Where all your blood is washed away and all you did will be undone ft Armando (terminé)

Le soleil commençait à taper de plus en plus fort, rendant la chaleur pesante, étouffante. Hero circulait avec difficulté entre toutes les voitures, le moteur de sa moto ronronnant et recouvrant tout le bruit environnant. Putain d’embouteillages de merde. Il donna un violent coup de volant et se faufila entre les files pour aller se garer de travers sur le trottoir, faisant bondir les passants qui s’y promenaient tranquillement. Un coup d’œil à son portable lui indiqua qu’il allait être en retard. Il fixa le coffre de sa moto, devinant sans mal la forme affaissée du sac plastique noir qui se trouvait à l’intérieur. Tant pis. Il retira son casque, fourra ses gants à l’intérieur et se dirigea d’un pas clopinant vers le café d’à côté. Quitte à perdre son temps, autant en profiter un peu. Il commanda un grand café et, tandis que le serveur le préparait, il se pencha sur son téléphone et pianota à toute vitesse sur le clavier de l’écran.

Serais en retard. Problème de circulation. RDV à 18h.

Connaissant le prix de ce qu’il vendait, il savait que son client ne se mettrait pas en colère. Les accros avaient besoin de leur dose, quoiqu’il arrive. Ces quelques heures seront juste particulièrement dures pour lui, mais ce n’était pas le souci du fils d’Eris. Il tendit un billet au comptoir, attrapa le gobelet et sortit du café pour se poser en terrasse. Le moteur de sa moto étincelait au soleil et Hero attrapa un journal qui traînait sur la table pour se faire du vent avec. Il détestait l’été, il détestait la chaleur, il détestait avoir chaud. À New York, les vacances étaient un véritable calvaire pour lui. Il ne rêvait que d’une chose : se retrouver au Pôle Nord, loin de ce sauna. Si seulement…

Un klaxonne ment le ramena brusquement à la réalité. Baissant les yeux, il ouvrit le journal et fût surpris de voir que celui-ci datait de plusieurs années déjà. Pas très pratique pour se renseigner sur l’actualité… Tant pis, il ferait avec. Feuilletant les pages, un profond sentiment de malaise l’envahit, comme s’il touchait à quelque chose qu’il ne fallait pas. Certains titres lui semblaient familiers tandis qu’un goût amer envahissait sa bouche. Il arriva à la rubrique des faits divers. Sa main tremblante tourna la page, découvrant un visage familier. Celui de son père. Son visage se décomposa au ralenti et il déchiffra péniblement l’article. Foutue dyslexie. Il connaissait cet article. Il connaissait ce journal. Pourquoi retombait-il dessus maintenant ? Tremblant de rage, il arracha la page, la déchira en quatre et jeta le journal par terre. Un poids venait de lui retomber dessus, le poids de la culpabilité.

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Mon arrivé à New-York était des plus béni. À peine arriver, j’ai rencontré un fils d’Eris, dont se fut assez marquant, puis des monstres et d’autres personnes extraordinaire… Je ne m’attendais pas à tant en si peu. J’étais déjà venu un bon nombre de fois dans cette ville et c’était la première fois que je voyais tout cela. À l’époque, j’ignorais ce qu’était la brume et j’étais concentré sur tout autre chose et puis, même si j’avais vue quelque chose à l’époque, j’aurais cru à une illusion optique ou autre chose. Mais là, j’avais tout ce qu’il me fallait pour rattraper. J’obtenais de nombreuses informations sur tellement de choses et je pensais partir en expédition, mais en solo. Demander à un collègue serait idiot, il ne me croirait pas. Je devrais alors voyager seul pour trouver de meilleures preuves que les dires de gens.

Pour progresser, j’avais décidé de changer d’angle d’action pour le moment. Un ami du musée a bien voulu m’apporter divers journaux qui dataient un peu. Mon idée ? Relever tout article suspect pouvant être relié à une histoire mythologique. Quand on est archéologique, on est comme un inspecteur. On tombe sur un élément ou un corps vieux de plusieurs siècles et on l’étudie pour comprendre le pourquoi du comment. Là, je faisais de même, mais visant une période plus récente. De nombreux articles attiraient mon intention et je croisais ces informations avec ceux que je trouvais sur ordinateur. Je ne voulais pas passer à côté de quelque chose d’important et donc, j’étudiais le plus approfondi possible chaque affaire. Le mieux était les affaires de meurtres non résolues, une personne tuer dans des conditions inconnues comme dans Grimm, voilà qui correspondrait à ce que je cherche.

