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Sujet: Blood is thicker than water // Adriane Dim 26 Mar - 3:00
Blood is thicker than water
EXORDIUM.
(2012)
Rien, tu ne ressentais rien. C'était le vide absolu. T'avais l'impression d’être morte, tu l'étais peut-être; condamnée à errer dans la Colonie pour l’éternité. Tu ne supportais plus cet endroit. De l'infirmerie à l’arène; tout te rappelait Charlie. Meme le vieux marronnier à coté du bungalow d’Héphaïstos te rappelait ces après-midis ou vous refaisiez le monde, allongées dans l'herbe. Elle voulait inventer des gadgets qui rendrait la vie plus facile aux femmes, elle voulait se battre pour ses idéaux. Et toi tu l'avais tuée. C'est toi qui aurait du mourir à sa place, toi, ta vie ne valait rien. Personne ne venait pleurer sur la tombe des garces. Les yeux vides, tu marchais sans but. Les regards des autres te transperçait comme de petits poignards. Ils pensaient que tu étais un monstre. Ils n'avaient pas tort. T'observais les bungalows défiler, tous emplis de murmures empoisonnés. Tu t’arrêtas un moment devant le tien, le bungalow d'Arès. Quelle putain de blague. C'était de sa faute si t'étais comme ça, bancale à jamais. T'aurais jamais voulu naître, mais il a fallu qu'il choisisse ta mère pour soulager ses pulsions dégueulasses. Et tu lui en voudra à jamais. Les rires gras de tes frères et sœurs s'étaient stoppés net dès que t'étais entrée. Meme dans cet état pathétique, même après quatre mois d'absence, ils avaient peur de toi. Ça avait été tellement facile de les contrôler, ici, c'était la loi du plus fort qui régnait. Et a une époque, c'était toi la plus forte. Tu leur jeta à peine un regard. La famille, ça avait toujours été un truc abstrait pour toi. Tu savais pas vraiment à quoi ça ressemblait mais certainement pas à une bande de gamins qui n'hésiteraient pas à vendre ta peau pour un simple regard de leur géniteur. Les Arès étaient en général, pas vraiment des enfants de choeur. Tu t'écroula sur ton lit. Ce bungalow était censé être ta maison, l'endroit auquel tu appartenais vraiment. Pourtant tu ne t'étais jamais sentie aussi peu à ta place. T'allumas une cigarette. Autant être un cliché jusqu'au bout. Et c'était pas comme si on risquait de te dénoncer. T'aurais aimer fermer les yeux juste un instant, t'évader mais Morphée n'étais pas de cet avis. Le sommeil ne signifiait plus qu'affreux cauchemars. Tu sentit une présence derrière toi, t'observant. Molle, tu te retourna et t’essaya sur ton lit, fixant la personne de tes yeux morts. Ce n'était qu'Adriane. " Tu veux quelque chose ? " Ta voix était dénuée d'émotions, plate. Et dire que y'as quelques mois, c'était avec une voix agressive et méprisante que tu lui parlais. Vos échanges se limitait à des insultes et des coups bas. Adriane et toi n'étaient pas vraiment les soeurs plus proches du mondes. En fait, tu t’évertuais plutôt à lui pourrir la vie. Et elle te le rendait bien. "Tu savoures ta victoire, c'est ça ? T'as enfin gagné la guerre. C'est toi la plus forte de nous deux, félicitations.'' Les yeux de tous les enfants d'Arès étaient rivés sur vous, ne perdant pas une miette de ce nouvel acte dans la vie absurde et tragique de Megara Gallagher.
