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Sujet: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Dim 30 Aoû - 21:35
Le printemps avait toujours été, de loin, ma saison préférée. Des températures douces, ni trop fraiches, ni trop chaudes, une luminosité idéale les jours de beaux temps et une végétation au summum de sa magnificence, toute en fleurs avec des couleurs vives et chatoyantes. La nature elle même semblait vouloir rivaliser de beauté avec moi. D'ailleurs, ce n'était pas pour rien si l'on appelait cette période de l'année la saison des amours, je n'y étais pas étrangère. C'était ce pas le meilleur moment pour faire naître des sentiments amoureux dans le cœurs des gens et provoquer le début de belles histoires romantiques ? Déambulant parmi les mortels en ce début d'après midi ensoleillé, j'avais décidé de prendre du temps flâner dans un parc et profiter de cette météo exceptionnelle. J'avais revêtue une ravissante robe printanière d'un rose tendre de la couleur des cerisiers en fleurs, agrémentée d'un délicat collier confectionné à mon intention par mon époux, d'une paire d'escarpins rouge et d'un petit sac à main assorti. Je n'avais pas grand chose dedans à vrai dire, ni clés, ni téléphone portable, ni pièce d'identité, ni rien de ce qu'on pourrait s'attendre à trouver dans l'attirail classique d'une mortelle. Je n'avais sur moi que quelques drachmes d'or, un petit miroir de poche, une trousse à maquillage et une paire de lunettes de soleil que je mettais parfois sur le nez , pour le style. J'aimais me faire passer pour une actrice alors autant jouer le jeu jusqu'au bout.
Comme nous étions au beau milieu de la semaine, la plupart des NewYorkais étaient au travail à cette heure ci. Je n'avais croisé que quelques personnes âgées, deux ou trois couples de jeunes amoureux et des vacanciers qui prenaient des photos. Il n'y avait vraiment pas grand monde et j'avais presque l'impression d'avoir le parc pour moi seule. Tandis que je me baladais un peu au hasard entre les arbres et les bosquets de fleurs sans prendre la peine de suivre le sentier. Je me laissais simplement guider par l'attrait de tel ou tel élément du paysage selon mon inspiration. Je m'arrêtais un instant près du petit étang de Central Park pour caresser le soyeux plumage d'une colombe venue de poser sur ma main avant de reprendre son envol. Cela ne manqua pas de susciter l'admiration béate d'un groupe de touristes chinois qui demandèrent à me prendre en photo. L'homme qui me posa la question du d'ailleurs d'y reprendre à trois reprises avant de réussir à rassembler suffisamment ses esprits pour retrouver l'usage de la parole et réussi à articuler correctement. Quand j’acquiesçais avec un doux sourire, acceptant de bon cœur et me plier à leur demande, il semblait au bord de l'évanouissement. Je faisais cet effet là à tous les hommes, mais certains réussissaient à mieux contrôler leurs réactions que d'autres.
Poursuivant mon chemin, je finis par arriver à une extrémité du parc juste en face d'un pâté d'immeubles devant lesquels régnait une agitation inhabituelle. Apparemment une violente dispute avait éclaté. Alors que je m'approchais, poussée par la curiosité, des coups de feux retentirent, trois très précisément. Cela engendra un mouvement de panique des quelques passants se trouvant dans les environs qui coururent pour s'enfuir mus par leur instinct de survie. Alors que je restais sur place pour observer la scène, je distinguais un corps apparemment inanimé allongé de l'autre côté de la rue, se vidant de son sang. Le type qui avait tiré se retourna alors, il m'aperçut en train de l'épier et je pus croiser son regard un bref instant. Evidemment, une personne normale se serait déjà enfuie et aurait peur qu'il ne la descende à son tour, mais j'étais une Déesse immortelle. Je vis le type hésiter, alors qu'il me dévisageait toujours l'air hébété, comme si soudain il avait oublié jusqu'à son nom et l'endroit où il se trouvait. Le bruit des sirènes s'éleva alors dans les airs, signe que la police de New York arrivait, de toute évidence, l'un des passants paniqués avait immédiatement appelé les flics. Cela sembla ramener le meurtrier sur terre, il s'empressa de sauter sur sa moto et de foutre le camp. Décidément, je ne comprendrais jamais le goût du meurtre et de la violence que pouvait avoir les mortels. Pourquoi fallait-il qu'ils s'entretuent de la sorte ? Je trouvais cela bien triste, mais ça faisait parti de la nature humaine et ça ne me concernait pas. Les premières voitures de polices arrivaient déjà dans la rue et comme je n'avais pas du tout envie d'être mêlée à tout ça, je décidais de repartir à mon agréable promenade dans le parc.
