I saw you in my dreams

Abel & Raphaëlle

" Raph' ! Y'a un problème avec les arbalètes en bois, j'crois que quelqu'un ne les a pas rangés où il faut dans l'Armurerie ! Tu peux t'en charger avant ton cours ? " Je fixai mon acolyte  avec ma magnifique tête de zombie dépravé et en manque de sommeil. " Et bien écoutes, tu vas pas me croire mais, je n'ai aucune envie de bouger mes fesses de ce banc sauf si c'est pour aller dormir. Donc je m'excuse, mais demande à un fils d'Arès de le faire à ma place, je n'ai aucune volonté là. " Suite à ses mots que j'illustrais par un immense bâillement, je me levais et parti le plus loin possible de l'arène. " Je reviens dans 1h, pour mon cours. " hurlai-je à l'égard de mon demi-frère, fils d'Apollon. Le bungalows numéro sept était tellement lumineux en mileiu de journée, que je me demadai comment j'allais faire pour réussir à m'endormir, mais à la seconde où j'apperçus mon lit mal-fait, je compris exactement comment. En à peine quelques secondes, j'avais enlevé mes chaussures et je m'étais endormis, rejoignant ainsi le monde de Morphée.

Je ressentais un certain malaise depuis quelques jours, comme si on avait dévoilé au monde entier mes secrets les plus intimes, les choses que je ne connaissais pas sur moi-même, la sensation omniprésente qu'on s'était introduit dans mon esprit. On aurait pu mettre ça sur le compte de la paranoïa mais, je n'y croyais pas trop. Pour moi, c'était mon subconscient qui se jouait de moi, ou quelqu'un d'assez puissant pour lire en moi, me mettre à nus lors de mon sommeil. Par habitude, je rêvais de ma mère, de comment elle avait sombré, comment elle piquait ses crises, comment elle rigolait, souriait, à l'époque où l'on habitait encore en France. Etrangement et depuis quelques semaines, un visage m'apparaissait en rêve. Un visage que je n'avais jamais vu, les traits d'un étranger. Le problème, c'est qu'étant une ancienne, je connaissais presque la totalité des sangs-mêlés vivants à la colonie et puis, ils étaient tous obligés d'assister à au moins un de mes cours de tir à l'arc. Cette personne, j'étais persuadée de n'avoir jamais eu à faire à lui. Enfin bref. Là, il était assis sur un lit, enfin, ce que je croyais être un lit. Ma vision était floue, je tanguais légèrement, comme ci on m'avait assommer et que je venais tout juste de me relever. Je m'approchais de lui, lentement et au moment où son visage fut enfin net, quelqu'un me réveilla.

" Raph' ! Tu es en retard bordel ! J'ai dû envoyer les gosses aux écuries ! " Je frottais mes yeux tout en essayant de déchiffrer ce qu'on me disait. Il était encore là, devant moi, l'homme de mon rêve. " Mais merde enfiles tes chaussures ! Je n'ai pas envie d'annoncer à Chiron que notre grande archers fait des siennes. " Je sautai du lit d'un bond. Que Chiron sache que je séchais mes propres cours ? Voilà comment réveiller Raphaëlle Jenner : lui parler de la personne qu'elle considérait presque comme son grand-père (avec quatre pattes et un arrière-trin de cheval, mais ce n'est qu'un détails. ). " MAIS TU AURAIS DÛ ME REVEILLER PLUS TÔT !  " Je pris mes chaussures et, avant même de les avoir enfiler, partit en direction de l'arène. Le gravier et les épines des pins s'enfonçaient dans mon pied mais j'avais connu pire comme douleur. Je courais à une vitesse inimaginable, je sentais le vent fouetté mes cheveux emmêlés à cause de ma sieste. J'approchais rapidement de l'arène, franchissant le portail, bien trop vite. Tellement vite que je ne vis pas cette personne, celle qui allait me faire ma journée. Le choc contre son torse fut d'une telle violence, qu'on tomba au sol tous les deux. " Bordel je suis ... " commençai-je, alors que je me relevais, pleine de poussières. Au moment où j'ouvris les yeux, je fis une pause. Son visage, je le connaissais. Je l'avais vu. Oui, c'était le visage qui hantait mes songes.

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Abel & Raphaëlle

J'étais vide d'émotions, oui, c'est ce qu'on pouvait voir lorsque qu'on me regardait. Une fille qui ne savait pas comment réagir à une main tendu. Mais, pour ma défense, c'était compréhensible. J'avais devant moi un jeune homme que je pensais connaître par coeur, mais que je n'avais jamais vu. Une situation bien étrange qui n'arrive pas à n'importe qui. Après tout, j'étais une fille d'un dieu et lui aussi, alors, c'était normale. " Tu es... En retard ? Énervée ? Jolie ? Finis ta phrase allée. " J'étais toujours choquée, mais je pris volontiers sa main pour me relever. Elle était étrangement froide, alors que la température extérieur était particulièrement chaude. Non, c'était moi qui avait chaud, ça devait être ça. Je venais de courir comme si ma vie en dépendait, quoi de plus normale. J'essuyais la poussière de mon jean et tira les quelques feuilles mortes qui décorait mon t-shirt orange de la colonie, celui que je gardais chaque été. Il fallait que je lui réponde mais aucun son sortait de ma bouche. Que devais-je lui dire ? Devais-je le frapper pour savoir comment il avait fait pour s'introduire dans ma tête ? Ou lui demander gentiment ? " Ça va ? Tu ne t'es pas fait mal ? Si tu es attendu quelque part alors va-y. Je n'aimerais pas être la cause de ton retard... Me regarde pas comme si tu avais vue un fantôme. " Je mis ma tête sur le côté, le dévisageant toujours plus. Il avait l'air aussi fatigué que moi, pleins de poussières dans ses cheveux en bataille, des cernes prononcés sous les yeux et un corps d'athlète que la plupart des hommes de la colonie avait, dû à un entraînement acharné. " Tu te trompes complètement. Je suis désolée. Voilà ce que je voulais dire. " J'allais jouer la carte de la gentille, vu qu'il devait en savoir trop sur moi. " Excuses moi de te regarder ainsi mais ... Je ... Tu ... Je t'ai déjà vu. Mais en même temps je ne te connais pas ... Putain je suis fatiguée et j'ai un cours ... " La confusion avait prit le relais, n'étant toujours pas remise du peu de sommeil des derniers jours et du choc psychologique. Dans l'affaire, je devais être le fantôme.

