Non, non, ce n'est pas ça ! *nuages noirs qui se forment au dessus de Luke et qui grossit* Oh et puis tu m'énerves ! Fis-je à autre sang-mêlé qui m'embêtait pour connaître les raisons de mon absence.
Je sais très bien pourquoi est-ce que je suis partis, mais les autres ne peuvent le comprendre. Personne ne m'a réellement compris d'ailleurs. La seule personne susceptible de me comprendre, ce serais ma mère, mais elle n'est pas là. Je ne peux évidemment pas allé la voir. Je suis revenu depuis juste une semaine déjà. Pour le moment, j'ai seulement besoin de réfléchir et d'être tout seul. Pourquoi j'étais revenu ? Comment était mort Edwin ? Pourquoi je suis né ? Pourquoi mon père avait décidé que les dieux ne pouvaient voir leurs enfants ? Pleins de question sans réponses qui s'entrechoquaient en grand fracas dans ma tête. Je voyais bien que j'étais différent. Tout le monde me le disait ça. Aussi bien au niveau de mon caractère qu'au niveau de mon physique.

Je marchais, marchant jusqu'à mon bungalow vide en prenant soin de claquer la porte dans un grand *BLAM*. Un claquement de doigt et toutes les lumières s'allument. J'ai bien fait de les installer, le bungalow était vide quand je suis arrivé, rien ! Même pas un lit, c'est dire ! Assis sur mon lit en train de réfléchir et de caresser Chess ma dragonne, je restais pensif. Qu'est-ce qui avait bien pu arriver à mon aigle et pourquoi, j'aurais changé d'un seul coup ? Je me levais et faisait les cent pas. Chess ne disait rien, mais je sentais qu'elle voyait que ça n'allait pas.

- Tu d'vrais p't'être sortir du camp t'aérer les idées ! Me lançe Chess en grandissant d'un coup une fois dehors.

Hum, bonne idée pensais-je. Sans un mot parce que je savais qu'elle avait entendu ma pensée, je sortis du bungalow en éteignant les lumières d'un mouvement de main. Maintenant, il fallait être discret ! Je devais sortir le plus rapidement et le plus discrètement possible. Je prends la direction de la forêt dans un coin à l'abri des regards indiscret où je savais que je pourrais sortir du camp ici grâce à ma dragonne. Elle était là comme prévu. À peine sur son dos, je sens que je m'envole. Je continue de voler plus haut et me voilà partis du camp.

Je vole pendant quelques minutes sur son dos avant qu'elle ne rétrécisse et ne me lâche juste au-dessus de la forêt un peu plus loin de la colonie. Comme je suis le fils de Zeus, ma chute ralentit automatiquement et j'atterris doucement sur le plancher des vaches sans aucun dommage. La première direction qui me vient à l'esprit, c'est tout droit, je vais donc tout droit sans réfléchir énormément. Chaque pas que je fais, chaque craquement du feuillage sous mes pieds, je l'entends parfaitement. Je marche comme ça pendant environ une heure avant de me retourner subitement.

- Qui êtes-vous ? Pourquoi me suivez-vous ?

Un homme plus grand, plus âgé plus baraqué que moi se tient en face. J'analyse l'homme dans ma tête. Des yeux bleus électriques, plutôt grand, un air sévère et autoritaire. Non, je ne l'ai jamais vu ici, si ça se trouve, ce n'est même pas un homme, mais un monstre. Je me prépare en mettant un doigt près du bouton de ma montre dorée au cas où. Je n'aurais qu'à l'activer pour dégainer mon arme et tuer ce monstre. Mais au fond de moi, je le connais. Je l'ai déjà vu quelque part, tout est dans ma mémoire, mais je ne m'en souviens pas. Je cherche, mais rien. Qui c'est ? Pourquoi j'ai l'impression de le connaître ?

 Tourmenté ? Déstabilisé ? Oui. Qui était-il, il me faisait un peu peur, mais je ne laissais rien transparaître et je gardais ma position. Je ne savais absolument pas quoi dire face à lui. Je le connaissais, c'est sûr et lui me connaissais aussi. Le seul problème, c'est que je ne savais pas qui c'était, mais il était hors de question de paraître faible face à lui.

