Avant son arrivée à la colonie, Jamie était un gamin renfermé, peu sociable et distant des autres sauf pour sa mère et sa sœur. C'est une conséquence de l'ambiance étouffante du manoir que maintient son grand-père à son égard car ils se détestent cordialement. Il fait preuve aussi d'une certaine élégance et d'une distinction du a l'éducation enseignée par sa mère qui le mette en décalage avec les jeunes de son âge. Il n'hésite d'ailleurs pas à l'afficher même si cela déplait, s'en amusant souvent quand on le provoque.

Jamie est entêté en particulier quand il est sur d'avoir raison. Quand il est en colère, il garde souvent le silence pour éviter de déclencher une guerre mais parfois son humeur l’emporte sur ses résolutions. D'ailleurs lorsque vous voyez son regard se durcir, un conseil : fuyez. Il est passionné. Avec le temps et les quêtes, il a appris à se soucier des autres même si il agit parfois de manière contradictoire. Ces changements n'ont pas effacé la dureté de ses premières années donc instinctivement, il a tendance à se couper des autres et à être trop sérieux la plus part du temps. Ses mots peuvent être dur par moment, mais c'est de cette façon qu'il se protège surtout quand il se sent acculer.

C'est un adolescent fiable et loyal sur qui on peut compter. Il est fidèle envers les personnes à qui il donne son amitié. Par contre quand il se sent trahi, il se montre dur et rancunier. Il est perspicace et n'est pas le genre à se laisser faire ou mener par le bout du nez. Son plus gros défaut est qu'il est téméraire malgré l'intelligence qu'il peut démontrer. Espérons qu'avec le temps, il s'assagira comme le dit souvent Kilson, son protecteur.
   

Jamie est garçon bien bâti. Plutôt grand, 1m85. Une allure athlétique mais pas trop musclé qui lui vient de ses heures d'entrainements. Ses cheveux sont bruns et courts avec une coupe courante chez les jeunes de son âge. Ses yeux sont bleus avec des touches de gris comme le ciel des Highlands par temps d’orage. Son regard est parfois lointain et grave comme s'il en avait déjà trop vu, héritage sans nul doute de ses racines écossaises. Cela le rend beaucoup plus vieux dans son attitude alors qu’il n'a que 17 ans.

Quand il est en colère les muscles de sa mâchoire se crispent accentuant un peu plus la dureté de son visage dans ces cas là. Ca lui donne un air plus viril encore. Son sourire est une des choses que les filles adorent et qui leurs fait tourner la tête. Il s’habille souvent en jeans, tee-shirt , chemise avec des basket. En clair la tenue typique des jeunes de son âge. Ah oui dernière info, il a un tatouage au niveau de la clavicule droite qui n'est autre qu'un soleil. Il l'a fait pour ses quinze ans.
   

J’ai vu le jour sous le ciel orageux d’Ecosse le 7 juin 1994 peu de temps avant que ma mère ne rentre aux Etats-Unis. Elle m'a prénommé James. Je déteste ce prénom à cause de la manière dont mes grand-parents l'emploient. J'ai donc adopté le surnom de Jamie depuis longtemps. Mon père, pendant longtemps je n'ai pas su qui il était et d'une certaine manière, cela m'arrangeait. C'est certainement du à la haine que je subissais à cause de lui par mon grand-père et le fait qu' il se soit aussi volatilisé juste après ma naissance. Tout ce que je sais de l'histoire de mes parents, c'est qu'entre eux, ça a été immédiatement le coup de foudre alors que ma mère étudiait à Edimbourg pour faire plaisir au vieux fossile. C'était passionné, vivifiant. Chaque jour était rempli de rire et de chaleur. Il paraît que c'était un poète talentueux doublé d'un musicien hors pair... Enfin c'est le peu qu'elle me raconte toujours quand je lui pose des questions sur ce passé là. Quand elle parle de lui, une étrange lumière s'anime dans ses yeux et lorsque c'est fini, elle disparait aussi vite. Je sais qu'elle n'est pas vraiment heureuse avec mon beau-père même si il est un type comme il faut selon les critères familiaux. Mais elle n'a pas eu le choix... à cause de moi.

