Ce soir, les Chasseresses d’Artémis s’étaient installées au milieu de la forêt pour camper. La soirée s’était passée en joyeuses plaisanteries et anecdotes sur leurs dernières missions. Cela faisait maintenant plus d’un an que Sophie avait rejoint la déesse et ses combattantes et elle ne s’était jamais sentie aussi bien qu’avec elle, comme avec une seconde famille. Son père lui manquait, parfois, mais il leur arrivait de passer par la France et qu’elle repasse le voir. Et quand elle était trop triste, elle allait réclamer un câlin à Lia avec son air le plus innocent. Lia faisait alors une moue laissant penser qu’elle n’était pas dupe avant de remonter le moral au quart de tour à Sophie. La jeune fille était heureuse de savoir qu’elle avait une telle amie parmi les Chasseresses.
Mais ce soir, même l’idée d’avoir une amie ne suffisait pas à Sophie. Elle avait subi des choses difficiles ces derniers temps, elle avait eu des problèmes quand elle et les filles avaient combattu leurs derniers monstres et s’était retrouvée écartée du groupe. Si l’intervention d’Hero avait permis d’éviter le pire, Sophie avait, par la suite, était remplie de doutes. Elle s’en était un peu ouverte aux autres chasseresses, et toutes lui avaient suggéré de reprendre doucement des choses qu’elle savait faire de façon basique pour se redonner confiance. Mais tout ceci qui la troublait l’empêchait de dormir et elle n’avait pas encore réussi à trouver le sommeil cette nuit là.
Désireuse de suivre les conseils de ses amies, elle était partie en forêt avec dans l’idée de s’entraîner avec son arc. Sophie le maitrisait depuis son plus jeune âge et les cadeaux d’Artémis n’avaient fait qu’améliorer cette maîtrise. Au fond, c’était le meilleur moyen pour se redonner confiance en elle. Seulement voilà, elle s’était laissée happer par le charme de la forêt plongée dans la nuit et avait totalement oublié son projet premier. Finalement, comme l’idée lui revint en tête, elle fit une petite expérience. Visant la pleine lune, elle banda l’arc de toutes ses forces, juste curieuse de savoir jusqu’où sa flèche pourrait aller. Et elle tira.