Warren et moi venions d'arriver à la colonie. Il était assez tard et ce n'était pas à cette heure-ci qu'il allait m'expliquer quoi que ce soit sur cet endroit. Il me montra du doigt l'emplacement de mon bungalow en m'expliquant simplement que chacunes des personnes qui vivent ici logent dans le bungalow au nom de leur parent divin. Mon demi-frère divin m'accompagna donc au bungalow d'Héphaïstos, mon père divin, puis parti en me souhaitant bonne nuit. Cela faisait encore bizarre de me mettre à l'idée que j'ai grandi dans le mensonge et à côté d'un autre monde. Cependant, je pense que ma mère et mon père, s'il était au courant, avaient leurs raisons de me cacher tout ça et je pouvais le comprendre.

Maintenant, j'étais à la colonie et ma place était ici donc j'appréhendais ma nouvelle vie de manière enjouée même si nous devons nous battre contre un groupe qu'ils appellent la Résistance. En fin de compte, cela n'allait pas être rose tous les jours mais j'étais née pour cette tâche. Et après tout, je ne peux pas le nier, mon pouvoir est fun ! Et peut-être que j'en ai d'autres. Mais tout ceci n'était pas clair. Je ne savais pas l'histoire de la colonie, ni de la Résistance. Il fallait que j'en sache davantage et il fallait que j'en sache plus sur mes pouvoirs. Bref, j'ai tout à apprendre ici mais ça me plaît !

Après m'être perdue dans mes pensées devant le bungalow, j'admirai le dehors de celui-ci. Le bungalow a des parois de métal brillant et des fenêtres en lattes d'acier. La porte d'entrée ressemble à une écoutille de salle des coffres. Elle s'ouvre en actionnant un tas de rouages, il y aussi des cheminées par où sort de la fumée. Puis je rentrai.
À l'intérieur, des banquettes en acier sont repliées contre les murs, offrant une sorte de lit escamotable, chacune est équipée d'une table de commande numérisée, plein de rouages et d'incrustations lumineuses. Un escalier en colimaçon s’enfonce vers un sous-sol et un poteau descend du premier étage pour pouvoir partir vite en cas d'incendie. Les murs sont tapissés de toutes sortes d'outils ainsi que d'une collection d'épées, de poignards et d'autres engins.
Je me sentais déjà chez moi, comme-ci tout était pensé comme moi je l'aurai fais. J'en sourie.

Mais ce soir, c'était mes dernières heures vraiment tranquille.  Alors je sorti devant mon bungalow avec mon violon et mon archet, me suis assise dans l'herbe et ait commencé à jouer à l'oreille, comme je le fais d'habitude. Au bout de quelques secondes, j'ai fermé mes yeux me laissant seulement bercer par la musique de cet instrument parfait.

Makoto avait perdu la voix. Cela le dérangeait de plus en plus de ne pas réussir à parler alors qu'il savait qu'il pouvait. Malheureusement, bien qu'il faisait son possible pour pouvoir parler de nouveau, rien n'y faisait. Et heureusement qu'il avait Rouky avec lui pour lui tenir compagnie. Sinon, il n'aurait peut-être pas tenue le coup. Lui qui passait son temps à chanter avec joie avant.. Maintenant, il ne pouvait plus. Cela le stressait et l'empêchait parfois de dormir. Cependant, lorsqu'il arrivait à dormir s'était pour très peu de temps et difficilement. De ce fait, Makoto mettait généralement du temps avant d'aller ce coucher.

Cela faisait plusieurs jours qu'il avait vraiment du mal à dormir et même qu'un soir il n'avait pas réussi à s'endormir au point qu'il avait passé une nuit blanche. Aujourd'hui, dans la matinée, Makoto s'était un peu promené pour prendre de l'air frais dans la forêt, mais il ne s'était pas entraîner ou autre. Maîtrisant ses pouvoirs, il n'en avait plus besoin. Cependant, il avait un bébé renard et ne voulant l'obliger à rester au campement, Makoto s'était promené avec lui. Puis, en revenant de la promenade, Makoto sentait la fatigue monter en lui petit à petit au point qu'il était prêt à s'écrouler pour dormir n'importe où. Chose qu'il faisait en s'écroulant à côté de la forge.

Il n'avait pas pu tenir jusqu'aux bungalow pour dormir. Heureusement, bien qu'il se soit écrouler, Makoto s'était adossé à la structure en bois de la forge. Ne voulant pas le réveiller Rouky veillait sur lui avant de partir dans la soirée dans la forêt. Finalement, après une bonne grosse sieste de quelques heures, Makoto se réveillait. Se rendant petit à petit compte de l'endroit où il s'était endormi, Makoto se levait et se rendait à son bungalow pour se poser un peu et se nettoyer le visage. Et alors qu'il était fin prêt à se rendre dans son bungalow, la symphonie qu'il entendait résonnait dans sa tête.

