Mercredi 15 mars 2000
Très chère mère,
Me voilà stupide de t'écrire une lettre que tu ne liras probablement jamais, mais je devais coucher sur papier mes sentiments que j'éprouve pour toi. Je ne me rappelle pas très bien à quoi tu ressembles, si ce n'est tes longs cheveux noirs et des yeux couleur de jais. Depuis que je suis nez, je vis avec mon père, enfin, vivre avec lui est un bien grand mot, car il est, tout le temps, partit à l'étranger pour son travail, c'est pour cela que je suis élevé par ma chère nourrice. C'est une femme très gentille, qui prend grand soin de moi, elle est comme une mère pour moi, mais elle porte un nom assez étrange, elle s'appelle Eléos.
Aujourd'hui, Eléos m'a emmené dans un musée et je suis resté presque toute la journée dans l'aile antique du musée. C'était une sensation étrange, mais c'était comme si, j'étais à ma place dans ce musée. Eléos est venu s'asseoir à côté de moi et lorsque j'ai posé ma tête sur ses jambes, j'ai ressenti une douceur très rare. Cette douceur était comme si je venais de me trouver, mais Elé a éclaté de rire, au moment où elle a vu mes yeux changer de couleur et prendre une teinte noire profonde. Nous sommes restés ainsi sans bouger admirant une oeuvre sublime représentant la personnification de nuit, une certaine Nyx, avant de rentrer chez nous
Ton fils
Samedi 19 juillet 2003
M’man,
Il est maintenant quinze heures, lorsque je suis enfin rentré de l'enterrement de papa. C'était un moment horrible, mais heureusement d'Eléos était là pour moi. Au moment, où j'ai posé le pied dans ma chambre, je fondis en larme sur le sol et c'était la première fois, depuis l'accident d'avion qui causa la mort de mon père et de sa nouvelle petite amie. Pour elle, je m'en contre fiche, qu'elle soit morte, elle me frappait et s'amusait à me faire souffrir pendant les deux années où elle était avec mon père.
Attend, Elé vient de frapper à la porte, je continue mon écriture une fois qu'elle sera parties.
Voilà, elle vient de partir et je me demande, si je dois appeler les hôpitaux psychiatriques ou pas. Elle vient de me dire que je n'étais pas totalement mortel et que ma mère, donc toi est une déesse. Elle m'a aussi dit que d'ici quelques heures, des personnes viendraient me récupérer afin de m'emmener dans un endroit bizarre où sont réunis des demi-dieux comme moi. J'ai peur de perdre la tête.
Ton monstre de fils
Vendredi 26 décembre 2003
Nyx,
Et oui, je sais que c'est ton nom, maintenant que tu m'as revendiqué comme un objet de foire. Je le sais depuis quelques jours, mais j'ai eu du mal à me calmer quand j'ai su cela, pourquoi ne pas m'avoir protégé pendant tout ce temps ? J'ai souffert sous la violence de l'autre folle, j'ai tant prié pour que tu viennes à mon secours. Et alors, que tu entendais mes prières, tu n'as pas bougée d'un cil... Je suis déçu de ta part, mère. Mais bon, grâce à Chiron, j'ai pu faire la part des choses et j'ai décidé de te pardonner.
Enfin bref... Je dois dire que cela surprend quand on te revendique, j'ai senti une sensation étrange m'envelopper, comme si la nuit était en moi, une espèce de robe composée de fumée noire pour homme noir et apparut pour remplacer mes vêtements ainsi qu'une bague étrange composé de ce qui semblerait être de la fumée noire. C'est bien la première fois que je me vois en robe, je dois te dire que c'est un peu flippant. Mais bon, c'est classe quand même.
Ah oui, j'oublié, j'ai reçu une visite très étrange dans mon bungalow, ce matin. Eléos est arrivée et lorsque je l'ai vu, je ne pus m'empêcher de lui mettre un coup de poing dans l'épaule. Tu aurais dû voir sa tête, on aurait dit qu'elle allait faire une attaque. Je lui en voulais aussi pour m'avoir caché le fait qu'elle n'était pas totalement humaine, elle est ma demi-soeur, la déesse de la pitié. Je me sens quand même mal au fond de moi, suis-je si pitoyable que c'est la déesse de la pitié qui prend pitié de moi ? J'ai l'impression de valoir rien du tout.
