Cher journal,

Je  m’appelle Rachel Waller, je suis née il y a 28 ans, même si j’en paraît 23 ans, à New-York. Tout le monde le sait chez les Chasseresses mais je souhaite que toute mon histoire soit écrite…j’adore écrire mais surtout je veux que moi-même j’ai une trace de mon histoire.

Je suis née d’une mère et d’un père car ceci est naturel, mais à vrai dire je ne les connais pas. Je n’ai aucun souvenir avec eux avec et quelques mois après ma naissance, je fus abandonnée devant une maison. Ma famille adoptive m’a trouvé devant leur porte un soir. Ils m’ont recueilli, chouchouté, élevé comme leur propre fille, m’ont aimé et m’ont donné une bonne éducation.

Au fur et à mesure des années, je devins une jeune femme brune et élancée, mais restais assez solitaire. Mon caractère ne plaisait pas à tout le monde et le caractère de presque tout le monde ne me plaisait pas, et cela, depuis mon plus jeune âge. Ce n’est pas en grandissant que cela s’est arrangé : je suis partie faire mes études en Europe, y reçu un très bon enseignement et je dois dire que j’étais plutôt brillante. J’avais peu d’ami(e)s mais sur le peu que j’avais, je leur étais loyal et j’avais un bon retour de leur part.

Après mes études, je repartis aux Etats-Unis et un diplôme de master en droit , ainsi qu’un diplôme de comptabilité et de gestion en poche, je travaillais en temps  qu’administrative judiciaire…ça claque ! Ce travail  m’a permis de gagner de l’argent entièrement pour moi lorsque j’habitais encore chez mes parents et, une fois assez, je fis des recherches sur les appartements à vendre à New-York. Une fois, le bien idéal trouvé, visité, acheté et toute la paperasse de faîte, j’annonçai à ma famille adoptive que j’allais m’installer seule dans un appartement à New-York pour construire ma vie.

- Nous savions que cela arriverait…nous n’avons pas eu d’enfants et tu es notre fille quoi qu’il arrive. Promet nous juste que tu viendras nous rendre visite assez souvent.

Ils avaient les larmes aux yeux et moi aussi. C’est vrai que je leur dois tout et même si ce ne sont pas mes parents de sang, ce sont eux qui m’ont éduqué et chéris, ils méritent donc le rend de papa et de maman. Je les pris tous les deux dans mes bras et leur fit la promesse qu’ils m’avaient demandé.

Je partis, valise à la main et me dirigeai vers mon appartement que j’avais acheté quelques mois plus tôt et dans lequel je pouvais maintenant m’installer. Cette situation dura quelques semaines : une routine s’installa : métro, boulot, dodo comme dirait l’expression, jusqu’à mon anniversaire. Je venais d’avoir 23 ans et mes parents m’avaient invité pour cette occasion.

Je m’y rendis et je les retrouvais. Une belle table était mise, avec des petites touches de violet clair : ils savaient que c’était ma couleur préférée. Je leur avais apporté un gâteau aux amandes pour le dessert. Ma mère adoptive m’en préparait très régulièrement étant enfant.

Nous sommes passés à table et le repas se déroula dans la bonne humeur constante, je leur racontais comment se déroulait ma nouvelle vie, je ne pouvais pas leur dire qu’elle était très exaltante car je n’avais rencontré personne mais ça me convenait bien et je pense qu’ils s’en doutaient. En ce qui leur concerne, ils avaient plus de temps pour eux et ça ne leur faisait pas de mal.

Je débarrassai un peu la table et apportai les petites assiettes pour le dessert. Mais dans la cuisine, une créature, qui ressemblait à une femme mais elle avait une patte d’âne et l’autre en bronze, débarqua en cassant une des fenêtres de la cuisine. Déjà cette créature n’était pas très douée, elle s’était déjà blessée un peu en brisant le carreau. J’aurai pu trouver ça drôle mais la créature fonça sur moi. Mais c’était quoi ça ?! J’entendis mes parents crié en me demandant ce qu’il se passait. Je leur ordonnai de rester caché et de ne pas venir dans la cuisine. Ils m’avaient écouté, c’était déjà cela mais j’étais loin d’être tiré d’affaire. La seule chose que je pouvais faire était d’esquiver les attaques contre moi. Et plus les attaques se répétaient, plus j’étais obligé de sortir de la cuisine et me rapprocher de mes parents jusqu’à être à devant eux.

Je me rendis compte une fois devant eux que j’étais vraiment tarte…Dans la cuisine, il y a des couteaux. Je courrai en direction de la cuisine en espérant que la créature allait me suivre car je voulais protéger mes parents. Malheureusement, ce n’est pas ce qui se passa. J’entendis des cris de mes parents. Je savais qu’ils avaient dû être blessé alors pleine de rage, je pris le premier couteau qui me tombait sous la main, revint dans la partie salle à manger et plantai violemment le couteau dans le crâne de la créature. Puis mon regard se posa sur mes parents. Ma mère blessée à l’épaule saignait, et la même chose était présente au niveau des côtes mon père. Les deux blessures n’avaient pas l’air si profonde mais après tout, je n’y connaissais rien. Paniquée, je les aidais à monter dans la voiture, direction l’hôpital.

