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Sujet: the queen and her knight + artémis & dimitri Jeu 18 Jan - 11:45
Une chasseresse a péri. Cet événement atroce s’était déroulé quelques jours auparavant, lorsque avec l’autorisation de la Déesse, un groupe de chasseresses faisait une balade dans la forêt. Un monstre s’était jeté sur les jeunes filles. Toutes avaient combattu pour essayer d’échapper aux griffes de cette créature. Une n’a pas réussi à survivre. Elle est morte dans d’atroces souffrances et sous les yeux impuissants de ces camarades. Le corps de la morte avait été ramenée jusqu’au camp. La Déesse s’occupait de former de nouvelles chasseresses lorsqu’elle avait appris la nouvelle. Elle s’était précipitée sur le corps sans vie qui pourrissait dans une couverture maculée de sang. Avec une certaine appréhension, elle avait déplié la couverture pour tomber nez à nez avec un tas de chaires ensanglantés. Le visage de la chasseresse était méconnaissable. Des traces profondes de griffures barraient le visage de celle qui était une des chasseresses les plus prometteuses. Son corps quant à lui n’était fait que de sang. La douleur était si grande qu’elle aurait pu fondre en larmes face à ce spectacle désolant. Mais elle avait gardé ce visage impassible qu’elle aimait tant adopter, surtout dans ces types de situation. Elle avait ordonné d’enterrer le corps alors que les filles étaient totalement traumatisées. Puis, elle était partie se réfugier dans un coin tranquille.
Artémis n’arrive pas à s’en remettre. Les jours passent mais la vie ne reprend pas son cours normal. Les chasseresses sont en deuils, leurs visages sont graves et cernés de colère et de tristesse. Au fond, elles ne demandent qu’une chose, venger leur camarade. Mais sans l’ordre de la Déesse, elles ne sont autorisées à rien faire. Artémis sait qu'elles veulent à tout prix retrouver la créature mais elle ne peut accepter de les voir se mettre en danger une nouvelle fois. Elle porte une part de culpabilité dans cette histoire. Elle n’aurait jamais du accepter de laisser les chasseresses se promener seules dans la forêt. Elle se sent à présent responsable de cet incident et refuse toute sortie à ses pauvres chasseresses. Sa volonté de ne pas laisser ses filles venger leur amie la plonge dans un profond dilemme. Oui, il faut venger la chasseresse mais elle ne veut pas que ce massacre se reproduise à nouveau. Les chasseresses ne doivent plus s’occuper de cette histoire. Alors, elle a décidé de se tourner vers la seule personne capable de l’aider dans ce genre de situation.
Dimitri. Elle a fait appel à cet homme qu’elle a décidé de prendre sous son aile, près d’une dizaine d’années auparavant. Ce geste, elle n’a jamais pu l’expliquer. Elle, qui a si peu confiance envers les hommes, cet élan de confiance envers un mâle la surprend encore maintenant. Mais cet homme est loyale, fidèle, digne de confiance. Avec lui, elle a réussi à avoir un peu plus confiance en eux et à leur donner une chance. Même si elle ne l’a jamais montré, elle a toujours eu un peu d’affection pour lui. Après tant d’années à passer à travailler en équipe, une relation forte s’est installée entre les deux coéquipiers. Elle aime le respect que ce dernier lui voue. Pourtant, quelques fois, elle a vraiment envie de le maudire. Le fait qu’elle se méfie encore des hommes fait qu’elle a du mal à lui pardonner le moindre faux pas, la moindre petite bêtise qu’il fait. Un craquement de feuille qui la fait sursauter, un pied écrasé et un froncement de sourcils peuvent la mettre en rogne. Sa colère est parfois si grande qu’elle l’oblige à ne pas la rendre visite pendant parfois plusieurs semaines.
Artémis lui a donné rendez vous sur les lieux de crime, en plein milieu d’une forêt sauvage de l’État de New York. Après quelques semaines sans l’avoir vu, elle est prête à mettre ce petit différent qui a forcé l’exil de Dimitri de côté. Lorsqu’elle arrive sur les lieux du rendez vous, elle tombe directement sur son coéquipier, arrivé sûrement en avance. Comme à son habitude, elle le regarde avec son air méprisant puis lui dit:
- Ah te voilà. Tu as de la chance que je te rappelle après ce qui s’est passé la dernière fois.