Spoiler:
j'éditerais les fautes demain enfin aujourd'hui
Adriane J. Bianchi
Messages : 860 Date d'inscription : 04/04/2016 Age : 28
Feuille de Personnage Arme(s): Une épée se changeant en barrette et deux dagues toujours à sa ceinture Familier(s): Un adorable (mais féroce) lionceau de Némée qui s'appelle Simba (quelle imagination !) Objet(s):
Sujet: Re: Blood is thicker than water // Adriane Dim 26 Mar - 9:28
Blood is thicker than water
C'était une journée comme une autre à la Colonie. Je m'ennuyais. Je m'étais un peu entraînée avec l'un de mes demi-frères mais je n'étais pas concentrée. Je ne sais pas ce qui se tramait aujourd'hui mais une colère sourde animait le Camp. Impossible de me concentrer, je devais faire tous les efforts du monde pour me contenir et il le voyait bien. Il me laissa partir avec un petit air déçu. Je déposais un baiser sur sa joue et m'enfuis en courant pour me défouler.
Très naturellement, après avoir fait le tour du Camp, je déboulais au bungalow d'Arès. La plupart de ses pensionnaires étaient assis devant, aiguisant leurs armes, se faisant des blagues potaches. Je ne les supportais plus ces sales gosses à la botte de leur petit chef. Pourtant, je fis un effort et allais m'asseoir avec eux, aiguisant mes poignards en silence, les écoutant avec un peu de pitié. Vraiment, ils n'avaient que ça à faire ?
Soudain, ils se turent. Je relevais la tête et vis Megara passer. Enfin, l'ombre de Megara. A peine un regard pour eux, pas un mot. Elle se réfugia à l'intérieur. Depuis qu'elle était revenue de mission, elle n'était qu'un fantôme. Un de plus. J'avais perdu trop d'amis depuis le début de la guerre et je n'allais pas attendre qu'une de mes soeurs, aussi horrible soit-elle, connaisse le même sort par désespoir.
Je me relevais sous le regard ahuri des autres et entrais dans le bungalow, m'arrêtant en la voyant allongée sur son lit. Elle se retourna et me dit d'une voix désincarnée :
"Tu veux quelque chose ? Tu savoures ta victoire, c'est ça ? T'as enfin gagné la guerre. C'est toi la plus forte de nous deux, félicitations."
Je m'approchais un peu d'elle, rangeais mes poignards à ma taille et m'assis en tailleur face à elle.
"Tu crois ça ? A ta place je ne serais pas revenue... Et on ne peut pas parler de victoire. Franchement, j'en ai un peu rien à faire de ces petites histoires à la con."
Mais qu'est-ce qui me prenait ? Elle n'avait jamais pu me supporter, elle avait fait de ma vie un enfer sans que je sache jamais pourquoi. Juste pour le plaisir. Et me voilà, à vouloir lui remonter le moral. Fichue loyauté ! J'avais beau détester ma mère et mon père, je n'arrivais pas à totalement haïr mes frères et soeurs. Même Clarisse. Même Mégara. Je soupirais.
"Franchement, je ne sais pas pourquoi je suis là. Tout ce que je sais c'est que j'aimerais que tu ailles mieux. Je m'ennuie sans tes commentaires assassins."
Sujet: Re: Blood is thicker than water // Adriane Sam 22 Avr - 1:15
Blood is thicker than water
Adriane & Megara
My past has tasted bitter for years now, so I wield an iron fist. Grace is just weakness; or so I've been told. I've been cold, I've been merciless. But the blood on my hands scares me to death. Maybe I'm waking up today. I'll be good, I'll be good.
