Am I a Monster ? [En cours]
Filiorum ex Deorum
Bonjour et bienvenue sur Filiorum ex Deorum ! Inspiré des romans de Rick Riordan, ainsi que des films, le forum reprend la saga Percy Jackson. Viens vite nous rejoindre, qu'est ce que tu attends ? ♥️
Filiorum ex Deorum
Bonjour et bienvenue sur Filiorum ex Deorum ! Inspiré des romans de Rick Riordan, ainsi que des films, le forum reprend la saga Percy Jackson. Viens vite nous rejoindre, qu'est ce que tu attends ? ♥️



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Bienvenue sur Filiorum ex Deorum Invité ♥ !
Les nouveautés du mois de juillet sont par ici ! ♥
La Résistance est réouverte!
Venez participer aux trois events de l'été pour faire avancer l'intrigue! Ici pour la Colonie, pour la Résistance et enfin ici pour les mortels et divinités ! ♥
Les groupes à privilégier sont: les Chasseresses, les Créatures et les Mortels ! ♥

Partagez

Am I a Monster ? [En cours]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Invité

avatar

MessageSujet: Am I a Monster ? [En cours] Am I a Monster ? [En cours] Icon_minitimeMar 12 Déc - 21:41





Am I a Monster ?

Isil Ceuran ~ Damon Evander




Je suis dans sa salle de bain, pendant qu'il m'attend dans sa chambre. J'avais décidé de me refaire une petite beauté pour ce soir là. Non pas que je sois sortie sans avoir pris la peine de me préparer, mais c'est simplement par le fait qu'il fait un sale temps en cette soirée. La pluie avait perçé mes vêtements. Heureusement, je prévois toujours un plan de rechange, ou plutôt dans ce cas-ci une robe de rechange. Je me décide enfin à enfiler cette dernière. Une longue robe noire, laissant entrevoir l'entièreté d'une de mes cuisses et laissant mon dos nu. Pas une robe à porter en extérieur aujourd'hui. Je me regarde une dernière dans le miroir. Il n'aura pas beaucoup de temps pour profiter de la vue dont je profite actuellement. Je réapplique une dernière couche de ce rouge à lèvres si tranchant avec la pâleur de ma peau et je sors de la pièce. J'ai déjà perdu suffisamment de temps.
   
Je le rejoins dans sa chambre d'une démarche féline et provocante. Je vois dans la mi-pénombre son sourire satisfait et carnassier. N'importe qui à ma place aurait vu à quel point il attend ce moment depuis des minutes qui avaient certainement dû lui sembler très longue. Mais je sais déjà qu'il ne me faudrait plus très longtemps avant d'être partie. Je sens la lame de mon poignard, coincé par mon soutien-gorge, contre la peau de mon dos. Je me rapproche doucement de lui et passe la langue sur mes lèvres, me délectant d'avance de cette si douce sensation qu'est de voir la mort s'imiscer dans les entrailles d'une cible. Je devais faire vite. C'est au moment où l'un de mes genoux se posa sur le matelas que tout bascula.
   
Je sentis comme une force s'échapper de moi. Au même instant, mes yeux se posent sur un mouvement au niveau de la tête du lit. Non pas un mouvement de cet homme, mais quelque chose de bien plus étrange : mon ombre. Je la regarde se mouvoir à sa guise jusqu'à la gorge de ma cible, sans oser bouger, ni même respirer. A peine arrivée au contact de sa peau, elle commence à prendre consistence. Des doigts sombres se replient instantanément sur la gorge. Paniquée, je recule de plusieurs pas devant le spectacle. Ce n'est pas normal. Je regarde avec effroi l'homme se débattre silencieusement jusqu'à ce que toute vie l'ait quittée. Sans réfléchir, je tourne les talons et part en courant.
   
Je cours sans même me rendre compte que la pluie tombe encore plus fort qu'il y a à peine une heure. Très vite, ma robe me colle à la peau, mais je ne m'en rends pas compte. Je continue à courir à en perdre haleine, des flash de mon passé me revenant sans cesse à l'esprit. Certes, j'ai assisté à de nombreuses morts. Mais une seule s'était passée de la même manière : celle de Nat, le seul petit ami que j'ai pu avoir. Ma course folle s'acheva lorsque, sans le voir, ma tête heurta un panneau qui se trouvait sur le chemin. Assomée et au sol, je me recroqueville sur moi-même et succombe à la douleur, perdant peu à peu connaissance, étouffant à moitié entre mes cheveux mouillés se glissant entre mes lèvres et le sanglot qui me gagnait peu à peu. Que s'était-il passé ? Je n'en aurai peut-être jamais la réponse. Dans un dernier effort pour ouvrir les yeux, j'aperçois deux pieds se poser devant mon visage, puis, ce fut le noir.