Quand elle est rentré à New York avec moi dans "ses bagages",  son père n'a pas été ravi. Descendant d'une veille famille noble des Highlands, mes grand-parents maternels ont vu d'un mauvais œil ma naissance. Ce n'est pas le genre de chose que l'on fait dans ce milieu. Il fallait donc couper court au scandale et le meilleur moyen pour cela, c'était le mariage. J'ai donc passé les premières années de ma vie dans une grande bâtisse semblable à un manoir froid, sinistre, rempli d'objets antiques et poussiéreux d'où la chaleur humaine avait disparu depuis au moins le déluge. On aurait dit un musée d'histoire, version film d'horreur. Je n'ai jamais aimé être là-bas. Est-ce que c'est toujours ainsi dans ce genre d'endroit ? Est-ce que les sentiments n'ont pas leur place ? Où est-ce juste parce qu'il s'agit de moi ?

Mon beau-père est un homme d'affaires. Il est toujours très occupé vu le poste qu'il a dans la société familiale et ne m'a vu que rarement. Il a passé de rares instants avec moi. Toutefois il y a toujours eu une distance entre nous. Normale puisque nous n'avons aucun lien. J'ai souffert de cette situation ce qui a eu tendance à me faire m'isoler pour éviter de ressentir plus de douleur. Ma mère est restée à la maison, s'occupant de moi tentant de compenser ce manque qui s'est fait plus présent en moi au file du temps. Elle gère des œuvres caritatives, faisant face aux exigences de ma grand-mère et au rôle qu'on lui a imposé pour avoir eu l’impudence de faire un enfant hors mariage.

Lorsque j'ai commencé l'école, les choses se sont aggravées. Peu de temps après ma rentrée, on a diagnostiqué que je souffrais d'hyperactivé et de dyslexie. En clair rien pour arranger l'ambiance dans mon clan si aimant. J'ai même surpris une conversation entre mon grand-père et ma mère où ce dernier lui disait que ce n'était pas étonnant que je sois ainsi si on considérait le vaurien qu'était mon père et qu'il vaudrait mieux pour tous, elle la première, qu'on m'éloigne avant que je devienne un problème encore plus gênant. Evidemment cette dernière ne céda pas. Néanmoins cela n'a pas empêché que l'amertume s'accroitre également en moi. Certes j'ai tenté de ne pas me faire remarquer, de rester à l'écart.  Cependant j'étais un aimant à bagarre, accumulant échec sur échec. J'ai changé plus souvent d'école que de paire de baskets à cause de mon attitude et de mes difficultés scolaires.

Les soucis ont atteint leur apogée à mes douze ans... C'est  l'année où ma mère a eu ma demi-sœur Faith, une naissance plutôt délicate et éprouvante pour elle. Puis il y eut le dernier renvoi qui fut la goutte d'eau de trop. Motif : destruction volontaire de lampes. Oui il faut dire que lorsque vous vous approchez de la moindre lumière et qu'elle se met à exploser, ça peut terroriser les gens autour de vous au point de ne plus oser vous approcher. De ce fait on m'expédia ailleurs afin d'être certain que je ne blesse pas ma petite sœur par accident et en particulier que je n’exerce pas ma mauvaise influence sur elle. En tout cas, c'est les arguments qu'avança mon grand-père pour se débarrasser de moi. Pour être certain que je ne ternisse pas plus le nom illustre que je portais bien malgré moi. Mon cher aïeule choisit l'option école militaire, la plus recommandée pour des cas comme moi : Saint-Patrick... L'horreur en somme. J'ai cru devenir dingue là-bas.

Puis une nuit, quelque chose d'étrange est arrivé. Alors que je rentrai au dortoir après avoir effectué ma punition pour manquement à la discipline, une créature m'a attaqué. C'est alors que j'ai vu mon sergent instructeur une épée à la main, venir la combattre. Je ne comprenais rien de ce qui était entrain de se produire. Cette chose ne cessait de dire qu'elle voulait se venger à cause de ce que mon père lui avait fait. J'étais abasourdi devant la scène. Mon instinct reprit le dessus comme à l'entrainement et je tentai d'aider mon supérieur. Ce dernier me poussa et fini par régler son compte à l'assaillant qui se changea en poussière et se volatilisa au grès du vent. Le moment des explications fut mémorable. D'ailleurs je vais vous les refaire.