Sœur. Ce mot t’étais étranger, et pourtant c’était que vous étiez. Des sœurs. Des inconnues unies par le même père. Avec ses cheveux blonds et ses yeux clairs, Adriane ne te ressemblait aucunement, mais lorsqu’on s’approchait de plus près, on pouvait distinguer la même lueur dans vos regards. Un éclat sauvage, violent, destructeur. Tous les enfants d’Arès, quelque soit leurs couleurs d’iris, semblait partager cette mème lueur. C’était une des choses qui t’avait fait le plus mal en arrivant dans cet endroit maudit : tu n’étais pas la seule. Lorsqu’on t’avais appris tes origines t’avais espéré pendant un infime instant être l’unique enfant d’Arès, être une fille choyée par son père, comme Lola, comme les autres. Mais vous étiez une putain de quinzaine d’enfants dans ce bungalow. T’étais pas spéciale, t’étais pas l’élue, t’étais rien de plus qu’une autre gamine perdue. T’a compris que ton père n’en avait rien à faire de toi, que c’était pareil que l’orphelinat : t’étais et tu seras toujours une moins que rien. Tu détestais tout tes frères et sœurs mais si y'en avais bien une que tu ne supportais pas c'était Adriane. Tu la trouvais arrogante, hautaine, miss-je-sais-tout. Mais le pire c'était qu'elle avait l'étoffe d'une héroïne, elle. Courageuse & loyale comme dans ses vielles histoires barbantes. De toute la progéniture d'Arès, c'était elle qui avait le plus de chance de s'en sortir, d’être quelqu'un de bien. Et ça te rendait malade. La roue tourne, comme on dit. Après des années d'humiliation et de guerre sans-merci; c'était toi qui te retrouvait perdante. Adriane se tenait là, assise devant toi, te regardant avec pitié. T'aurais voulu ressentir de la rage, t'aurais voulu lui enlever cet air à coup de poings mais t'étais incapable de ressentir quoique ce soit. "Tu crois ça ? A ta place je ne serais pas revenue... Et on ne peut pas parler de victoire. Franchement, j'en ai un peu rien à faire de ces petites histoires à la con." Evidemment qu'elle s'en foutait, elle était parfaite, rien ne l'atteignait. Tu voulais tellement la détester, comme tu l'avais fais avant, mais t'étais fatiguée. Tu voulais juste qu'on te laisse tranquille. Tu répliqua d'un ton las, la cigarette à la bouche : " Non, toi t'es au dessus de ça hein ? T'as toujours été mieux que tout le monde. Alors si c'est pas ça, tu veux quoi ? M'offrir ta pitié ? C'est sans façon, merci." Tu devais avoir l'air vraiment pitoyable pour que même Adriane ait pitié de toi, après tout ce que tu lui avait fais subir. Ramenant tes genoux sous ton visage, tu l'observais. Quelque chose en elle avait changé pendant ton absence. La guerre l'avait changé. Elle les avaient tous changé. Toi, tu t'étais pas encore battue. Tu étais tiraillée. Cronos faisait miroiter de belles promesses: une nouvelle ère sans les dieux, une vengeance contre leur parents. Mais tout ça n'avait plus d'importance maintenant. Ils pouvaient tous s’entre-tuer, tu t'en foutais. Plus rien ne comptait pour toi. Après un soupir, celle que tu devais appeler ta sœur reprit la parole. "Franchement, je ne sais pas pourquoi je suis là. Tout ce que je sais c'est que j'aimerais que tu ailles mieux. Je m'ennuie sans tes commentaires assassins." Tu esquissa un sourire malgré toi, le premier depuis ton retour et leva les yeux au ciel. " Toujours aussi agaçante. Comme tu le vois, j'ai pas encore dit mon dernier mot. Et j'ai pas besoin de toi. Je vais très bien." Tu détourna les yeux. C'était le plus gros des mensonges.
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Adriane J. Bianchi
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Sujet: Re: Blood is thicker than water // Adriane Lun 1 Mai - 13:29
Blood is thicker than water
"Non, toi t'es au dessus de ça hein ? T'as toujours été mieux que tout le monde. Alors si c'est pas ça, tu veux quoi ? M'offrir ta pitié ? C'est sans façon, merci."
Je soupirais. Elle était invivable. Mais c'était ma soeur. Je continuais donc sur ma lancée, prise apparemment d'un véritable élan de gentillesse :
"Franchement, je ne sais pas pourquoi je suis là. Tout ce que je sais c'est que j'aimerais que tu ailles mieux. Je m'ennuie sans tes commentaires assassins."