Revenir en haut Aller en bas

Damon Evander

Damon Evander

ARES

Messages : 691
Date d'inscription : 06/08/2017

Feuille de Personnage
Arme(s): Une courte épée en bronze céleste et un bâton qui se rétracte en chevalière. Le bâton s'enflamme et est fait de métal hybride.
Familier(s): Un chat qu'il a appelé Don Juan
Objet(s):

MessageSujet: Re: Am I a Monster ? [En cours] Am I a Monster ? [En cours] Icon_minitimeJeu 14 Déc - 6:23

Am I a Monster ? [En cours] Tumblr_nteg5zgl7h1t4rjaxo1_250
Am I a Monster ?

Ô nuit, aie pitié de nos tourments. Ton voile d’obscurité change le monde autour de nous, transformant chaque chose, qui révèlent alors dans les ombres leurs vraies natures. Ô nuit, ta présence étrangement chaleureuse nous porte dans un courant de pensées, nous faisant rêver à des jours meilleurs, des jours plus cléments ou nous pourrions nous montrer sous notre meilleur jour. Ô nuit, toi et ton aura de mystère. Sous ta protection, tout semble possible. L’imaginaire se transforme en vérité, le bien en mal, le blanc en noir et les plus maussades d’entre nous osent finalement s’aventurer parmi les étoiles de l’espoir. « Ô nuit, » murmurait tous les soirs le jeune Damon d’un ton désespéré, « montre-moi que le monde n’est pas si terne qu’il me semble l’être. ». C’était un rituel, une prière d’un jeune enfant désillusioné par le monde qui l’entourait. Il y avait quelque chose d’ironique à chercher la lumière de l’espoir parmi les ténèbres de la nuit, mais la nuit, tout lui semblait possible. Après tout, s’il était possible pour le monde de changer autant à cause du simple fait qu’il faisait sombre, peut-être qu’un peu d’ombre était tout ce dont il avait besoin pour se sentir mieux. Pour se sentir moins seul. Les yeux rivés sur ce ciel si distant, si impitoyable face aux maux de l’humanités, il l’implorait de l’emmener au loin, de lui donner un but, un chemin à suivre, quelque chose pour l’arracher des griffes de son quotidien monotone.

Il aurait voulu pouvoir dire que par la seule force de sa volonté, il avait été capable de creuser dans la pierre un escalier vers son paradis, vers son bonheur. Il aurait voulu pouvoir encore croire en cet espoir enfantin d’un deus ex machina venant le sauver, mais Damon était maintenant un jeune homme, forcé de faire face à l’irrémédiable obscurité du monde. Obscurité dont il faisait maintenant partie. Il se rappelait de ses prières à la nuit, et le sentiment de plénitude qu’il ressentait en regardant la lune. Il sentait alors réellement comme s’il existait une force plus grande que celle de l’humanité, une force assez grande pour changer la lumière en ténèbres et donc logiquement les ténèbres en lumière. Maintenant, il ne voyait plus la nuit comme une entité salvatrice mais comme une amie, partenaire de ses escapades. Il s’était plongé dans ses ténèbres qui l’effrayaient tant, qui le rebutaient même. Et chaque nuit, il s’abandonnait à une nouvelle danse endiablée dans les vices de la chair, chaque nuit il se laissait aller à un nouveau tango avec une étrangère, se plongeant dans la corruption de son âme, l’absolution petit à petit de l’empathie et des sentiments comme la joie ou la tristesse qu’il avait pu avoir par le passé, maintenant constamment remplacés par une colère sourde, une colère sans nom ni raison, se contentant d’exister dans la tête de Damon comme un bourdonnement infernal.

