♕ Ft Amaria & Hécate
Lorsque la magie rencontre la sagesse ♕

La nuit noire étendait ses bras sur le camp endormit. Tous dormait déjà, Dionysos devait curer son vin, Chiron ronfler et les autres être bercé dans les bras de Morphée, mais... moi?

Non, bien réveillé j'étais assise sur les marches de mon bungalow à regarder le sombre ciel étoilé. Quelques rares nuages venaient cacher la ronde lune d'argent et les étoiles scintillantes, mais poussés par le vent, ils disparaissaient bien rapidement.  

Un vent frais soufflait, faisant voltiger ma longue crinière dans les airs et me faire frissonner. Vêtu d'une simple nuisette, je ne m'inquiétais pas de sur qui je pourrais tomber; qui se promenait à minuit passé ici? Personne sauf les fous insomniaque à leurs jours comme moi. Ou plutôt à mes nuits! Prenant une grande respiration, je me relevai et descendis les dernières marches qui me séparaient de la terre ferme. Posant pied à terre, je regardais mes pantoufles en forme de lapin noir. Bah, tant-pis! J'avais envie de me promener sans réveiller Annabeth et ça ne serait pas ces bouts de tissus qui me feraient changer d'avis! Mais le froid lui...

Je rentrais en vitesse et silencieusement pour m'emparer de mon manteau long avant de ressortir discrètement et de me mettre en marcher, le regard posé sur le ciel noir. Mes pas me menèrent bien vites près du lac. Je pris place sur une grosse pierre et admirai le reflet de la lune sur l'eau. S'était si beau et la nuit si calme, mais lorsque le calme règne en maître la nuit, les démons resurgissent des tréfonds de notre être.

Lentement, comme traître, le souvenir de la mort de mon père adoptif remonta en moi. Cet accident, et s'il n'en était pas un? Si... si un ennemi de ma mère l'avait fait hein? Ou si s'était juste pour que je parte et trouve le camp? Juste à cette idée je frissonnai de dégoût. Qui pourrais faire ça hein? Qui? J'étais bien moi, à embêter personne, à juste être moi... Mais s'était un mal pour un bien; maintenant j'avais une soeur et un mère invisible.

Prenant un galet, je le fit ricocher sur l'eau trois fois avant de soupirer. Le temps n'était pas à la démotivation, j'avais le temps de faire mes preuves et puis... Aucune menace ne pesais à l'horizon non? À ce qui était dit, Percy avait vaincu mon arrière-grand-père Cronos qui était retourné dans sa "boîte" alors pourquoi m'inquiéter?

Soudain j'entendis un bruit, un bruit vraiment étrange. On aurait dit... oui.. un murmure... Mais qui aurait bien pus être là, en pleine nuit, près du lac mise à part moi?

La sagesse dans l'ombre de la magie

Rencontre avec l'une des filles d'Athéna. #1

Mes pas résonnaient dans mon atelier. Je réfléchissais, en quête de réponse et une simple question me traversa.  *Suis-je en train de faire une erreur ?* Ma main se posa délicatement sur l’établi en marbre noir et son contact froid me fit frissonner. Je respirais un grand coup avant d’avoir une sorte de vision.

« Où est-il ? Dis-moi où est-il ? ». Des larmes coulaient le long de mon visage et une colère m’emportait petit à petit. Je ne contrôlais plus rien, des étincelles scintillaient autour de moi et ma peau était faite d’or. Elle réagissait avec ses étincelles qui provoquaient de petites explosions. Je regardais fixement l’homme en face de moi et je plaçais ma paume devant lui. « Tu n’as pas le droit de me cacher cela, je t’ai toujours soutenue. Dis-moi dans quel parti des Enfers, il se trouve. Mon autre main se posa sur mon ventre arrondi et une autre larme coula et s’écrasa sur le sol noir. J’ai besoin de lui… ». L’homme paraissait attristé, s’approcha de moi et me prit simplement dans ses bras. Je restais un moment, sentant qu’une force m’affaiblissait petit à petit jusqu’au point où mon regard se troubla et devint sombre. J’entendis juste sa voix sombre. « Je suis désolé… »

