Astoria c’est vingt-trois années d’emmerdement total. Enfin pas pour elle, pour son entourage. Evidemment. Ça a commencé dès sa naissance en fait.

Vous savez les déesses, c'est comme les dieux, elles se fatiguent pas, quand elles accouchent elles refilent le bébé au père. Qu’ils soient mariés ou non, aucune importance. Fort heureusement Charlie, le père d’Astoria donc, avait envie d’un bébé. Très malheureusement il était marié. Je vous raconte pas la scène quand le couple a découvert Bébé Astoria devant la porte dans un joli panier en bronze avec son prénom gravé dessus en train de brailler comme pas possible alors qu’il était en train de se préparer pour Noël. Un bordel pas possible, je vous assure. Au lieu d’un joli réveillon en famille avec tout plein de joie et de bonheur, Charlie et Tamara eurent droit à une dispute de couple mémorable où la vérité sur les dieux fut balancée à un moment donné et Astoria… ne s’en tira pas trop mal avec un soap-opéra juste pour elle. Et en première loge. Bon, elle ne comprenait pas tout certes (à à peine quelques heures vous n’aurez rien compris non plus, je vous assure), mais tout de même.

Suite à cette petite scène il s’avéra rapidement que les Coleman allaient garder la petite rousse et sa petite vie commença.

Je sais, vous vous dites ‘ouah, c’est drôlement facile, l’autre il trompe sa femme et y’a aucun soucis ?’. Détrompez-vous, un froid digne d’une Chioné en colère s’était abattu sur le couple mais Astoria étant un bébé rayonnant de joie de vivre et absolument adorable (en toute objectivité bien sûr dixit l’adoratrice de bébé que je suis), ni l’un ni l’autre ne voulut l’abandonner aux méchants orphelinats. Je n’ai rien contre les orphelinats ceci dit mais c’est romancé. Bref. Le mur de glace entre les époux s’est peu à peu estompé alors qu’Astoria faisait bêtises sur bêtises avec un sourire tellement rayonnant et innocent qu’ils se sentaient fondre à chaque fois. Autant dire que l’autorité parentale c’est pas ce qu’elle connaît le mieux la rouquine.

Etant pourrie-gâtée au possible (surtout que sa famille était loin d’être pauvre, trèèès loin), elle devenait rapidement capricieuse… jusqu’à ce qu’elle doive faire cet exposé, là, en septième (cinquième en français, je le fais version américaine), sur les SDF. Elle, la petite privilégiée, allait rencontrer une partie pas franchement agréable de la vie. Je vous passe les détails mais en gros Astoria redescendit de son nuage brutalement en constatant tous les défavorisés. L’innocente et capricieuse fillette laissa place à une petite fille soucieuse des autres et désirant améliorer le monde. Cependant ne croyez pas qu’après cette découverte elle se renferma pour ressasser de mauvaises pensées. Foncièrement optimiste, Astoria ne trouva rien de mieux qu’apporter des gâteaux fait maison aux SDF qu’elle avait rencontrés lors d’une interview qu’elle avait faite pour l’exposé. Avec son joli sourire tout en fossettes, une bonne humeur à en éclaircir le temps pluvieux de New York et une détermination à les faire accepter digne des plus grands.

Bon, elle devint donc moins capricieuse. Ça ne veut pas dire qu’elle était moins embêtante. Taquiner les gens, les faire dire ou faire des choses qu’ils ne veulent pas, ou juste faire un petit sourire quand elle se fait gronder… Vous sous-estimez tous l’effet d’un sourire, j’en suis sûre ! Bref, pas facile à vivre la Astoria. Ses relations avec ses parents ? Elle adorait Charlie mais Tamara était sa préférée il fallait l’avouer. Peut-être parce qu’ils n’avaient jamais cachés qu’elle n’était pas sa fille biologique et donc qu’elle montrait au centuple que ça n’avait aucune importance pour elle ? Aucune idée. Toujours était-il que si elle était emmerdante au possible avec son père, Tamara, elle, avait droit à la petite fille adorable, souriante… bref parfaite (hors scolarité) sans la partie ‘moqueuse’. Mais non, aucun favoritisme.