La pile de journaux grossissait derrière moi et je ne retenais pas grand-chose. À la longue, je fus des plus exténué. À croire que ce n’était pas la meilleure des méthodes. On verra bien, pour l’instant, je voulais souffler un peu en e rendant à un café. Il y en avait un pas loin et très intéressant près de l’appartement qu’on m’avait prêté. Je partis donc pour le trouver. Il faisait chaud, à peine sortie de l’immeuble qu’une chaleur m’écrasa. Je gardais mon sac sur moi au cas où, et partis trouver ce café. En plus de la chaleur, il y a une de ces circulations… Bienvenu à New-York, la ville qui ne dort jamais, Jamais ! La température grimpait en flèche, une fois au café, je ne prendrais que des boissons fraiches. Je finis par le trouver au bout de quelques minutes, j’étais venu à pieds ça faisait du bien. Entrant, je fus soulagée par l’air frais qui y régner et alla rejoindre le comptoir. La serveuse qui vint à ma rencontre prit ma commande, un coca pour rester original. Elle m’apporta une bouteille en verre et lui laissa un pourboire. Buvant ce délicieux coca, boisson sacrée des mortels comme le nectar pour les dieux, je trouvais un autre journal, laissé à l’intention des clients. Un journal, un de plus. J’aurais eu une overdose, mais la lecture ne me dérangeait pas, et cette fois-ci, ce serait juste lire sans trop me faire mal au cerveau. Le feuilletant, je le reconnu. Il s’agissait d’un de ceux que j’avais examiné à l’instant.

Armando – Comment on se retrouve, monsieur New-York Times. Vous ne lâchez personne.

Je le relis donc rapidement et tombai sur un article ayant eu lieu à l’étranger. Un crime. Un homme abattu de deux balles, son fils soupçonner d’être le meurtrier. Il a disparu sans laisser la moindre trace. C’était marrant, il a disparu, il est suspecté, de plus son père faisait partie d’un groupe d’amis peu recommandable, comme son fils, la liste des suspects potentiels devaient être longue. Mais tuer par deux belles, c’était une méthode non reconnue à un dieu ou un monstre. Il y avait une photo du gosse à l’époque des faits. Il a dû en voir des belles. Reposant le journal dans un coin du comptoir, je finissais ma boisson. Tournant la tête doucement pour contempler la décoration des lieux, mon regard se posa sur un des clients. De l’autre côté de l’établissement. Il avait un air sombre et son visage… Il me faisait penser au gamin sur la photo. Non-impossible, quelles seraient les chances que le suspect numéro que je viens juste de découvrir se trouverait là où je suis ? Aussi, qu’elle était la probabilité de chance de tomber sur un demi-dieu le premier jour de mon arrivé ici dès le début de mes recherches ? Je le regardais donc juste quelques secondes, puis je réétudiais la photo. Les ressemblances étaient fortes en effet.

Courbant le dos, Hero sortit son portable et fixa l’écran en fronçant les sourcils. 3 SMS non lus et 1 appel manqué. Il devina sans mal de qui ils pouvaient provenir et, après avoir hésité quelques secondes, il déverrouilla l’appareil pour voir s’afficher sur l’écran des messages mécontents de son contact, celui-ci se plaignant de l’irrégularité dont il faisait preuve ces derniers jours. Quel crétin. Il n’eut pas besoin de réfléchir longtemps pour inventer une excuse bidon et, après avoir envoyé sa réponse sans même prendre le temps d’excuser, il releva la tête pour voir un serveur déposer une bière à sa table.

Je suis désolé mais je n’ai encore rien commandé.

Le serveur se retourna et lui désigna l’homme au comptoir, homme que reconnut immédiatement Hero : c’était celui de l’autre café… Cela signifiait-il qu’il l’avait suivi ? Qu’est-ce qu’il lui voulait à la fin ?

« C’est cet homme là-bas qui m’a demandé de vous servir cette boisson.»

Le fils d’Eris hocha la tête, grommelant, et continua de fixer l’inconnu quelques secondes avant de se lever brusquement, faisant reculer le serveur. Prenant la bière dans une main – il n’allait pas passer à côté d’une boisson gratuite, il se dirigea vers le bar et s’assit à côté de lui, bien décidé à en finir rapidement.

Je ne sais pas qui t’es ni ce que tu me veux mais ton petit jeu a assez duré. Si t’es de la police, je t’indiquerai le nom d’un de tes collègues qui t’confirmera que tu peux pas m’arrêter. Si t’es pas un policier mais juste un petit fouineur de merde, t’as intérêt à me ficher la paix avant que je m’énerve réellement et que l’envie de casser ta sale petite gueule me prenne pour du bon.

Il ferma les yeux quelques instants, prenant le temps d’inspirer profondément afin que la tension ne lui fasse pas faire de conneries – mais pour un fils d’Eris, c’était peine perdu. De la même façon qu’il inspirait la discorde en permanence aux personnes autour de lui, son ascendance divine le rendait toujours brusque et agressif.