Elle croise les bras. Parfois, elle a vraiment l’impression d’être dure avec lui mais c’est plus fort qu’elle. Artémis veut garder cette hiérarchie entre eux: elle doit se sentir supérieur à Dimitri pour avoir véritablement confiance en ce qu’elle entreprend. De toute manière, l’homme lui voue un respect démesuré, alors cette hiérarchie, elle n’a même pas besoin de s’en préoccuper elle-même.
- J’ai vraiment besoin de toi. Une chasseresse est morte, Dimitri. Elle a été attaqué par un monstre. Et comme je me sens responsable de cette histoire, je veux la venger toute seule, sans l’aide des autres chasseresses. Elles souffrent déjà bien assez comme ça. En revanche, toi, tu peux m’aider.
Dimitri Volkov
Messages : 118 Date d'inscription : 04/01/2018
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Sujet: Re: the queen and her knight + artémis & dimitri Ven 19 Jan - 11:44
the Queen and her Knight
Dimitri était à la Colonie. Cela faisait plusieurs semaines qu'il avait décidé d'y rester, préférant se retrouver au milieu des siens après l'exil forcé par Artémis. Le demi-dieu n'avait pas apprécié être mis à l'écart par la déesse, mais il ne pouvait que s'y plier. Après tout ses accès de colère faisaient aussi partie de ce caractère si fort et singulier qu'elle possédait et qui la plaçait définitivement au dessus de toutes les autres divinités. Même si, à force de la côtoyer, il savait que cette crise se calmerait et qu'il reviendrait vers elle, ce bannissement lui était douloureux. Savoir qu'avec toute la vénération qu'il lui portait elle lui en voulait pour une si petite chose, le heurtait, mais il ne pouvait que s'estimer heureux qu'Artémis ait un jour décidé de ne pas le tuer, mais de le choisir comme chevalier servant. En réalité, pour rien au monde il n'aurait échangé sa place avec quelqu'un d'autre. Si Artémis était connue pour haïr les hommes et exercer sur eux ses pouvoirs de malédiction, elle semblait pourtant faire une exception pour lui. Et si elle ne lui menait pas la vie facile, il avait pourtant une forme de statut privilégié.
Allongé sur son lit, il y pensait. Ayant réussi à avoir un peu de répit dans son boulot, les missions des services secrets étant plutôt calmes en ce moment, il s'ennuyait presque. Dimitri se rendit compte que sans Artémis et sans son travail, il n'avait rien à faire. Son boulot, il était pourtant le responsable de cet exil. Avoir fait attendre Artémis, en réalité, ne pas être venu à un rendez-vous qu'elle avait fixé, car il était en Sibérie pour une mission. Il avait oublié de la prévenir, elle avait attendu, et il imaginait la frustration qu'elle avait pu ressentir en ce moment-là. Même lui se dégoutait lui-même de l'avoir fait attendre pour rien, coupable d'avoir oublié de parler de son départ. Depuis, il procrastinait. Pourtant ce n'était pas une attitude qu'il cautionnait. Pendant deux jours il se remit alors à l'entraînement intensif, en dehors des cours qu'il se permettait de dispenser à la colonie pour entraîner les petits jeunes, heureux de voir un demi-dieux qui avait passé la barre des 35 ans. C'est en rentrant ce soir-là dans son bungalow qu'il reçu un Iris Mail d'Artémis. Ni une ni deux il l'ouvrit et appris qu'elle lui donnait rendez-vous pour une affaire importante à un certain endroit de la forêt. Elle ne précisait rien d'autre, probablement une chasse aux monstres. Evidemment il y avait des coordonnées qu'il se chargea de reporter sur une carte de la forêt qu'il possédait. Il appréciait certes la technologie mais parfois rien en valait une bonne carte des reliefs. C'était pour le lendemain alors, il se coucha de bonne heure.
Dimitri vérifia ses armes. Il fallait réellement qu'il s'achète de nouvelles armes à feu, alors il décida de les laisser dans son bungalow. Le reste était chez lui à New York, il n'avait pas le temps d'y retourner. La seule chose qui comptait c'était de ne pas être en retard, pour ne pas provoquer le courroux de la déesse qui avait eu la clémence de lui pardonner son dernier retard. Il attrapa son carquois et vérifia qu'il avait bien plusieurs flèches explosives, fumigènes, empoisonnées. Il lui fallait un peu de tout ne sachant pas contre quoi il allait se battre. Le message de sa maîtresse était clair : cela allait être dangereux. Ne se faisant pas prier pour se protéger, il passa des protections sur ses avants bras, deux lames glissées à l'intérieur, et mis des chaussures conséquentes pour une traque de plusieurs jours avant de se rendre au lieu de rendez-vous.
