Ce soir, les Chasseresses d’Artémis s’étaient installées au milieu de la forêt pour camper. La soirée s’était passée en joyeuses plaisanteries et anecdotes sur leurs dernières missions. Cela faisait maintenant plus d’un an que Sophie avait rejoint la déesse et ses combattantes et elle ne s’était jamais sentie aussi bien qu’avec elle, comme avec une seconde famille. Son père lui manquait, parfois, mais il leur arrivait de passer par la France et qu’elle repasse le voir. Et quand elle était trop triste, elle allait réclamer un câlin à Lia avec son air le plus innocent. Lia faisait alors une moue laissant penser qu’elle n’était pas dupe avant de remonter le moral au quart de tour à Sophie. La jeune fille était heureuse de savoir qu’elle avait une telle amie parmi les Chasseresses.

Mais ce soir, même l’idée d’avoir une amie ne suffisait pas à Sophie. Elle avait subi des choses difficiles ces derniers temps, elle avait eu des problèmes quand elle et les filles avaient combattu leurs derniers monstres et s’était retrouvée écartée du groupe. Si l’intervention d’Hero avait permis d’éviter le pire, Sophie avait, par la suite, était remplie de doutes. Elle s’en était un peu ouverte aux autres chasseresses, et toutes lui avaient suggéré de reprendre doucement des choses qu’elle savait faire de façon basique pour se redonner confiance. Mais tout ceci qui la troublait l’empêchait de dormir et elle n’avait pas encore réussi à trouver le sommeil cette nuit là.

Désireuse de suivre les conseils de ses amies, elle était partie en forêt avec dans l’idée de s’entraîner avec son arc. Sophie le maitrisait depuis son plus jeune âge et les cadeaux d’Artémis n’avaient fait qu’améliorer cette maîtrise. Au fond, c’était le meilleur moyen pour se redonner confiance en elle. Seulement voilà, elle s’était laissée happer par le charme de la forêt plongée dans la nuit et avait totalement oublié son projet premier. Finalement, comme l’idée lui revint en tête, elle fit une petite expérience. Visant la pleine lune, elle banda l’arc de toutes ses forces, juste curieuse de savoir jusqu’où sa flèche pourrait aller. Et elle tira.

En ce moment j'étais entièrement perclus de doute... Sur tout et sur n'importe quoi. Ca ne me plaisait absolument pas, cet état de déprime, j'avais l'impression qu'il n'y avait plus que moi qui me souciais de tout ce qu'il se passe. Le monde partait en sucette, les gens aussi d’ailleurs... Cette société était un poison pour l'univers... Mais halte là les idées séditieuse. Le massacre de l'humanité pour reprendre à zéro n'était pas la meilleure des solutions. Loin de là même.

Fin bref. J'avais donc regagner un endroit d'où je pourrais voir la lune, qui avait toujours la capacité de m’apaiser. Et c'était tout ce qui comptait. L'apaisement... Hum, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas connue des bras autour de moi, et des lèvres contre les miennes... J'avais donc choisis une petite forêt toute calme, et ce que je n'avais absolument pas prévu, c'était que j'allais atterrir prêt d'une forêt de Chasseresse... Quel gâchis. Autant de jeune femme... Enfin bon. Elles font ce qu'elles ont à faire. Je ne suis pas en mesure de jugée le travail de celle qu'on a très souvent prise pour moi. Et qu'on continue à confondre avec moi. Ce qui m'avait mis un sacré coup à l'égo quand même. M'enfin bon. Je n'avais pas à me plaindre, moi au moins j'avais eue une belle vie et des enfants qui m'avaient mis en joie extrême... Je n'avais pas besoin de substitue qu'elle trouvait au travers de ses Chasseresse.

Je n'avais par contre absolument pas prévue de me prendre une flèche, enfin, ce que j'en déduisit en entendant le craquement caractéristique que fait la corde en frappant l'arc après qu'une flèche ait été décochée... Hum, plutôt dangereux quand même. Je m'approchais rapidement de la zone, ma robe argentée renvoyant des reflets de lune un peu partout. Dangereux n'est il pas ? Surtout quand c'est une chasseresse avec un arc qui fait office de possible chasseur. Je ne pensais pas être assez rapide pour rattraper toute les flèches. Et je ne voulais pas qu'on abîme ma robe après tout.

J'approchais donc rapidement de la zone, aussi discrète qu'un char d'assaut et déboulait devant la chasseresse, les mains sur les hanches.

-Non mais ça va pas de tirer des flèches sur les gens comme ça ? Et puis avec un arc... On aura tout vu... Non mais je vous jure.

Je détaillais la personne d'un œil critique.

-Fille d'Artémis...