Quand Wesley s’était levé ce matin là, il avait tout de suite su que sa journée allait être bien pourrie. Pour commencer, il y avait eu un entrainement ou il avait réussit l’exploit de se blesser au petit doigt de pied gauche. Puis, un repas où il c’était retrouvé en face d’un fils d’Apollon tellement désagréable que son repas lui était arrivé dans la tronche avant l’arrivé du dessert. Et puis il y avait eu des jeux entre enfants d’Arès et d’Hermès. Là, il avait fait une blague un fils d’Arès pas très sympathique et Wesley avait manqué de peu l’œil au beurre noir. A la place, c’était son deuxième petit doigt de pied qui avait pris cher lorsque le lourdaud d’Arès le lui avait écrasé. Bref, une journée bien nase. Il n’y avait que deux choses qui pouvaient lui remonter le morale. Ou trois si on comptait les filles en bikinis mais vu qu’au camp il en était hors de question, Wesley pouvait toujours aller courir. Anna et Lilou. Anna, ce n’était pas son jour. Aujourd’hui elle aurait la paix de la part de son demi frère, son heure viendrait… Mais l’autre en revanche… Lilou. Non, ce n’était pas un surnom, juste un prénom que Wesley trouvait « jeune » mais passons.  Elle ? Dès le début il s’était mis en tête qu’elle était juste une gamine stupide, insupportable qui faisait les yeux doux à tout le monde, qui se la ramenait avec son histoire tragique – bien que Wesley trouvait que la sienne était encore plus tragique en un sens – et bref, il en l’aimait pas. Alors oui, il se trompait peut être, surement même, mais il voyait en elle juste une sale peste. Hélas pour lui, une fois que

Wesley s’était mis en tête une idée sur les gens, il changeait très peu d’opinion.
Lorsqu’il quitta son bungalow et qu’il arriva au niveau des toilettes, Wesley eu une idée brillante. Des idées, il en avait.  Des idées méchantes, il en avait aussi. Et des idées brillantes… Il ne comptait plus. Pour lui une idée brillante mêlait la méchanceté et l’originalité, quelque chose qu’il n’avait pas encore fait. Alors quand la miss passa par là, il ne perdit pas une seconde pour l’attraper tel un sac à patate. Sa taille et son poids était tout à son avantage. Légère comme une plume.

Hé mais qui voilà !

De loin, on aurait pu croire à un grand frère qui jouait avec sa jeune sœur. Wesley esquissa un large sourire, comme il aurait aimé qu’Anna soit là pour admirer son exploit ! Il s’avança à grand pas vers les toilettes et, sans vraiment trop réfléchir, souleva d’un coup de pied la cuvette avant d’y plonger la tête de Lilou. Il la reposa ensuite sur le sol, s’éloigna de quelques pas et béni soudain les pensionnaires qui ne tiraient jamais la chasse lors des grosses commissions.

Tu es magnifique ma « petite princesse » -il mima les guillemets – vraiment !

Il fit mine de prendre une photo avec un appareil invisible avant de pouffer de rire. La voir ainsi c’était juste… jouissif.

Merci, je me sens beaucoup mieux maintenant.

Il rigola avant de tourner les talons. Allait-elle répliquer ? Bah, que pouvait-elle lui faire ? Appeler au secours ? C’est ce que faisaient les faibles.

Wesley se retrouva en moins de deux entouré d’une sorte de buisson épineux. « Mmh, de plus en rapide la chieuse… ». Il soupira et serra les dents lorsqu’il comprit qu’une ou deux épines venaient de s’enfoncer dans sa paume. Il essaya sa main contre son short et se retourna doucement, prenant bien garde à ne pas s’égratigner un peu plus. Une cage ? Il ricana et regarda ses pieds, ou plutôt, ses baskets. Beaucoup d’enfant ici avec des tonnes de pouvoirs – et Wesley se disait parfois que certains pouvait quasiment être de vrai dieu mais passons – quand à lui, la nature avait été plus clémente, plus logique. Un demi-dieu ne pouvait pas être aussi puissant que son parent divin, logique. Aussi, Wesley n’avait que deux pouvoir et un objet magique, sans cesse en sa procession. Ses baskets ailés, semblable à celle de son paternel. Elles grandissaient avec lui. Les petites ailés légèrement grisées de celle-ci s’agitèrent et Wesley s’éleva afin de sortir de la sorte de cage que lui avait fait la gamine. Il se posa en suivant devant elle.

Alors alors… C’est quoi cette histoire ? Un mur de ronce ? Pas très imaginatif tout ça !

