Mayte naquit un 31 décembre. Elle avait pour père un demi-dieu (fils d’Apollon), prénommé Matias. Quant à sa mère, il s’agissait d’Athéna. Elle grandit donc dans les paysages patagons, ayant la chance, à la saison où elles s’y trouvent, de pouvoir admirer les baleines franches australes de sa fenêtre. Pendant les vacances, elle allait souvent dans une estancia de la Pampa, où vivait sa grand-mère paternelle. Ce fut là qu’elle apprit l’équitation ainsi que la monte à l’américaine.
Mais, ce fut auprès de son père qu’elle apprit à jouer du piano – Il lui avait d’ailleurs offert un piano Pleyel, qu’il avait tout spécialement fait venir de France – ainsi que la flûte de pan. Elle découvrit bientôt le pouvoir que pouvait avoir la musique sur tous les êtres vivants. Elle était capable d'ensorceler un être vivant, mais pas un groupe trop important, et puis, cela dépendait de la qualité de son interprétation, de la force de l'adversaire... Autrement dit, dans la mesure où elle n'était pas la fille d'Apollon, cela ne marchait pas en toutes circonstances. Voyant son talent pour la musique, il lui offrit un pendentif en argent, représentant une note de musique sous forme de croche. Ce bijou ne devait plus jamais quitter la jeune fille.
Le jour de ses douze ans, un paquet l'attendait sur son lit. Celui-ci venait de sa mère. Il s'agissait d'un poncho d'invisibilité. Quand elle le mettait, elle devenait donc invisible.
Père et fille aimant la nature et la montagne, ils partaient souvent pour un week-end ou encore pour une semaine faire de longues randonnées, des trekkings,… Mayte avait donc appris à se débrouiller dans la nature et à voyager léger.
Elle grandit donc aimée, entourée par la nature, les animaux et la musique. Elle avait également été bercée dès le plus jeune âge par la mythologie grecque. Longtemps, elle avait espéré que ces histoires reposâssent sur davantage qu’un fond de vérité, avant de cesser de croire qu'elles fûssent autre chose que des croyances, justement et que le fruit de l’imagination humaine. Pour elle, cela expliquait l’inexplicable et était donc de ce fait rassurant pour l’être humain. Ce qui ne l’empêchait pas de connaître sa mythologie sur le bout des doigts et de beaucoup apprécier ces histoires.
Elle s’épanouissait donc dans ce cadre sauf quand des monstres s’attaquaient à son père et elle. Ils s’en étaient toujours sortis. Néanmoins, n’étant pas friande des combats, elle ignorait qu’elle était capable d’utiliser tout type d’arme.
Un jour, Matias se décida donc à expliquer à sa fille que les légendes grecques étaient plus vraies qu’on ne le croyait et qui ils étaient tous deux. Par la même occasion, il lui apprit qu’elle avait une demie-sœur chasseresse, nommée Ombeline. Dès lors, elle se mit en tête de la retrouver et de rattraper les années perdues. Elle adorait son père, mais lui en voulait peut-être un peu de l’avoir laissée dans l’ignorance de tout cela aussi longtemps et de l’avoir élevée en fille unique.
Toujours est-il qu’une nuit, elle fit son sac, emportant ce qu’elle jugeait essentiel, mais un strict minimum. Parmi son bagage figurait son pendentif, sa flûte de pan, le poncho offert par Athéna et un peu de nourriture. Les mortels parleraient de fugue.
Elle se rendit à la gare routière de Puerto Madryn et s'embarqua dans le premier bus vers le Nord, utilisant ses économies pour ce faire. Si elle rencontrait des connaissances, elle avait prévu de prétexter qu'elle se rendait chez sa grand-mère.
Commença alors un périple à travers la Patagonie, l’Argentine, L’Amérique du sud… Ce voyage devait la mener dans le secteur ou vivait Ombeline Chase, sa demie-sœur.