-Calme-toi, je ne suis pas ici pour te combattre, mais bien pour te parler. Qui je suis n'a aucune importance pour l'instant, dit-toi simplement que contre moi tu n'as aucune chance. Je ne suis pas un ennemi, ni un allié d'ailleurs. Mais n'ai aucune crainte, je ne te veux aucun mal.

Aucune chance ? Vraiment ? A-t-il essayé au moins ? Malgré qu'il m'ait dit de ne pas avoir peur, je restais prudent et je gardais une bonne distance entre nous deux. Je serais prêt à lui envoyer un éclair s'il y a le moindre risque. Il est étrange quand même, je sens que je peux lui faire confiance, mais je n'en ai pas envie. Je ne sais pas pourquoi. Mais qui c'est à la fin !? Mon père et ses lois stupides encore ! Je m'énervais intérieurement à chercher qui était-il.

-Je vais te dire honnêtement, je suis un dieu. Je peux déjà voir ta réaction et je réponds d'avance à ta prochaine question, qu'une loi nous empêche formellement de vous dire qui nous sommes, je ne peux te révéler mon nom et d"ailleurs, tu ne dois pas me le demander. Mais, sache une chose, avec moi tu ne dois craindre aucun danger.

Les paroles de l'homme résonnèrent en moi comme un gong. Elle formait un écho qui s'éloignait de plus en plus. J'avais devant moi un dieu si ce qu'il disait est vrai. Mais qu'elle dieu ? Si c'était Hadès, mon oncle, je pense qu'il m'aurait tué depuis longtemps. Poséidon ne me rendrais jamais visite, Zeus s'en fiche pas mal de moi, Arès me provoquerait et me démonterait, ça ne peut qu'être ceux que je n'ai pas mentionné.

- Comment puis-je vous faire confiance ? Les dieux ont toujours quelques choses à me reprocher ou veulent simplement ma peau, alors qu'est-ce qui me garantit que je ne risque rien ?

Le dieu s'avança de plus en plus de moi en m'envoyant un sourire chaleureux qui me surpri. L'écart qui nous séparait diminua, je fis un petit pas discret vers l'arrière. J'avais perdu mon expression "t'approches, j'te dézingue !". Je mis mes bras le long de mon corps et je me détendis légèrement. Y avait pas intérêt à ce qu'il me fasse du mal maintenant. On pouvait voir mes mains trembler légèrement. Quelque chose qui arrivait fréquemment depuis la mort de mon aigle, Edwin. Je baissais un petit peu ma garde, il n'était pas question que je lui fasse totalement confiance, un dieu peut-être, mais on ne sait jamais. En général, on veut toujours avoir ma peau alors, j'me méfie ! Mais en même temps, je m'inquiétais un peu. Et quand je m'inquiétais, je ne contrôlais plus rien.La présence d'un dieu ne me faisait pas cet effet là, je restais de marbre sans broncher, mais celui là, il dégageait une aura différente et familière. Mes mains commencèrent à trembler et à dégager quelques étincelles d'électricités bleues. Je les serrais fort en essayant de reprendre mon calme. Ça marcha à moitié, les étincelles disparurent, mais je sentais toujours l'électricité se balader dans mon corps.

- De quoi voulez-vous parler ? Dis-je en essayant de prendre un ton aussi naturel que possible.

Mais c'était qui ce type franchement. Il était baraqué, brun avec quelques mèches blanches, des yeux bleus qui vous dévisagent et vous font baisser le regard. Mais moi, je soutenais son regard, malgré la différence de taille, mon inquiétude et mon petit stress, je restais à le regarder dans les yeux. Le dieu que j'avais devant moi n'était pas comme les autres. Il avait aussi une expression familière.

 Décidément ! Aujourd'hui, j'avais une journée bizarre. Un dieu inconnu, une réadaptation à la vie de la colonie qui dure depuis déjà une semaine. J'aurais de quoi raconter à ma mère quand je lui écrirais. 'Fin, je risque de la surprendre en disant "Maman, tu sais quoi ? J'ai rencontré un dieu qui ne voulait pas ma peau aujourd'hui !". Elle comprendra, elle sait ce que je suis et ce que je fais. Mon petit appartement me manque. On n'avait pas vraiment assez pour se payer une maison, une femme seul qui élève son fils est assez compliqué. Depuis que je ne suis plus de cours dans un établissement, elle arrive à retomber un peu sur ses pieds.

