en état de garder une enfant de cette âge là. Et CL allait le haïr s'il ramenait des bébés dans leur appartement.

« D'un peu de compagnie pendant tes sorties au parcs, je suis là » , termina t-il.