Le fils de Borée mit un point d'honneur à être une demi heure en avance au point indiqué par la déesse. Il voulait qu'elle remarque qu'il faisait un effort, certes cela ne lui ferait rien, elle ne le relèverait pas, ne le remercierait pas, mais elle comprendrait au moins qu'il était désolé. Certes il s'était excusé auprès de la déesse, mais les excuses fonctionnaient peu avec Artémis, ce qui comptait c'était les actions, rien d'autre que les actions. Et il comptait bien se faire pardonner, faire en sorte qu'elle oublie leur dernier désagrément, en remplissant à bien cette mission. Il fit un tour sous les arbres. Il avait plu quelques jours auparavant, ce ne serait pas simple de traquer un animal, et il ne put percevoir les restes de sang d'un combat qui avait eu lieu plusieurs semaines plus tôt. Il se tenait sans le savoir sur une scène de crime. Lorsqu'elle arriva enfin, il l'attendait patiemment, assis sur un rocher. Lorsqu'il la vit il se leva et s'inclina légèrement, alors qu'il sentait son regard méprisant tomber sur lui. Cela ne lui fit ni chaud ni froid tant il y était habitué.
" - Ah te voilà. Tu as de la chance que je te rappelle après ce qui s’est passé la dernière fois."
Il hocha la tête sans rien dire. Il s'en souvenait bien. Sa coéquipière croisa les bras sur le torse pour affirmer sa position, lui restait silencieux, persuadé que ce n'était qu'une accroche pour lui dire bonjour, alors il le prit comme une salutation plus qu'autre chose. Il attendit alors qu'elle lui explique ce qu'il se passait, et pourquoi il se trouvait ici. Il la laissa continuer sans l'interrompre :
" - J’ai vraiment besoin de toi. Une chasseresse est morte, Dimitri. Elle a été attaqué par un monstre. Et comme je me sens responsable de cette histoire, je veux la venger toute seule, sans l’aide des autres chasseresses. Elles souffrent déjà bien assez comme ça. En revanche, toi, tu peux m’aider."
C'était un appel à l'aide. Même si elle le masquait bien, Dimitri sentit que la déesse était profondément marquée par cette mort. Il savait à quel point elle était proche de ses chasseresses, comme une soeur ainée, voire comme une mère pour elles toutes. Leur lien était plus fort qu'il n'en avait jamais connu aucun, et pour connaître lui-même certaines chasseresses, il savait à quel point elles lui vouaient un amour filial. Lui ne témoignait pas d'un tel lien avec Artémis, sa loyauté sans faille et son respect illimité étant les seules preuves qu'il s'autorisait à lui fournir. Jamais il ne pourrait lui montrer qu'il avait une forme d'affection pour elle, comme envers une soeur : ce serait bien trop dangereux. Si Artémis sentait que son admiration avait une forme de sentiment amical, elle se vengerait probablement : elle était une déesse, on n'était pas ami avec elle, on était soumis à elle, et il acceptait sa position d'infériorité, déjà heureux d'être considéré par elle différent des autres hommes, ou du moins il l'espérait.
" - Je t'aiderai à la venger. Tu sais que tu peux toujours compter sur moi. Dis moi seulement quoi faire, que chassons-nous ? "
Avec Artémis il devait peser chacun des mots, ne pouvant trop s'apitoyer sur le sort de la chasseresse, ne voulant pas lui montrer qu'il comprenait que cela pouvait la toucher. Il préféra parler de vengeance, cela liait l'importance de la jeune femme avec leur mission. Probablement que s'il lui parlait en Russe, Dimitri vouvoierait la déesse, mais l'anglais permettait de ne faire aucune distinction entre les deux, et si de son côté il semblait envahir une forme d'intimité, il tentait de se dire que c'était aussi du vouvoiement en un sens, histoire de se rassurer. Parfois Artémis l'envoyait en mission seul, mais cette fois-ci ils chasseraient tous les deux, et l'idée d'une traque avec Artémis lui mettait toujours une forme de fierté dans le coeur d'avoir été choisis pour seconder la déesse dans des missions à haut risque. Certes il pouvait mourir, mais rien n'aurait pu lui faire plus plaisir que de mourir en la servant.