Je vis l'ombre d'un sourire apparaître sur son visage. Une ombre qui me réchauffa un tout petit peu le coeur. Etrangement, j'avais beau la détester, elle avait beau me haïr, je ne pouvais me résoudre à l'idée de voir ma soeur en si piteux état.
Je lui rendis son sourire alors qu'elle répondait, levant les yeux au ciel :
"Toujours aussi agaçante. Comme tu le vois, j'ai pas encore dit mon dernier mot. Et j'ai pas besoin de toi. Je vais très bien."
Elle détourna le regard et l'ombre que j'avais cru apercevoir, l'ancienne Megara, disparut. Mais après tout, en quoi c'était mon problème ? On le savait très bien toutes les deux : on ne se supportait pas. Et qu'est-ce que je pouvais en avoir à faire qu'elle aille bien ou non ? Si elle affirmait que ça allait, ce n'était pas à moi de savoir si elle mentait ou pas...
Je tournais donc les talons pour sortir du bungalow quand une petite voix retentit dans ma tête, m'exhortant à rester là. Je m'arrêtais sur le seuil de la porte, tournais la tête vers la fille d'Arès, ma soeur, essayant de me persuader que ça ne me regardait pas, que je ne devrais pas m'en préoccuper.
Mais je n'y arrivais pas.
Cette sale petite voix avait raison : si je n'étais même pas capable d'aider ma soeur, je ne valais pas grand chose comme héroïne. Et puis, on avait presque le même sang. Si je reniais Arès, je n'avais jamais renié ses enfants. J'étais même plutôt proche de mes frères... Avec mes soeurs, en revanche, c'était une autre paire de manche. Nos caractères ne collaient pas. Mais était-ce une raison pour faire la sourde oreille ?
Je fis demi-tour et retournais m'asseoir près d'elle. Il était hors de question que je la laisse se morfondre de la sorte. Elle n'allait pas bien, tout le monde le savait. Et si elle ne pouvait même pas compter sur sa famille, alors elle était perdue. Et moi, j'avais toujours aimé les cas désespérés...
"Tu n'as pas à mentir. Pas à moi. Je suis loin d'être idiote, je sais que ça ne va pas. Et je ne bougerai pas tant que tu n'iras pas réellement mieux. Alors tu peux m'engueuler, m'insulter, m'ignorer, je m'en fous. Je ne bougerai pas."
Sujet: Re: Blood is thicker than water // Adriane Dim 2 Juil - 8:15
Blood is thicker than water
Adriane & Megara
My past has tasted bitter for years now, so I wield an iron fist. Grace is just weakness; or so I've been told. I've been cold, I've been merciless. But the blood on my hands scares me to death. Maybe I'm waking up today. I'll be good, I'll be good.
Adriane était partie. Tu lui en voulais pas. Tu savais que t'étais insupportable, une véritable peste. La vérité, c'était que t'avais peur de souffrir. Peur que tout ceux que tu laissais t'approcher finissent par te blesser. Alors tu préférais blesser qu’être blessée, la meilleure défense était l'attaque. Tout le monde t'avais abandonné depuis ta naissance, a commencer par tes géniteurs. Et puis ça a été le tour de l’école, ou les gens ont commencés à avoir peur de toi et des choses bizarres qui t'arrivais. Tout ça a cause de ce putain de karma de demie-déesse. Des fois, tu te demandais comment c'était pour les autres, comment c'était d'avoir des gens sur qui compter, d'avoir une famille. Comment était la famille d'Adriane ? Avait-elle une mère aimante, toujours là pour donner de bon conseils ? Avait-elle un foyer chaleureux, entourée des siens ? A vrai dire, tu ne savais rien de ta demie-soeur, si ce n'était qu'elle était italienne. T'avais toujours été trop occupée à l'insulter pour faire connaissance.