Alors que je retournais sur mes pas, mon regard étincelant se posa sur les magnifiques roses et anénomes qui avaient poussé là, très précisément aux endroits où j'avais posé le pied, retraçant du même coup le chemin que j'avais emprunté. Je souris de plaisir, un peu amusée. Je n'y avais pas fait attention jusque là. Oubliant du même coup la tragédie dont j'avais été témoin, je rebroussais un peu chemin et me décidais à m'arrêter pour cueillir quelques unes de ses superbes fleurs afin d'en orner ma divine chevelure.
Dernière édition par Aphrodite le Mar 1 Sep - 0:37, édité 2 fois
Invité
Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Lun 31 Aoû - 12:49
À la recherche d'un témoin
Cette journée allait être longue, pour Cyril Le Nôtre. Le "Frenchie", comme l'appelaient ses collègues, avait l'intention de passer une journée tranquille, au bureau, pour ranger le bazar que laissait son binôme Arthur Jackson, mais rien ne laissait présager qu'il allait encore courir après les criminels.
Ce fut Arthur qui vint le prévenir qu'il y avait eu une fusillade, un passant venait d'appeler le poste quelque peu paniqué. Poussant un soupir, Cyril attrapa son arme de service et poussa son binôme, qui était un peu plus large d'épaules que lui :
Dire que j'étais en train de ranger ton bordel... Il s'est passé quoi ?
Une dispute qui a dégénéré, comme d'habitude... Sauf que là, y a un corps. Le légiste est déjà sur place.
Parfait. Comme ça, on ne perdra pas de temps. Des témoins ?
Plein, pour une fois.
Cyril hocha la tête et se mit derrière le volant de la voiture de police ; quelques minutes plus tard, ils étaient sur place, et purent voir que leurs collègues avaient pris la situation bien en main, regroupant tous les témoins dans un endroit afin de pouvoir les interroger sans avoir à se disperser un peu partout.
Le fils de Déméter passa sous la bande jaune qui séparait la scène du crime du reste de l'environnement, et s'accroupit là où se trouvaient des douilles, au nombre de trois. Le corps qui avait été retrouvé fut transporté à la morgue, pendant que le légiste, un vieux bonhomme aux lunettes rondes, s'approcha de Cyril et, lui serrant la main, lui exposa la situation :
La victime est décédée des trois balles qui ont été tirées, c'est indéniable. Ceci dit, elle était condamnée d'avance.
Comment ça ?
J'en saurais plus à l'autopsie, mais j'ai des suspicions d'un état général pas si génial que ça... Bon courage pour interroger tout ce petit monde.
Cyril esquissa un sourire et tourna la tête vers le parc. Ce qu'il vit le fit froncer les sourcils : une femme d'une grande beauté - à la beauté mortelle - qui dégageait une aura qui rappelait son passé... Cette femme n'était pas humaine, loin de là. Il alla à sa rencontre, bien décidé à savoir ce qu'elle était précisément ; marchant vite, il fut vite à sa hauteur et toussota, voyant qu'elle était occupée à autre chose :
Excusez-moi de vous déranger, mais puis-je vous poser quelques questions ?
Il était vraiment curieux de savoir à qui il avait affaire, même s'il avait une petite idée derrière la tête.
Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Mar 1 Sep - 13:15
J'avais sélectionné trois magnifiques anémones dont les couleurs fraiches et vives rappelaient les tons de ma robe. De mes doigts habiles, je les tressais ensemble pour les ajouter à ma coiffure, me confectionnant une broche naturelle, belle en toute simplicité. Jetant un coup d'oeil à mon reflet dans le petit miroir de poche que je transportais toujours, j'arrangeais leur disposition afin que celle ci soit parfaite. Satisfaite, je souris pour moi même, replaçant l'objet dans mon petit sac à main et laissais mon regard suivre la trainée de fleurs qui parsemait le chemin. Mon intérêt se porta vers le minuscule rosier qui se dressait à quelques pas et qui ne présentait qu'une seule et unique rose vermeille qui semblait me tendre les bras. Je me penchais pour la cueillir avec délicatesse et la portait à mes narines pour en humer la douce fragrance quand un raclement de gorge derrière mon épaule m'indiqua que j'étais observée.
Je levais les yeux vers l'illustre inconnu qui se tenait près de moi, l'étudiant posément de la la tête aux pieds de la même manière que j'observais les fleurs un instant plus tôt. L'homme, à qui je devais donner une trentaine d'année, était tout à fait séduisant avec ses yeux verts, sa chevelure brune et son corps bien entretenu. Je ne manquais pas non plus de remarquer son uniforme de la police de NewYork et l'insigne à sa poitrine. Il demanda s'il pouvait m'interroger. La raison pour laquelle il était là pouvait être aisément devinée. Il voulait enquêter sur l'incident survenu quelques minutes plus tôt, après tout il y avait eu un homicide.
Honnêtement, je trouvais tout ceci un peu futile. Un type était mort car tel avait été son destin et quoi qu'on fasse, on ne pourrait rien y changer. Quant à son meurtrier, il connaitrait bien assez tôt l'enfer du tartare quand les moires l'auraient décidé. Je ne voyais pas l'intérêt de se donner toute cette peine à enquêter pour retrouver le coupable sans même s'assurer au préalable que le défunt n'avait pas mérité son sort. Le système de justice des mortels me semblait parfois bien incompréhensible. A la rigueur, s'il s'agissait d'un tueur en série et qu'on soit sur qu'il recommencerait, je voulais bien comprendre qu'on désire enfermer le criminel pour l'en empêcher, mais là, ce meurtre ne semblait pas vraiment être l'oeuvre d'un sociopathe. C'était surtout le geste d'un type un peu paumé, peut être en colère ou désespéré, voire les deux, et qui avait vraisemblablement plus besoin d'aide pour être remis sur le bon chemin que d'être envoyé derrière des barreaux. Je trouvais cela bien triste et j'avais même de la pitié pour le tueur. Rares étaient les hommes foncièrement mauvais qui devenaient des assassins par plaisir. Néanmoins, je savais que le policier ne faisait que son travail et je ne pouvais pas reprocher aux mortels leur imperfection, je suppose qu'ils faisaient de leur mieux.
Plongeant mes yeux de firmament dans ceux du trentenaire, je lui adressais un doux sourire sans cesser de jouer avec la rose dont je m'enivrais du délicat parfum.
« Bien sur. C'est toujours un plaisir de renseigner un homme aussi charmant. En quoi puis-je vous aider ? » répondis-je, enjôleuse.
Je flirtais avec lui, mais je n'avais pas la moindre arrière pensée, c'était seulement par jeu, par envie. Cela me venait naturellement car telle était ma manière d'être et il ne fallait pas y voir autre chose. Je trouvais tout simplement cela plaisant, bien plus d'ailleurs que les détails de l'incident ayant eu lieu de l'autre côté de la rue et qu'il attendait sans doute que je lui raconte. C'est vrai que je pourrais lui faire gagner du temps en lui racontant directement tout ce que j'avais pu voir, mais je préférais de loin faire durer le plaisir. Il ne serait pas très charmant que d'expédier volontairement les choses comme si je voulais me débarrasser de lui, n'est ce pas ? En plus, il était plutôt bel homme ce mortel. Ce serait fort dommage que de se cantonner à parler de la fusillade alors qu'il y avait tant de choses plus bien agréables que l'on pouvait échanger !
Invité
Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Dim 6 Sep - 12:35
A la recherche d'un témoin
Cyril resta de glace alors que la dame, jouant avec la fleur qu'elle avait ramassée quelques instants plus tôt, plongea son regard dans le sien avec un air... comment dire... aguicheur, et répondit :
Bien sûr. C'est toujours un plaisir de renseigner un homme aussi charmant. En quoi puis-je vous aider ?
