Je suis née à Honolulu, car c'était l'hôpital le plus proche de là où ma mère et son frère habitait, mais en réalité ils hantaient dans un coin tranquille, à l'extérieur de la ville. Ma mère était hawaïenne et américaine, originaire de Californie. Quand elle a fini ses études, elle a rejoint son frère et sa sœur qui avait toujours vécu là, à Hawaï, sur les terres ancestrales. En effet toute ma famille est hawaïenne et cela depuis des générations. Mon oncle vivait avec ma tante, la sœur jumelle de ma maman, qui avait un fils. Ma mère était tombée enceinte assez jeune et m'avait prise en charge seule. Malheureusement, la vie a décidé que seule un de nos deux cœurs continuerait à battre et ma mère a préféré me regarder d'en haut. Elle a perdu tellement de sang qu'elle a respiré une dernière fois alors que pour moi c'était la première. C'est mon oncle qui était un soldat célibataire qui m'a élevé comme sa propre fille. Mon oncle était adorable avec moi sans doute pour compenser l'absence de mes parents. Il m'emmenait jusqu'à la cascade pour me baigner, il m'apprenait à tirer à l'arc comme les vrais guerriers (Alemana) et puis surtout comme tous les enfants il m'a appris à tenir sur une planche très jeune. Je n'ai jamais ressentis le manque, il faisait tout pour moi. J'étais assez proche de ma tante, elle m'emmenait m'acheter des vêtements, me faisait mes tresses avant de partir à l'école, elle me donnait une sorte d'affection maternel dont chaque fille à besoin au fond d'elle. Mon cousin était une des personnes que j'appréciais le plus, il avait le même âge que moi, il me protégeait en permanence. Ma vie était parfaite, les amis, la famille, la plage. Certains weekends, les familles s'invitaient entre elles pour de grands barbecues, la joie et la bonne humeur régnait. La vie s'écoulait lentement et doucement. Malheureusement ce que l'on ne nous dit pas, c'est que quand le temps reprend son cour, il file à une vitesse fille pour rattraper son retard. Quand j'étais jeune, j'avais peur du noir alors mon cousin m'avait prêté sa vielle veilleuse, seulement il y a un âge où il faut s'en débarrasser même si vous ne le souhaitez pas et bizarrement le soir une petite lumière brillait toujours faiblement, comme une brume éclairante et cette brume, elle émanait de mon corps. J'avais vite remarqué que le soir, à la tombée de la nuit, j'étais rapidement épuisée alors que la journée j'avais une énergie débordante.

Un jour, je rentrais calmement de l'école avec mon cousin. Seulement je ne me sentais pas bien, je sentais que quelque chose allait de passer. En effet, une fois à la maison, mon père m'annonça qu'on allait partir et vite. Je lui avais demandé pourquoi et surtout pourquoi du jour au lendemain. Il m'a dit qu'il venait d'avoir une mission importante, que sa permission était finie et qu'on devait y aller au plus vite. J'avais pleuré toute la soirée dans les bras de mon cousin en essayant d'argumenter pour ne pas quitter Hawaï, mais il avait choisi. Le lendemain même je partais pour la Californie, je n'aimais pas cet état, tout était différent. Ce n'était plus le doux soleil sec, violent. Les personnes étaient à des milliers d'années lumières des hawaïens. Les premières semaines d'école étaient très dures, insupportable. De plus, depuis quelques années, j'avais remarqué que lorsque que je me faisais mal et que je touchais mes blessures, elles disparaissaient. Quand j'avais découvert ça ? Un jour je m'étais embrouillée avec des filles dans mon collège, elles trouvaient que j'étais trop "proche" de certains garçons et pour cela elles m'ont sérieusement "corriger". Souvent le soir j'allais sur la plage quand plus personne n'y était, je m'asseyais, regardais le soleil se coucher et parlais seule comme si mes parents pouvaient m'entendre. Les personnes pouvaient dire que j'étais bizarre, je m'en fichais. Comment vous voulez qu'une enfant comprenne qu'elle n'ait pas une enfant comme les autres juste un peu bizarre, mais une enfant de dieux ? Comment une enfant peut survivre au rejet de la différence. Je pensais me connaître, mais je me trompais et j'allais vite réalisé que toute ma vie n'avait été qu'une mascarade, une immense pièce de théâtre pour cacher le vérité.

Un soir mon oncle m'appelait, de l'angoisse dans sa voix et me demandait de revenir à la maison. Une fois arrivait là-bas, il me lâcha la "bombe". Il me demanda calmement de m'asseoir en face de lui, sur une chaise en bois et d'écouter sans jamais l'interrompre. Il commença alors :

« Écoute Maylea ... il ne m'appelait jamais par mon prénom, ça devait être très grave... tu n'es pas celle que tu crois être, je pense qu'il est temps qu'on aborde le sujet de tes parents. »

