Tout le monde connaît Merlin, le vieux Merlin, le grand magicien. Mais quelqu'un connaît le jeune Merlin ? Non et bien c'est parce qu'il est tout simplement effacé des histoires. Comme je n’aime pas tellement parler ni me confier sur ma vie personnelle ou en générale d’ailleurs (-cela n’a pas empêché qu’il y ait eu pleins d’histoires sur moi en passant !-). Moi je connais le jeune Merlin. Oui, parce que c'est moi et pendant qu’un ami à moi tape ce que je raconte, je réfléchis. Oui, je réfléchis à un moyen de rentrer chez moi parce que c'est vraiment horrible ce qui m'arrive actuellement. Mais avant d'en arriver là, on va poser les bases. Déjà, je n’ai pas de longue barbe blanche. Je me demande qui a eu l’idée de m’en faire pousser une si longue d’ailleurs, mais bon, pour le moment en tout cas, je n’ai pas autant de barbe. J'en ai une, mais il ne faut pas exagérer non plus !. D'où je viens, quand on a une longue, barbe ça fait paraître viril et fort, mais je trouve ça juste ridicule. Hum, je suis peut-être jaloux parce que je n’en ai pas en fait… Passons ! Vous pensez que je m’exprime un peu comme tout le monde ici, en fait ce n’est pas moi qui écrit… C’est quelqu’un de ce siècle qui écrit mon histoire, car je ne suis pas sûr que vous puissiez comprendre ce que je dis. (Note de l’auteur : Merlin parle de façon très bizarre croyez-moi !). Ensuite, je ne connais pas le roi Arthur, je n’ai même pas idée de qui il est actuellement, d’après mes recherches, quand je serais vieux, je suis censé l’aider dans une guerre et il créera Camelot. Bien, les bases posées, je vous laisse poursuivre.

Je suis né il y a très longtemps dans un petit village. D’après les récits, se serait vers les années 500, on est bien loin du XXIe siècle. À cet époque, mon père, un homme détestable d’ailleurs, était une sorte de descendant des dieux ou quelque chose comme ça. Ce n’était pas un demi-dieu, mais son père en était un. Je n’ai jamais rencontré son père, il est mort avant que moi je n’arrive. Et honnêtement, si le père était pire que le fils, j’ai eu de la chance. Déjà que mon père était un monstre, littéralement. Récemment j’ai lu un livre, d’un écrivain moderne Victor Hugo je crois, le livre s’appelait les Misérables. Vous voyez la famille Thénardier ? Et bien imaginez que c’est mon père et ensuite, triplez le degré de méchanceté. Vous obtiendrez alors mon père. Dans le village où je suis né, mon père est considéré comme ‘’le fils du diable’’. Et bien, ils n’ont pas tort les gens qui disent cela tout compte fait. Mon père une nuit avait « passer du temps » avec une jeune fille. Hécate, ma mère, enfin, juste par le sang. Elle m’a abandonné dans les bras de ce monstre juste après ma naissance. Je ne suis pas sûr d’avoir apprécié ce geste. Saviez-vous que dans certaines versions je suis né d’une femme vierge et que justement dans certaine version, Hécate est vierge ? C’est un détail, mais qui mérite un minimum d’importance je pense, peut-être qu’elle était vierge à cette époque. Mais je m’égare. Après ma naissance, je fus transporté par magie chez mon père, un homme diabolique, violent et horrible en tout point. N’ayant pas le temps de s’occuper d’un bébé et encore moins d’un rejeton sortit de nul-part, je fus confié à des femmes. Mon père revint souvent me voir au début, non pas qu’il se souciait de moi, mais que peut-être, je pourrais faire un bon outil ou serviteur. La première fois que mes pouvoirs se manifestèrent, c’est quand celui-ci se prépara à me donner un énième coup de poing. Je l’envoyai balader à travers la pièce. Ceci ne fit que raviver sa colère déjà énorme et je n’échappais à la correction malgré ce que je venais de faire et celle-ci fut plus violent que les autres. Un peu plus tard, on m’expliqua que mon père n’avait aucun talents « magiques » hérités de son géniteur, voilà pourquoi il ne m’avait pas raté. La jalousie tout simplement. Mais je n’y croyais pas, il y avait surement autre chose, je ne comprenais pas pourquoi il était si méchant avec moi, mais que voulez-vous, je m’y suis habitué en grandissant. Les femmes qui m’élevaient, n’étaient pas de simples-mortelles, vous-vous en doutiez surement, c’était des sortes de devineresses, en gros, elle voit l’avenir par le biais de vision, aujourd’hui on dirait « prêtresses ». Elles avaient prévu ma naissance et avaient devinées mon potentiel. Voilà pourquoi elles m’élevèrent.