T’sais ce que ça veut dire quand quelqu’un te prend en filature ? Qu’il veut des informations de toi. J’ai bien cramé que tu me suis depuis l’autre café, pas besoin de mentir sur le sujet. Je veux savoir ce que tu me veux, c’qui t’a poussé à me filer cette bière. Me fais pas croire que c’est une coïncidence, j’suis pas con à c’point.

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Je ne voulais pas qu’il remarque que je le surveillais, mais c’était un peu loupé. D’un simple regard, il me repéra et fut très gêner. Il avait bien quelque chose à cacher. Enfin, les raisons pouvaient être nombreuses, cette personne ne pouvait pas être forcément ce gamin soupçonné de meurtre. Il devait s’agir de quelqu’un d’autre qui lui ressemblait et qui devait avoir d’autres problèmes. L’inconnu se leva et partit du café rapidement, comme un flic sous couverture qui s’était fait repérer. Trempait-il bien dans quelque chose de louche ? Où me prenait-il lui aussi pour quelqu’un d’autre ? La situation était des plus étrange. Alors qu’il s’apprêtait à sortir, il entra en collision avec une jeune fille qui regardait son portable. L’homme voulu réparé les dégâts. En effet, une tasse fut tombée et s’était briser en morceaux sol, rependant la boisson chaude. Il voulut aider à ramasser ces morceaux, mais l’adolescente se mit à lui crier et lui reprocher cet accident. Un « embêteuse » pour rester poli. L’homme présenta aussi ses excuses à la serveuse venue à la rescousse et une fois fini, s’en alla.

Une petite voix me disait « Vas-y, suis-le, il cache quelque chose de grave, tu dois le surveiller. » Une autre, encore, me disait « Non, ça ne sert à rien, ce serait idiot et risquer. » Et encore une autre « Allez ! Ça va être une vraie aventure, peut-être un monstre. Et puis tu as ton arme bien cachée, tu peux sans doute en venir à bout. » Bon, je resterais à bonne distance de cet individu, genre, je ne faisais que me balader dans le coin car New-York était grand et je verrais bien. Laissant un billet pour le café et un autre pour le pourboire, je partis à la suite de cet homme. Je le voyais à l’autre bout de la rue et marchai en sa direction d’un pas tranquille, comme si de rien n’était. Je ne suis qu’un mortel pouvant voir à travers la brume. Les monstres pouvaient-ils le savoir ? Les demi-dieux le peuvent ? C’était un univers qui restait encore très obscur et dont, à part les dieux, personne ne pouvait connaître pleinement. Déjà le monde dit normal restait mystérieux pour les humains, alors là, je ne vous dis pas.

Je me dirigeais donc vers lui, m’assurant qu’il ne me repérait pas une fois de plus. Une parfaite filature, j’espérais. Le coin était très animé et de nombreux spectacles en tous genre était présent. Ce serait facile de se dissimuler dans la foule, sans perdre de vue le suspect. Je me passais en boucle ce que j’avais lue dans l’article. Le portrait dépeint n’était pas très glorieux. Alors je prévoyais au cas où je découvrirais quelques choses. Si c’était un héros ou un monstre, cool, si c’était bien le meurtrier alors je devrais appeler les autorités. Enfin, c’était l’idée générale, mais je devrais sans doute improviser selon ce que je découvrirais. J’aime improviser.

Alors qu’il sortait enfin de la prison qu’était devenu le café, il découvrit avec horreur que l’embouteillage n’avait fait que s’empirer durant son absence. Il ne pouvait pas espérer prendre sa moto sans se retrouver coincé entre toutes ces voitures qui ne cessaient de se klaxonner les unes aux autres. Il ne restait qu’une solution : marcher le plus vite possible et se tirer dans le premier coin familier possible. Tant pis pour la moto, le sac et le RDV à 18h. Tout ce qu’il voulait à présent c’était courir le plus vite possible et s’enterrer quelque part, là où personne ne le retrouverait jamais.

Il prit une grande inspiration, tourna à droite et marcha, marcha, marcha, poussant les gens autour de lui, dépassant les vieilles dames, bousculant ceux allant trop lentement. Ni les feux, ni les klaxons des voitures ne pouvaient l’arrêter. Il sortit son portable, s’attendant à un soufflet d’insultes de la part de son client, mais l’écran vide qui s’afficha le rassura immédiatement. Au moins il n’aurait pas à craindre une nouvelle engueulade, quand les toxicos qu’il fournit s’énervent un peu trop à cause du manque qui leur sert la peau. Il rangea son portable, continua de marcher, traversa la route en faisant un doigt d’honneur au camion qui dut brusquement freiner pour éviter de l’écraser et continua son chemin, faisant attention à ne pas rester trop longtemps sur le même trottoir. Au bout d’une quinzaine de minutes, il marqua une pause et se retourna, cherchant à apercevoir dans la foule de passants ce visage qui l’avait dévisagé dans le café. Hélas, il y avait beaucoup de monde, beaucoup trop pour qu’il puisse scruter tous ces visages se perdant dans la masse.