Pardonne-moi, ô nuit, pour les pêchés que j’ai commis. Absous-moi de ce poids sur ma conscience, remplis ce vide dans mon cœur. Nage mes erreurs dans les flots de cette pluie que tu fais tomber. Le jeune fils d’Arès marchait dans les rues abandonnées de New York, la pluie et la nuit ayant fait fuir la plupart de la population vers le réconfort de leurs foyers. Ses chaussures de luxe claquaient dans les flaques qui se formaient, tâchant le cuir noir qu’il avait pourtant passé tant de temps à astiquer. Sur le moment, il ne se préoccupait pas de ses chaussures qui se remplissaient d’eau, ou même de ses cheveux qui collaient à son visage, faisant couler sur ses sourcils, ses yeux, ses joues, des ruisselets de pluie. Il ne se préoccupait pas des mille et un problèmes de sa vie, du tourment dans son cœur. Non, ses yeux étaient hypnotisés par les lumières de la ville, le doré des lampadaires rendu flou par une légère brume s’élevant dans les rues. Devant lui dansaient passants, voitures pressées et feux tricolores, le rythme urbain comme mis au ralenti par cette pluie incessante, et pour la première fois depuis des semaines il s’adonna au simple plaisir d’observer la vie tourner autour de lui, comme s’il n’en faisait même pas partie. La fatigue de son travail, de la résistance et de toutes ces personnes envers lesquelles il avait des responsabilités avaient été comme absorbées par les trottoirs luisants. C’est là, parmi les feux follets rouges, verts et dorés de la nuit urbaine, qu’il la trouva.

Était-elle un monstre ? Non, loin de là. Elle était comme une fleur, tombée du ciel par inadvertance pour atterrir à ses pieds. Ses cheveux noirs de jais descendaient sur son visage, contraste tranchant avec la peau pâle de son visage fin et harmonieux. Sa robe lui collait à la peau, piège pour la frêle proie qu’elle était. Dans son cœur, il voyait tourment et doute. Petite chose qu’elle était, elle semblait cacher quelques secrets. C’est là que quelque chose d’étrange saisit Damon : un élan étrangement humain de compassion, mêlé peut-être, probablement, à une forte curiosité de découvrir qui était ce petit oiseau aux ailes brisées. Il la prit dans ces bras, son corps encore chaud battant contre le sien. Il sortit de ces petites ruelles étriquées. Ses errances l’avaient, comme par un coup du destin, amené à quelques mètres à peine du petit bâtiment où se trouvait son appartement. Il la porta tant bien que mal jusqu’à celui-ci, pour la déposer avec autant de délicatesse que possible sur son canapé. Il prit une couverture pour la placer sur elle, avant de s’atteler à la préparation d’un chocolat chaud, parfait pour le temps. Il prit un peu de temps à sa fenêtre pour observer la pluie ruisselant contre la vitre, avant de remplir une tasse de chocolat chaud, encore brûlant, la fumée s’élevant doucement dans l’air, dégageant un arôme délicat qui lui plaisait tant, pour la poser sur la table à côté du canapé sur lequel la jeune fille était inconsciente.

Il prit place sur le fauteuil à côté, lunettes sur son nez et livre à la main, attendant patiemment le réveil de la belle au bois dormant. Quand enfin elle daigna ouvrir ses yeux, le chocolat était encore chaud et prêt à la consommation. Damon s’arma de son sourire le plus doux et ferma son livre.

« -Alors tout ça doit paraître un peu brusque et surprenant, mais je vous promets que ce n’est pas un kidnapping. » il ne put s’empêcher un petit rire avant de reprendre : « Je comptais appeler les ambulances, mais vu le couteau dans votre soutien-gorge, je me suis dit qu’il valait mieux ne pas vous impliquer avec quoi que ce soit un tant soit peu officiel. » il lui sourit calmement : « Je m’appelle Damon. C’est étrange, vous me pardonnerez la phrase un peu clichée, mais j’ai l’impression que la nuit vous a amenée à moi. »

Il observa un instant les grands yeux noirs qui semblaient avoir vu les ténèbres et en être revenu. Ô nuit, qu’as-tu emmené sur mon pallier ?


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Invité

avatar

MessageSujet: Re: Am I a Monster ? [En cours] Am I a Monster ? [En cours] Icon_minitimeSam 23 Déc - 12:12





Am I a Monster ?

