Je ne suis pas quelqu'un qui accorde une grande importance aux dates. C'est pourquoi, tout restera vague, même le jour où je suis né. Je sais juste que c'était au mois de février, mi-février pour être exact. Vous connaissez Phoenix, cette grande ville d'Arizona ? J'y ai grandi et vécu tellement de chose que je ne pourrais tout vous raconter dans les moindre détails parce que j'ai une mémoire de m*rde et que j'en ai aucune envie. Bref. Comme je vous l'ai dit, je suis né au mois de février. A l'époque, mon père était un petit avocat de pacotille, qui avait eu sa licence avec difficulté et qui, malheureusement, à la mort de sa première femme, avait hérité d'un enfant à élever seul. Seulement, un jour, une femme sublime lui apparut devant ses yeux. Je ne vais pas vous le décrire, car moi-même, je ne l'ai jamais vu, mais je sais qu'étant une déesse, elle brillait d'une lueur divine. Je vous présente, Némésis ma mère. Je vais pas rentrer dans les détails car vous savez tous comment on fait des bébés et si vous ne le savez pas c'est bien dommage. Cette puissante déesse de la vengeance, qui était tombé devant Mr Laranjera par pur hasard, tomba enceinte. Enfin, enceinte est un grand mot. Elle eu un enfant très très rapidement. Voilà, c'est bien mieux. Vous comprenez bien le choc de mon père lorsqu'il vit ma mère avec un bébé dormant paisiblement dans un linge noir, à la porte de chez lui ? Il a paniqué. Oui, je dis bien paniquer. Il ne m'a pas abandonné, au contraire, il m'a prit des ses bras robustes de latinos et m'a adoré comme le fils que j'étais. La belle vie. Némésis, elle, est partie au loin, pour accomplir son rôle de déesse mineure et je vous avoue avoir eu très peu de nouvelle d'elle depuis quelques temps mais ça, c'est pas important.

Bon. J'en étais où ? Ah oui. Mon enfance à Phoenix. Je n'ai pas été un enfant particulièrement gâté, en faites, on était assez pauvre, vivant dans un appartement minable, habité par trois garçons (comprenez la subtilité, chers amis. Aucun homme ne pourra l'avouer, mais nous sommes tous passer par l'appartement qui pue la pizza et noyé de fringues ? Je me trompe ? ) mais personnellement, j'étais trop jeune pour m'en rendre compte, sauf quand il me fallait le dernier robot pour jouer avec mes copains et que je ne l'avais pas parce c'était bien trop cher pour mon père. Grrr. Mon frère et moi, enfin, mon demi-frère, qui a toujours 7 ans de plus, avions une relation plutôt ... distante, même à cette époque. En bref : il ne m'aimait pas. Je n'étais pas considéré comme un membre de la famille à ses yeux mais plus comme le gosse qui n'a nulle part où mettre ses fesses et faire chier le monde. La crise d'adolescence et oui. De plus, Joaquim (quel nom pourris pour un mec pourris jusqu'à la moelle épinière) avait de mauvaises fréquentations, puis-je dire. Les trafiques de drogues sont très fréquents dans les collèges d'aujourd'hui. Je ne vais pas prendre sa défense pour quoi que ce soit, car, malgré tous ce que papa pouvait penser à son égard, il l'avait clairement cherché. Vous devez vous demander de quoi je voulais parler ? Et bien cet imbécile a merdé. Un truc du genre : se retrouve tabasser pendant 10 minutes parce que Mr n'est pas capable de vendre correctement la marchandise. Si j'avais plongé dans la drogue, moi, je l'aurais fait correctement, mais là n'était pas le problème. A mes 11 ans il est parti. Moi, je l'aimais bien, à l'époque, mon frère.

Je vois que je n'ai pas beaucoup parler de ma personne ? Vous en voulez hein,  des histoires croustillantes sur ma vie. Le truc c'est que j'ai rien à vous dire. J'ai été tous ce qu'il y a de plus réglos. Un ados sans histoires, avec quelques bégayement pendant le début de mon collège mais rien de bien grave. Jusqu'au jour où mon père est mort dans un accident de voiture. Le truc tout con, qui peut arriver à n'importe qui. J'avais seulement 12 ans. Mon frère, étant majeure, est devenu le pire tuteur qui pouvait existé. Le genre de personne qui ramène ses copains de gangs les plus bizarres dans son appartement, qui essaye de te faire boire de l'alcool alors que tout ce que tu demandes c'est une vie normale, qui t'enferme dans les toilettes pendant des heures car il doit voir des "clients" particuliers. Ce genre de personne là. Je crois que c'est à ce moment là que j'ai vu mon premier monstre à travers la Brume. C'était par le minuscule trou de la serrure. C'était flippant, je dois l'avouer, mais aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de voir pire. Cela ne m'a quand même pas empêché de faire des cauchemars pendant les trois mois suivants. Enfin bref, comprenez mon quotidien. J'étais un gosse impuissant et mon frère ma cage rouillé.