Alors il se retourna et continua de marcher une dizaine de minutes encore avant de s’arrêter dans un nouveau café dans lequel il avait travaillé, il y a quelques mois. Il commanda un café, cette fois bien décidé à le finir, et alla se cacher dans une table au fond, à l’abri des regards.

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Le suspect sortit du café en toute hâte. Le suspect ? Je n’étais pas flic, mais me voilà mené dans une bien étrange histoire. Étais-je vraiment barge pour faire cela ? Je suivais quelqu’un de louche alors qu’il ne concernait nullement mon affaire. D’ailleurs à New-York, c’était chacun s’occupe de sa vie et zut pour les autres. Mais si seulement ils savaient que nous étions entourés d’êtres mythologiques. Après en avoir croisé et combattu certains, le fait de suivre un suspect de meurtre me faisait moins peur. Mais plus je réfléchissais, plus je trouvais étranges certains éléments. Comme par exemple, les conditions de la mort du père et la présence du fils.

Pendant que je le filais discrètement, je fis des recherches sur mon téléphone. J’arrivais à trouver des informations concernant sur ce crime sur des sites de journaux, étrangers pour la plus part. Ils relataient les mêmes choses qui furent écrites sur le papier, mais l’un d’entre eux, précisait des choses concernant le passé des deux protagonistes. Le père était membre d’un groupe armé qui faisait plus ou moins loi dans leur ville. Un tel milieu ne devrait attirer que des ennuis. Un « ami » vexé pouvait très bien vouloir régler le litige à coup de fusil, comme chez nous. Les informations concernant le fils étaient, par contre, plus intéressantes, déjà connu pour son tempérament rebelle, normale vue le père, il fut mêlé à un incident. Son bus scolaire eut un accident, le père étant intervenu pour sortir son fils du véhicule scolaire. La raison n’était pas très connue, certains disent que la petite famille avait vandalisé le bus, d’autres parlaient que l’enfant fut agressé. Sans rien de plus, s’arrêtant là. Ce genre de situation m’était familier. Cela me rappelait ceux qu’avaient vécus les demi-dieux que j’avais rencontrés. Ils parlaient de rencontre avec un monstre très jeune, causant des accidents qui leur furent imputés comme avec le célèbre Percy Jackson. Cela ne prouvait nullement que ce gars était un demi-dieu, mais les similitudes étaient frappantes pour moi, je devais en être sûr.

Rangeant mon mobile dans ma poche, je continuais à le suivre. Il retournait dans un café. Il venait d’en quitter un pour en rejoindre un. Si ce n’était pas suspect. Il fallait que je trouve un moyen de l’approchais, le mettre en confiance et lui dire que je trouvais cette histoire louche et que je croyais, dans une certaine mesure, son innocence. S’il était bien un sang-mêlé, il se trouvait mêlé dans une histoire compliquée, que je suis drôle parfois, sans rien avoir demandé. C’était au moment où je franchissais le seuil de l’entrée du café, que je me rendais compte que j’étais passé de statut de chasseur archéologique à chasseur de demi-dieux. J’avançais doucement vers le bar, le cherchant du regard. Bon sang, je deviens poète, c’est effrayant. Le trouvant à l’autre bout de la salle, j’allais m’installer au bar. Au responsable, je lui commandais une bière pour moi et une autre pour le potentiel demi-dieu.

Courbant le dos, Hero sortit son portable et fixa l’écran en fronçant les sourcils. 3 SMS non lus et 1 appel manqué. Il devina sans mal de qui ils pouvaient provenir et, après avoir hésité quelques secondes, il déverrouilla l’appareil pour voir s’afficher sur l’écran des messages mécontents de son contact, celui-ci se plaignant de l’irrégularité dont il faisait preuve ces derniers jours. Quel crétin. Il n’eut pas besoin de réfléchir longtemps pour inventer une excuse bidon et, après avoir envoyé sa réponse sans même prendre le temps d’excuser, il releva la tête pour voir un serveur déposer une bière à sa table.

Je suis désolé mais je n’ai encore rien commandé.

Le serveur se retourna et lui désigna l’homme au comptoir, homme que reconnut immédiatement Hero : c’était celui de l’autre café… Cela signifiait-il qu’il l’avait suivi ? Qu’est-ce qu’il lui voulait à la fin ?

« C’est cet homme là-bas qui m’a demandé de vous servir cette boisson.»

Le fils d’Eris hocha la tête, grommelant, et continua de fixer l’inconnu quelques secondes avant de se lever brusquement, faisant reculer le serveur. Prenant la bière dans une main – il n’allait pas passer à côté d’une boisson gratuite, il se dirigea vers le bar et s’assit à côté de lui, bien décidé à en finir rapidement.