Isil Ceuran ~ Damon Evander




Je courrais, sans prendre la peine de m'arrêter pour récupérer mon souffle. Une masse ténébreuse informe me courrait après, m'appelant, par mon prénom, à venir à elle, à la laisser prendre le contrôle. Des ombres me pourchassaient, se dressaient devant moi dans ma course effrénée, m'obligeant à changer sans cesse de direction. Je ne parvenais que très difficilement à leur échapper, jusqu'à ce que l'une d'elles ne surgisse sous mes pieds, me faisant chuter par la même occasion. Etrangement, alors que je tombais vers l'avant, j'atterrissais sur le dos. Un réflexe pour pouvoir me défendre de cette créature des ténèbres qui me bondissait dessus au même instant ? Peut-être. Mais la lutte était veine et inéquitable. Je la vis alors atterrir sur moi, son corps se disloquant autour de mes membres pour me maintenir au sol. Je ne pouvais distinguer son visage de cette masse. Ce monstre ne venait pas des ténèbres. Elle était ténèbres. Perdant tout espoir, je cessais de résister et observais le fluide noir s'étendre sur mon corps. Alors que je commençais à étouffer, la bouche et les narines remplies de cette substance, je repensais à tous ses objectifs que je n'avais jamais atteints. Alors que le désespoir devenait de plus en plus profond, une douce odeur parvint à se glisser jusqu'à mon cerveau. Une odeur qui me replongeait à mon enfance, lorsque je vivais avec mon père. Une belle époque désormais lointaine. Alors que les ténèbres finissaient de me recouvrir intégralement, j'eus simplement le temps de verser une larme. Et mes yeux furent recouverts.
   
Mes yeux se rouvrirent d'un coup. Je ne bougeais pas, pétrifiée. Au-dessus de moi, là où je m'attendais à voir le ciel, se tenait un plafond. Je restais calme. Ne sachant pas où je me trouvais ni même qui ou quoi se trouvait  dans la même pièce que moi, je préférais agir avec prudence. Une couverture me recouvrait, mais je pouvais toujours sentir ma robe, encore humide, collée à ma peau. Je ne sentais aucun lien m'entravant les bras ou les jambes. Sûrement une âme charitable m'avait-elle retrouvée dans la rue et m'avait amenée ici. Comme quoi, il existe des personnes de bien. J'étais quelque peu perturbée. Ce genre d'attentions ne se présentait que très rarement dans ma vie. Entre assassinats et piratages, je n'avais que très rarement rencontré des personnes bienveillantes. Ces dernières étaient pour moi comme une éclaircie dans ma vie, un petit rayon de soleil me redonnant l'espoir. C'est alors qu'une voix d'homme se fit entendre. Une voix douce et amicale. Je me redressai tant bien que mal sur mes coudes pour voir mon bienfaiteur. Son sourire et ses propos me mirent rapidement à l'aise et me tranquilisèrent. Sans savoir pourquoi, je me sentais en sécurité ici, comme si je me trouvais dans un autre monde. Néanmoins, lorsqu'il mentionna le couteau caché dans mon soutien-gorge, je glissais instinctivement ma main dans mon dos et sentis la lame. Je m'emparais alors de l'arme et la poser devant moi, sur la couverture. Pourquoi n'avait-il pas appelé la police ? Etait-il du milieu ? Si oui, il fallait que je m'en méfie. J'essayais de me redresser pour ne plus avoir à prendre appui sur mes coudes, mais ma tête tournait encore un peu. Ne souhaitant pas paraitre impolie, je décidais de répondre aux présentations, tout en lui cachant mon vrai nom :
   
« Je trouve que la nuit nous réserve toujours plus de surprises que le jour ... Moi, c'est Isil. »
   
Je me rendis alors compte de mon erreur. Je venais de donner mon vrai nom à cet inconnu alors que je comptais le lui cacher. Tant pis. Je n'avais plus la force de réfléchir, et au premier abord, il ne semblait pas me vouloir de mal. C'est alors que l'odeur du chocolat attira mon attention. Je détournai la tête vers la tasse posée sur la table près de moi, le ventre commençant à gronder après avoir passé toutes ces heures sans rien avaler.



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Damon Evander

Damon Evander

ARES

Messages : 691
Date d'inscription : 06/08/2017

Feuille de Personnage
Arme(s): Une courte épée en bronze céleste et un bâton qui se rétracte en chevalière. Le bâton s'enflamme et est fait de métal hybride.
Familier(s): Un chat qu'il a appelé Don Juan
Objet(s):

MessageSujet: Re: Am I a Monster ? [En cours] Am I a Monster ? [En cours] Icon_minitimeLun 1 Jan - 4:09



Am I a monster ?
Damon & Isil

« The night is the hardest time to be alive and 4am knows all my secrets.. »
Un petit animal effrayé, c’est tout ce qu’elle était. Une brebis qui s’était égarée sur un chemin bien sombre, alors forcée de se peindre de la couleur des ténèbres pour se donner l’illusion d’y appartenir. Mais Damon n’était pas dupe, il voyait bien la douceur de ses yeux et la facilité avec laquelle elle se sentait en sécurité dans la maison d’un étranger. S’il restait encore de l’optimisme en elle, c’est qu’elle n’appartenait pas réellement au royaume du mal, du moins pas totalement. Le jeune fils d’Arès avait laissé loin derrière lui tout espoir de voir le monde avec les yeux innocents d’un enfant. Dans chaque visage il voyait maintenant mensonge et traîtrise, juste une autre personne égoïste semant la destruction sans même le réaliser, dans chaque pavé de la rue il voyait souille et saleté, à chaque coin de rue une énième manifestation de l’inéluctable destin sinistre de ce monde dépravé. Damon était parti trop loin dans ce chemin vers l’enfer, la rédemption pour lui était hors de question. Ce n’était pas le cas de cet animal effrayé sur son canapé.