Ice
Invité
Sujet: Re: the queen and her knight + artémis & dimitri Mer 24 Jan - 18:07
Après des années à fréquenter Dimitris, Artémis se demande encore comment elle est parvenue à faire confiance à un homme. Elle est sur Terre depuis des millénaires et ne se rappelle pas avoir une fois laisser une chance à un mâle de prouver sa valeur. Les nombreux mythes qui la concernent sont très clairs pour rapporter l’absence totale de considération que la Déesse porte aux hommes. Elle a fait preuve d’une violence déraisonnable face à tous ceux qui osaient l’approcher. Les plus chanceux parviennent à s’en sortir avec une simple malédiction. Quant aux plus malchanceux, ils finissent déchiquetés par les animaux de la Déesse. Lorsqu’elle pense à toutes ces histoires qui courent sur elle, Artémis sait que l’image qui en ressort d’elle est celle d’une femme cruelle, impitoyable et totalement incontrôlable face à l’insignifiance de l’homme. L’épisode le plus connu est sûrement la fois où la Divinité a été aperçue nue par un homme malchanceux. Ce dernier qui a été au mauvais endroit au mauvais moment a subi le courroux de la Déesse de la chasse et a perdu la vie. Son corps ensanglanté, donné à manger aux chiens, est bien l’image répugnante qui empêche à n’importe quel homme de s’approcher de la Déesse.
Mais un beau jour, un jeune garçon de quinze ans a osé enfreindre cet interdit né de la crainte des hommes pour cette femme et a eu l’audace de s’approcher de la Déesse. Artémis était en Russie à ce moment là. Elle ne se rappelait plus exactement des raisons qui l’ont conduit à venir dans ce pays où la rudesse du climat a fait blêmir ses chasseresses lorsqu’elles ont appris la nouvelle de ce voyage. La grande Dame face au petit russe pleins d’espoirs est une image qui fait encore sourire la Déesse. L’innocence d’un homme encore jeune ne la fait ni chaud ni froid mais elle doit avouer que le souvenir du visage adolescent de son coéquipier la rend parfois nostalgique. Quelques fois, elle repense à la réaction qu’elle a eu face à la demande du petit. Sa violence s’est manifestée dans ses mots pour une fois. Les gestes ont été mis de côté, peut être parce que la pitié l’a empêché de faire du mal au jeune garçon. Des mots si crus se sont échappés de sa bouche. Encore aujourd’hui, elle en frissonne de honte.
Mais la volonté de servir la Déesse n’a jamais quitté Dimitri. Elle a été surprise de revoir l’homme lui demander à nouveau s’il pouvait la servir. Le petit garçon est devenu un adulte mais il a encore gardé son regard brillant d’admiration à la vue de la Déesse qu’il chérit tant. Artémis a accepté, sans qu’elle sache réellement pourquoi. Pour la première fois depuis de milliers d’années, elle a ressenti comme de l’affection pour un homme - autre qu’un membre de sa famille.
- Je t'aiderai à la venger. Tu sais que tu peux toujours compter sur moi. Dis moi seulement quoi faire, que chassons-nous ?
Et maintenant, après plus de dix ans de bons et loyaux services, Dimitri est encore là, à ses côtés, prêt à exécuter la moindre volonté de la femme. Malgré le temps, le jeune homme n’a jamais cessé de la servir, toujours avec une efficacité que lui seul a et qui surprend Artémis. Elle aussi n’a pas changé ses habitudes. Certes, le fait de fréquenter un homme l’a rendu peut être plus ouverte, moins violente face à son complexe mais elle a pourtant encore conservé son mépris pour les mâles. C’est de la manière la plus hautaine possible qu’elle se comporte avec le demi dieu sans que celui ci ne bronche, toujours prêt à accepter ses sauts d’humeur. Car au fond, il doit probablement savoir que la Déesse tient plus que tout à lui mais qu’elle n’a jamais su le montrer.
Artémis décroise les bras et vient s’agenouiller à l’endroit précis où sa chasseresse a rendu l’âme. La pluie a effacé toutes les traces de sang mais elle sait par instinct que quelques jours voire semaines auparavant, un combat sanglant s’est déroulé sous ses pieds. Dimitri n’arrête pas de parler de la vengeance. Il semble si calme face à l’ampleur de la situation que la Déesse ne peut s’empêcher de relever les yeux vers lui lorsqu’il finit ses phrases. Elle l’examine et constate que l’homme craint de la blesser. Certes, la mort de cette chasseresse ne l’atteint pas particulièrement mais il sait que s’il joue trop l’indifférence, il s’en mordra les doigts.