Il rigola, et lui donna une grande tape sur l’épaule – souhaitant à la base viser le dos – comme un bon vieux copain.

Tu veux les voir de plus près des ronces ? Tient regarde !

Sans ménagement, il la poussa dans ces propres ronces, s’assurant bien qu’elle y tombe entièrement. Si elle se faisait mal, tant pis. C’était elle qui avait eu l’idée des ronces après tout, Wesley en faisait qu’utiliser les moyens des bords. Il lui agita un kleenex sous le nez.

Tient, pour tes égratignures princesse, ajouta t-il limite en chantonnant.

Il essaya de se mettre en tête l’image de Lilou bandé de partout mais cela ne fit qu’accentuer son fou rire qui avait déjà bien commencé. Une momie Lilou. Et voilà avec quoi Wesley était en train de se taper un trip, tout seul.

Mais c’était le but Princesse.

Sa voix était sèche. Et le ton, ou plutôt les paroles que la gamine avait prononcé ne lui avait pas plu. Lui, dépendant de son père ? Oh, si elle voyait les choses ainsi c’était bien triste. C’était sûr, qu’était-il sans son père ? Un simple mortel. Elle aussi d’ailleurs, mais elle devait être trop jeune pour en avoir conscience.  Ou trop bête au choix. Dans son élan de méchanceté, Wesley pencha pour la deuxième option.

Au moins mon père m’a un jour montré qu’il m’aimé en m’offrant ce cadeau. Je préfère mille fois les avoir plutôt que quoi… me transformer en piaf blanc ?  C’était beaucoup plus classe.

Il ricana, en la lâchant pas des yeux en haut de son arbre. Oh, mais parce qu’elle pensait être en sécurité cette gamine ? La pauvre, elle n’était pas au bout de ses peines. Il fit mine de tourner le dos puis, après de mûre réflexion, le fit vraiment. Il partit sans dire un mot et s’arrêta une fois arrivé derrière les toilettes. Là, il sourit. Le genre de sourire que Wesley avait quand une idée sympa lui venait en tête. Le genre d’idée qu’il souhaitait à tout prix réaliser.  Il ferma les yeux un instant et quand il les recouvrit, son corps tout entier était fondu dans la masse. Si els basket en lui convenait, voyons voir ce qu’elle penserait de son deuxième pouvoir hein ? Wesley l’avait toujours aimé celui là, être digne d’un caméléon, emprunter les éléments du décor pour se déplacer sans être vu. Mais bien sûr, un pouvoir aussi chouette avait un prix, Wesley était souvent fatigué après en avoir usé. Il revint donc sur ces pas, s’approchant de la fillette, toujours en haut de son arbre. Il grimpa avec une facilité déconcertante, jubilant d’avance. Elle qui ne voyait rien venir.

Bouh.

Il redevint normal seulement une fois assise à ces côtés. Il lui sourit de toute ses dents et, sans ménagement, la poussa. Avait-elle un minimum de réflexes ? Wesley ne voyait pas vraiment de là où il était donc la réponse était un mystère. Il la rejoint quelques secondes plus tard, très fier de lui.

T’as de la chance de mesurer un mètre de haut et d’avoir dix ans, annonça t-il. J’ai toujours eu horreur qu’on insulte mon père. Je t’aurais bien mit un poing dans la figure mais je pense qu’une chute comme celle ci c’est bien plus explicite.

Wesley se retint. Il se retint de lui mettre son poing dans la figure et de lui remettre la tête dans la tête – ce qui sois disant passant, n’avait absolument pas affecté la jeune fille – et pour finir de l’étrangler un bon coup. Lui violent ? Nan, juste terriblement sang chaud et qui supportait mal qu’on lui parle de la sorte. Il n’y avait qu’une seule, voire deux personne qui pouvait le faire mais en clair : elles avaient des seins et une personnalité qu’il aimait malgré tout. Une personnalité forte. Tout le contraire de cette gamine.

Je vais souffrir ? Ma pauvre princesse, si les dieux devaient punir tout ceux qui faisaient du mal à leurs rejetons, ils ne seraient pas couché ! La moitié de la colonie n’existerait pas crois mois ! Entre les bagarres pour savoir qui va avoir la meilleur épée et les filles qui se saute dessus pour savoir qui avec sortir avec le prochain fils d’Apollon… Tu vis encore dans un monde de poney fantastiques et de monstres tout mignon toi dis donc…

Sur ces paroles pas franchement sympathiques, il la fusilla du regard. Une idiote, c’était une idiote. C’était sans doute pour cela que Wesley n’aimait pas les mômes de son âge. Ils étaient tous pareils, à se croire plus forts que tout le monde parce qu’ils avaient il ne savait quel parents divin pour les protéger. Trop naïf, trop niant niant.