Mon petit Cyril, songea le policier en poussant un léger soupir, cette femme devait vouloir te mettre dans son lit. Le trentenaire préféra ne pas porter davantage attention aux minauderies de la jeune femme devant, croisant les bras sur sa poitrine en fronçant légèrement les sourcils :
Si vous pouviez aller droit au fait, s'il vous plaît, je vous en serai très reconnaissant. Avez-vous pu voir ce qu'il s'est passé exactement ? Avez-vous pu voir le meurtrier clairement ? Ne me cachez rien, je saurais si vous me mentez ou non.
Il ressentait un vague malaise en présence de cette femme. Comme si elle servait de piqûre de rappel à ce qu'il combattait depuis tant d'années maintenant, un passé qu'il fuyait en attendant de pouvoir le combattre. Qui était-elle vraiment ? Avait-elle effectivement un lien avec sa mère, Déméter, et avec son héritage grec ? Le doute le prit, et avant qu'elle eût le temps de répondre, il reprit :
Après... J'aimerais vous poser des questions plus personnelles, si cela ne vous ennuie pas.
Il avait presque hâte qu'elle réponde à la première question, cachant mal son impatience et son malaise ; il y avait de quoi être perturbé... Dansant sur ses deux pieds, il avait une oreille vers la belle jeune femme et l'autre tournée vers la scène de crime, comme s'il attendait un cri libérateur pour mettre fin à son malaise. Rien ne se produisit, bientôt il pourrait, peut-être, avoir des réponses... Et cette étrange sensation lui donnait un mal de tête insidieux. Vivement que ça se termine, qu'il aille se chercher une aspirine et qu'il aille dormir un peu.
Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Mer 16 Sep - 19:12
Le policier ne tarda pas à commencer son interrogatoire, visiblement il n'était pas d'humeur à flirter. Il voulait que je lui déballe tout ce que je savais sans faire de manières, comme cela était déplaisant. Je poussais un soupir las, les mortels étaient toujours tellement pressés ! Ils ne prenaient même plus le temps d'apprécier ce qui les entouraient. Au moins avait-il eu la politesse d'ajouter s'il vous plait. Evidemment, ça ne me plaisait pas du tout et je détestais par dessus tout que l'on me dise comment me comporter, mais je laissais courir. Je ne pouvais pas le blâmer d'ignorer à qui il s'adressait tant que je ne le lui avais pas révélé après tout. Par ailleurs, je le trouvais assez présomptueux d'affirmer qu'il le saurait si je mentais et par pur esprit de provocation j'avais presque d'envie de le prendre au mot pour vérifier ce fait. J'esquissais un sourire malicieux. J'avais des siècles d'expérience en terme de manipulation et si je le voulais, je pouvais être une très bonne actrice. Bien sur, je n'avais pas de réelle raison de mentir, ce n'était que la perspective de jouer un peu avec lui qui me tentait. Je pesais un instant le pour et le contre et décider de m'abstenir, j'étais d'humeur conciliante.
« Oui, je l'ai vu. » répondis-je, mystérieuse, sans cesser d'observer mon vis à vis d'un œil amusé.
Techniquement parlant, j'avais répondu à sa question dans la mesure ou il ne m'avait pas demandé ce que j'avais vu mais si j'avais vu quelque chose, mais je savais très bien que ce n'était pas ce qu'il attendait. Le trentenaire paraissait agité, nerveux même, à cause de ma présence et je ne pouvais nier que cela m'amusait un peu. Je laissais retomber ma main, tenant toujours la fleur au bout des doigts sans cesser de faire machinalement tourner la tige entre mon pouce et mon index. Parce que j'étais bien disposée, je décidais de me montrer coopérative en ne faisant pas mariner le séduisant policier plus longtemps. Je laissais mon regard s'égarer un instant dans la contemplation du paysage, s'arrêtant une seconde sur la scène de crime où les policiers s'activaient à mettre des barrières pour empêcher les curieux d'approcher avant de revenir se poser sur l'homme en face de moi. Mettant fin au suspense, j'ajoutais:
« Un jeune homme, plutôt élancé, des yeux noisette, le teint pâle, les cheveux châtains et il avait un tatouage sur le bras gauche. Il a tiré trois coups de feu, puis il a pris la fuite en scooter.»