Je ne sais pas qui t’es ni ce que tu me veux mais ton petit jeu a assez duré. Si t’es de la police, je t’indiquerai le nom d’un de tes collègues qui t’confirmera que tu peux pas m’arrêter. Si t’es pas un policier mais juste un petit fouineur de merde, t’as intérêt à me ficher la paix avant que je m’énerve réellement et que l’envie de casser ta sale petite gueule me prenne pour du bon.

Il ferma les yeux quelques instants, prenant le temps d’inspirer profondément afin que la tension ne lui fasse pas faire de conneries – mais pour un fils d’Eris, c’était peine perdu. De la même façon qu’il inspirait la discorde en permanence aux personnes autour de lui, son ascendance divine le rendait toujours brusque et agressif.

T’sais ce que ça veut dire quand quelqu’un te prend en filature ? Qu’il veut des informations de toi. J’ai bien cramé que tu me suis depuis l’autre café, pas besoin de mentir sur le sujet. Je veux savoir ce que tu me veux, c’qui t’a poussé à me filer cette bière. Me fais pas croire que c’est une coïncidence, j’suis pas con à c’point.

DEV NERD GIRL

Le suspect… Non mais cela ne s’arrangeait pas chez moi. Voilà que je parlais comme un flic. Déjà, je me trouvais dingue de le suivre, mais là… Enfin bref, cet homme, Hero il me semble prit la boisson que je venais de lui offrir et vint vers moi me retrouvant au comptoir. Il devait en avoir marre de me retrouver un peu partout sur son chemin et que je le suivais de près. Qui ne serait pas excéder par cela ? J’appréhendais son comportement, devant sans doute m’attendre à un peu de violence et à une belle scène à scandale. Au moins, cela permettra d’éclaircir les choses. Il prit place à côté de moi et montra bien son exaspération :

Hero - Je ne sais pas qui t’es ni ce que tu me veux mais ton petit jeu a assez duré. Si t’es de la police, je t’indiquerai le nom d’un de tes collègues qui t’confirmera que tu peux pas m’arrêter. Si t’es pas un policier mais juste un petit fouineur de merde, t’as intérêt à me ficher la paix avant que je m’énerve réellement et que l’envie de casser ta sale petite gueule me prenne pour du bon.

Comme je m’y attendais, il était bien nerveux, ce qui était défendable. Par contre, moi Dio, son langage, on aurait dit un jeune ado rebelle dans un corps d’adulte. Cela faisait si bizarre. Je ne m’y attendais pas du tout. Aller savoir ce qu’il a dû vivre pour en arriver là. En tout cas, même si je fus un peu inquiet pour la tournure des événements, une partie en moi me rassura, me disant que tout cela confirmer mon idée qu’il puisse être lié au monde mythologique, mais reposant sur de faibles preuves. Le jeune homme respira un bon coup et reprit sur un ton légèrement plus calme :

Hero - T’sais ce que ça veut dire quand quelqu’un te prend en filature ? Qu’il veut des informations de toi. J’ai bien cramé que tu me suis depuis l’autre café, pas besoin de mentir sur le sujet. Je veux savoir ce que tu me veux, c’qui t’a poussé à me filer cette bière. Me fais pas croire que c’est une coïncidence, j’suis pas con à c’point.

Je ne savais pas trop pourquoi, mais je sentais monter en moi de la frustration. J’avais une de ces envies de crier à mon tour et chercher la discorde. Peut-être à cause de son ton. Mais je devais me maîtriser. Dans l’affaire, j’étais en faute pour l’avoir suivi ainsi, je n’avais aucune raison valable pour m’en prendre à lui. Je devais maîtriser cette pensée bien noire. Facile à dire, mais j’y arriver tout de même, comme vouloir s’empêcher de crier après un coup sur le pied. Reprenant une tasse, je me lançais dans mes explications, histoire de calmer le jeu :

Armando – Loin de moi l’envis de vous prendre pour un idiot. Je suis désolé de vous filer ainsi, je vous rassure, je n’ai pas la moindre mauvaise intention.

Je repris une gorgée et poursuivis :

Armando – Non, je ne suis pas de la police je vous rassure. En réalité, je poursuis un objectif bien précis. Allons pour ça droit au but, je vous ai reconnu dans le journal sur l’affaire de la mort de votre père. Toutes mes coïncidences. Bien que l’on vous accuse comme le véritable coupable, j’ai des doutes et vous penses innocent. En réalité, je suis sûr qu’il y a quelque chose de bien plus gros derrière tout cela.

Je parlais tout bas, m’assurant que personne d’autres ne nous écoutait. Si je parlais de mythes, je n’intéresserais personne, mais là c’était de meurtre. Fort heureusement, je vis que personne ne nous regardait et que tout le monde parlait entre eux, ignorant notre petite conversation.

Armando – Nous pouvons en parler ailleurs si vous le désirez.

Le type attrapa une tasse et, à son air grave, Hero comprit qu’il allait se lancer dans ses explications.