Oui, la vérité sort quelques fois de la bouche des enfants. Faut pas être un génie pour comprendre pourquoi. Bon, sur ceux, je te laisse princesse. J’ai autre chose à faire de ma journée qui avait si mal commencé.

Il fourra les mains dans ses poches. Princesse. Ce surnom lui allait juste à ravir à cette petite. Un de ces jours, Wesley sera ravie de lui fabriquer une couronne et de le lui agrafer sur le front.

La gamine attrapa sa main, au grand malheur de Wesley qui s’imagina les pires choses. Elle avait quand même eu la main dans les toilettes et et… argh. Au et puis les mains d’enfants c’étaient toujours dégeu un point c’est tout. Son humeur sembla s’apaiser. « C’est la gamine qui fait ça ? Un jour je vais la découper en rondelle... Je ne dois pas être le seul à ne pas la supporter c’te mioche.» Il se calma donc, mais elle devait s’en douter aussi, cela ne dura pas éternellement. Une ce moment là fut terminé, il lâcha sa main, la poussant un grand coup en arrière.

NE ME TOUCHE PAS BIDULE !

Il recula, regardant ses mains comme si quelqu’un venait de s’essuyer les fesses avec. Erk. Il fit une moue et fouilla des ses poches pour en sortir son fameux paquet de kleenex. Il lui lança dans la figure, bien qu’il essayait avant tout de viser ses bras à la base.

Essuie-toi les mains avant de faire ça !

Il se rapprocha de quelques pas de la petite fille et pointa sa racine e cheveux du doigt.

Ah et je crois que tu as oublié quelques petites choses au rinçage. Un conseil, va vite te laver. Tes camardes vont se plaindre de son odeur corporel sinon.

Il avait dit cela d’un ton tellement léger qu’on airait presque pu croire que sa colère s’en été allé. Et pourtant non non non, rien de tout ça. Il en avait juste marre là maintenant tout de suite. Il voulait qu’elle parte, qu’elle lui lâche les basques, au moins aujourd’hui. Il avait eu sa dose de princesse dans la journée. Confiant, il lui tourna à nouveau le dos. Peut être cette fois ci aurait-il le temps d‘arriver à son bungalow tranquillement ?

Wes ?

Wesley leva les yeux ciel. Mais cette gamine était vraiment insupportable !

Je vais t’apprendre quelque chose princesse. Wes c’est un surnom. Un les surnoms, ce sont les amis qui les utilise, pas les cruches dans ton genre.

Il espérait que cette fois ci elle avait comprit. Mais bon, une gamine de dix ans ne comprenait pas toujours tout du premier coup hélas… Il ne vit rien venir par la suite. La fille était très forte car elle réussit grâce à il ne savait qu’elle technique à tout s’enlever avec un mouchoir, sans eau. Oui, pas de doute, elle était vraiment très douée cette gamine. Invincible certains dirait, elle avait toujours le bon geste, elle faisait toujours les bonnes choses et comme par hasard il en lui arrivait jamais rien. Fantastique ! Amazing ! Mais d’un côté, sa vie devait être d’un ennuie mortel… Elle revint vers lui, alors qu’il était déjà partit, et lui étala son mouchoirs sur le tee shirt. Cool. La réaction de Wesley fut très simple. Un geste tout à fait normal en réalité si on y réfléchissait bien. Il se retourna d’un coup en lui flanquant une claque monumental dans la figure. Bne ouais, elle n’avait qu’à pas rester là. Et oups, c’était son réflexe. Oui, elle pouvait pleurer, il avait conscience d’avoir une main qui devait largement faire la taille de ses joues.

Mon tee shirt…

Il l’enleva tout simplement. Etrangement ces jours ci le jeune homme avait l’impression de se mettre torse nu tout les jours. Il lui jeta son tee shirt dans la figure, se disant quand même qu’il aurait pu le nettoyer en rentrant mais vu qu’elle l’avait contaminé…

Inintéressante ? Ma pauvre, tu n’y es pas. Tu es pire que ça. Il n’y a pas de mot pour décrire ce que je ressens en ce moment même.

Wesley sentit alors que le moment était venu. Pour la deuxième fois, il utilisa son pouvoir pour se fondre dans le décor. Ainsi, il rentrerait en paix, sans qu’elle puisse le suivre, le voir ou le sentir.