Il m'a alors tout expliqué. Ma mère est tombé enceinte aux États-Unis, c'est pour cela qu'elle est revenue à Hawaï. Mon oncle se posant des questions tel un frère protecteur, s'étonnait de voir sa cadette, tous les soirs, partir à la rivière. Il l'a alors suivi et elle a fini par tout lui expliquer en l'apercevant derrière elle. Il avait alors gardé en secret que mon père n'était autre qu'Apollon, le dieux grec de la musique, des arts, de la médecine et de la lumière. J'ai réellement cru que mon oncle buvait, je n'arrivais pas à le croire, c'était impossible au-delà du réel. Il disait que mes "pouvoirs" n'était donc pas irréelles. Je pouvais créer donc de la lumière et mes blessures soignées n'étaient pas des illusions. Il prenait donc à témoin mes cicatrices, la lumière présente le soir alors que la lumière était éteinte. Je me levais sous le choque. Non ce n'était pas possible, mais le pire était qu'il n'avait pas fini. Il me demanda de me rasseoir en posant sa main sur mon épaule, mais je le repoussai d'un geste de la main. Il m'expliqua que des personnes malintentionnées me pourchassaient et risquaient de me faire mal si elles m'attrapaient. Il continua en m'expliquant qu'il y avait une sorte de camp qui me protégerait. Je ne voulais pas le quitter et il rétorqua que lui non plus mais qu'il n'avait pas le choix, que c'était pour ma sécurité. J'avais confiance en lui alors je le suivrais. On fient nos bagages et partirent en direction du camp en voiture.

Sur le chemin il me racontait comment ma maman avait rencontré mon père, comment elle avait accepté l'identité d'Apollon, sans poser de questions, et en lui promettant de me préserver. Mon oncle avait été mis au courant par une lettre de maman ce qu'il devrait faire pour me protéger plus tard. Il avait passé sa vie à éloigner tout cela de moi, il avait tout sacrifié pour moi, il n'était jamais sorti avec une autre femme pour éviter de tomber sur quelqu'un qui me voulait moi. Il avait été très courageux, il avait été mon Hono'ura (héros mythique). On passait quelques jours sur les routes, on parlait de ce qui m'attendait, on chantait de vielles chansons, je dormais de temps à autre. Il allait me manquer, lui et ces pancartes chauds au petit déjeuner, ces vieux CDs de rock, sa manie de prendre tout le temps des photos et aussi ses réveilles matinales en musique. Il m'aimait comme un père, me surprotégeait comme un frère et il était proche de moi comme un meilleur ami. Il était jeune pour être un père d'une jeune adolescente. Il était le genre d'oncle avec lequel on va faire la fête ou on joue au poker. Au bout d'un moment, on s'arrêta sur une route qui longeait la forêt automatiquement je me réveillais et demander à mon oncle ce qui n'allait pas. Il ne me répondit pas tout de suite. Je voyais des larmes perlaient sur ses joues. Je m'inquiétais d'autant plus. Mon oncle me raconta qu'il était trop dangereux qu'on aille ensemble comme "ça", je ne comprenais pas ce qu'il insinuait alors il développa sa réponse en m'expliquant que j'allais devoir courir tout droit jusqu'au camp, le plus vite en évitant de me faire remarquer. Parce que malheureusement il y avait deux obstacles, les gardiens du parc par lequel j'allais devoir passer qui allait sans doute me tirer dessus et les créatures malveillantes qui voulait ma peau. Il était anxieux, effrayé, terrorisé même à l'idée de me laisser y aller seule. Il ne pourra pas savoir si je suis bien arrivée et si je meurs il s'en voudra jusqu'à la fin de ma vie. Je pris mon sac dans le coffre et commença un long et déchirant adieux à mon oncle, en l'embrassant je lui soufflais à l'oreille :

« fa'ehau, aloha wau ia 'oe nui loa (soldat, je t'aime énormément)... je parlais un peu hawaïen, mais mon père voulait que je parle en anglais avec lui pour bien m'exprimer une fois que je quitterais le concon familiale... maintenant profite de ta vie, je viendrais te voir, promis, mais je t'en pris profite vraiment de ta vie, trouve toi une femme. »

Il me glissa son ancienne médaille de combattant autour du cou, le collier était assez résistant pour ne jamais craquer. Je me lançais alors à travers la forêt, je courais sans relâche. Il ne fallait pas que je craque avant d'être arrivée. Alors que j'étais vers la fin de la partie de forêt protégée par la ville, donc la réserve, des coups de feu se firent entendre. Les chasseurs. Il savait que quelqu'un traînait et ils allaient vouloir le trouver. Je commençais à apercevoir le camp dont il m'avait parlé, mais peu avant la sortie de la zone protégée, ce fut le coup de feu de trop. Je sentis le plomb déchirer la chair de ma cuisse. Il fallait que j'atteigne vite le camp pour éviter que les chasseurs voient le camp ou tout simplement pour éviter que je me vide de mon sang. Ma jambe me lâcha juste avant la camp, je m'étalais au sol et sentis le sang chaud coulait de ma plaie sur ma peau froide. J'étais gelée, avec un simple débardeur et short sur moi, le vent froid de la nuit qui frappait mon visage. Le sang dégoulinait de ma plaie à une allure folle, je voyais de moins en moins bien, j'avais mal à la tête. Je criais alors pour qu'on m'entende dans le camp. C'est alors qu'une personne passait, s'approchait, me mis quelque chose sur le dos. Je ne pus voir qui c'était, car je fis un malaise dû à ma perte de sang. Je me réveillais le lendemain dans une infirmerie et un homme vient m'expliquer que j'étais arrivée au camp des demis-dieux. J'avais réussi à atteindre mon but. Pukalani (porte du paradis) vous n'êtes pas encore pour moi.

Sois la bienvenue sur Filiorum Ex Deorum, Maylea Maori ! Te voilà donc validée ! Ta fiche était chouette, c'est original un personnage venant des îles, j'aime beaucoup Je trouve Maylea courageuse, et j'ai hâte de voir son évolution en rp, au sein de la colonie, encore bienvenue parmi nouus   .

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