- Mac Culloch habitue-toi à ce genre de chose, ce n'est que le début. Pourquoi me diras-tu ? Parce que tout simplement tu es un demi-dieu, ton père étant un olympien.

A ce moment là, je ne savais pas si je devais rire ou pleurer. Pour lui cette simple phrase semblait des plus évidentes et dissipait toute interrogation. Je lui ai répondu qu'il fallait cesser de me prendre pour une bille, que ce genre de chose n'existait pas. Sans ciller, il a répondu qu'il me surveillait depuis longtemps. Qu'il était sur de lui et que l'attaque de ce soir en était la confirmation. Je passais donc du statut de gamin à problème à celui de fils d'un dieu de la Grèce antique. Le reste mon esprit l'a occulté sur le coup.

Intégré cette nouvelle n'a pas été des plus simples, même si cela expliquait tout ce qui se passait autour de moi. Toutefois ce n'était que le début des surprises. Le sergent Kilson appela alors ma mère pour l'informer de la situation et lui annonça qu'il m'emmenait à la colonie. Quel était ce lieu, je n'en avais aucune idée. J'ai juste eu le temps d'échanger trois mots avec elle où elle me demandait pardon de m'avoir caché la vérité et m'annonçait que je resterai là-bas le temps que les choses se calment chez nous. Autant dire que j'allais y effectuer un séjour longue durée. Evidemment je n'arrivais pas à y croire et commencer à me dire qu'ils étaient tous cinglés. A l'instant où je me retournais pour énoncer ma pensée, je finis d'être convaincu quand je vis les cornes sur la tête de mon protecteur. Cette nuit là, je quittais définitivement Saint-Patrick même si une nouvelle appréhension grandissait en moi.

Après un voyage plus que mouvementé, où je n'avais rien appris sur mon divin père, nous arrivâmes au camp. Les premières lueurs se levèrent et me firent découvrir un dragon près d'un pin. Kilson me dit que nous étions arrivés. Il me conduisit alors auprès d'un centaure, Chiron. J'allais être son élève comme tous ceux qui étaient là. Cette fois je ne pouvais plus refuser la vérité. A cet instant, il assigna un autre satyre pour me faire visiter l'endroit et m'expliquer le fonctionnement du lieu. Malgré la sensation d'inconnu qui aurait paralysé n'importe qui, j'ai eu l'impression pour la première fois de trouver ma place. Les jours se sont écoulés, je me suis entrainé comme les autres, continuant à garder qu'en même mes distances. On ne sait jamais qui pourrait vous trahir. Après tout, on m'avait menti toute mon existence ainsi que méprisé ce qui était deux bonnes raisons de mon comportement.

Cela faisait donc déjà deux mois que j'étais là et un soir au début du repas pendant qu'on faisait les offrandes, allez savoir pourquoi, mon géniteur (oui je le considérais de cette façon à cette époque) me revendiqua. C'est donc devant une assiette de pizza et une cannette de Canada dry que je découvris au même moment que tout le monde, que j'étais un fils d'Apollon. Je déménageais donc du bungalow d’Hermès pour rejoindre celui de mon père ainsi que mes frères et sœurs. Lorsque je rapportais mes affaires, je découvris sur le lit un ensemble pendentif, bracelet ainsi qu'une note:

" Voici des présents de ton père. Le pendentif est un arc en bronze céleste qui ne rate jamais sa cible. Quant au bracelet, il s'agit du carquois où les flèches reviennent seules si elles ne sont pas détruites. Faisant bon usage. Sergent Kilson."

Je me suis alors allongé sur mon lit observant mes nouvelles possessions... Cette nouvelle vie, je m'y suis plutôt bien fait. Les deux seules choses qui me manque, c'est ma petite sœur Faith et ma mère... Je ne les vois que rarement. Au grand désespoir de mon grand-père, ma petite sœur m’idolâtre.

Dernier détail qui pourrait vous intéresser : ma vie sentimentale. Pour ce qui est de sortir avec des filles, je n'ai jamais eu de vrais problèmes pour cela. Toutefois, je ne me suis jamais vraiment attaché à l'une d'entre elles. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle mes histoires n'ont pas duré... L'amour, je ne l'ai pas encore trouvé...