Le dieu semblait pensif, mais au fur et à mesure qu'il s'enfonçait dans son esprit, si un dieu à un esprit, il semblait s'irriter un peu. De gros nuages noirs se formèrent, le vent souffle de plus en plus fort et de petits arcs électriques couvrent ses mains. Qui peut faire ça ? À part.... Non, je ne dirais pas son nom, c'est impossible que ce soit lui, il a instauré lui-même la loi qui interdisait à un parent divin de voir son enfant. Je trouvais cette règle complètement débile.

Tout sembla revenir à la normal au bout d'un moment. Je décidais d'oublier ce que je venais de voir. Impossible, je sais que ce n'est pas lui. Et pourtant dans un coin, une partie de moi en a envie en me criant "C'est lui !" et une autre petite voix ne voulait pas que ce soit lui.

- Ne t'inquiète pas Luke, personne ne te fera de mal. Je t'en fais la promesse. Aucun autre dieu n'osera plus t'attaquer maintenant. Pour ce qui est de te reprocher quelque chose, mes frères et moi-même excellons dans ce domaine, mais il est de notre rôle. Ce qui m'emmène à toi, je sais que tu as des questions à me poser, que tu te demandes beaucoup sur les dieux et je pourrai y répondre si tel est ton désir. Tu peux me demander ce que tu veux.

- Je... non, je...

À croire qu'il aimait les longues phrases. Mais une chose me gênait dans ses paroles. Sa voix me transperçait de partout à chaque fois qu'il parlait. Sa voix avait beau être intimidante, je la trouvais réconfortante. Je baissais complètement ma garde, j'étais brisé, mais complètement. Des tonnes de questions apparaissaient dans ma tête. Je voulais les poser, mais je n'y arrivais pas. Pourquoi est-ce que je n'arrivais pas à parler ? Le doute était partout autour de moi. J'empestais le doute. Mais je devais rester fort et garder un certain contrôle sur la situation présente. Je gardais donc mon regard droit et décidé, enfin à peu près. Le dieu en face de moi, fit apparaître un oiseau et pas n'importe lequel, un aigle. Je fis un pas vers l'arrière en mettant mes mains devant moi pour me protéger.

-Arrête de reculer, je ne te ferai aucun mal. J'ai su que ton aigle était décédé une bien triste nouvelle. Ces petites bêtes sont si gentil et dévoué. Voilà un petit cadeau pour toi, c'est un aigle royal, le plus prestigieux qu'il soit. Il n'a pour l'instant aucun nom, mais il t'est destiné. Je lui inculpé le besoin d'être avec toi, à partir de maintenant il sera ton ami, ton allié et te protégera au prix de sa propre vie. Tu sais j'ai remarqué que tu tremblais et je vais t'en expliquer la raison, l'aigle a besoin de toi pour vivre et toi de lui, c'est pourquoi je t'offre ce nouveau compagnon.

Et vas-y que je t'enfonce encore plus. J'étais mal-à-l'aise et en mauvaise posture. Si c'était un monstre qui essayait de me briser, c'était réussi. Et si s'en était un, je le tuerais sans poser de questions. Mes doutes disparaissaient peu à peu et moi, je commençais à avoir peur et à redouter la vérité. L'aigle décolla de la main de Ze.. du dieu et vint se poser sur mon bras. L'aigle était magnifique et plutôt léger. Sa présence me calmais un petit peu. Mais le doute commençait à laisser la place à une colère et en même temps à de l'amour.

- Et n'ait plus de crainte, grâce à cette bête je pourrai toujours te surveiller et je serai toujours disponible pour te venir en aide. À travers cet animal je suis toujours avec toi.

Je me laissais glisser doucement sur le sol pour me retrouver sur mes genoux. Mes deux mains plaquées sur mon visage. Aucun doute cette fois. Je suis sûr de ce que j'affirme. La peur commence à m'envahir, les feuilles autour de moi s'envolent et forme un tourbillon qui m'entoure. Un orage gronde juste au-dessus de nos têtes. Je redoutais se moment depuis toujours. Comment est-ce que je devrais réagir ? La mini-tornade disparaît et les feuilles retombent doucement. L'orage reste au-dessus et fais moins de bruit. Je regarde Zeus dans les yeux.

