Ca fait combien de fois qu'on se voit ? Quatre ?

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Delia regarda autour d'elle. Cette bibliothèque en plein centre de Manhattan était réellement immense. Elle y allait souvent pour lire en toute tranquillité mais surtout pour embêter son cher grand père Apollon. Elle savait pertinemment qu'il ne se permettrait pas d'éteindre toutes les lumières du bâtiment parce qu'étant donné le nombre de fois où sa chère petite fille l'appelait “Popo” dans cet endroit, toutes les personnes allant ici penseraient que l'endroit est hanté puisque les lumières s'éteindraient plusieurs fois toutes les journées où la jeune fille y mettait les pieds. Ce n'était pas trop sympa de la part de la belle mais cela l'éclatait réellement...sauf quand elle retrouvait l'électricité désactivée dans sa chambre étudiante sur le campus de son université, avec la batterie de son portable à plat, tout comme son ordinateur portable avec les deux chargeurs disparus sûrement sur l'Olympe jusqu'à ce que la jeune fille s'excuse pour la énième honte qu'elle venait de donner à son “papi adoré”.

Delia et Apollon avaient toujours eu une relation assez particulière puisque ce dernier agissait réellement comme un grand père envers elle, qui sait. Et en même temps avec tous les dieux et toutes les déesses qui avaient coppulé avec sa famille depuis l'antiquité, ils ne pouvaient qu'avoir qu'une relation de famille bien plus rapprochée, que si il avait été le seul à avoir fait un enfant demi-dieu chez les Alevratos, mais les divinités avaient pris un goût pour leur famille sans raison particulière.

La belle se souvenait de la toute première fois où elle avait vu son grand père paternel. Elle devait avoir environ trois ans et c'était au moment de Noël. La petite fille courait autour du sapin en rigolant jusqu'à ce qu'elle trébuche et s'étale à terre de tout son long. Delia se tenait son genou qui lui faisait mal en pleurant toutes les larmes de son corps. Et puis soudainement la douleur avait disparu. Elle avait relevé son regard pour croiser le même regard bleu azur que le sien. C'est alors qu'elle s'était souvenue qu'on lui avait dit qu'elle avait exactement les mêmes yeux que son grand père Apollon. Un grand sourire s'était dessiné sur ses lèvres tandis qu'elle se jetait dans les bras du dieu du soleil “Popo pas avec missante femme !!”. La “missante femme” était une des nombreuses quêtes que la divinité pouvait avoir pour avoir un nouveau sang-mêlé. Donc, Delia était plus que tout heureuse de le voir enfin pour la première fois parce qu'il avait pris de son temps pour venir la voir. Le troisième Noël de la jeune fille qu'elle avait eu était donc le plus beau pour l'instant

La seconde fois où le dieu et l'humaine s'étaient vus, ce dernier avait jugé bon d'apparaître derrière la jeune adolescente de onze ans et demi alors qu'elle était en train de faire ses devoirs. Pour le coup, Apollon s'était pris une claque magistrale de la part de sa petite fille, résultant à l'extinction de toutes les lumières dans toutes les pièces de sa maison. Et c'est ainsi que dans le noir complet ils s'étaient tous les deux disputés sur le fait qu'on ne fait jamais peur à sa petite fille du côté de Delia puis qu'on ne frappait jamais son grand père du côté d'Apollon. Parfois, je vous jure que Delia a seulement hérité du caractère de la divinité et rien du tout du côté pour cela du côté de sa famille humaine. En fait leurs deux caractères étaient juste tellement opposés et semblables à la fois que si on ne connaissait pas Delia et le père de cette dernière, on pourrait aisément penser que le paternel de cette dernière était Apollon. D'ailleurs on lui avait demandé quelques fois en rigolant si elle était sa fille. Bien sûr, c'étaient des humains qui l'avaient fait et la belle les avait fusillé du regard tout en marmonnant qu'ils pouvaient toujours rêver. Apollon était son grand père et le resterait à jamais. Et puis, normal qu'elle puisse avoir des traits de familiers plus ou moins nombreux avec lui puisqu'ils étaient de la même famille.

La troisième fois où ils s'étaient croisés était il y a environ une année, quelques jours avant que la jeune fille ne commence sa première année de droit. Elle était en train de finir d'installer ses affaires dans sa chambre d'étudiante lorsqu'il était apparu soudainement dans la pièce. “Ne me dis que tu penses vraiment à le faire ! Tu perds tout le fun de la vie là ! J'aurais cru que ma petite fille mènerait mieux sa vie mais apparemment, je me suis trompé sur toute la ligne.” Delia s'était retournée et l'avait regardé dans les yeux haussant un sourcil. De quoi il lui parlait encore ? Elle était prête à tout avec lui et se demandait si dans quelques secondes sa réaction serait d'éclater de rire ou bien de lui mettre une bonne claque comme il y a environ sept années. “De quoi tu parles ? Je sèche complètement.” “Tu veux commencer à avoir des relations après tes études !” La belle comprenait de moins en moins la réaction de la divinité. Elle croisa ses bras contre sa poitrine. “Et qu'est-ce que ça peut te faire en fait ?” “Tu perds tout le fun de la vie !” “Je ne pense pas que je le fais en allant souvent à des soirées.” “Mais ce n'est pas s'envoyer en l'air ou embrasser avec fougue un mec ou une fille.” “Va-t-en.” Et c'était donc la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Depuis, Delia s'amusait à le ridiculiser en l'appelant “Popo” comme quand elle était petite et tout à fait innocente. De plus elle trouvait que cela lui allait assez bien.

C'est sur ces douces pensées que la belle grecque laissa sa tête reposer sur la table devant elle, fermant les yeux avec un sourire aux lèvres. Pour elle aucune personne ne pourrait déranger son calme à présent, mais malheureusement pour la jeune fille, elle se trompait sûrement car elle venait de prononcer “Popo” en se souvenant de la première fois qu'elle avait vu son grand père paternel.