En reprenant connaissance, je reculais de quelques pas en me heurtant brutalement contre le mur. Mes mains tremblaient et je voyais encore ce ventre arrondi. Je crus éclater en sanglot mais je sus retenir cet élan de faiblesse et je m’assis simplement sur un fauteuil que je venais de matérialiser. *Cela fait si longtemps…*. Je m’essuyais mon front garni de sueurs et je restais là, assis, en essayant d’oublier cet épisode. Je n’avais plus à y penser, c’était du passé et il était trop tard pour le regretter. Tant de siècles, c’était passé depuis ce moment mais la douleur était toujours aussi présente, me transperçant de milliers d’aiguilles dans mon cœur. La vie avait été cruelle, vraiment cruelle et même mes pouvoirs n’avaient pu changer cela. La magie avait des limites, beaucoup de limites. Un simple objet dans les mains des ténèbres. Je pris appuie sur mes mains et je me relevai en fixant simplement une fiole. Elle contenait un liquide turquoise qui scintillait et montrait sa vertu, celle de nettoyer magiquement l’eau. Une nymphe me l’avait demandé, n’en pouvant plus de la saleté s’accumulant dans son lac. Ce lac se trouvait au camp des sang-mêlé. Je soupirais et mis dans ma poche la fiole en question avant de m’évaporer de l’atelier.

Je réapparus dans la forêt bordant les bungalows. Sans prendre de risque de me faire voir, j’usai de mon pouvoir des ombres pour me rendre invisible. Un croissant de lune éclairait cette nuit sombre où une fine brise caressait mon visage. Je marchai d’une allure paresseuse, ne pressant aucunement le pas et me dirigeant vers le lac. Une senteur agréable entourait ce bout de territoire, il y avait des effluves de demi-dieux, un reste de repas et le parfum de la nature. Le camp paraissait calme, endormi à une telle heure de la nuit. A la berge de la rivière, je mis simplement ma main dans l’eau pour envoyer un signal à la Nymphe. Celle-ci mit peu de temps à apparaître devant moi et un sourire satisfait s’affichait sur son beau visage. Elle salua avec respect et je lui tendis la fiole en lui chuchotant les instructions. « Ne mets pas plus d’une goutte par jour sinon la faune et la flore risque d’y passer ». Elle hocha doucement la tête, me fit un signe d’adieu et elle replongea dans les eaux du lac. Je mis une main dans mes cheveux et soupirai.

Alors que j’allais faire demi-tour et rentrais à l’atelier. Mon regard fixa une présence sur le lac et elle semblait avoir entendu mon murmure. Je m’arrêtai brusquement et hésitai d’aller à sa rencontre. Ma main se serra et je m’avançai vers cette présence. Plus mes pas me rapprochaient de l’être, plus je distinguais sa nature et son physique. Je pus voir en elle une intelligence hors du commun et une petite voix m’informa de son parent divin, Athéna. C’était une jolie jeune femme avec une chevelure blonde et un visage ravisant. En étant à moins de cinq mètre, je réapparus devant elle, en prenant une apparence humaine, celle que j’utilisais toujours, soit une jeune femme avec de longs cheveux bruns et des yeux bleus à couper le souffle. Une cape de soie était posée délicatement sur mes épaules et ma toge caressait le sable de la berge. Je l’observai avec amusement avant de lui adresser la parole. « La sagesse ne dort-elle jamais ? »

♕ Ft Amaria & Hécate
Lorsque la magie rencontre la sagesse ♕

Une nuit si calme, le lac endormit qui semblait si paisible qu'on aurait cru difficile de le voir s'enrager lors d'une tempête sans oublier la brise qui sifflait de temps à autre entre les branches. Mais pourtant, un drôle de pré-sentiment persistait en moi; celui de ne pas être seule. Serte, il y avait le camp pas très loin, mais ce n'était pas cette présence que je ressentais. Non, s'était autre chose de beaucoup plus fort! Et se murmure, je ne l'avais pas rêver. Je n'étais pas schyzo et savait reconnaître la douce voix du vent quand elle se faisait entendre alors que cette fois ce n'était pas lui.

Abandonnant mon rocher, je me levai pour regarder autour de moi. Du noir, des ombres, oh et encore de la noirceur! Pouf, qui pouvait bien m'avoir suivit, si bien sûr s'était le cas? Ou était-ce tout simplement moi la paranoïaque? J'avançais de quelques pas, scrutant toujours les alentours lorsque j'entendis comme un mouvement dans l'eau. Un flot d'adrénaline coula dans mes veines et je fit volte-face; rien. Bon, d'accord, après que la créature m'ait pourchasser dans la forêt lors de mon arriver, j'étais vraiment plus sur mes gardes. Après tout, on ne savait pas si Luke allait revenir ou non et qui il allait attaquer cette fois. Et si s'était Annabeth? Alors son sang coulerait et abreuverait le sol de la Terre jusqu'à le tâcher et disparaître avec le temps comme son vulgaire petit être! Puis, du coin de l'oeil je vis du mouvement et entendis une voix me demandant si la sagesse ne dormait jamais.