« Loin de moi l’envie de vous prendre pour un idiot. Je suis désolé de vous filer ainsi, je vous rassure, je n’ai pas la moindre mauvaise intention. »

Ah oui ? Et bien ça commençait mal. Qui prenait en filature quelqu’un pour son bien ? Personne. Le demi-dieu serra les poings, s’apprêtant à répliquer, mais l’homme reprit.

« Non, je ne suis pas de la police je vous rassure. En réalité, je poursuis un objectif bien précis. Allons pour ça droit au but, je vous ai reconnu dans le journal sur l’affaire de la mort de votre père. Toutes mes condoléances. Bien que l’on vous accuse comme le véritable coupable, j’ai des doutes et vous penses innocent. En réalité, je suis sûr qu’il y a quelque chose de bien plus gros derrière tout cela. »

Sa voix était basse, mais il avait parfaitement entendu et tout compris. Ces paroles le mettaient hors de lui. Pour qui il se prenait, à venir lui rappeler des épisodes de sa vie qu’il se tuait à oublier ? Il avait le complexe du justicier ou quoi, à croire qu’il pouvait changer ce qui s’était passé il y a des années ? Et surtout, de quel droit il pouvait fourrer son nez dans la vie privée des gens ? Il rajouta quelque chose, mais Hero ne l’écoutait plus, il avait serré ses doigts autour du briquet magique qu’il trimballait toujours dans sa poche. Qu’est-ce qui l’empêchait de descendre ce type, après tout ? Il se mêlait à des choses qui ne le regardaient en aucun cas.

Tu crois que tu peux me filer, jouer au type gentil et compatissant et me balancer ça à la gueule ? Je crois que je n’ai pas été assez clair avec toi : je déteste les fouineurs. Et tu me sors que t’as lu l’article sur la mort de mon père et tout ton speech sur mon innocence. Tu crois quoi ? Que je vais tomber dans tes bras en chialant, parce que ça fait quatre ans que j’attends ce moment ? J’en ai rien à foutre de ce que tu penses de cette affaire. Je n’ai pas tué mon père, mais merci de me rappeler que tout le monde pense le contraire.

Il tiqua, sa voix s’étant de plus en plus élevée. Le barman lui lança un regard lui indiquant clairement qu’il était à deux doigts de le jeter dehors. Hero lâcha son briquet pour attraper la bière que l’inconnu lui avait payée, après tout, il aurait été dommage de la gâcher, quand bien même celui qui lui avait offert pouvait être insupportable.

Si ça te plaît de jouer au détective et d’enquêter, super. Mais viens pas me traîner dans les bask’ sous prétexte que t’es persuadé d’avoir trouvé LA réponse. Parce que tu sais quoi ? Elle n’existe pas. Combien même tu penseras être proche de la vérité, tu n’as aucune idée de ce qui s’est passé. Et crois-moi, c’est bien mieux comme ça.

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Hero - Tu crois que tu peux me filer, jouer au type gentil et compatissant et me balancer ça à la gueule ? Je crois que je n’ai pas été assez clair avec toi : je déteste les fouineurs. Et tu me sors que t’as lu l’article sur la mort de mon père et tout ton speech sur mon innocence. Tu crois quoi ? Que je vais tomber dans tes bras en chialant, parce que ça fait quatre ans que j’attends ce moment ? J’en ai rien à foutre de ce que tu penses de cette affaire. Je n’ai pas tué mon père, mais merci de me rappeler que tout le monde pense le contraire.

Il était énervé, au combien agacé. Son exaspération fut tel qu’il avait levé la voix, poussant le barman à le mettre en garde « Soit il se calmait, soit il sortait. » Je ne pouvais que le comprendre. Le jeune homme parvint à se calmer et joua avec un briquet comme avec un objet antistress.

Hero - Si ça te plaît de jouer au détective et d’enquêter, super. Mais viens pas me traîner dans les bask’ sous prétexte que t’es persuadé d’avoir trouvé LA réponse. Parce que tu sais quoi ? Elle n’existe pas. Combien même tu penseras être proche de la vérité, tu n’as aucune idée de ce qui s’est passé. Et crois-moi, c’est bien mieux comme ça.

Je me demandais « Mais qu’est-ce que je fichais là moi ? » J’étais tout aussi mal à l’aise. J’avais foncé un peu tête baisser, et cela ne me ressemblait pas, enfin, je crois. Sur ce que je pensais, je pouvais très bien me tromper et me retrouver avec un psychopathe qui, malgré que je sois dans le tort, me poussait à m’en prendre à lui. Et de quelle vérité parlait-il ? Celle d’avec les héros ? Ou de quelque chose d’autre. J’étais de plus en plus tenté de croire qu’il était un demi-dieu. Mon pressentiment ne faisait que s’accroître. Oh et puis, au point où j’en étais, au tant tenter le tout pour le tout :

Armando – De quelle vérité ? Cella avec les demi-dieux et maîtres de l’Olympe ? Je pense ne pas être loin en réalité. Et non, je ne suis ni un dieu ou un monstre, juste un mortel qui voit votre monde.

