Fils de Zeus et Héra, je suis celui qu'on redoute rien qu'à l'évocation de mon nom, j'inspire la crainte sur le champ de bataille ! Faucheur de vie, destructeur, rempart de l'Olympe, je suis le prince de l'Olympe.

<< Cœur hardi, porteur de bouclier sauveur des cités, coiffé d'airain,
Aux mains robustes, infatigable, fort par la lance, rempart de l'Olympe,
Père de la Victoire, heureuse conclusion des guerres, auxiliaire de Thémis ;
Maître absolu de l'adversaire, guide des hommes les plus justes.>>

Venant au monde, j'ai été fait dans le seul but d'incarner ce que l'homme sait fait de mieux : se battre. On me détesta, on me porta tous les malheurs mais cela n'est que pour détourner les yeux de la vérité. Les hommes sont indirectement attirés par la violence, par le sang, le plaisir de sentir tomber ce qui se trouve devant soi, ils n'osent tout simplement pas se l'avouer et l'assumer.

Seule Aphrodite fut celle à suffisamment s'approcher pour y voir l'homme plutôt que le guerrier sanguinaire que l'on voit au premier regard. Athéna devint celle qui reçut ma haine et ma plus sombre des rancœurs, la détestant par le simple fait qu'elle soit bien plus aimée de Zeus que moi, le prince des dieux. Mais malgré tout, même mon père qui répugne à avoir ma présence au conseil des dieux ne peut que proférer des paroles qui me reviennent à l'esprit : Je te hais plus qu'aucun des dieux qui vivent sur l'Olympe
Car tu ne rêves que discordes, guerres et combats.

J'ai pris part à chaque guerre, savourant pleinement ce qui se mettait devant moi pour le faucher, pour faire comprendre que ceux qui ont le vrai courage savent donner des vrais combats. Les plus grands hommes qu'il y a eu sont ceux qui me rendirent hommage sans qu'ils le sachent. Iskandar, Gilgamesh, César, Spartacus, Napoléon et bien d'autres encore, ils sont ceux qui attirent mes faveurs.

Je fut l'un des dieux à prendre part à la guerre de Troie, ne me privant pas de prendre le parti des Troyens, ne donnant aucune raison apparente. J'ai combattu avec toute la hargne et la rage que l'on me connaît, pourfendant ceux qui se mettent sur mon chemin, les récompensant par une mort de ma main.

Ce fut la guerre où je trouvai des adversaires dignes de ce nom, méritant un combat contre moi, le seul vrai dieu de la guerre. En joignant le camp où se trouva Hector, j'infusais à cette armée ma soif de combat, ma rage et le désire de vaincre, jamais une armée fut aussi représenté dans ma gloire la plus totale.

Je fus hélas blessé dans un instant d’inattention par mon propre fils Diomède qui me poussa à reculer, voilà une défaite bien amère mais seul un de mes fils peut me faire cela contrairement à cette couarde d'Athéna. Elle osa utiliser un moment où je ne faisais pas attention pour m’assommer avec un caillou, je jure de lui rendre la pareille un jour. Il a fallut qu'on retourne tous en Olympe pour parler de nos différents face à Zeus. Ce dernier m'empêcha alors d'intervenir, j'ai dû me résoudre à observer cette guerre en m'imaginant y prendre part, d'avoir les cris de douleur et de rage faire vibrer mes oreilles. J'aurais tant voulu me mesurer à Hector et Achille, j'aurais fais le combat le plus violent et la consécration de mon existence en cet instant.

Depuis je suis retourné en Olympe en jurant de prendre ce qui me revient de droit un jour, quand mon père sera trop faible pour me résister. Vint aussi la période où je partageais ma couche avec Aphrodite pendant que ce Alectryon devait m'avertir quand le soleil d'Helios allait se lever, il s'endormit une fois, ce qui me condamna à être pris dans le filet d'Héphaïstos pour être montré à tous. Je changeai Alectryon en coq et le maudit en le faisant hurler à chaque lever de soleil pour l'indiquer. Que tous redoute ma vengeance sanglante à parti de ce jour !

Vinrent alors l'attente et l'observation du monde, de son futur, de ces guerres qui me rendait fier. Oh bien sûr, je fis des enfants à des mortelles afin de faire mes futurs généraux, la fierté de leur père en devenant des guerriers comme je le désirais, les mettant un jour à la tête de mon armée qui ne semble jamais être à court d'hommes pour la guerre. En Olympe, je me mis à rassembler mon armée dans un but qui m'est venu pour y trouver ce que je désirais.

Alors en déversant mes troupes devant une large montagne, j'ordonnais à mon armée de creuser la montagne profondément. La roche n'offrit qu'une faible résistance devant les multiples bras et l'infatigable flot de soldats. Que le bruit dans la montagne soit celui d'un bruit qui annonce alors à la Terre de mon désir.

Alors en déversant mes troupes devant une large montagne, j'ordonnais à mon armée de creuser la montagne profondément. La roche n'offrit qu'une faible résistance devant les multiples bras et l'infatigable flot de soldats. Que le bruit dans la montagne soit celui d'un bruit qui annonce alors à la Terre de mon désir.

Dans les profondeurs du sol, des créatures jusque-là isolées du monde furent libres et se mirent à repousser mes soldats, je me devais d'agir en personne, montrer que je suis l'unique seul vrai guerrier parmi les guerriers. De mon armure d'airain, je me mis à faire face aux multiples créatures grognantes et hurlantes pour me faire peur, mais la peur est un concept inconnu à mon esprit. Il n'y a que le sang et le métal plongeant dans la chair qui trouve un écho en moi.

Alors en prenant mes haches, je plonge au coeur de la mêlée, hurlant à mon tour pour répondre à ces êtres qui tombent un à un sus mes coups. Ils ne connaissent pas la peur et continuent à vouloir me terrasser, parfait ! J'ignore combien j'en ai tué, peu importe le nombre, je restais debout à trancher, couper, déchirer, briser.

Ressortant de ma transe, je me vis au sommet d'une pile de corps dont j'étais celui qui avait encore une fois été le seul vivant. J'étais venu en conquérant, je restais en tant que vainqueur. Savourant une nouvelle victoire parmi tant d'autres, je n'attendis pas pour donner à mon armée de quoi manger à volonté ce soir. Le feu se mit à grandir en sachant que mon armée savait que je n'étais pas simplement leur roi, mais aussi le plus féroce des guerriers, incarnant celui à atteindre, un idéal.

Ainsi la montagne et ses profondeurs devinrent un domaine dédié à la guerre et aux épreuves qu'un guerrier digne de ce nom doit traverser. Il n'est pas question de simplement se battre en arène, il faut plus que ça pour gagner ces épreuves. Non seulement il faut se surpasser physiquement, mais que son esprit ne se brise pas comme l'eau qui se fracasse contre une muraille. Du combat en arène en passant par les courses de chars, rien n'était mis de côté.

Voilà un lieu pour ceux désirant alors être digne à mes yeux et obtenir une récompense une fois les épreuves terminées. Bien des hommes et des femmes sont venues mais personne n'a pu tenir tout le long en étant acclamé par mon armée qui ne se lasse jamais de voir ceux qui viennent tenter leur chance.

Au fond de moi, je sens un grondement, une guerre approche et j'y serais, mettant à feu et à sang ceux voulant se tenir devant moi, les récompensant de mes haches comme tout guerrier qui se respecte. Me voilà sur mon trône ardent à patienter, savourant chaque seconde qui passe en pensant à la prochaine guerre qui viendra tôt ou tard.

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