L'avènement d'Arès remonte aux premiers bégaiement de la Grèce antique. Né de l'union d'Héra et de Zeus, l'ascendance du dieu de la guerre n'a fait que consolidé son égo déjà particulièrement développé. Il était le fils du Roi et de la Reine des cieux. Il n'est rien de plus prestigieux. Et pourtant, Arès s'est très vite hissé sur le panthéon des dieux les plus détestés de toute l'Olympe, principalement à cause de sa nature profondément belliqueuse. D'aucuns pensent d'ailleurs que Zeus s'est débarrassé de toute la haine de toute la rage qu'il avait accumulé lors de la Titanomachie en donnant naissance au dieu de la guerre.

Très vite, un frère fut donné au seigneur du combat en la personne d'Héphaïstos. Le malheur de ce dernier permit d'ailleurs à Arès de se forger sa personnalité d'aujourd'hui. Son orgueil démesuré lui permit voir en son hideux frère ce qu'il ne serait jamais ; un paria rejeté par sa propre mère. Le retour du forgeron divin chamboula particulièrement le seigneur de la guerre. Il vit dans cette créature hideuse plus que l'incarnation de ses peurs, mais bien un nouveau rival à surpassé.

Et d'ennemis, Arès n'en manqua jamais tout au long de sa vie ! Dans un premier temps il se contenta de l'ouvrier. Pour chaque merveille que fabriquait le boiteux, le guerrier s'acharnait à se démarquer de part des prouesses martiales prodigieuses. Cette lutte fantasmée finît cependant par se transformer en une douloureuse source de frustration. Arès était plus fort que son frère, mais bien moins intelligent.

Le combattant s’intéressa alors à son ultime recours ; l'exutoire de ses pulsions guerrières, de sa volonté suprême de prouver sa valeur au monde, les Hommes. Il se mêla très tôt à eux et fut l'un des seuls dieux à participer physiquement aux batailles de ces derniers. La où la guerre était la plus acharnée, Arès suivait et guerroyait. Peu importait le camp ; Il se plaisait à rejoindre le plus faible pour pousser les guerriers le constituant jusque dans leurs limites. La présence du dieu de la guerre suffisait d'ailleurs à offrir la victoire.

Très vite, les exactions du guerrier se firent remarquer et le dieu de la guerre se constitua sa rivale éternelle : Athéna, qui lui disputait la stratégie militaire. Si Arès a sous-estimé dans un premier temps son adversaire, elle lui fit payer lors de la Guerre de Troie en croisant le fer avec lui. La déesse de la sagesse enseigna ainsi une douloureuse leçon au guerrier ; La force seule ne suffit pas pour vaincre l'adversaire. Si l'ennemi est trop fort, alors il faut être plus rusé. S'il est plus rusé, il faut être plus fort. Peu à peu, le sanguinaire se disciplina et ce changement se répercuta sur son influence et sur ses fidèles ; ce développement atteint son paroxysme lors de la phase romaine du dieu. Ah, combien de batailles César eut-il gagné grâce au concours de "Mars" !

Une fois l'Empire écroulé, Arès se contenta de suivre la Guerre. Dans la plupart des cas de la provoquer. La plupart des plus grands conquérants de l'Histoire, ou du moins les plus sauvages, furent des enfants du dieu. On peut d'ailleurs pensé au redoutable Temüdjin, plus communément nommé Gengis Khan, Ou encore le Roi Harald Ier, un puissant viking qui régna sur le Danmark.

Les guerres mondiales furent les expériences les plus grisantes du seigneur du combat depuis plusieurs siècles. Arès se délecta de tout son saoul des guerres de tranchées avant de se désintéresser du monde lorsque celui-ci sombra dans l'horreur du génocide. Quel honneur y a-t-il à aligné des faibles pour les exécuter sans sommation pour leur foi ?

Aujourd'hui, Arès attends son heure. Il s'intéresse d'un œil distrait aux évènements du moyen-Orient, hésitant à se glisser dans la mêlée comme il l'a toujours fait. Pour l'instant, il se contente de se battre à l'échelle locale, de garder un œil sur ses enfants dont il exige l'excellence, et de chercher des stratagèmes pour retrouver la déesse qu'il aime ardemment, Aphrodite. Il cherche toujours néanmoins à échapper aux stratagèmes de son frère pour éviter de devenir à nouveau la risée de l'Olympe.
Un drôle de vent souffle sur les États-Unis. La résistance gronde contre les dieux, de quoi attisé la rage du guerrier. Il n'a qu'une envie, pulvériser les arrogants qui cherchent à saper l'autorité des dieux, et par existence SON autorité. Dans l'ombre, Arès fourbit ses armes, aiguise sa lance, polit son bouclier. La Guerre est aux portes du monde, et la gloire éternelle est au rendez-vous.