Ne pouvant laisser cette question en suspend même s'il a une petite trace de charbon sur le nez, Makoto se rendait de l'endroit d'où provenait le son et lorsqu'il trouvait l'origine, il s'arrêtait. une jeune femme jouait du violon et le son était magnifique. Si bien qu'il l'écoutait jusqu'au bout avant d'applaudir.

Je pense avoir beaucoup improvisée et je me suis laissée inspirer par cet endroit qui avait comme une aura de magie, ce qui n'était pas très étonnant car la colonie était protégée par une barrière magique. Mes yeux toujours fermés, je profitais du cocon que je m'étais fais. Seulement, j'avais quelque peu oublié que je n'étais pas seule à la colonie mais je pense qu'à ce moment je n'avais pas l'impression d'y être mais encore d'être dans le grand parc de chez mes parents.

Je ne sais pas vraiment combien de temps j'ai joué mais une seconde après avoir joué ma dernière note, j'entendis quelqu'un applaudir. À ce moment, j'ouvris les yeux un peu étonnée de voir l'environnement qui m'entourait. Ah oui...la colonie, les demi-dieux : ma nouvelle vie. Puis je voulu savoir qui était mon admirateur secret alors je regardai dans la direction à l'origine de ces applaudissements.

La nuit était déjà bien tombée mais je pu tout de même distinguer une silhouette masculine non loin de moi.
Je me levai donc avec mon violon à la main et me venta pour rire en lui faisait une révérence assez exagérée.

Puis je m'avançai vers lui et découvrit bien un jeune homme qui devait avoir mon âge. Aller on va dire 23 ans, comme moi ! Et je verrai si j'ai raison. Ses cheveux bruns étaient en bataille, comme s'il venait de se lever...se lever ? Bizarre. Pourquoi il aurait dormi avant ? En tout cas, il n'avait pas l'air dans son assiette...
Quoi qu'il en soit, il devait sûrement aimer la musique car sinon, il ne serait pas venu directement ici. Il aurait pu simplement écouter ma musique d'un peu plus loin. Je lui souris d'un sourire tout à fait franc.
- Je m'appelle Oksa, Oksa Gibson, toute nouvelle depuis quelques heures !
Puis je lui montrais mon violon.
- Et voici en quelque sorte mon meilleur ami
Je me mise à rire.

Makoto n'arrivait pas à se remettre du fait qu'il avait perdu la voix. Mais surtout, bien qu'il faisait tout les efforts du monde pour retrouver la voix, il n'arrivait à rien. Cela le désespérait. Lui qui voulait être un chanteur, pour le moment son rêve paraissait très lointain. Cela le rendait triste, mais il ne montrait rien sur son visage. Mais, pour le moment, il appréciait le spectacle musical offert par une personne jouant du violon. Un instrument assez commun, mais qui était particulièrement jouer. Makoto en savait quelque chose puisqu'il avait toujours été bercé par de la musique depuis son enfance.

Après qu'elle est finie, Mako l'avait applaudis et sa réaction n'était pour le moins pas étrange. Elle s'était avancée vers lui et pour l'aider, Makoto en avait fait de même afin qu'elle ne vienne pas à trop marcher. En la regardant un peu plus attentivement, il ne l'avait jamais vu ici auparavant et ce qu'elle allait lui dire confirmait ses soupçons. Elle venait d'arriver que depuis quelques heures. Makoto était soulager et poussa un léger soupir de soulagement. Il n'avait pas perdu la tête et arrivait encore à se souvenir de qui il avait déjà vu. En même temps, cela faisait déjà plusieurs années qu'il était à la colonie.

Par chance, Makoto avait un petit bloc-note dans sa poche et notait son nom et son prénom dessus en le lui présentant.

- Je suis Makoto Delenikas, enchanté.

Il n'avait pas parlé, mais sourit suffisamment pour espérer pouvoir la mettre à l'aise. Ce n'était jamais simple de parler avec quelqu'un de muet. Il le savait puisqu'on lui faisait parfois la remarque. Si bien qu'il ne le prenait plus mal et laissait les reflexions qu'on pouvait lui faire couler.

Pendant que je m'avançai vers lui, il en fit de même et au lieu de me répondre par la parole, il me tendit un petit bloc note. Je m'attendais à voir quelque chose de dessiner mais au lieu de cela, quand je le pris, je fis un peu surprise de voir qu'il avait inscrit son prénom suivi de son nom et qu'il était enchanté. Je regardais tour à tour le bloc note et le jeune homme en face de moi.
A ce moment-là, je ne peux pas dire que cela me dérangeait de parler avec quelqu'un de muet mais j'étais profondément désolée. Et de mes 23 ans d'existence, je compris seulement maintenant ce qu'était être désolée. C'est vrai, il était si jeune et ne pas pouvoir parler...C'est un vrai handicap surtout pour le regard des autres. Cela ne devait pas être simple et je ne savais pas vraiment si il fallait que je lui en parle comme premier sujet de conversation. Ce n'était pas une bonne idée.

