Déjà 17 ans que tu es née ma grande June. Que tu grandis vite ma Chouette ! Je me souviens encore le jour de ta naissance. Il faut dire que ce fut un véritable événement avec les forts caractères de tes parents. Entre ta mère qui hurlait de douleur, en débitant une flopée d’injures à en faire rougir la sage-femme et ton père visiblement impatient qui tournait dans la chambre comme un lion en cage, marmonnant des paroles incompréhensible maudissant visiblement la forte chaleur qui s’était abattu sur Los Angeles en ce mois de Août. Puis après 8 heures de longues souffrances, tu as enfin pointé le bout de ton nez ! Après la joie de ta venue, est apparue la problématique de ton prénom. June pour ta mère et Alexandra pour ton père, et ce fut finalement après un houleux débat et aussi quelques cris qu’ils s’accordèrent pour June Alexandra.

Le début de ta vie a été compliquer, les absences prolongées de ton père, qui semblait plus intéressé par ses éternels fêtes que par sa charge de parent. Ta mère se retrouvait seule s’occupant de toi, qui hurlais à plein poumon chaque nuit. Je me souviens encore toutes les soirées ou ta mère arrivait en pleurs après une millième dispute avec mon gendre. Je la consolais comme je pouvais mais au fond de moi je ne pouvais pas supporter que ma fille, mon seul enfant soit déjà maman. Elle était trop jeune trop insouciante … Ses jeunes épaules étaient trop fragiles pour supporter le poids d’un bébé.Et elle a craqué, le jour ou ton père a fait ses valises, il est parti la veille de tes un an… Je me souviendrais de ce jour comme hier ta mère lui hurlait un flot d’injures, je te tenais dans mes bras. Tu étais étrangement calme, tes grands yeux claires remplit de candeurs fixait ton père. Ce dernier t'a lancé un dernier regard remplit de culpabilité avant disparaître au loin …

La suite, tu la connais … Entre une mère débordait qui jonglait entre ses boulots médiocres et sa véritable haine qu’elle entretenait envers ton père, je dois avouer que tu n’as pas eu une vie très facile ! Je te revois encore avec tes grandes boucles blondes et ton immense regard, tranquillement assises sur le canapé. Tu ne disais rien, tu te contentais d’observer avec ce fameux sourire remplit de malice.

Pourtant malgré tes airs angéliques, tu en as fais des bêtises, oh que oui ! Tu as fais renvoyer au moins 5 de tes professeurs. Tous pour le même motif : ivresse au travail. Au début, on n'a pas vraiment fait le rapprochement avec toi ! Comment une petite fille pourrait provoquer ça ? Certes tu n'étais pas une gamine comme les autres, tu étais notre petit rayon de soleil. Puis, tu as grandi, tu es partis ...

Oui tu es partis ! Ils t'ont emmené loin de nous ! A la vielle de 7 ans ... Tu étais encore une enfant, naïve et pleine de vie. Ton départ a profondément bouleversé ta mère, qui s'est persuadé que c'était la faute de ton père. Ne t'inquiète pas, je t'accuse pas. Ce n'est pas ta faute si ton père est un Dieu grecque ... Ce n'est pas ta faute, si cet arrogant Romain est venue te chercher, que tu a la colonie depuis maintenant 8 ans ...

N'oublie jamais ma jolie chouette, que ta vieille grand-mère t'attend à la maison avec ta tarte aux pommes préféré !