Je me garai, si on peut appeler ça se garer puisque je plantai ma voiture devant l’entrée de l’hôpital, sans demander l’avis de personne. Il y a avait plus urgent que passer par les formalités à ce moment. Les médecins devaient les sauver si leur vie étaient en danger et devaient dans tous les cas soigner les plaies pour ne pas qu’elles s’infectent. Je rentrai en trombe à l’accueil de l’hôpital, mes parents adoptifs sous le bras. La secrétaire me posait des questions que je n’écoutais absolument pas, c’était déjà trop long pour moi, on verra la paperasse administrative plus tard. Je lui passai devant sans même m’excuser, regardai un écriteau qui indiquaient que les soins se trouvaient au deuxième étage. Arrivé là, je criai au secours. Une infirmière arriva et vu le regard que je lui lançai elle comprit vite que c’était un médecin que je souhaitais. Mes parents partirent avec le médecin, qui me dit de patienter sur une chaise dans le couloir et de ne pas m’inquiéter.

Une fois assise, je repensais à la créature. Ce n’était pas naturel d’avoir de telles jambes. Son image était floue dans mon esprit mais on aurait dit une créature venue des enfers, qui plus est venait pour me tuer.
L’infirmière, que j’avais vu en arrivant et qui était partie chercher le médecin, me tira dans mes pensées. Elle se mise à côté de moi, l’air plus que sérieuse. J’ai cru qu’elle allait m’annoncer que mes parents avaient succomber à leurs blessures malgré les soins. A la place, elle me demanda qui les avaient attaqués car elle trouvait les blessures étranges. Seulement, elle allait me prendre pour une folle si je lui disais ce que j’avais vu. Les seuls mots qui sortirent sont un « heu…c’était bizarre ». Je vis que ça l’intéressais et elle me demanda de décrire l’agresseur quel qu’il soit.

-Je crois avoir vu quelque chose ressemblant à une femme avec une patte d’âne et une qui était en un métal mais laissez tomber, j’étais paniquée, mon imagination a due me jouer des tours.

J’essayais de sourire, alors que je venais de lui dire quelque chose de complètement absurde.

Elle se leva, alla me chercher un verre d’eau et m’indiqua de la suivre. Nous sommes sortis de l’hôpital, encore du temps de perdu alors que je voulais seulement savoir l’état de mes parents. Et une fois dehors, elle m’annonça que mes parents allaient bien, qu’ils s’en sortiraient et que les plaies allaient bien se refermer. J’étais vraiment contente mais l’infirmière gardait le même air sérieux en me disant que la créature qui était venue était un empousa et qu’elle était là pour moi.

Je ne savais pas si elle délirait ou non mais elle se montra très persuasive car elle  pouvait en déduire que je n’avais pas connu mes parents biologiques. Puis, regarda autour d’elle comme pour vérifier que personne nous regardait et ferma les yeux avant de faire bouger quelque chose qui était sur le sol non loin de nous. J’étais ébahie, et je compris rapidement qu’elle était différente et que si elle me montrait ceci, c’est que cela devait être aussi mon cas.
Je savais avant qu’elle m’en informe que je devais partir, que ma vie ne pouvait pas se passer ici. Elle me proposa de la suivre si je gardais tout cela pour moi et de ne pas même en parler à mes parents adoptifs. Si j’acceptai ceci, elle m’expliquerait ce qu’il se passe. J’acceptai et la suivi en l’écoutant attentivement lorsqu’elle me raconta qu’il existait des demi-dieux sur Terre, séparés en plusieurs groupes. Elle, faisait partie du groupe des chasseresses. C’est donc dans son groupe qu’elle m’emmena en m’informant qu’il y avait des choses à sacrifier. J’ai donc fais vœux de chastetés et, comme si ce n’était pas assez, il fallait aussi que j’accepte de ne plus vieillir corporellement. J’avais donc 23 ans et mon corps se vieillirait plus. Mais je devais me plier à ses règles, et au fond de moi, je savais que c’était ça qu’il fallait que je fasse.

Cela fait maintenant quatre ans que j’ai rejoint la chasse. Je ne pourrai jamais avoir d’enfant ni connaître l’amour, ma vie aurait peut-être été mieux ou peut-être pas, mais je sais pertinemment qu’ ici je connais mes origines. Et de plus, je continue de voir mes parents adoptifs même s’ils me trouvent différente et que je ne peux rien leur dire, mais ils comptent plus que tout pour moi, ce sont mes parents même si nous n’avons pas le même sang et ce qui importe est que je continue à entretenir de bons liens avec eux. J’ai aussi gardé mon métier car je ne voulais pas tirer un trait sur ma vie à New-York.

Je combine donc deux vies. Une où je suis simplement moi et je vis pour moi, mes parents et mon boulot et une vie qui m’a appris mes origines et où je dois aussi être et y serais encore très longtemps.

Voilà, mon journal est terminé, qui sait qui l’aura entre ses mains....