Soit il était bien un demi-dieu, donc après ma déclaration, il se montrera moins hostile, ou bien, il me prendra pour un fou et dans ce cas, ben, j’en avais aucune idée. Peut-être partirais-je ou cela finira dans une baston. Sauf si même étant un demi-dieu, il veuille une bagarre. Mais s’il était vraiment un « héros », je voudrais juste lui dire que je pouvais le croire, surtout avec des éléments le concernant dans l’article. Mais je ne pouvais prévoir sa réaction.

Pendant quelques instants, Hero put voir sur le visage de l’homme de la consternation, comme si lui-même se demandait ce qu’il avait fait pour en arriver là et qu’à présent, il commençait à le regretter. Tant mieux, cela signifiait que sa stratégie d’intimidation avait servi à quelque chose. Du moins, c’était tout ce qu’il pensait jusqu’à ce que le mortel ouvre à nouveau la bouche pour parler.

« De quelle vérité ? Cella avec les demi-dieux et maîtres de l’Olympe ? Je pense ne pas être loin en réalité. Et non, je ne suis ni un dieu ou un monstre, juste un mortel qui voit votre monde. »

Wow.
Sur une échelle d’un à dix de surprise, il devait sûrement frôler le douze. Autant il pouvait envisager l’idée que l’on puisse se passionner pour les enquêtes irrésolues, même si c’était vraiment glauque… Autant il n’avait jamais admis la possibilité que quelqu’un ait vu le côté divin qui se cachait derrière toute histoire. À vrai dire, en dehors de la période qu’il avait passé à la Colonie et ses séjours à la Résistance, il oubliait toujours sa nature de demi-dieu. C’était quand la tension s’emparait de ses proches qu’il brisait son portable entre ses mains ou qu’un monstre le coursait au détour d’une rue qu’il se remémorait avec amertume ses origines divines.
Et maintenant, il était confronté à un mortel sûrement capable de voir à travers la Brume. Pourquoi se retrouvait-il dans cette histoire ? Pourquoi lui et pas quelqu’un d’autre, quelqu’un d’aimable et patient, capable de rassurer cet homme capable de voir des monstres sans jamais pouvoir se confier ? Ce n’était pas son job de rassurer les pauvres mortels traumatisés. Et il n’avait pas vraiment envie de dévoiler l’entière vérité au mec qui l’avait suivi et traqué comme une bête de foire, juste à cause d’un article datant de quelques années et un vieux portrait de lui. Super louche. Alors lui donner un autre sujet dans lequel se plonger avec passion ? Et si ce type se mettait sérieusement à la chasse aux dieux, en s’imaginant l’Olympe comme dans le film de Walt Disney ? Il était à des années-lumière de la vérité.

Qu-Quoi ? De quoi tu causes ? L’Olympe ? Des monstres ? T’es sûr que tout tourne rond dans ta tête, t’as pas oublié tes cachets ou un truc du genre ?

Il valait mieux ne rien dire, faire semblant de ne pas comprendre. Et étrangement, il avait un sacré don pour se faire passer pour plus con qu’il ne l’était. Dans son coin, il marmonna, suffisamment fort pour que l’homme puisse l’entendre.

Non mais le gars me piste pendant toute une aprem pour venir me causer de demi-dieux et je sais pas quoi ? C’est une blague ?

DEV NERD GIRL

Je pouvais voir la surprise se lire sur son visage, et je savais au fond de moi que j’avais raison. Je m’attendais donc à ce qu’il me posât des questions, qu’il se confit sur quelques points, afin qu’il se montrât un peu plus en confiance. Mais sa réaction fut tout autre. Quoi qu’un peu prévisible, mais absurde selon moi.

Hero - Qu-Quoi ? De quoi tu causes ? L’Olympe ? Des monstres ? T’es sûr que tout tourne rond dans ta tête, t’as pas oublié tes cachets ou un truc du genre ?

Il jouait les idiots, le gars innocent qui ne savait pas de quoi on parlait alors qu’il était pris la main dans le sac. Sa gestuelle et ses gestes n’étaient pas du tout crédibles, on le voyait bien qu’il faisait semblant de ne pas comprendre. J’aurais espéré un peu plus de coopération. Une telle rencontre ne pourrait être que bénéfique. Il baissa la tête et se mit à marmonner :

Hero - Non mais le gars me piste pendant toute une aprem pour venir me causer de demi-dieux et je sais pas quoi ? C’est une blague ?