Sincèrement, je voyais mal en quoi ces quelques informations pourraient bien aider la police a retrouver le coupable. Il devait y avoir des tas d'individus répondant à cette description dans New York mais au moins j'avais contribué en faisant part de mon témoignage. S'il avait d'autres questions, j'étais également prête à y répondre mais en ce qui concernait le meurtre je ne voyais pas ce que je pourrais trouver de plus à dire.
« Cela vous convient-il si nous marchons un peu pendant que nous parlons ?» demandai-je tout en avançant d'un pas sur le sentier.
La vue de tout le remue ménage de l'autre côté de la rue commençait à m'ennuyer et je ne désirais rien de plus que m'éloigner un tant soit peu de la zone envahie par les voitures de police et les hommes en uniforme. J'adressais un sourire enjôleur au beau brun et l'invitait à poursuivre.
« Si vous avez d'autres questions, allez y. » Il avait dit vouloir me demander des choses plus personnelles et c'était ma manière de lui faire entendre que non ça ne m'ennuyait pas. « Tant que vous ne me demandez pas mon âge, je promets de vous répondre. » Plaisantais-je, mes yeux brillant d'une lueur malicieuse. Non seulement cela ne se faisait pas de demander son âge à une femme mais surtout, j'avais moi même perdu le compte du nombre de millénaires s'étant écoulés depuis ma naissance. Evidemment, il ne pourrait sans doute pas comprendre ce trait d'humour.
Invité
Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Ven 18 Sep - 17:51
A la recherche d'un témoin
La jeune femme prit son temps pour répondre, n'arrangeant pas la sensation de stress que vivait le flic à l'instant même ; qu'est-ce qu'il avait hâte de pouvoir lui poser des questions personnelles, hors du cadre de l'enquête... Elle finit par lui donner un signalement. Ni une ni deux, il lui fit signe de patienter et prit des notes dans son carnet ; il attendrait le soir pour en parler à ses collègues. Puis, chose totalement imprévue, elle lui proposa :
Cela vous convient-il si nous marchons un peu pendant que nous parlons ?
Cyril tourna légèrement la tête vers la foule ; ses collègues prenaient en charge les survivants, ils pourraient bien se passer de lui quelques instants. De plus, elle l'autorisait à lui poser ses questions qui le taraudaient depuis qu'il l'avait vue.
Il marcha donc à son rythme, restant silencieux pendant quelques instants pour remettre de l'ordre dans ses idées, puis se lança dans le bain :
Ce que je vais vous demander n'a certes rien à voir avec l'enquête, mais j'ai besoin de savoir. Etes-vous liée, de près ou de loin, à mon... héritage ? Si oui, qui êtes-vous ? Et pourquoi vous et vos semblables n'avez jamais rien fait pour ma famille ? Et pourquoi elle est partie sans chercher à reprendre contact de temps en temps, ne serait-ce que pour Noël ou mon anniversaire ?
Instinctivement, Cyril avait serré les poings au fur et à mesure qu'il débitait ces questions. La colère le submergeait, et il se contrôlait pour ne pas utiliser ses dons de manière intempestive. Mais même si la jeune femme devant lui n'y était pour pas grand-chose, il sentait qu'elle était comme ses égaux, égoïste et sans aucun regard pour sa descendance. Surtout, ne pas péter de câble, en aucun cas il ne voulait risquer de mêler ses collègues à sa vie privée...
Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Mer 23 Sep - 18:49
M'éloignant un peu de la cohue de la rue où se trouvait la scène de crime, je fis quelques pas le long du sentier vers l'intérieur du parc, escortée du séduisant policier. Visiblement, l'homme semblait bien plus préoccupé par les questions personnelles qu'il pouvait me poser que par l'enquête en cours. Je m'attendais à ce qu'il se montre insistant avec ses questions sur le meurtrier mais il n'en fit rien et préféra plutôt aborder le sujet qui l'intéressait vraiment. Je ne pouvais nier que ma curiosité était un peu piquée au vif. Quel genre de questions personnelles cet homme que je n'avais jamais rencontré auparavant pouvait-il bien avoir à me poser ? Nous marchâmes en silence quelques instants, je sentais bien qu'il se savait pas trop comment se lancer mais je me contentais d'attendre, l'observant d'un regard interrogateur, sans le brusquer.