Je déteste vraiment cet endroit, les gens sont tous dégoulinant de bonheur et de douceur que cela me donne envie de vomir. On me reproche ma froideur et mon côté aigri, il semblerait même que je possède certain défaut d'Héra, selon Monsieur D., ce qui se rapproche plus d'un compliment de la part de ce dieu. Je voudrais partir, mais hélas, je dois m'occuper de mes neveux, Oh mon dieux, j'ai l'impression d'avoir pris 20 ans dans la goule. Je passe mes nuits dehors à regarder les étoiles, je me sens bien que dehors en pleine nuit et surtout seul.
Bon, je te laisse, on me demande aux réfectoires.
Night
Ce fut la dernière lettre que Night écrivit à sa mère, puisqu'il avait trouvé un autre moyen de lui parler, il se servait des ténèbres de la nuit pour lui parler et même si Night n'entendait pas sa mère, le jeune homme savait pertinemment qu'elle l'entendait. Il passa ses nuits à lui dire qu'il détestait ce camp avec ces gens, mais qu'il savait que c'était le seul endroit où il serait en sécurité contre les monstres qu'il voudrait le tuer. C'est pour cette unique raison que le demi-dieu supportait ces gens. L'année de ses quatorze ans, Night reçut comme cadeau de sa mère, deux saïs en fer stygiens qui s'appelaient Ténèbres et Nuit. Cette arme avait fabriqué exprès pour lui par sa mère. Il passa douze ans, dans la colonie et ne sortait que très peu de la colonie, ou alors, uniquement pour aller se balader avec sa demi-soeur, Eléos. Elle était la seule de ses demi-frères et soeurs avec qui Night entretenait des relations et les autres n'avaient jamais pris le temps de lui parlé, ni même pris la peine de faire connaissance avec eux.
Mais en 2015, une guerre entre les dieux avait failli éclater et causer la fin du monde, lorsque le fils de la poiscaille (Et oui, il n'aime pas trop les dieux olympiens) a volé l'éclair du grand manitou. Il semblerait qu'il n'y soit pour rien du tout, c'est le fils d'Hermès, Luke qui a volé l'éclair afin de déclencher une guerre. Night eut même le plaisir de rencontrer sa mère pour la première fois et lorsqu'il lui sauta au cou, tout le monde se surprit à voir que Night était pas si froid que cela, mais une fois, sa mère repartit, le jeune homme redevint froid et peu sympathique avec les autres demi-dieux. Il n'aimait pas du tout les gens, il ne prenait même pas la peine de participer aux soirées avec eux et c'était très rare de le voir rire en présence des autres demi-dieux. Est-ce que cette froideur glaciale cache le fait que Night une peur bleue d'être trahis par un demi-dieu qu'il refuse de les faire entrer dans son coeur ? Mais une chose est sûre, malgré tout, Night ferait n'importe quoi pour protéger les petits enfants de sa mère donc ses neveux.
C'est pendant ces longues nuits, où Night était seul face à la nuit, qu'il fit connaissance avec les créatures qui étaient dans la colonie, dont Argos, le gardien et aussi la créature d'Héra. Il devient assez proche de l'homme aux milles yeux, le soir, il discutait ensemble, l'homme était probablement la seule personne que Night appréciait dans la colonie.
Pendant ce temps, Night avait aussi appris qu'il possédait certaines facultés magiques lorsqu'il fait nuit, il peut contrôler les ténèbres pour en faire des sphères d'énergie et les projetait contre ses ennemis. Ce qui le surpris le plus, c'est que ses capacités sont développés pendant la nuit, surtout sa guérison et même dans une moindre mesure sa force.
Il avait maintenant 25 ans, de l'argent a plus que savoir quoi en faire, grâce à l'héritage de son père, une famille qu'il n'avait jamais rencontré mis à part sa demi-sœur, Eléos. C'était le même rituel chaque jour, il s’entraînait avec ses saïs, ensuite, il se repose. Enfin viens l'heure du repas du soir, où il fait toujours les mêmes sacrifices, Nyx, Eléos et Héra, qu'il a toujours rêvé de rencontrer afin de parler avec elle de quelque sujet important pour lui. Ensuite, il va nourrir son corbeau que sa demi-sœur, lui avait offert pour ses dix-huit ans, ensuite, il passe la nuit soit à boire avec Argos ou alors, il marchait dans la forêt, nu, car il voulait sentir contre sa peau, la douceur de la nuit. Mais cela pourrait changer, car la guerre pourrait arriver plus vite que prévu. Il ne savait pas du tout dans quels camps, il serait...