- Pourquoi ?... Qu'est-ce que ... tu fais là ? Dis-je en essayant de contrôler ma voix tremblante.

 Jai toujours pensé que si je voyais mon père, je le haïrais et il s'en ficherait puis il disparaîtrait purement et simplement. Au lieu de ça, cette rencontre m'avais brisé. Mais au plus haut point. Au lieu de partir dès que je l'eu reconnu, il resta là. Sa réaction m'étonna. À cet instant même, j'étais un petit garçon apeuré qui cherchait un but dans sa vie. Mais la seule chose que j'étais susceptible de faire en ce moment, c'était le regarder avec une lueur de crainte et de tristesse dans mes yeux bleus. Je me relève, serrant mes poings pour garder le contrôle et faire disparaître l'orage. Mais rien. L'orage restait et grandissait même, les nuages devaient recouvrir une bonne partie de la forêt maintenant.

Zeus apporta un tronc d'arbre énorme sans rien dire. Pourquoi ? Je veux savoir. Je suis resté tout seul avec ma mère pendant des années, on a réussi à échapper aux monstres, ma mère est toujours vivante et moi aussi, mais ma mère en garde de lourdes cicatrices. Alors je veux savoir pourquoi ne s'est-il pas manifesté dans ces moments là. Pourquoi, hein ? Je m'assis à côté de lui sur le tronc d'arbre, l'aigle faisait des allés et des retours. Je ne disais rien, je n'avais rien a dire. Je regardais simplement les nuages noires disparaître. Mes mains tremblaient toujours un peu et mon contact devait surement être douloureux à cause des étincelles d'électricité qui parcouraient ma peau. Je ne contrôlais rien, il pouvait se passer n'importe quoi en se moment même. Le vent soufflait un coup très fort, puis plus du tout, les nuages disparaissaient puis réapparaissaient. J'avais peur, j'étais stressé et j'étais redevenu le petit garçon insouciant et peureux élevé par sa mère en se moment même.

-C'est une bonne question Luke. Pour être honnête, je suis venu dans cette forêt à la recherche de Chasseresses, j'ai quelques questions à leur poser et je t'ai vu. J'ai reconnu ton énergie tout de suite et je n'ai pu m'empêcher de te suivre. Tu sais, j'ai instauré une lois, une règle que je suis, présentement, entrain d’enfreindre, mais bon j'en vivrai les conséquences. Lorsque je t'ai vu, je devais te parler. J'imagine que comme tous les demi-dieux tu me détestes et tu as toutes les raisons de me détester. Mais sache une chose, mon fils, je serai toujours la pour toi, de là-haut dès que j'ai le temps je pose le regard sur toi, je te surveilles, en d'autre mot je te protège. Je serai toujours la pour t'aider et ce quoi qu'il arrive.

Ces paroles continuaient de résonner en moi. Je n'ai jamais eu la chance d'avoir un père aimant. Il est vrai que je le déteste, mais en ce moment, je ne sais pas quoi penser ni même dire. Pourquoi me dit-il ça ? Est-ce la vérité ? Mais, est-ce qu'il m'aime ? Et ma mère, est-ce qu'il l'aime aussi ?

-Allons-nous nous revoir? Je ne sais pas, tu connais la lois que je suis, présentement, entrain de transgresser et je suis persuadé que Poséidon n'acceptera pas, malgré tout je suis heureux de pouvoir discuter avec toi. Tu sais, j'ai une réputation de martyre et j'avoue l'être quand même assez, mais avec toi je ne serai jamais martyre, tu es mon fils et je t'aime de tout mon cœur, bien que tu sembles croire le contraire. Mais allez, parle-moi. Je vais répondre à toutes les questions que tu te poses.

"je t'aime de tout mon coeur" Cette phrase restait en suspend dans mon esprit. Personne d'autre que ma mère et Shanna ne m'avais dit ça. À se moment-là, tout enfant normal aurait répondu "moi aussi", sauf moi, je ne répondis rien, je réfléchissais, ce qu'il venait de me dire était-il vrai ?