Après quelques pas, il finit par se jeter à l'eau et sur le moment je dois dire que j'étais bien en peine de comprendre de quoi il voulait parler. Ma première réaction dut de froncer légèrement les sourcils sous l'effet de la perplexité. A quel héritage faisait-il référence ? Ne me prenait-il pas pour quelqu'un d'autre ? C'était tout à fait possible au fond, peut être me voyait-il sous les traits d'une femme pour qui il aurait eu le béguin ? Un amour de jeunesse qu'il aurait perdu de vue.. Mais même ainsi, ces propos n'aurait guère de sens. La seule chose qui en avait serait qu'il m'est reconnue pour ce que j'étais réellement, à savoir ma nature divine. La suite de ses propos le confirma. Un mortel ordinaire ne m'aurait jamais reconnue pour la simple et bonne raison que pour la quasi totalité d'entre eux l'existence des Olympiens était désormais dans le domaine du mythe. De plus, son accusation à l'encontre de ce «elle» était plus que significative, j'avais moi même était confrontée à des réflexions bien similaires de la part de l'une de mes filles et cette situation ne pouvait m'être plus familière. Il m'aurait été facile d'esquiver tout cela, prétendre que je n'avais pas la moindre idée de ce dont il parlait pour éviter de m'impliquer, seulement je m'étais déjà engagée à répondre à ses questions et s'il y avait bien une chose que l'on ne pouvait me reprocher c'était de ne pas tenir parole.
Au moment où je compris, j'arrêtais ma marche pour le regarder et j'énonçais simplement d'une voix un peu surprise:
« Oh...Tu es un sang-mêlé. »
J'avais laissé tombé le vouvoiement en même temps que mon masque de mortelle, Il ne rimait plus à rien de continuer à jouer la comédie pour passer pour une humaine alors qu'il savait que tel n'était pas le cas. Je me tournais légèrement pour faire face au trentenaire que je le fixais droit dans les yeux d'un regard pénétrant. Je savais que j'avais raison, d'ailleurs mes paroles n'étaient pas une question mais bien une affirmation. Son visage ne me disait rien mais bon, nous ne pouvions pas connaître tous les sang-mêlés existant dans le monde après tout, il n'y avait pas de raison de leur réserver un traitement de faveur par rapport aux autres mortels, même si, naturellement, chaque dieu veillait sur ses enfants. Alors que j'étudiais le policier sous un regard nouveau, j'hésitais quelque peu sur la manière de lui répondre et quoi lui dire. Honnêtement, je ne m'étais vraiment pas attendue à me retrouver dans ce genre de situation et je n'étais pas certaine d'être vraiment la mieux placée pour lui répondre. Il aurait été tellement préférable qu'il ait cette conversation avec sa mère...mais la loi de Zeus l'interdisais. Je ne pouvais dire à quel point cela m'agaçait par moment d'être toujours obligée de me plier à la dictature du Roi des Dieux même lorsqu'il prenait des décisions aussi discutables que celle ci. A croire qu'il avait tellement la tête dans les nuages qu'il finissait par être totalement déconnecté du monde mortel et des conflits d'intérêt que ces lois engendraient. Je ne disais pas que cette règle n'avait pas une bonne raison d'être, raison que je comprenais, seulement cela résoudrait bien des problèmes s'il pouvait l'assouplir un peu. Je finis par pousser un soupir résigné et entrepris de répondre en commençant par me présenter.
« Je suis Aphrodite, enchantée de te rencontrer. »
Je lui adressais un sourire aimable et chaleureux, m'efforçant d'apaiser la frustration et la contrariété que je sentais émaner du demi-dieu.
« Ecoute, je comprends ta colère et je sais qu'il est difficile pour vous, les sangs-mêlés, d'accepter la distance que nous sommes obligés de prendre, seulement nous devons faire passer notre devoir et nos responsabilités avant les désirs égoïstes que nous pouvons avoir. Et c'est précisément la raison pour laquelle le contact avec nos enfants nous est interdit...»
