tu peux faire une histoire sous toutes les formes que tu veux (un journal, un rendez-vous chez le psy, des extraits de vie, de lettre, rp...) dans un minimum de mots.

Il était une fois une femme. Elle tomba éperdument amoureuse d'un homme qui s'avéra être une divinité. Dionysos. Tel était son nom. Leur idylle dura quelques mois. C'était intense, destructeur, passionnel... Mais tel était Dionysos, après tout. Quand il la quitta, le dieu laissa Clary Peverell enceinte, enceinte de deux enfants. Il s'avéra qu'il s'agissait de faux jumeaux et elle les nomma William et Zoey. C'étit ses bébés, ses uniques souvenirs de Dionysos, aussi ne leur cacha-t-elle pas leur lien de parenté avec la divinité. Du moins, pas trop longtemps. Ca expliquait beaucoup de chose pour William, comme sa dyslexie ou encore son hyperactivité. Constamment en mouvement, il était une petite tornade avide d'aventures et de courses. Mais la petite vie tranquille qu'ils avaient à Boston, leur lieu de naissance, dut bientôt disparaître pour laisser place à une nouvelle vie, à la Colonie des Sangs-mêlés. Une vie faite pour eux, avait dit leur mère Clary. Naïf, William l'avait cru. Il n'était pas spécialement ravi de vivre avec tous ces gamins doués de pouvoirs extraordinaires. Il sentait qu'il devrait partager sa soeur avec d'autres, qu'il devrait faire ami-ami avec des étrangers... Lui qui avait toujours unqiuement vécu avec Zoey et leur mère, ça lui semblait assez... Horrible. Il ne se révéla pas franchement doué pour le maniement des armes ou les cultures de fraises du camp. La monte de pégases était à oublier, la souplesse et l'agilité pour grimper sur le mur de lave aussi. Un demi-dieu médiocre, voilà ce qu'était William. Oh, il ne se laissa pas démonter pour autant, développant sans doute d'autres talents (comme l'utilisation de battes de baseball pour se défaire des emmerdeurs), mais Dionysos en personne dut avoir pitié de son môme puisqu'il lui offrit une arbalète. « T'as juste à viser. » voilà le message qui accompagnait le présent pour les douze ans de William. Très encourageant. Et pourtant, son ascendance lui révéla quelques surprises.

William, treize ans, dans la forêt bordant la Colonie.
Le souffle court, le coeur battant à tout rompre, William fit volte-face dans les buissons, épiant ses poursuivants par-dessus un branche de ronces. La nuit tombait quand il s'était fait prendre en chasse par deux gamins du bungalow d'Hermès. Une histoire de téléphone, apparemment. Paniqué à l'idée de devoir se confronter à eux, le garçon avait fui à toute allure. Et alors, l'impensable s'était produit. Il n'avait pas compris mais les décors s'étaient floutés un bref instant, une douleur intense l'avait travsé de part en part et il s'était retrouvé allongé dans l'herbe, là, au pied d'un arbre. L'arbre qui comptait escalader deux secondes auparavant et qui lui semblait à présent bien plus grand. Tremblant de tous ses membres, sa vision bien plus affutée qu'à n'importe quel autre moment, il contempla ce qui avait autrefois été ses mains. Deux pattes, une grise, l'autre blanche, sans aucun doute félines, s'agrippaient à l'écorce de l'arbre. Elles bougeaient quand il le leurs ordonnait, elles étaient siennes. « Où il est passé, le débile ? » Il était définitivement foutu, le débile, parce qu'il venait de se changer en... en chat de gouttière. Décidément, t'as la classe en tout temps, Liam. Ce pouvoir, c'était celui qu'il se contrôlait pas, celui dont il avait hérité en échange d'une nullité quasi-absolue partout ailleurs. Celui dont il n'était pas le maître. Ses deux autres dons - merci papa - étaient parfaitement inutiles. Celui-ci aurait pu lui servir s'il n'avait pas été aussi imprévisible. Il avait franchement la poisse.

William, seize ans, en compagnie de Zoey.
Plus il la regardait et plus il aurait aimé être sa vrai jumelle. Pas le frère boulet et sans aucun doute un peu raté mais juste sa copie conforme. Être une fille déjà. Il ne l'aurait avoué à personne mais il rêvait au fond de lui d'être une demoiselle. Ensuite, Zoey était géniale, parfaite selon lui et lui ressembler aurait été un véritable honneur. Avec un soupir, il s'appuya sur la table. « Tu seras fière de moi, un jour, tu sais ? » Phrase idiote, clichée, et tout ce qui allait avec, mais elle avait le mérite d'être sincère. William ne voulait que la reconnaissance de sa soeur. Le reste n'importait pas, peu. Tant qu'elle restait près de lui, il se sentirait tranquille.