- Pa (j'hésitais à l'appeler papa).. Zeus...Aimes-tu réellement... ma mère ? Parvenais-je à articuler.

Mes yeux commençaient à devenir flou, des larmes s'y étaient logés. Je n'ai pas eu d'amour véritable venant d'un père. Même si tout l'amour que j'ai eu de ma mère est suffisant, j'ai toujours eu un vide à combler et ce vide était comblé, mais pas que par de l'amour. Par des questions, de la peur et aussi de la colère. L'aigle vint se poser juste sur mon épaule. Je ne m'en rendais pas vraiment compte. J'étais toujours incontrôlable, il pouvait se passer quelque chose à tout moment avec mes pouvoirs. Mais je m'en fichais, la seule chose qui importait, c'était ce qu'il se passait.

- Est-ce que tu as d'autres enfants humains ?

Cette question m'embêtait pas mal, parce que Tyler à un demi-frère il me semble et Lucianna a Percy, mais moi je suis tout seul. Connaissant mon père d'après les histoires, je pense qu'il a craqué sur quelqu'un d'autre aussi.

 Je passe mon revers de manche sur mon visage pour enlever les traces de larmes et me calmer un peu. Étais-ce la vérité ? L'aimait-il vraiment ? Je n'en sais rien. Mais il ne le laissait pas énormément transparaître. L'aigle revint se poser sur mon épaule. Je tendis une main pour caresser ses plumes. Je suis sûr que lui, me dira la vérité, enfin, lui ne peut pas parler comparé à son prédécesseur et à ma dragonne, mais c'est toujours bien d'avoir un animal que l'on ne peut pas réellement comprendre. Sauf que là, j'avais besoin de répondre. Répondre à mon père qui nous avait abandonné et qui m'en expliquait ses raisons qui ne valaient rien pour moi.
- Maman est humaine justement, les humains sont très différents de vous. Vous, vous avez l'éternité, du pouvoir. Nous on n'a rien de tout cela, on a besoin de quelqu'un. La bougie finit toujours par s'éteindre pour nous et vous finissez par nous oublier. Je suis sûr que vous ne vous souvenez pas vous-même de tous vos enfants. Le ton commençait à monter dans ma voix. Tu aurais pu passer nous voir, nous montrés que tu existais de temps en temps au moins, tu aurais pu juste passer voir maman. Mais tu n'es jamais revenu.

Fiouuu ! Ça c'est fait ! Maintenant, on va se calmer et respirer tranquillement. La tension était montée, mais je reprenais le contrôle de mes émotions et aussi de mes pouvoirs. Je fis disparaître l'orage d'un mouvement de main. J'écoutais attentivement Zeus, je ne répondais pas, mais je faisais des mouvements de tête pour dire que je comprenais.

-Luke, promet moi que tu ne cherchera pas à retrouver les chasseresses? Ce serait beaucoup trop dangereux. Thalia est une adversaire redoutable et les histoires de cœur ne veulent rien dire pour elle, ni pour Artémis, d'ailleurs. Fait moi la promesse que tu ne feras rien.

Thalia ? C'est pas la fille qui s'est fait changer en arbre ? C'est pas aussi une amie de Lucianna ? Pourquoi personne ne m'a dit que c'était ma demi-soeur ? Je méritais de savoir tout de même. Je mènerais mon enquête là-dessus quand même. Et on ne me fera pas changer d'avis ! Un petit sourire s'afficha sur mes lèvres, si je désobéis au roi des dieux ? Qu'est-ce qu'il va m'arriver ? Je vais être foudroyé sur place ? Mais ça ne me fera rien !

- Hum, j'vais essayer de pas la r'trouvez avant vous !

J'ai repris de l'assurance on dirait bien, je passe de pleurnichard à mec qui répond à son père.

J'avais autre chose à lui demander. Je voulais maintenant savoir une chose. Est-il déjà revenu sur terre et venu me voir sans que moi je le sache ?

- Est-ce que je vous ai déjà vus sans le savoir ?

Je me levais, l'aigle toujours sur mon épaule pour me mettre face à mon père. Je voulais savoir, si c'était le cas et s'il était venu me parler.