La Colonie, un endroit vraiment pas comme les autres, qui accueillait les enfants des demi-dieux depuis de très nombreuses années... C'était presque comme un centre de vacance, si ce n'est que les activités étaient très légèrement différentes, on y apprenait plus à se défendre et à se battre, qu'à... Je ne savais même pas ce qu'on faisait dans une réelle colonie en fait. La Survie était la base qu'on apprenait à la Colonie. Bien entendu il y avait d'autres activités, on a du mal à voir les enfants d'Aphrodite s'occuper d'autre chose que de leur nombril, comme on a du mal à voir les enfants d'Arès de faire autre chose que de chercher le combat. C'est les enfants des Dieux, ils sont comme ça. L'attribut du parent définit bien souvent celui de l'enfant...
Ah les enfants... Quelle pertes pouvait on ressentir quand ils n'étaient plus là, quand ils volaient enfin de leur propres ailes, loin de nos mains de Dieux... Loin des attentions parentales... Et l'Amour... Quand il partait, il ne laissait qu'un vide immense. Un vide que même de nombreuses, très nombreuses années, peinaient à faire oublier. Mon Endymion me manquait, et malgré le fait que je retournais le voir bien souvent, ce n'était plus comme avant, il était là, figé dans le temps, juste une pâle copie de ce qu'il était réellement avant, jamais plus il ne me prendrait dans ses bras, jamais plus il ne m'appellerais par de charmants surnoms, au creux de mon oreille, alors que le temps passait autour de notre cocon d'amour... C'est cette époque qui me rendait nostalgique, je n'avais toujours pas réussis à faire le deuil de mon Amour. Malgré quelques belles rencontre de ci, de là... J'avais eue plusieurs relations avec diverses personnes au fils des années, mais très peu d'enfant, et bien peu avaient survécu bien longtemps. Actuellement j'avais quelques enfants, sur lesquels je gardais un œil, j'avais succombé aux charmes de cette vie moderne, sans engagement, sans Amour. Rien comme autrefois.
J'avais la haine, envers cette société qui ne respecte absolument aucune des règles, contre ses humains tout juste bon à consommer et à détruire... Et contre certains Dieux, qui encourageaient ses dérives. Bien entendu, il y avait des exceptions, mais elles étaient rare, et bien vite noyée dans la masse grouillantes des pires histoires. Ce monde actuel me dégoûte, il me donne envie de le détruire, puis de tout refaçonner une nouvelle fois, selon mes désirs.
Mais qui suis-je pour pouvoir imposer ma vision au monde entier ? N'est ce pas la liberté qui fais vivre chaque personne ? Le fait d'être unique ? Le libre arbitre... C'est sur ses pensées que je gagnais la Colonie, me baladant tranquillement au gré de mes envies, je devais être une des rares personnes à venir ici, voir comment évolués les enfants... Ça me rassurait, m'éloignant encore des mauvaises pensées que j'avais envers Artémis et ses Chasseresse, ses substitue d'enfants, qu'elle ne souhaite pas avoir... une belle idiotie à mon avis. Mais bon, chacun est comme chacun. Ma colère, mon différent avec elle vient aussi des humains, ils m'ont souvent prises pour elle, et ça, ça ne me plaît pas.
Alors que j'allais rejoindre mon Domaine, je repérais du coin de l’œil une silhouette, sur une table, dont je m'approchais, prenant ma voix la plus douce, devant l'âge de la personne, je souriais.
-Bien le Bonsoir, que fais-tu, ici, à une heure pareille ?