Invité
Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Ven 25 Sep - 13:43
A la recherche d'un témoin
Au début, voyant la réaction de la jeune femme qui semblait ne pas comprendre où il voulait en venir, Cyril se sentit ridicule. Il s'était sûrement trompé, avait laissé parler ses émotions au lieu d'utiliser un esprit rationnel, comme il l'avait toujours fait jusqu'à maintenant...
Et puis, elle comprit. Elle poussa un soupir et déclara :
Oh...Tu es un sang-mêlé. Je suis Aphrodite, enchantée de te rencontrer.
Aphrodite, déesse de la Beauté et de l'Amour dans la mythologie grecque. Si Cyril n'était pas aussi en colère, il se sentirait peut-être honoré d'avoir affaire à une déesse diablement puissante... Cyril hocha la tête sans mot dire, l'invitant à continuer. Il était en effet curieux de savoir pourquoi sa mère n'avait jamais pu l'élever... La réponse à sa question vint rapidement :
Ecoute, je comprends ta colère et je sais qu'il est difficile pour vous, les sangs-mêlés, d'accepter la distance que nous sommes obligés de prendre, seulement nous devons faire passer notre devoir et nos responsabilités avant les désirs égoïstes que nous pouvons avoir. Et c'est précisément la raison pour laquelle le contact avec nos enfants nous est interdit...
Cette loi est facile à contourner, objecta Cyril qui croisa les bras alors que la jeune femme avait ralenti, voire arrêté sa marche, pour lui répondre. Si le contact vous est interdit, rien ne vous empêche de subvenir aux besoins de vos enfants en leur envoyant des signes, des messages indirects... Je n'ai rien eu de la part de ma mère lorsque ma famille s'est retrouvée sur la paille, jamais elle n'a voulu nous aider quand on aurait pu avoir besoin d'aide. Alors expliquez-moi pourquoi je trouve votre excuse irrecevable, dame Aphrodite.
Le policier avait parlé avec un calme froid ; il n'avait nulle intention d'agresser d'une quelconque manière la déesse, se sachant nettement en infériorité, mais il ne l'aimait clairement pas. Elle était comme les autres Olympiens, aucun n'avait cherché à contourner la loi pour aider leurs enfants dans le besoin...
Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Dim 27 Sep - 17:40
Je m'étais efforcée d'expliquer la situation de manière simple et objective. L'existence de cette loi qui interdisait aux dieux de contacter leurs enfants me semblait bien connue à présent mais il était toujours possible que certains sang-mêlés ne soient pas au courant. Et quand à ceux qui l'étaient, ils étaient encore nombreux à ne pas accepter les choses. Je ne fus donc guère surprise par l'objection que ne manqua pas de faire le policier même si en mon fort intérieur j'étais lasse et même agacée de devoir subir ces accusations et les ressentiments qui allaient avec. Je pinçais légèrement les lèvres sous la contrariété mais ne laissait rien paraître de celle ci à part un léger soupir blasé.
« Le fait est que nous ne sommes pas supposés intervenir dans la vie de nos enfants, même par des moyens détournés. Je ne cherche pas à excuser qui que ce soit mais simplement à te faire comprendre les choses. On peut trouver cette règle discutable et trop sévère, mais elle existe malgré tout pour une bonne raison. » répliquais-je d'une voix douce mais ferme avec un ton qui se voulait toujours calme et apaisant.
Il était facile de nous blâmer pour tout, nous autres, les Olympiens, mais cela était loin d'être toujours juste. Que s'imaginait-il ? Que si nous ne nous mêlions pas de la vie de nos enfants c'était par désintérêt et indifférence ? Nous pensait-il égocentriques et dépourvus de sentiments ? Avait-il déjà oublié qui j'étais et ce que j'incarnais ? Il était facile de juger sans connaître et sans chercher à comprendre ! J'avais beau ignorer quelle divinité était la mère du policier, je doutais sincèrement qu'elle n'ait pas désiré lui venir en aide.