Dans leurs rangs, j'ai appris beaucoup de choses. À mon époque, la « brume » n’existe pas, tous les mortels sont au courant des créatures surnaturelles et puis des pouvoirs. Les dieux grecs, eux en revanche, ne sont pas du tout connu là où je suis, leur activité n’est pas centrée vers cette partie de l’Europe et bien qu’ils y viennent de temps à autre, ce n’est ici que vous en trouverez le plus. J’ai donc été élevé dans le surnaturel, la magie et tout le reste. Je connais par cœur les plantes bonnes ou mauvaises, je suis capable de vous détaillez une Manticore ou encore un Cyclope comme je peux vous décrire un chat. J’ai grandi et vécu là-dedans depuis mon plus jeune âge. Mes premiers signes magiques, c’étaient faire voler des trucs ou allumer des bougies. Je ne pouvais pas faire grand-chose et puis avec mon père dans le coin qui m’interdisait d’utiliser mes pouvoirs, je ne pouvais pas tellement développer mes dons. Si je pouvais exercer la magie sans risques mortels au début, les temps changèrent. En effet, les pratiquants de toutes sortent de pouvoirs quelconques étaient brûlés. Nombre de demi-dieux et de simples-mortels périrent. J’eus de la chance, enfin, si on peut appeler ça de la chance. Les prêtresses qui m’élevaient furent brûlées sur la place publique. Sauf une qui réussit à se cacher et par la même occasion à me cacher. Mon père fut également arrêté, avec la réputation d’être le fils du diable, pensez bien qu’à cette époque, on ne rigolait pas là-dessus. Je fus envoyé avec cette prêtresse dans un endroit cachée au fin fond d’une forêt. Quand je dis « cacher », c’est que je ne mens pas. Dans cet endroit, il y avait des nymphes, des dryades, des satyres, j’ai eu le loisir de croiser des chasseresses également et aussi d’autres demi-dieux dans cet endroit. Avec eux, j’appris l’art de la magie. Je me perfectionnais de jour en jour. Je m’amusais à enchanter des petites statuettes qui me servaient de jouets. J’ai appris à lire, à écrire, bref, j’ai reçu un enseignement réservé aux riches habituellement.

Les créatures avec qui je vivais ont découvert mes capacités à parler avec les animaux et à rendre les monstres amicaux. Ils ont remarqué que je pouvais les calmer, les amadouer après m’avoir vu en pleine discussion avec l’Hydre de Lerne, à l’époque, j’appelais cela un dragon, d’ailleurs, la tête du milieu est très intelligente, la troisième à gauche en partant de celle du milieu à un sale caractère par contre. C’est flippant me direz-vous, mais c’était ma vie et elle était très bien comme ça. J’ai eu l’occasion de voyager à plusieurs reprises dans pleins d’endroits, j’ai survolé la Grèce antique, visité les îles et puis surtout, j’ai pu apprendre pleins de trucs super sympas pour frimer en soirée. Puis un jour, je me suis lassé de cette vie-là, j’ai voulu découvrir ce que ça faisait de vivre avec d’autres « humains normaux » Pas que les satyres et les prêtresses et tout ça m’embêtait, juste que je voulais voir ce que ça faisait de vivre comme les autres. Je suis donc tout simplement partie avec un au revoir et puis me voilà dans l’intérieur d’une ville médiéval à l’abri derrière des remparts, ou coincé vu ce qui allait m’arriver par la suite. Pendant un moment, j’ai vécu dans ce milieu, j’ai eu quelques amis et puis un jour, j’ai fait l’erreur d’expérimenter ma magie devant l’un d’eux qui m’a aussitôt dénoncé. La nuit suivante, on me cherchait pour sorcellerie, j’aurais été brûlé si je n’avais pas réussi à m’enfuir. Alors je me suis échappé de la ville en forçant les remparts avec une explosion magique et puis j’ai trouvé refuge chez un homme. Il était vieux, mais sans âge. Il m’a dit d’entrer alors j’ai obéi, mais les soldats m’avaient suivi. Il m’a regardé et puis il a comme touché son collier. En quelques secondes, je me trouvais dans un autre endroit. Un grand bruit aigu me fit reculer d’un bond. Mais où étais-je ? Il y avait des sortes de tours gigantesques qui brillaient, des arbres à lumière. Suis-je mort ?