T’écrasa la cigarette sur le sol du bungalow, sans ménagement. Ça te dégoutait, mais ça faisait un peu doux-amer dans ta bouche comme cette envie viscérale d'en finir avec cette existence merdique. Tu fermas un peu les yeux, essayant d’échapper un peu à tout ça. Et quand t'as ré-ouvert tes yeux la première chose que t'as vu, c'était Adriane. Elle était revenue. "Tu n'as pas à mentir. Pas à moi. Je suis loin d'être idiote, je sais que ça ne va pas. Et je ne bougerai pas tant que tu n'iras pas réellement mieux. Alors tu peux m'engueuler, m'insulter, m'ignorer, je m'en fous. Je ne bougerai pas." On t'avais jamais dit des trucs comme ça. Pourquoi elle disait ça ? Pourquoi elle te laisser pas crever dans ton coin, comme tout les autres ? Pourquoi ? Tu restas silencieuse pendant de longues secondes, cherchant maladroitement quoi répondre. Pas de piques qui tapent ou se fait mal, ni même d'insultes. Tu te mordis la lèvre, comme pour faire barrage au torrent de pensées qui te déroutait. Puis sans un mot tu te leva, remis tes vielles baskets abimées et enfin, d'une voix étranglée, lui souffla : "Suis-moi. Je veux te montrer quelque chose."
Tu l'entraina en dehors du bungalow, toujours sous les regards éberlués de votre fratrie qui n'avait pas perdu une miette de votre échange. Ça allait jaser ce soir. Tant mieux, ça les occuperas. Vous marchiez cote à cote à travers la Colonie, sans qu'aucune de vous deux n'ose prononcer un mot. Déjà, le ciel se teintait d'orangé, et le soleil commençait à descendre. T'avais beau haïr cet endroit, fallait avouer que la Colonie au coucher de soleil était sacrement belle. Une beauté qui contrastait avec le quotidien des pensionnaires. La guerre faisait rage et chaque jour de nouvelles personnes disparaissaient. Tout les gens que vous croisiez avaient l'air épuisés, autant mentalement que physiquement. Tu te rendis compte que t'étais pas la seule, que la la dépression avait gagné beaucoup de gens, des gens qui avaient eu aussi perdu des être chers. Et tout ça à cause des Dieux. Ces mêmes dieux qui au lieu d'aider réellement leurs enfants, les envoyaient faire des quêtes débiles. Ça te dégoutait.
Après avoir longuement marché et essuyer quelques regards haineux (le contraire aurait été étrange), tu t’arrêtas enfin. Vous étiez près du lac, mais ce n'était pas exactement là ou tu voulais l'amener. Tu t'approchas de la paroi rocheuse qui entourait le lac, cherchant des yeux une pierre bien spéciale. Bingo. Avec un rare soin, tu décrochas une pierre de la paroi. Et comme par magie, un passage apparu devant toi. Tu fis une petit sourire à Adriane et l'entraina derrière toi, le passage se referment sur vous, aussi vite qu'il s'était ouvert. Le passage était sombre et il te fallait te munir de ton bon vieux briquet pour y voir quelque chose. Au bout de quelques minutes, vous pouviez apercevoir une lumière vers le bout du passage. "On y est presque". C'était la première fois que tu ouvrais la bouche depuis que vous êtiez parties du bungalow d'Arès. Vous y voila.
C'était pour toi, le plus bel endroit du monde. Une grotte souterraine, avec un tapis de végétations luxuriantes éclaira par un trou au plafond qui laissait entrer les derniers rayons du soleil, mais le plus beau c'était le bassin d'un bleu turquoise hypnotisant, qui rejoignait directement le lac. Le seul endroit ou tu te sentes bien. Chez toi. Tu t'es assise par terre, sur l'herbe et t'a fait signe à ta demie-soeur de te rejoindre. ''J'ai découvert cet endroit à mon arrivée ici, par le plus grand des hasards. J'cherchais une pierre a jeter sur un satyre. Et j'suis tombée sur ça." Tu souffles un peu avant de reprendre, plus bas cette fois. "Tu...Tu es la première personne que j’amène ici. Adriane... Je... " Tu sais pas quoi dire, t'as pas l'habitude. C'est dur. Tu passes nerveusement la main dans tes cheveux, jouant avec les pointes. T'oses pas la regarder. Pathétique. Il est passé ou ton courage ? T'as pas peur d'affronter des monstres mais parler te faire peur ? "Mer-Merci. D’être là." Tu murmures. Ça y est, c'est dit.