« Crois-tu qu'il soit facile, pour une mère, de regarder son enfant grandir de loin sans pouvoir partager sa vie ? De ne pas accourir pour le réconforter quand il a du chagrin ou qu'il se blesse ? » Poursuivis-je, le visage sévère, m'exprimant avec passion et sincérité car chacun de mes mots venait du cœur. Je parlais d'expérience. Je vivais ce même déchirement encore et encore. J'étais contrainte d'abandonner mes enfants à leurs pères car c'était ce qu'impliquait ma nature de Déesse. Je devais porter ce poids et subir trop souvent la colère de mes enfants qui eux non plus ne comprenaient pas.
Le policier avait jugé mes arguments irrecevables mais avait-il seulement tenté de se mettre à notre place ? Avait-il envisagé les répercussions de ce qu'il demandait ? La loi était facile à contourner disait-il... effectivement, mais ce n'était pas pour autant une raison de le faire. En tant que policier chargé de faire appliquer la loi humaine, j'aurais pensé qu'il aurait une approche plus réfléchie. Enfreindrait-il la loi, lui, parce que certains de ses enfants le lui demandaient ? Si plus personne ne respectaient les règles et s'amusaient à les contourner, le monde aurait tôt fait de sombrer dans le chaos et c'était d'autant plus vrai pour les dieux. Et puis quel exemple est-ce que cela donnerait ?
« Alors, oui, bien sur, dans l'absolu, on peut toujours faire fi de la loi mais as-tu pensé aux conséquences ? » L'interrogeais-je. Et je ne parlais pas de la colère de Zeus, car pour le coup, ce serait très secondaire. « Tu trouves peut être que ce serait sans importance si le soleil ne se levait pas parce qu'Hélios était trop occupé à faire du babysitting ? Si toute une population était condamnée à la famine parce que Déméter avait négligé leurs récoltes ? S'il n'y avait plus aucune naissance faute d'amour et de désir ? » Des exemples choisis au hasard parce que c'était les premiers à m'être passé par la tête, mais j'aurais pu en citer bien d'autres. C'était ce qui se passerait immanquablement si nous délaissions vos responsabilités pour rester auprès de nos enfants. Alors, n'était-ce pas plutôt ceux-là même qui nous reprochaient notre manque d'attention à leurs égards qui se montraient égoïstes et sans considération pour le reste du monde ?
Invité
Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Sam 3 Oct - 18:37
A la recherche d'un témoin
Crois-tu qu'il soit facile, pour une mère, de regarder son enfant grandir de loin sans pouvoir partager sa vie ? De ne pas accourir pour le réconforter quand il a du chagrin ou qu'il se blesse ?
Telle fut la première réponse de la déesse, ce qui ne plut que très moyennement au flic. Si les dieux n'étaient pas libres de faire ce qu'ils voulaient avec leurs enfants, pourquoi en avaient-ils ? Pourquoi se faire du mal ?
L'autre argument qu'elle lui avança accentua un peu plus sa colère :
Alors, oui, bien sur, dans l'absolu, on peut toujours faire fi de la loi mais as-tu pensé aux conséquences ? Tu trouves peut être que ce serait sans importance si le soleil ne se levait pas parce qu'Hélios était trop occupé à faire du babysitting ? Si toute une population était condamnée à la famine parce que Déméter avait négligé leurs récoltes ? S'il n'y avait plus aucune naissance faute d'amour et de désir ?
Le pire, c'est qu'elle avait raison. Mais Cyril n'avait nullement envie d'admettre qu'elle avait raison. Aussi, restant le plus calme possible, il rangea son calepin et planta son regard dans celui de la déesse et souffla :
Vous n'auriez dû jamais exister sous une forme qui vous empêche d'avoir le moindre contact avec vos enfants. Perdez votre immortalité, ou disparaissez. Passez une bonne journée, madame.
Puis il tourna les talons et alla rejoindre ses coéquipiers, sans lancer un regard à la déesse. Evidemment, il était loin de se douter que cette rencontre n'allait pas rester sans conséquences pour lui, se tournant déjà vers son enquête qui promettait d'être assez... palpitante. Vive la chasse à l'homme, songea-t-il en regagnant sa voiture. Il raconterait une partie de l'histoire à son ami et collègue, en omettant les détails qu'il ne comprendrait pas ; n'est pas Grec qui veut.
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Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné) Dim 31 Jan - 19:52
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Sujet: Re: A la recherche d'un témoin [PV Cyril] (abandonné)