Je me retournais pour tomber nez à nez avec une femme d'une grande beauté dont les yeux d'azure captèrent immédiatement les miens. Sa chevelure brune était belle tout comme sa toge qui touchait au sol de la berge. Je restais un moment sans rien dire, surprise et hésitante dans ma réaction. Mais rapidement, un quart de seconde je dirais, je me détendis; je ne sentais aucune menace réelle émaner de cette inconnue d'une grande beauté.

- Parfois, on la trouve en observant la nuit ne croyez-vous pas? demandais-je, souriant légèrement car s'était en observant le ciel étoilé que je sentais mon esprit être le plus ouvert. Je suis Amaria et vous? Je ne vous ait jamais vous au camp... Mais vous n'êtes pas une sang-mêlée n'est-ce pas?

Il suffisait de bien l'observer pour le remarquer; il y avait quelque chose de grand chez elle et dans son regard je pouvais y lire un grand vécu.

La sagesse dans l'ombre de la magie

Rencontre avec l'une des filles d'Athéna. #1

L’air de la nuit me donnait un certain pouvoir et une certaine supériorité par rapport à d’autre race. J’étais familiarisée à cette noirceur et à cette simple lumière illuminant chacun de mes pas. L’obscurité ne me faisait pas peur, c’était le seul moment de la journée où je me sentais vivre. J’avais longtemps été absorbée par les ténèbres, n’en voyant plus aucune lueur d’espoir. Pourtant, récemment, j’ai su battre ce chaos au fond de moi. La nuit m’a toujours permis de réfléchir et d’exprimer mes envies car c’est mon royaume et seuls les aboiements de ma horde peuvent prévenir d’un ultime danger. Ma chevelure ébène se laissait bercer par la brise nocturne. J’étais silencieuse, pensive même en observant cette jeune sang-mêlé. Je sentais ses sentiments et je voyais une sorte de traumatisme dont je ne pouvais savoir l’origine, du moins, je m’y contraignais. Malgré que son pou ralentissait au fil des secondes, il y avait sur son visage de la peur. Une peur peu commune ressemblant quelque peu à la paranoïa, mais elle semblait sensé. Etrange, me disais-je, je me rappelle l’avoir vécue. Or, à ce moment précis, elle prit la parole avec une voix calme qui mesurait bien sa grandeur d’esprit. « Parfois, on la trouve en observant la nuit ne croyez-vous pas? Demanda-t-elle en me souriant. Je ne vous aie jamais vous au camp... Mais vous n'êtes pas une sang-mêlée n'est-ce pas? ». Je pris tout d’abord, un air assez perplexe, en positionnant ma main au niveau du menton montrant mon activité cérébrale. Puis, trouvant une phrase assez adaptée, je me décalai simplement vers le rocher et m’y siégea en regardant le clair de lune. La lumière argentée illuminait mon visage rendant mes cheveux poussières et étincelles. Je pris entre mes mains, une poignée du sable blanc entourant l’étendu d’eau et je le pressai simplement. Je desserrai petit à petit mes doigts et celui-ci mit peu de temps pour s’enfuir et retrouver son peu de liberté. Je soupirai. « La nuit est faite pour des êtres sombres et refusant les songes. Cependant, d’y observer simplement le ciel noirci, peut nous aider à comprendre où en est et à espérer que la lumière ne s’éteint jamais. Je fais partie de ses rêves refusant d’être dans les bras de Morphée car la nuit est belle et montre notre vraie nature. »

Tout d’un coup, je changeai le dernier grain de sable en diamant pur et brillant. Les rayons lunaires traversant le joyau créèrent une nouvelle source de lumière illuminant davantage la berge du lac en une danse de reflet. Puis, en décidant autrement, le diamant fondit dans ma main et reprit la forme d’un simple grain de sable. « Il est si facile d’aller au plus haut, d’être l’admiration de tous et de tout perdre du jour en lendemain.  Je fixai la jeune femme en répondant d’une voix un peu plus joyeuse. Effectivement, Puits de sagesse, je ne suis pas une habituée de ce camp mais je suis ravie de faire ta connaissance Amaria. Je suis la déesse Hécate. Ne crois pas que je suis venue ici pour te suivre ou te hanter, non, rien de rien, j’ai simplement fait un travail pour une nymphe. Il n’y a rien ici qui m’amène, mon sang n’y est pas. Qu’es-tu venue faire à ce camp à part d’être en sé-cu-ri-té ? » En faisant de l’ironie sur ce dernier mot et montrant qu’elle n’existait pas car n’importe quel dieu peut réduire en poussière cette vallée.