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Adriane J. Bianchi
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Sujet: Re: Blood is thicker than water // Adriane Dim 2 Juil - 13:01
Blood is thicker than water
Elle me fixait, apparemment incapable de trouver quoi répondre. Je me contentais donc d'un sourire amical. Elle se leva alors, enfila ses baskets et me dit :
"Suis-moi. Je veux te montrer quelque chose."
Sans un mot, je m'exécutais. Je me relevais et la suivis dehors, devant les regards ébahis de nos demi-frères et soeurs. Ils devaient plutôt être habitués à nous voir nous taper dessus. Voir Megara avec quelqu'un ces derniers temps, ça aussi c'était rare.
Elle me fit traverser le Camp. Les autres demi-dieux étaient tous plus pantois les uns que les autres. Certains lui lancèrent des regards mauvais. J'écopais aussi de mon lot même si, pour une enfant d'Arès, j'étais plutôt appréciée ici. C'était ma famille depuis si longtemps... Mais j'avais perdu tellement de gens. Tout le monde était fatigué de cette guerre contre Cronos. Et sans Luke, ça n'était plus pareil. Mais ça, je ne pouvais pas le dire.
Je me contentais donc de saluer ceux qui me saluaient en suivant toujours ma demi-soeur qui n'avait pas prononcé un mot. Elle me conduisit au lac et s'approcha de la paroi rocheuse. Je la regardais tâter les pierres en silence jusqu'à ce qu'elle retire un caillou et que la paroi s'ouvre. Ebahie, ma mâchoire menaça de se décrocher. Megara s'engagea dans le passage. Sans même penser que ce pouvait être un piège, une vaste blague, je la suivis sans une once d'hésitation.
Il faisait noir. Elle alluma son briquet et me guida dans les ténèbres, m'indiquant que nous étions presque arrivées. Et nous débouchâmes alors dans une grotte brillant d'un bleu mystérieux. Je m'approchais et vis que c'était un bassin, au milieu d'un tapis verdoyant, éclairé par quelques rayons de soleil venus d'au-dessus de nos têtes.
J'observais l'endroit, bouche-bée. C'était magnifique. Je tournais la tête vers Megara qui s'était assise. Elle m'invita à faire de même et je m'exécutais, observant toujours tout autour de moi, comme si la soif de mes yeux ne pouvait être apaisée. Ils voulaient tout voir, se souvenir de tout.
"J'ai découvert cet endroit à mon arrivée ici, par le plus grand des hasards. J'cherchais une pierre a jeter sur un satyre. Et j'suis tombée sur ça. Tu...Tu es la première personne que j’amène ici. Adriane... Je..."
Je souris à ma demi-soeur. J'étais fière d'avoir cet honneur. C'était bête, nous ne nous étions jamais entendues. N'empêche. J'étais fière. Et je sentais que quelque chose se créait entre nous. Si on me l'avait dit il y a deux jours, je n'y aurais jamais cru. Mais au milieu de la grotte, dans ce petit coin magnifique, tout semblait possible.
"Mer-Merci. D’être là." "De rien. Ca me fait plaisir."
J'hésitais avant de continuer.
"Je sais qu'on ne s'est pas toujours bien entendues. Mais je reste ta soeur. Tu ne l'oublieras pas, hein ? Quand tout sera fini..."