La Déesse se relève. Son regard se pose sur une clairière dissimulée derrière des arbres à quelques mètres de là. Elle essaie d’imaginer la scène: les chasseresses ont sûrement dû être surprises par l’attaque du monstre et ont dû venir se réfugier dans la forêt, certaines de pouvoir échapper plus facilement à ses crocs. Artémis a un pincement au corps en imaginant la souffrance qu’a enduré sa petite chasseresse ; et dire qu’elle n’était pas là pour lui venir en aide, elle s’en maudit intérieurement. Elle s’approche de Dimitri avec un idée derrière la tête.
- Je ne sais pas et justement, on doit trouver le responsable de ce massacre. On a besoin de Milady. Peut être qu’elle pourra retrouver la trace du monstre. Même si j’en doute un peu, ça ne coûte rien d’essayer.
Le ton froid de sa voix n’est toujours pas volontaire. Artémis aimerait bien corriger tous ses défauts qui l’empêche de se comporter de manière plus douce avec son coéquipier. Mais ses pulsions la rattrapent toujours. Et ce n’est d’ailleurs qu’en présence de Dimitri qu’elle abandonne son masque impassible habituel pour laisser échapper son caractère rude et exigeant, renforcé par sa présence masculine. Et pourtant, elle est encore prête à combattre une nouvelle fois aux côtés de cet homme. Elle est prête à le suivre n’importe où, pourvu qu’il lui montre une nouvelle fois à quel point il est digne de confiance.
Dimitri Volkov
Messages : 118 Date d'inscription : 04/01/2018
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Sujet: Re: the queen and her knight + artémis & dimitri Dim 18 Fév - 21:57
the Queen and her Knight
Un temps Dimitri cru qu'Artémis était trop perdue dans ses pensées pour avoir ne serait-ce qu'écouter ce qu'il avait dit. Mais ce n'était pas grave. Au besoin il répéterait. La déesse finit de la fixer et décroisa les bras pour se déplacer vers un autre endroit de la clairière, non loin de là où ils se tenaient. Elle s'agenouille et il fronce les sourcils, intrigué. Puis il comprend que c'est là. C'est là où elle a été tuée, où le combat a eu lieu, et comprenant la chose, il regarde rapidement tout autour de lui, scrutant les alentours, essayant d'imaginer la scène qui avait du se dérouler à cet endroit-même. Mais lorsque son regard se pose près d'Artémis, il ne voit rien, la pluie a effacé toute trace de sang, seules quelques herbes couchées sur le sol témoignent d'un corps autrefois placé là. Le regarde de Dimitri glisse du sol vers la déesse. Et malgré son air dur, son regard sévère et ses attitudes rustres, il la trouve tout simplement magnifique. Pas d'une beauté aphrodisiaque, mais d'une beauté dangereuse et guerrière qui l'attire tout simplement, qui lui intime le respect, qui pourrait lui couper le souffle s'il n'y prenait pas garde, bien qu'ayant l'habitude de la voir.
Artémis se relève alors, et le demi-dieu, qui n'a pas bougé d'un iota, croise ses bras sur son torse, pour savoir quel serait leur prochain mouvement. Finalement elle s'approcha de lui, et comme il lui semblait que sa colère envers lui n'était pas tout à fait dissipé, il crut un instant qu'elle allait le frapper, et faillit avoir un mouvement de recul. Mais il n'en fit rien, et ne laissa pas montrer qu'il avait été déstabilisé le temps d'un instant. Puis il se dit que cette petite dispute était derrière eux. Ils devaient s'occuper de traquer le monstre qui avait ôté la vie à l'une des chasseresses, cela primait sur tout ce qu'elle pouvait penser de lui, même s'il savait que, l'ayant choisi pour le seconder dans cette chasse, elle lui avait pardonné. Mais chez Artémis il y avait toujours une place pour le doute : son humeur face aux hommes s'avérait tellement instable... Dimitri se demanda comment il faisait pour supporter ces sauts d'humeur depuis tant d'années, et il se dit que la Destinée voulait vraiment qu'il soit aux côtés de la déesse pour lui avoir donné une telle détermination.
" - Je ne sais pas et justement, on doit trouver le responsable de ce massacre. On a besoin de Milady. Peut être qu’elle pourra retrouver la trace du monstre. Même si j’en doute un peu, ça ne coûte rien d’essayer."
