Ce qui est bien, quand on a une vie qui dépasse aisément les plus cent ans, c'est que malgré toute la raclure de l'humanité qu'on puisse rencontrer ça et là, on trouve toujours des perles rares. Qu'elles soient de la famille ou pas hein.
Mais celles ci, étaient une perle rare qui faisait partie de la famille et que j'appréciais énormément, malgré son envie de tuer les Dieux. Envie que je comprenais certaines fois j’entends, mais j'apprécierais moyennement qu'elle essaie de s'en prendre à moi, ça ferais tâche que je doive faire du mal à celle que j’appelais amicalement ma nièce. Elle était, sauf erreur de ma part, petite fille de mon frère. Hélios, le soleil. Moi même j'avais du mal avec nos ramifications familiales et diverses... C'était quand même de la folie d'être un Dieu, la logique des humains ne s'appliquaient pas forcément à nous, je veux dire. La folie c'est la spécialité des autres, même si, certaines fois, mon astre peut la provoquée.
Mais la pleine lune que je représente a elle aussi bien des envies, et c'est souvent de voir des gens qui lui sont proche, et c'est une activité dans laquelle, hélas, je passe de moins en moins de temps, je m'enferme sur moi même, je me retrouve incapable de sortir de ma bulle de déprime, concentrée sur mon nombril et mes problèmes... Ce n'est pas vraiment la meilleure attitude à avoir, et pourtant, c'est celle qui dominante en moi en ses temps ci. Sans doute que j'observe trop les humains, que j’écoute trop les informations, que mon travail d'Astrologue ne me satisfait plus... Je ne sais pas vraiment.
Le soucis, reste, qu'au fond de moi même, je suis incapable de regarder autre chose que l'Obscurité qui ravage petit à petit ce monde, l'Humanité qui petit à petit se désagrège, détruit le monde, au nom d'une sois disant liberté... Et au milieu de ce chaos, de cette tentaculaire noirceur, quelques goûtes de lumière, qui brillent vaillamment contre cette obscurité. Ils sont souvent raillés, moqués, humiliés, mais ils luttent, pour offrir un lendemain meilleur, quelque chose de plus beau, de plus grand, de plus pur... Et nous, Dieux, restons pour la plupart, bras ballant, à les regarder se débattre faiblement, nous moquant nous aussi d'eux, de leurs actions, trop concentrés sur nos guéguerres intestines, nos rancœurs vielle de plusieurs siècles. Est-on réellement les Dieux que nous étions avant ? Non. On est rongé de cupidité, de pouvoir, on en veut toujours plus, on désire toujours plus. Après tout, l'humanité va bientôt être détruite de toute manière, pourquoi faire des efforts ? Pourquoi les aider ?
Certaines fois, j'ai envie de bondir et d'envoyer tout chier, en les voyants se regarder en chiens de faïences, incapable de la moindre action autre que personnelle, leur propre nombril, c'est tout ce qui les intéresse. Bande d'inaptes.
C'est sur ses pensées fort amères que je descendais sur Terre, vêtu pour ne pas changer d'une longue tunique blanche, tressée d'argent, mes cheveux argent nattés en une longue tresse reposant son épaule, au pied, de petite sandalette. J'avais dans l'idée d'aller voir Rheïma, où est ce qu'elle travaillait déjà ?
New York, ça c'était sur, un hôtel de Luxe, mais lequel … Hum, bon, aller, lançons nous à la recherche de cet hôtel. Ça me ferais côtoyer un peu les humains. Et le premier jeune ou vieux qui s'approcherait trop de moi... Et bien, une gifle ça remettait toujours les idées à leurs place, n'est ce pas ?