Je me mordis la lèvre. La guerre finirait. Les choses rentreraient dans l'ordre. Je ne savais pas alors à quel point j'étais loin de la vérité... Rien ne redeviendrait jamais comme avant. Mais à cet instant précis, je voulais être optimiste. Penser que Meg guérirait, que moi aussi et que nous recommencerions à nous taper dessus mais peut-être avec une once de sympathie. J'espérais presque que nous pourrions devenir de vraies soeurs. C'était idiot mais je mourrais d'envie d'avoir une vraie famille. Ca avait toujours été le cas et ça le serait toujours...
Sujet: Re: Blood is thicker than water // Adriane Dim 13 Aoû - 15:12
Blood is thicker than water
Adriane & Megara
My past has tasted bitter for years now, so I wield an iron fist. Grace is just weakness; or so I've been told. I've been cold, I've been merciless. But the blood on my hands scares me to death. Maybe I'm waking up today. I'll be good, I'll be good.
«Je sais qu'on ne s'est pas toujours bien entendues. Mais je reste ta sœur. Tu ne l'oublieras pas, hein ? Quand tout sera fini… » Et d'un coup, c'était comme si les démons dans ta tête avaient arrêté d’hurler. Peut-être qu'il restait un peu d'espoir pour toi. L’âme damnée que tu étais avait peut-être trouvé son salut. T’avais envie d’y croire. Croire que peut-être, l’avenir n’était pas si sombre et que la lumière se trouvait au bout du tunnel. Que tu pourrais panser tes blessures. Pourtant, t’étais pas du genre optimiste, t’étais plus tôt du genre à t’attendre au pire pour ne pas avoir à souffrir. T’avais appris dès ton plus jeune age à te méfier de l’espoir et autres sentiments trompeurs. La vie n’avait pas cessé de te rappeler que rien ne marcherait jamais pour toi. Ni famille, ni amis, ni amours. Et pourtant, ce jour-là, t’étais prête a espérer. C’était peut-être la grotte, cet endroit apaisant, loin de la guerre et du malheur qui avait ravagés vos vies qui te faisait ressentir cette lueur d’espoir. Tu regardais Adriane, encore une fois, mais ton regard semblait avoir changé. Elle n’était plus une ennemie à abattre, une rivale à surpasser mais une sœur, une famille. Tu lui fis un faible sourire mais un sourire sincère, pas un de ces rictus mesquins auquel tu l’avais habituée depuis son arrivée à la Colonie. « T’attends pas à ce que je te tresse les cheveux et qu’on se fasse des manucures ensemble non plus ! » Tu laissa échapper un petit rire dont l’écho se répercuta sur les parois de la grotte. C’était ta façon à toi de dire ‘’oui’’. Tu gardais ta fierté quand même. « Tout sera fini… Tu y crois, toi? J’ai l’impression que plus rien ne sera jamais plus comme avant. Tu sais, des fois, j’me dit que c’est Luke qui a raison. Ces enfoirés de dieux méritent tout c’qui leur arrive. Ils n’ont rien fait pour nous sauver lors de la quête malgré nos prières. Et Charlie est morte à cause d’eux... » Le ton léger que tu avais employé quelques minutes auparavant avait complètement disparu. Intérieurement, tu te maudis. T’en avais trop dit. Tu t’étais toujours interdit de parler de toi, de tes véritables sentiments, de peur que cette façade de fille forte et incassable se brise en mille morceaux. De peur qu’on voit qu’en vérité, t’étais juste une fillette brisée. Tu l’aimais Charlie, putain. Plus que tout au monde, plus que ta propre personne. Et Ils te l’avaient enlevé. Une larme tomba, celle qui serait la dernière avant longtemps. Aujourd’hui encore, tu te souviens de cette larme, seule vestige de cette humanité qui t’échappe peu à peu. D’un geste brusque, tu l’essuyas du coin de ta joue. Tu hésitais entre la honte d’avoir pleuré devant elle et le sentiment indéfinissable que dans un sens, cela t’avait apaisée. N’osant pas croiser son regard, tu murmuras «Garde ça pour toi. S’il te plait.» Il fallait faire diversion, vite. Qu’elle oublie ce moment de faiblesse aussi vite qu’il était arrivé. Tes yeux scrutèrent sans relâche les coins de la grotte. Bingo. Tu te leva et attrapa la bouteille de whisky cachée entre deux rochers. Ta bouée de secours pour te sortir de ce moment embarrassant. Y’avais toujours une bouteille cachée quelque part dans la grotte, parce que la seule chose capable de te remonter le morale ces temps-ci, c’était bien l’alcool. Tu bu une énorme gorgée , grimaçant sous le goût amer du whisky, avant de tendre la bouteille a Adriane. « Tiens, c’est mon calumet de la paix à moi. Allez, bois- moi ça cul-sec si t’es cap’. A moins que miss parfaite ne supporte pas l’alcool ? » Le ton était moqueur mais pas méchant. C’était celui d’une aînée qui taquinait sa petite sœur. Oui, peut-être qu’il y avait de l’espoir...