Sa voix est froide, cassante, dominatrice. Comme toujours. Elle ne sait pas ce qu'ils cherchent, elle ne sait pas par où commencer à chercher, mais elle fait déjà comprendre à Dimitri qu'il n'a pas intérêt à soulever ce point, ni à faire un quelconque commentaire sur la chose. Lui se contente de hocher la tête : avec la pluie qui a dissipé les odeurs, il doute que sa louve puisse être capable de traquer l'odeur de la créature, ni même de la percevoir, et même si elle a un excellent odorat, ils savent tous les deux que cela relève de l'impossible. Mais il sort tout de même un sifflet de sa poche. C'est un sifflet qui envoie des sons à une fréquence inaudible pour une oreille humaine, mais que les canidés perçoivent très bien, et ce sur une longue distance. Il sait que Milady n'est pas loin, elle n'est jamais très loin. Milady... Il ne sait pas pourquoi il l'a nommée comme ça. Elle était apparue à loup un jour, dans les froides forêts de la Russie. Il s'en souvenait si bien, de ce jour froid, où la neige recouvrait le sol de la forêt et faisait ployer les branches d'arbres sous son poids. Elle était apparue, son pelage noir détonnait au milieu de cette étendue blanche : entre deux arbres, face à lui, ses quatre pattes posées sur un grand rocher plat un peu au dessus de lui, comme pour lui montrer qu'elle le dominait. Il y avait quelque chose de divin dans cette apparition. Et il su que ce loup-ci n'allait pas l'attaquer, alors il n'avait pas décoché sa flèche et s'était approché de l'animal, qui n'avait ni montré les crocs, ni fui, mais qui s'était contenté de le regarder de ses grandes pupilles noires brillant d'une intelligence étrange, si inhabituelle chez un animal. C'était Milady qui avait adopté Dimitri et non l'inverse. Ils avaient échangé un long regard, et puis il s'était détourné pour reprendre sa traque, mais elle l'avait suivi, ses pattes foulant la neige derrière les traces de pas du demi-dieu. Pourquoi cela lui avait volé un sourire ? Pourquoi il s'était lui-même persuadé que cette louve noire n'était que le signe que la déesse des forêts l'autorisait à parcourir les bois ? Il ne le savait pas. Il n'était sur de rien, c'était tout simplement une intuition, une intuition qui lui disait que si Artémis l'avait repoussée violemment quelques années plus tôt, elle ne l'avait pas pour autant abandonné.
Alors Milady c'était ça : le symbole du premier lien qu'il y avait eu entre eux, et il s'occupait de la louve comme de personne tant elle représentait des choses pour lui. Il souffla un long coup dans le sifflet, et il ne fallut que quelques minutes pour que la louve noire apparaissent d'entre les fourrés. Elle s'approcha de son maître et inclina la tête lorsqu'elle passa devant Artémis avant de s'arrêter près de lui.
" - Elle va chercher. Mais je doute qu'elle trouve quoi que ce soit à cause de la pluie."
Disant cela il intima l'ordre à son animal de chercher autour d'elle une piste, et il la regarda flairer le sol. Si elle trouvait quoi que ce soit, elle s'agiterait. Voyant qu'elle tournait en rond, Dimitri se demanda comment ils pourraient trouver une piste de départ. S'il avait une idée, il ne savait pas comment la soumettre à Artémis sans qu'elle ne soit choquée par la question ou qu'elle ne la blesse. La trace de l'odorat ne laissait pas de doute, c'était une impasse. Il fallait trouver un autre moyen, et le seul point de départ c'était le cadavre de la chasseresse, et les traces que la créature avait dû y laisser. Dimitri prit une grande inspiration et tenta alors :
" - Peut-être que si tu me décrivais les marques qu'il y avait sur le corps nous pourrions identifier de quel type de créature elles peuvent provenir ?"
Certains créatures lacéraient, d'autre déchiquetaient, d'autres encore étouffaient, et chacune des marques pouvait être distinctifs d'un type de monstre. Les minotaures par exemple, laissait généralement la trace de leurs cornes ou de leurs énormes griffes dans le corps de la victime, les cyclopes utilisaient plutôt leurs dents, Echidna étouffait et laissait donc des marques de strangulation, et c'était sans parler de Cerbère ou encore des hydres. Les bras croisés sur le torse, il regardait Artémis d'un air assuré en attendant sa réponse. Maintenant qu'il avait dit ce qu'il pensait il ne pouvait pas avoir l'air de douter, ni de lui, ni de la capacité de la déesse à mettre ses émotions de côté pour se concentrer sur leur traque commune.
Ice
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Sujet: Re: the queen and her knight + artémis & dimitri