La première preuve était sa réaction lorsqu’elle s’était réveillée. Son regard était empli de surprise et d’un certain soulagement, seulement teinté par une incertitude typique du réveil, mais aucune trace d’une quelconque volonté de se battre. Elle ne s’était visiblement même pas sentie en danger. Erreur de débutante. Tout ce qui brille n’est pas d’or, tout comme le sourire mielleux de Damon cachait des intentions pas des plus altruistes. Deuxième erreur, baisser sa garde si rapidement. Il suivit des yeux la lame qu’elle déposait sur la couverture avec un petit sourire. Elle se décida enfin à prendre la parole.

« Je trouve que la nuit nous réserve toujours plus de surprises que le jour ... Moi, c'est Isil. »

Il posa sur la table devant lui son livre. Dans un mouvement machinal, il ôta ses lunettes et les plia dans la poche de sa chemise, faisant courir ses doigts sur le tissu fin qui la composait. Toujours bien habillé, le dos droit, en maîtrise de soi et du monde autour de lui, il dégageait une aura de confiante réconfortante. Chacun de ses gestes était précis et calculé, chacun de ses mots pesés. Il avait des années d’expérience dans l’art de convaincre avec un sourire, de rassurer avec un geste. Il vendait à ses victimes un mensonge qu’elles avaient toujours envie de croire, l’illusion d’un homme bon et généreux. Il pencha légèrement sa tête avec un petit sourire paisible.

« Enchanté, vraiment. Et bien sûr, la beauté de la nuit réside dans son imprédictibilité. » Il se pencha contre le dossier de son siège avant de reprendre. « Vous voyez, aussi cliché que cela sonne, j’ai toujours aimé diviser le monde en deux catégories : les gens du jour, et ceux de la nuit. » il fit un petit rire « Ceux du jour s’acharneront toujours à vouloir vous convaincre que la noirceur de la nuit est un signe d’affliction. » Il observa le sol un instant, pensif. « Mais vous, vous êtes une enfant de la nuit, assurément. La lumière de vos yeux est celle de la lune rebelle, pas du soleil innocent. » Il se leva enfin de son fauteuil. « C’est d’autant plus appréciable que c’est rare. Mais buvez votre chocolat, je vous en prie. Même votre visage semble crier famine. Quand vous voudrez, ma salle de bain est par là-bas, je vous donnerai quelques habits de rechange, faites comme chez vous, s’il vous plaît. En attendant je vais faire de mon mieux pour bricoler un repas comestible. »
Il se permit un clin d’œil vers son invitée, avant de se diriger vers la cuisine. Il s’attela à la préparation d’une soupe et de quelques pâtes.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas

Invité

avatar

MessageSujet: Re: Am I a Monster ? [En cours] Am I a Monster ? [En cours] Icon_minitimeSam 24 Fév - 0:07





Am I a Monster ?

Isil Ceuran ~ Damon Evander




J'essayais de comprendre le sens des paroles de l'homme qui se trouvait face à moi. Non pas que je sois plus bête qu'une autre, mais je ressentais une certaine douleur au niveau de la tête. Probablement due au choc lors de ma collision avec le panneau. Il parlait de classifier les personnes. Selon lui, il y avait d'une part les gens du jour et, d'autre part, ceux de la nuit. Afin de les classifier, il semblait vouloir les juger quant à leurs opinions sur la nuit, en fonction de ce qu'ils trouvaient au sein de cette dernière. Et selon lui, j'appartenais à la seconde classe de personnes. Dans un sens, il n'avait pas tort. J'avais toujours préféré le calme et la solitude de la nuit au bruit et à l'animation du jour. Bien que l'idée et le concept soient simples, j'estimais que le monde se révélait bien trop complexe que pour pouvoir le catégoriser d'une manière aussi binaire que celle-ci.

