L'heure du repas sonne et je sors de mon bungalow et me dirige vers le réfectoire pour prendre le repas du soir. Je m'assois à ma table et attends que les autres sang-mêlés entre à leur tour dans la grande salle de marbre blanc à ciel ouvert. 
Mon assiette se remplie d'un plat irlandais et je me lève et verse le contenu dans le brasero en prononçant le prénom de sa mère et celui de son père. Les flammes virent au rouge sang et une voix douce mais rigide me dit d'aller dans la forêt le lendemain. 

Sur le coup, je n'y prête pas attention, mais là pendant la nuit, je rêve d'un lieu dans la forêt où se trouve une jeune femme au visage doux. Je me réveil en sursaut au milieu de la nuit et appelle ma chienne, Niya vient se coucher a coté de mon lit et je plonge ma main dans sa fourrure sombre comme la nuit et me rendors en calquant les battements de mon cœur sur les siens. 

Ma chienne ce réveil avant moi et me fixe inquiète et d'un coup d'œil, je comprends, elle a vu mon rêve et s'inquiète et je lui fais la promesse silencieuse qu'il ne se passera rien de mal et après m'être préparé pour l’entraînement, je suis partie pour l'arène, mais mes pas mon guidé ailleurs. La forêt s'ouvre devant moi et je continue de marcher mon corps ne me répondant plus. Je sors de ma transe lorsque que la femme que j'ai vue en rêve dit :
-Bonjour Elian. Cela fait un moment que je voulais te rencontrer. 

Je reste muet, qui est cette jeune femme qui dégage une aura divine, elle ne ressemble en rien à une déesse que j'ai déjà vu lors d'une expédition exceptionnelle a l'Olympe. Qui est cette déesse qui se présente a moi et qui voulait me voir depuis longtemps. J'ouvre la bouche, mais la referme de suite et puis la rouvre pour finir par la fermer. Aucun son ne sortant de ma bouche. 
-Je… Qui ? Qui êtes-vous ?

Ces quelques mots ont eu vraiment du mal a sortir, je ne sais même pas comment je me suis retrouvé ici, je ne sais pas qui est face à moi et ça me fait peur...

Je sais qui elle est, mais j’ai du mal à croire que la mère de mon meilleur ami, est fait le déplacement de l’Olympe pour venir me parler, surtout que l’expression de son visage n’engage rien de bon sur sa présence dans la forêt de la colonie des demi-dieux.
- Tu ne devines pas ? Et moi qui pensais que tu avais au moins quelque chose pour toi... Apparemment, ce n'est pas la vivacité d’esprit...

J’allais pour répondre à cette affront fait à mon égard qu’elle reprend sur un ton un peu désabusé :
- Je suis Niké. Je suppose que maintenant, tu devines pourquoi tu es ici ?

Je la regarde et lui dis avec un ton un peu agacé :
-Oui, je sais qui vous êtes, mais je n’ai jamais rencontré de dieux a part ma mère avant vous. Donc si vous voulez voir votre fils, c’est trop tard, il est parti, en ce moment, il doit être en livraison pour le bungalow d’Aphrodite, vous le trouverez surement vers un de ses magasins de beauté que les enfants de la déesse Rose apprécie tant.

Elle fait apparaître d’un geste de main nonchalant, une petite table avec deux chaises, je la regarde s’asseoir, sans en faire autant et lui tourne le dos en la laissant boire son thé. Je sais que je risque de m’attirer ses foudres, mais je ne veux pas qu’elle creuse autour de moi, pour en apprendre plus sur ce que je ressens pour son fils.

Je fais trois pas et me retrouve, je ne sais comment en face de la table. Je râle, mais je m’assois et bois une gorgée de son thé, et la remercie avant d’ajouter :
-Je suis désolé mais je ne pourrais accepter de rester plus longtemps, j’ai un entraînement qui m’attend. Et je ne souhaite pas le rater, de plus si vous êtes là pour parler avec moi d’Anthony, je ne dirais rien, car ce que je ressens pour lui n’est pas de votre ressort. De plus comme la loi de Zeus le dit : vous ne devez pas interagir avec les demi-divins. Soit votre fils ou moi ou un autre demi-dieu. Je vous prie donc, de me laisser rejoindre mon professeur avant qu’il se demande ce que je fais et envoie ma chienne me retrouver.

Je finis ma tasse de thé et la pose délicatement sur ça sous tasse et me lève de la chaise. Je regarde la déesse de la victoire et la salut d’une charmante révérence et quitte les lieux avant de me retrouver à nouveaux devant la table après avoir effectué trois pas. Je soupire et retourne m’asseoir face à elle :
-Bon, je vous écoute. Que puis-je faire pour vous ?

On peut sentir dans ma voix tout l’envie que je n’ai pas de rester ici en ce lieu avec cette femme qui a abandonné son fils, tout comme ma mère sur ordre du roi des dieux.

La mère d’Anthony commence à peine à me gonfler pourquoi faut-il qu’elle s’en prenne à moi ? Qu’ai-je fait à son fils qu’elle n’a pas aidé dans les moments les plus difficiles de ça vie ?
« Il faut que je t'explique quelques petites choses : Anthony est promis à un brillant avenir. Sans lui, des choses importantes risqueraient de ne pas se produire ou de se dérouler de la mauvaise façon. Et toi, tu le distrais. »

Je redresse la tête vers elle, mais yeux brillent d’une colère tintée de dégoût vers cette femme abjecte qui se permet de jouer avec la vie de son fils. Elle me fixe de son air serein tellement serein qu’elle se permet de boire une tasse de thé.
« La raison de ma venue est donc très simple : je veux que tu arrêtes de distraire mon fils et de le côtoyer. Que veux-tu en échanger ? »

Je ne peux rester muer plus longtemps :
« PARDON !? Vous croyez que c’est par ce que vous me l’avez demandé si, comment dire poliment que je vais couper les ponts avec votre fils ? Mais vous rêvez et excusez ma franchise, mais non ! Jamais et rien ne pourra me faire changer d’avis. Rien ! Vous avez entendu rien ! »

Le sol gronde, je sens la présence de ma mère qui me dit de baisser d’un ton quand je parle à un être divins. Je soupire et regarde la déesse de la victoire dans les yeux, je soutiens son regard sans détourner le mien. Jamais personne ne me forceras à ne plus parler à mon ami.
« Vous ne savez pas tout ce qu'Anthony a fait pour moi. Il m’a aidé dans les moments les plus difficiles. C’est la première personne qui m’a soutenu à mon arrivé au camp. Alors je vous le redis, ne venez pas me voir si vous voulez que je parle plus à votre fils. Car c’est un très bon ami et… »

Je baisse la tête pour cacher mon visage rougis par la penser que je viens d’avoir. Je crois que je suis en train de tomber amoureux de lui… Mais non ce n’est pas possible, de toute façon, je ne sais pas ce qu’est l’amour…