01.01.2010Je m'appelle Alison, Alison O'Color, est aujourd'hui est l'anniversaire de mes 13 ans… Du moins, c'est ce qu'on m'a dit. Franchement, naître le premier janvier, faut être forte pour faire ça… Mais bon, je ne sais même pas si je m'appelle vraiment Alison O'Color et que j'ai bien 13 ans… Donc franchement, que je sois née le premier janvier ou le vingt-sept août, c'est pareil, on s'en fout.
Tu –ou vous, je sais pas si je dois te vouvoyer ou te tutoyer, stupide journal- dois te demander pourquoi je suis même pas sûre de mon nom et tout… C'est vrai quoi, tu dois te dire –si tu peux penser- un truc genre « non mais la fille est amnésique ou quoi ?! », bah non. J'le suis pas, mais je suis orpheline. Pire, mieux, je ne sais pas… Car franchement j'aimerai bien oublier certains trucs parfois… Comme ces fichus hallucinations d'ailleurs… Enfin, des hallucinations c'est pas trop comme ça qu'un psychologue les appellerait mais c'est pas grave, et j'vais me taire –enfin je vais arrêter d'écrire sur ça- car je suis prête à parier que va y avoir un curieux qui va lire ce que j'écris.
Donc voilà, je parlais de moi ou de ce qu'on prétend savoir sur moi, nuance. Ma mère était donc un médecin légiste – sympa le métier, non ?- qui serait morte quand j'avais trois ans –voilà pourquoi je me souviens pas d'elle. Elle aurait été tué par un amant qui n'aurait pas supporté le fait qu'elle le quitte car elle voulait se mettre en couple avec un autre gars. Il l'aurait donc tué, et gentiment rangé avec ses « patients » -ça aussi c'est sympa, il a pris la peine de la ranger ! Mais bref, elle est morte et enterrée, on s'en fout du pourquoi et du comment.
Mon père, lui, est monsieur X. On sait pas qui sait. C'est peut-être un des hommes les plus puissants de la planète, c'est peut-être le SDF au coin de la rue –ou c'est peut-être un extraterrestre ?- on sait pas. Mais franchement, s'il voulait pas de moi, je veux pas de lui. C'est simple, qu'il reste un inconnu si c'est ça qu'il veut. Il a eut sa chance d'être père, il la ne veut pas, ok très bien. Je vais pas pleurnicher comme quoi j'ai pas connu mon père et c'est horrible, que je suis une petite fille malheureuse.
Et mon cher journal, tu as le droit à une dernière question, celle qui te brûle peut-être les lèvres- ou dont tu te fous de la réponse- pourquoi je t'écris ? Pourquoi, moi –une fille qui doit déjà supporter ses hallucinations et les autres êtres stupides et inférieurs de l'orphelinat- doit écrire ses pensées et ses émotions dans un journal –pas si secret que ça vu qu'il n'y a pas de verrou- ? C'est simple. On m'y oblige car c'est moi qui ai retrouvé le cadavre mutilé du p'tit Arthur avant-hier. Ce que je n'ai dit à personne, c'est qu'une hallucination qui m'a mené au cadavre et que, depuis, elle ne me quitte pas, comme les autres. Charmant, non ?
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01.01.2011Aujourd'hui c'est l'anniversaire de mes quatorze ans… En tout cas, c'est ce qu'on prétend toujours. Ce qui est sûr, c'est que soir, je me fais la malle. A moi la liberté ! Je vais partir avec d'autres adolescents de l'orphelinat qui, comme, n'en peuvent plus de rester dans ce trou à rat. On sait que ça va être dur de survivre seuls dans la rue, mais on va se serrer les coudes… Du moins c'est ce qui est prévu. S'ils me laissent seul avec les économies qu'on a volés –pas tout d'un coup- aux boss, je vais me casser solo avec. C'est chacun pour soit dans la rue… Enfin, c'est ce que mes « hallucinations » me disent… En parlant d'eux, j'espère bien qu'une fois partie d'ici, j'en serai débarrassée… C'est peu probable, mais je ne peux m'empêcher d'espérer.
Toujours le 01.01.2011C'est la grosse merde. La grosse grosse merde. Je n'arrive toujours pas à croire à ce qui vient de se passer. Notre plan parfait a tourné au cauchemar. On ne s'est pas fait attraper par les surveillants –ils sont trop incompétents pour ça- mais j'aurai peut-être préféré que si. Au moins, je ne serai pas seule avec un mec sans doute encore plus fou que moi et mes foutues hallucinations, qui me collent toujours.