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Adriane J. Bianchi
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Sujet: Re: Blood is thicker than water // Adriane Lun 21 Aoû - 15:43
Blood is thicker than water
"T’attends pas à ce que je te tresse les cheveux et qu’on se fasse des manucures ensemble non plus !"
J'éclatais de rire, la regardant du coin de l'oeil.
"Tout sera fini… Tu y crois, toi? J’ai l’impression que plus rien ne sera jamais plus comme avant. Tu sais, des fois, j’me dis que c’est Luke qui a raison. Ces enfoirés de dieux méritent tout c’qui leur arrive. Ils n’ont rien fait pour nous sauver lors de la quête malgré nos prières. Et Charlie est morte à cause d’eux..."
Ma gorge se serra en l'entendant. Luke. Il me manquait beaucoup trop. Il avait été comme un grand frère pour moi. Mais il était parti. Il m'avait abandonnée, comme tous les autres. Après m'avoir proposé de venir. Et comme une sotte, j'avais refusé, prétextant que la Colonie était ma famille. On voyait le résultat. J'aurais dû partir avec lui. Megara avait raison : les Dieux le méritaient. Luke avait raison. Mais c'était trop tard. J'étais coincée ici. Et elle aussi.
Plongée dans mes pensées, je manquais de ne pas remarquer sa voix qui se brisait. Je tournais la tête. Je savais qu'elle était très proche de Charlie. Je me souvenais comment elles étaient toujours ensemble. Une larme coula le long de sa joue. Mais avant même que je n'ai pu la consoler, la prendre dans mes bras, elle l'essuya et murmura, sans un regard pour moi :
"Garde ça pour toi. S’il te plait."
J'ouvris la bouche pour répondre que bien sûr, je ne dirais rien. Je savais ce que c'était de perdre des gens qu'on aimait même si je soupçonnais que la mort de Charlie l'avait anéanti plus qu'elle ne le montrait ou ne le disait.
Mais avant que je n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, elle se leva et attrapa une bouteille de whisky. Elle l'ouvrit, en but une longue gorgée et me la tendit.
"Tiens, c’est mon calumet de la paix à moi. Allez, bois- moi ça cul-sec si t’es cap’. A moins que miss parfaite ne supporte pas l’alcool ?" "Miss parfaite ? On parle de moi là ? Il va falloir que je t'explique deux-trois trucs."
Je pris la bouteille et but à mon tour. Le liquide de feu me brûla la gorge en descendant et une sensation de chaleur m'envahit. J'en ravalais une longue gorgée et lui retendis la bouteille, m'essuyant la bouche d'un revers de main.
"Tu sais, moi aussi je préfèrerai oublier et ne pas faire partie de ce monde. J'aurais dû rester avec Luke. Il était ma seule vraie famille ici..."
Je tendis la main pour reprendre la bouteille et avalais de nouveau une longue gorgée de whisky.