Trois années passèrent, sans que je ne puisse rien faire. Bien entendu, les monstres que Joaquim fréquentait devinrent de plus en plus présents et par ailleurs, mon pouvoir (celui de voir des noms se balader au dessus des gens) se développait rapidement. Vous auriez du voir ma tête ce jour-là, vous auriez bien rit. Etant plus grand et plus endurcis, je devais faire quelque chose contre tout ça mais j'étais terrifié à l'idée de mourir, car oui, je connaissais les limites de mon frère et je savais que me tuer ne le dérangerait pas plus que ça. Il en crevait d'envie même. C'est pourquoi, j'avais loupé plusieurs occasions, avec la peur au ventre d'échouer. Même la haine qui grandissait en moi de jour en jour me l'empêchait, jusqu'au jour où cette voix se fit entendre dans mon esprit. " Sois fort, sois le fils de ta mère, venges toi, fais éclater ta rancune, c'est pour la juste cause. " Je vous avoue avoir un peu flippé et cru pendant quelques instants que c'était mon imagination, puis ce fut une poussée d'adrénaline et à présent, un jour sombre dans ma mémoire. Je ne vais pas rendre ce moment épique et digne d'un roman de chevalerie, ça ne sert à rien. En vrai, j'avais juste eu une chance immense. Le matin même, j'avais reçu un fortune cookie où les mots de ma mère avait été retranscrit à l'intérieur, à l'encre rouge. Je savais que c'était le feu vert. Mon frère était anormalement resté à la maison toute la journée, sans ouvrir la porte à n'importe qui. J'avais piqué un couteau de cuisine, rien de bien méchant, au cas où je devais me défendre. J'avais piqué quelques somnifères à la voisine insomniaque. Tout était près. L'endormir, le livré à la police, puis partir. Oui, c'était parfait. Malheureusement, ce que je n'avais pas prévu dans mon plan, c'était que le policier lui même soit un de ses monstres de mes cauchemars. Une chimère puissante. J'avais tout suivis à la lettre, mon frère gisait sur le canapé, complètement shooté par les médicaments. J'aurais pu compter sur lui, une seule fois dans ma vie, mais le destin m'avait joué un sale tour. Ma mère y était-elle pour quelque chose ? Non. Ce n'était pas possible. Je me rappelais toujours ce moment où elle avait sauté sur moi, où j'avais cru voir ma vie défilée et où de comment j'avais planté le couteau de cuisine, normalement banal, dans le corps de lion. Ce dernier avait éclaté en poussière sous mes yeux. Suite à ça, mon frère se réveilla. " Idiot, tu m'as drogué ?! " Je ne sais pas si je pouvais appeler cela de la chance mais une coupure de courant frappa l'immeuble, ce qui me laissa le temps pour moi de m'enfuir. Je crois bien qu'il était encore trop sonné pour se lancer à ma poursuite. Après, c'est banale. J'écoute la voix qui me conduit, non sans encombres, à Long Island (merci les fausses pièces d'identité du grand frère, finalement, il m'a bien aidé) . J'arrive à la colonie, j'apprend mon identité. Je crois que ça se termine bien à la fin. Genre, je deviens beau et fort, un demi-dieu qui fait la fierté de sa maman, quelqu'un de vénérer par tous. Non, en vérité, je ne fus pas revendiquer tout de suite, je n'ai jamais su pourquoi d'ailleurs, mais le jour où les deux épées croisées pointèrent le bout de leur pif, fut le plus beau de ma vie. Je me découvris par la suite un talent pour le maniement des épées et puis chaque année, j'ai le plaisir de recevoir une carte postale du Pérou , en rappelle du jour sombre où mon frère devint mon tuteur légal, avec des mots tachés de sang :

 

Sois le bienvenu sur Filiorum Ex Deorum, Joshua Laranjera ! Te voilà donc validé ! Ta fiche était très sympathique à lire ! J'ai beaucoup aimé la présence discrète de Némésis durant son enfance, le fortune-cookie et tout. Vraiment, j'ai bien adhéré à ta fiche et à ton écriture ! Bon, mon côté friande de détails aimerait en savoir plus et a donc hâte de voir Joshua en jeu ! Bon jeu sur FED !.

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