On venait de réussir à sortir de l'internat. Content d'être sorti, d'être enfin libres, on se dépêchait de trouver un endroit où se réfugier de la pluie qui tombait, nous glaçant complètement. On bifurquait dans l'énième ruelle, quand Noa –un des membres de notre petit commando- s'est arrêté, sans raison. J'ai tout de suite sut qu'un truc n'allait pas, et mes fameuses hallucinations me disaient la même chose. On lui a demandé pourquoi il s'arrêtait. Silence. On lui a demandé ce qu'il n'allait pas. Silence. Il ne dit mot, il ne bougea pas d'un poil, avant qu'Hazel –une autre fille du groupe- s'approche de lui, posant sa main sur son bras. C'est à ce moment-là qu'on fut foutu.
Noa se transforma. Ce n'était plus un humain, mais un truc tout droit sortit d'un livre d'histoire de mythologie Grec. Il était juste… à glacer le sens. Je repense à lui, à ce qui s'est passé, et j'en ai encore des frissons. Le truc non identifié –anciennement Noa- s'est mis à gueuler avant de sauter sur moi. Pourquoi moi ? J'en ai pas la moindre idée –surtout que Hazel était plus près du truc que moi. J'ai bien cru que ce truc allait me tuer –au moins je ne serai pas dans cette merde si cela avait été le cas- jusqu'à ce que le dernier membre du commando agisse. Un mec du nom de Nick –le fou avait qui je suis coincée en ce moment même- qui m'avait déjà collé plusieurs fois, mais qu'à chaque fois j'avais envoyé boulé. Il a sorti une épée de je ne sais où, et a juste complètement massacré le monstre. Mais les cris attirèrent des gens et –une fois le monstre mort- Nick me tira par le bras, m'obligeant à m'enfuir et laissant Hazel derrière.
Il prétend être un demi-dieu, le fils d'Arès, et que je suis, moi aussi, une demi-déesse –le pourquoi le monstre s'est jeté sur moi. Il dit aussi que ce truc était bel et bien un monstre mythologique et pour couronner le tout, il veut m'emmener dans un « camp pour demi-dieux », là où il vivait. Il peut se le mettre là où je pense son camp. Je suis folle, certes, mais pas aussi folle que lui. Je lui fausserai compagnie demain matin avant qu'il se réveille. Hors de question que je reste avec ce fou, même si les hallucinations me conseillent de faire l'inverse.
02.01.2011Je n'ai pas réussit à fausser compagnie à Nick, il s'est réveillé avant moi. On est dans une voiture qu'il a volée – il veut vraiment m'emmener dans son camp pour je sais plus quoi- et j'envisage de sauter de la voiture en marche. Je doute que je réussisse à courir assez vite pour ne pas qu'il me rattrape, je n'ai aucun muscle. Je n'ai plus qu'à espérer, qu'une fois arrivée, je pourrais m'enfuir.
03.01.2011Je suis arrivée hier au camp. J'ai eu le droit à un sacré comité d'accueil… Tout types de créatures mythologiques et une cohue d'adolescents de tout âges. Moi qui croyais que Nick était fou, et que moi aussi, je me suis trompée. J'aurai peut-être préféré que je sois bel et bien folle finalement. Je m'étais habituée à l'idée que je l'étais. Mais ce n'est pas le cas. Nick est bel et bien le fils d'Arès –ce qui explique comment ça se fait qu'il sait bien se battre d'ailleurs- et moi, j'ai eu le gros lot ! Tu ne devineras jamais qui est mon père mon cher journal. Thanatos, le Dieu de la mort –ou un truc comme ça, je n'ai jamais été bonne en mythologie. C'est donc à cause de lui que je me coltine mes fantômes… Il ne pouvait pas juste me laisser, m'ignorer, non. Il devait me faire croire pendant quatorze ans que j'étais folle… Sympa le père. Mais bon… Me voici à la colonie –là où je vais vivre pendant quelques années- et je compte bien en profiter et m'amuser !
27.09.2015Je viens de retomber sur toi mon vieux journal, ça faisait un bail –faut aussi dire que tu me servais plus trop à grand-chose vu que je ne suis pas folle finalement ! J'ai tellement de choses à te raconter, il s'en est passé des choses en quatre ans à la colonie !