Je pris donc soin de faire comme-ci tout était normal et lui rendit son sourire. Après tout, il était comme tout le monde et avait le droit au même traitement que tout le monde. Et en plus de cela, il était vraiment mignon et avait l'air d'être gentil et de ne rien demander à personne.

-Je suppose que les amoureux de la musique s'attirent. A moins peut-être que je ne me trompe...

J'eus un regard un peu gênée car j'aurai eu l'air bête si, au final, il avait seulement envie de me dire qu'il était tard pour jouer et que cela aurait pu le déranger.
-Enfin c'est juste que je pense que tu aurais pu écouter ma musique de plus loin et ne pas te donner le mal de venir jusqu'ici. Donc je suppose que si tu es venu ici, c'est que cela t'intéresse plus que juste quelqu'un qui écoute de la musique de temps à autre.

Makoto voyait sur le visage d'Oksanna qu'elle se sentait désolé pour lui. Et bien qu'il n'aimait pas voir cela sur le visage de quiconque, il se retenait de partir. Partir serait fuir une situation et il ne souhaitait pas cela. IL fallait qu'il puisse triompher de toute les épreuves auxquelles il ferait face. Tout ce qui pouvait se trouver devant son chemin, Makoto y ferait face. tel un digne fils de la déesse de la victoire. Et peu lui importait le temps que cela lui prendrait, il trouverait une solution pour tout ce dont à quoi il devrait faire face.

Or, en ce moment, il faisait face à un problème pour le moins insoluble. Le fait de rester et supporter les airs de désolation qu'il voyait sur le visage d'Oksanna ou s'énerver. Mais, soupirant un peu, Makoto prenait sur lui et ne disait rien. De toute façon, il ne pouvait pas parler, mais son visage pouvait par moment parler pour lui. Ce n'était pas le cas pour le moment. Il gardait un visage impassible. Et alors qu'elle lui parlait de musique, Makoto souriait légèrement. Ce qu'elle disait n'était pas totalement faux. Et bien qu'il n'avait pas trop apprécié le visage qu'elle avait pu faire avant, il réfléchissait.

Ayant une petite idée de comment lui répondre, il prit son bloc-note pour noter sa réponse et qu'elle ne vienne pas à rester sans réponse. S'était quelque chose qu'il ne pouvait laisser en suspend. Puis, une fois qu'il avait fini de noter ce qu'il avait à lui dire, il lui tendait la feuille de son bloc-note afin qu'elle puisse lire tranquillement. Ce n'était pas lui qui allait la presser.

- J'étais un chanteur et musicien et donc j'apprécie la musique et j'aime en écouter autant que possible.

Je ne sais pas ce que j'avais pu faire ou dire de blessant, agaçant ou même ennuyant mais il soupira. Mais ce n'était pas face lui que j'allais me laisser démonter. D'ailleurs, face à personne. Je me suis mise bien droite, ou en tout cas mon dos, ait placé les mèches qui me tombaient devant les yeux derrière mes oreilles et j'ai attendu que Makoto réponde.

Une fois sa réponse écrite, il me tendit la feuille de son bloc-note sur laquelle il avait écrit: J'étais un chanteur et musicien et donc j'apprécie la musique et j'aime en écouter autant que possible.

Soudain, mon visage s'est éclairé et un immense sourire est venu l'illuminer. Dans le même temps, je me suis levée, me suis placée devant lui et j'ai commencé à faire de grands gestes et peut-être à parler un peu fort.
-Mais c'est génial ! Musicien et chanteur ! Tu jouais quel instrument ? Et tu étais dans un groupe ou tu jouais seul ?

Et une idée me traversa l'esprit. Je me suis mise accroupie en face de lui.
-On pourrait jouer ensemble et accorder nos instruments. Ce serait une excellente idée  je trouve, non ? Et se retrouver certains soirs pour écouter nos musiques !

Puis j'eus comme un flash de ce qu'il avait écrit. Il était chanteur...sa voix était donc partie...Pourquoi ? Comment ? Mon optimisme descendit quelque peu par rapport à l'instant d'avant mais j'étais vraiment contente de rencontrer quelqu'un qui a la même passion que moi et je crois qu'il faut en tirer profit.
-Cela va te paraître peut-être un peu brusque mais je ne t'oblige pas à me répondre. Comment est-ce que tu as perdu ta voix ? Ce n'est pas que je veux être indiscrète mais si je sais les raisons de la perte de ta voix, je pourrai essayer de faire quelque chose.

Je le regardais en souriant. Aider ce jeune homme, c'est un objectif maintenant pour moi, si il l'acceptait...