Avec son accord, je m'emparai de la tasse qui se trouvait sur la table, non loin de moi, tout en observant mon hôte improvisé se diriger vers sa cuisine. Je profitais alors du retour à cette petite solitude pour m'enfermer doucement dans ma bulle. Mon esprit ne cessait de se repasser les paroles de cet homme. Damon. Non, définitivement non. Le monde ne pouvait être binaire. En effet, l'avis des gens sur les ténèbres procurées par la nuit, entrecoupées de la lumière de la lune, n'était pas tout à fait noir, ni tout à fait blanc. Nous étions tous situés quelque part entre ces deux extrêmes. Nous étions tous gris. Un nouveau grondement de mon estomac me fit d'ailleurs descendre de la lune.

Rapprochant la tasse de chocolat chaud de mon visage, fermant les yeux, j'humais cette odeur qui venait faire frémir mes narines. Ce parfum que je connaissais par coeur, ce parfum qui me faisait saliver. Même l'estomac plein, cette boisson chaude ne pouvait se refuser. Alors que dire de ce moment ? Moi qui venais de passer je ne sais combien de temps dans le froid, inconsciente, allongée à même le sol et ayant pour seul toit les nuages qui laissaient tomber le trop plein d'eau qu'ils avaient accumulée au cours des derniers jours.

Depuis toute petite, j'aimais le chocolat chaud. Mais jamais je n'avais pu retrouver la saveur de celui que faisait mon père. J'avais déjà essayé à maintes reprises de reproduire les gestes que je l'avais vu réaliser tant de fois durant mon enfance. Durant cette petite décennie qui n'était que pur bonheur. Toutefois, je n'étais toujours pas parvenue à trouver une recette permettant de s'approcher de cette saveur. Le secret de mon père était certainement parti avec lui dans la tombe. Peut-être Damon avait-il réussi ? Cet inconnu y serait-il arrivé ? Peu probable. Mais possible. Qui sait ? Peut-être un miracle se réaliserait-il ? Portant la tasse à mes lèvres, je bus lentement une gorgée. La saveur du liquide sur ma langue me fit frissonner. Je pouvais en sentir la chaleur se propager dans tout mon être. Mais le miracle ne se produisit pas.

Après quelques minutes de flottement à observer la décoration, je finis par avaler la dernière gorgée de chocolat. Je reposais alors délicatement la tasse là où je l'avais prise. J'amorçais le mouvement pour me relever, mais un tournis s'empara brusquement de mon cerveau et ma vue se flouta quelque peu. Jurant contre moi-même d'avoir voulu me relever si vite, je pris quelques secondes supplémentaires pour me permettre de me reprendre et, finalement, pour me lever, plus lentement. Ma robe, bien que maintenant en grande partie sèche, restait quelque peu collée à ma peau par endroits, ce qui relevait d'une sensation des plus désagréable. Damon, en hôte qui semblait bien souciant, m'avait invitée quelques instants plus tôt à prendre une douche. Soit il était particulièrement attentif, soit il avait d'autres idées en tête. En effet, la plupart du temps, lorsqu'un homme me proposait une douche, il avait d'autres idées en tête que de chercher mon bien-être.

J'entrepris toutefois de rejoindre le maitre de maison dans la cuisine, non sans difficulté. Cette robe commençait sérieusement à gêner mes mouvements. A mon avis, la douche ne serait bientôt plus une option, mais un bien nécessaire. Heureusement, j'étais particulièrement robuste face aux maladies et je ne risquais probablement pas de tomber malade. Lorsque j'arrivai dans la même pièce que Damon, je le vis affairé aux fourneaux. Restant à l'entrée de la pièce, je pris doucement la parole, presque dans un murmure, lui donnant mon opinion sur sa classification des gens.

« Je ne pense pas qu'on puisse classifier les gens en deux catégories... Certes, la nuit peut être rassurante pour beaucoup de personnes. Mais elle permet aussi de commettre des actes dans le secret de l'obscurité... Bien que certains crimes soient commis en pleine journée. Je ne pense pas que le jour soit tout à fait blanc et la nuit tout à fait noire. Ni l'inverse... »

Replaçant une mèche de cheveux derrière l'oreille, je hochais négativement la tête.

« Désolée de revenir là-dessus... Vous avez besoin d'aide ? »

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Am I a Monster ? [En cours] Am I a Monster ? [En cours] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Am I a Monster ? [En cours]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Filiorum ex Deorum :: 
Hors-RPG ~ Partie détente
 :: Les corbeilles :: Archives des RP.
-