Je me mis à souffler, comprenant que je devrais passer à un niveau supérieur pour le faire sortir de son armure. Mais en allant pas trop fort, il ne fallait pas qu’il croie que je sois là pour l’agresser. Je sortais donc l’article de journal qui parlait de lui et le lui montrer sur la table. Sachant qu’un demi-dieu était dyslexique, je devrais faire tout l’exposé.

Armando – Voici l’article qui parlait de vous et de votre père. Mes condoléances. En poursuivant rien qu’un peu, on pouvait lire que vous étiez déjà mêlé à d’étranges histoire. Surtout celle avec un bus détruit. On accuse un gosse de tel dégâts, ça c’est une blague. J’ai déjà connus ce genre d’histoires plusieurs fois, alors je sais que vous n’y êtes pour rien.

Il avait le visage grave, comme s’il boudait ou se retenait de frapper. Je poursuivais tout de même mes explications :

Armando – Je sais aussi que la vie d’un demi-dieu n’est pas facile. Vous êtes constamment en danger, vous perdez vos proches, les dieux ne sont que trop rarement d’un grand secours… A la longue vous vous sentez seul et remplis d’amertume. Vous pensez aussi que les autres ne peuvent pas vous comprendre. Mais sachez que c’est faux, vous n’êtes pas seul. Des mortels peuvent connaître votre monde, et c’est pour cela que je suis ici, vous soulagez un peu de ce fardeau et ouvrir les yeux aux autres mortels.

J’avais joué la carte de l’honnêteté. J’avais dit sans détour mes intentions, il ne me restait plus qu’à attendre sa réponse. À partir de là, tout dépendra de ce qu’il me dira. Soit il acceptera et on pourra continuer d’en parler, soit il préférera mettre un terme à cette conversation et donc, je partirais sans plus insister.

Le mec souffla, l’air exaspéré. C’était plutôt Hero qui devait être exaspéré d’avoir un mortel un peu trop curieux dans les pattes. Et dire qu’il avait flippé à l’idée qu’il le dénonce à la police… Même s’il savait que la page n’était pas encore tournée, d’une certaine façon, le fait qu’on lui pose des questions sur le monde mythologique plutôt que son père l’arrangeait bien. Le mortel sortit l’article du journal, comme s’il s’agissait d’une preuve à sa théorie.

« Voici l’article qui parlait de vous et de votre père. Mes condoléances. En poursuivant rien qu’un peu, on pouvait lire que vous étiez déjà mêlé à d’étranges histoire. Surtout celle avec un bus détruit. On accuse un gosse de tel dégâts, ça c’est une blague. J’ai déjà connus ce genre d’histoires plusieurs fois, alors je sais que vous n’y êtes pour rien. »

Hero leva les yeux au ciel. Il ne lui apprenait rien… Et il devait sûrement s’attendre à ce qu’il lui donne raison. Et bien oui, il avait raison. Wow, quelle perspicacité ! Mais confirmer ses doutes, c’était aussi lui donner les clés pour qu’il cherche à détruire le monde mythologique. Il y avait des fous partout… Mieux valait qu’il continue de jouer à l’imbécile.

« Je sais aussi que la vie d’un demi-dieu n’est pas facile. Vous êtes constamment en danger, vous perdez vos proches, les dieux ne sont que trop rarement d’un grand secours… A la longue vous vous sentez seul et remplis d’amertume. Vous pensez aussi que les autres ne peuvent pas vous comprendre. Mais sachez que c’est faux, vous n’êtes pas seul. Des mortels peuvent connaître votre monde, et c’est pour cela que je suis ici, vous soulagez un peu de ce fardeau et ouvrir les yeux aux autres mortels. »

En parler à d’autres mortels ? La blague. Personne ne le croirait. On le prendrait pour un illuminé, un fou furieux. Au mieux, il arrivera à former sa petite secte dont il sera le gourou. Triste, comme avenir.

Tu veux que j’te félicite ? Ben bravo, vraiment. T’as énormément d’imagination. Et sinon, pour qu’tu passes autant de temps à t’inventer des histoires pareilles, ta vie doit être pourrie j’imagine ?

Petite pique. C’était sa façon à lui de lui intimer de ne pas insister, qu’il frôlait quelque chose de beaucoup trop grand.

Je suis désolé, j’aimerais vraiment continuer à écouter tes histoires… Mais je dois bosser. Alors j’te propose un truc, pour que t’arrête de suivre les pauvres gars comme moi : écris un livre. Tu vas faire un carton, j’en suis sûr.

Il grimaça un sourire, avala les dernières gorgées de sa bière (et oui, autant en profiter) et quitta le bar. Oui, sans nul doute, il venait de refroidir les ardeurs d’un mortel un peu trop intelligent, et alors ? Ce n’était pas aujourd’hui qu’il introduirait quelqu’un à ce putain de monde mythologique.

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» you bleed so much everything tastes like blood. to you, the world never tasted of something else + Keziah

Where all your blood is washed away and all you did will be undone ft Armando (terminé)

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