Quand elle a découvert qu’elle était la fille de la déesse Styx… Disons que sa réaction ça a d’abord été ‘Attend, je suis la fille d’un FLEUVE ?!’ et qu’après elle a trouvé ça génial. Et ça expliquait qu’elle savait quand les gens rompaient une promesse (vous savez quand vous disiez à vos amis ‘Tu peux garder un secret ? Promis ? Tu le répètes à personne ? Juré craché ?’ et que la plupart du temps le secret ne restait pas souvent secret ?), par exemple. Son premier été à la Colonie… N’a pas été particulièrement palpitant. C’était son premier été ! L’arrivée de Percy Jackson a été bien plus remarquée que la sienne. Oui parce qu’ils sont arrivés la même année. Elle est resté bien plus longtemps que lui au bungalow 11 ceci dit, vu qu’il n’y avait pas de bungalow pour sa mère. Mais non, elle ne vise personne. Enfin presque.

Asto’ a participé à la guerre, évidemment. Evidemment ! Vous la prenez pour qui ? Elle a beau être la première à reconnaître que les dieux ne sont pas parfaits ils ne veulent pas détruire l’humanité, eux. Et puis le bungalow Hermès était cool et elle n’avait pas de crise existentiel comme d’autres sang-mêlés vu qu’elle savait qui était sa mère. Bon, elle ne l’avait pas crié sur les toits non plus, Styx ce n’était pas la plus appréciée des déesses. Respectée peut-être, crainte certainement, mais appréciée ? Faut pas pousser mémé dans les orties non plus.

Bref, presqu’immédiatement après la guerre la rouquine a voulu se lancer dans des études sérieuses pour pouvoir ‘voler de ses propres ailes, tel l’aigle [qu’elle était]’ comme dirait Tamara. Les métaphores c’est pas son truc mais pourquoi pas. C’était toujours mieux que le pigeon… Elle s’est donc plongée dans l’humanitaire après avoir hésité avec l’armée (que tous avaient décrétés pas possible du fait de ces origines, trop compliqué à gérer) et la juridiction (qui finalement nécessitait trop d’études, elle est pas super bosseuse la Coleman). Chef de mission humanitaire, plus précisément, avec un Bac +4 à sa portée. Bref, le bonheur.

A seulement la moitié de sa formation et après deux ans de paix totale (vous voyez, c’est possible !), Astoria doit revenir en catastrophe à la Colonie suite à ce qu’elle surnomme très humblement un « petit incident ». Après tout, c’est jamais que l’annonce d’une guerre. Pas de quoi fouettez un chat. Mais elle reste tout de même, le temps d’aider comme elle peut la Colonie. Parce qu’elle a beau adorer ses parents et la vie dehors, la Colonie est devenue une maison pour elle aussi et si elle trouve la guerre toujours aussi stupide qu’avant elle choisira le même camp qu'avant. ‘Parce que zut ! Ils ont pas compris que sans les dieux l’Occident tombait ?!’

Bref, une vie bien remplie pour la jeune Astoria. Mais pas trop non plus, parce que sinon elle serait morte sous la surcharge. Et toujours dans l’optimisme. Parce que c’est le plus important, l’optimisme, d’abord. Et chut ceux qui sont pas d’accord. J’ai raison, vous avez tort. D’abord.

Sois la bienvenue sur Filiorum Ex Deorum, Astoria Coleman ! Te voilà donc validée ! Elle m'a l'air d'être haute en couleur cette petite Astoria ! C'est un sacré caractère qu'on a là. En tout cas, j'aime le choix du parent divin (Grace te fera rapidement ton rang) et du prénom (hpfanbonjour). Je te souhaite encore la bienvenue parmi nous, amuse toi bien !.

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