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Abel & Raphaëlle

" Tu ne m'aurais pas vue dans tes rêves par hasard ? Je sais que ça doit faire cliché venant de la part d'un mec mais... Je crois que je t'ai déjà vue dans mes rêves. Quoi qu'il en soit, tu es toute pardonné et c'est aussi de ma faute sache le, je suis tellement tête en l'air que je ne regarde jamais ou je vais. Si tu as un cours à donner et bien va-y. Ça t'embêterais  si je viendrais te regarder le donner ? Après ce cours, j'aimerais bien que l'on se parle tout les deux si tu veux. J'ai l'impression que nos chemins étaient fait pour se croiser. "  En effet, nos chemins étaient liées, vu que je t'ai vu en rêve. J'étais nerveuse, étrangement, sur les nerfs, comme après avoir bu trop de nectar ou de caféine. Je voulais lui poser tellement de question moi aussi mais je n'y arrivais pas, encore trop choqué, peut-être, pour être capable d'être impulsive comme à mon habitude. Il me fixa quelques secondes, décortiquant chaque partie de mon corps. Que devais -il ce dire en me voyant telle une dépravé ? Pas grand chose. " C'est un cours en quoi ? Désolé mais je suis très curieux. Tir à l'arc peut-être ? Expliques moi. Au fait "Jolie Fille qui est désolé et pressé" quel est ton vrai prénom ? Le mien est simplement Abel. ".  Mon prénom, je ne lui avais pas donner ? J'étais pourtant persuadée qu'il le connaissait. " Je m'appelle Raphaëlle Jenner. Je suis une fille d'Apollon et tu es... un Fils d'Hypnos ? " Je ne savais même pas comment je savais cela mais tout comme Oneiro et Crio, il avait les caractéristiques de ce dieu : les cernes prononcées et puis, le faites qu'il me connaisse paraitrait plus plausible. Le cours. Le cours que je devais donner. Pour lequel j'étais en retard. Même si je savais que je devais m'y rendre, je n'avais aucune envie de reporter notre conversation. Chiron allait peut-être mettre fin à mes jours et me retirer mon titre d'entraîneuse mais je ne comptais pas y assister. Mon demi-frère allait pouvoir prendre la relève. " Je donne des cours de tir à l'arc et à l'arbalète ... Vu que mon père ... Enfin tu vois. Je pense que je suis assez en retard et puis mes élèves sont surement à l'écurie ... C'est la première fois que je sècherais ... Mais je veux vraiment savoir pourquoi je te connais alors que je ne t'ai jamais vu. " Je marquai une pause de grand silence avant d'enchaîner. " Tu es fils d'Hypnos alors tu peux t'introduire dans ma tête non ? "

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Abel & Raphaëlle

" Effectivement je suis fils d'Hypnos et je suis très enchanté de te rencontrer. Les filles d'apollon on tendance à dormir très tôt non ? Raphaëlle est un nom très charmant tout comme ton visage. Nous semblons tout deux avoir rêvé l'un de l'autre et pour ma part je trouve cela à la fois troublant et charmant. " Malgré le faites que je sois complètement sous le choc et sur les nerfs, je ne pus m'empêcher de laisser échapper un petit rire. Il y avait d'énormes préjugés sur les Apollons, comme par exemple, qu'ils étaient tous blonds, ou encore qu'ils ne connaissaient pas la grasse matinée. Ce n'était pas la première fois et ni la dernière. J'en oubliais presque les derniers mots du jeune homme. A l'inverse, mes joues prirent une teinte rosée. J'avais pas l'habitude qu'on me complimente. " Merci ... Mais euuh non, on aime aussi dormir, c'est peut-être notre côté mortel qui ressort le week-end. " J'inspirais profondément pour calmer mes tremblements mais il reprit avant moi. " J'aimerais aussi savoir pourquoi je sais des choses sur toi qui à priori sont plutôt complexe alors que j'en ignore d'autres qui sont plutôt basique. Je savais que tu donnais des cours d'arc mais j'ignorais ton prénom. Je suis effectivement fils d'hypnos mais je ne serais pas aussi troublé si je me serais insinué dans ton esprit. Je ne serais pas surpris et surtout, je connaîtrais des détails sur toi mais non pas toi sur moi. " l avait répondu à mes questions avec efficacité, mais ce qui aurait du me rassurer m'angoissait bien plus. Je me sentais mise à nu. Ce n'était donc pas lui qui c'était introduit en moi, mais qui ça pouvait donc être ? Est-ce que c'était le nouveau jeu palpitant des olympiens ? Un gag de la part des autres ? Je n'en savais rien. Ma tête tournait, j'avais l'impression qu'on me frappait le crâne avec un marteau. " Mais alors ... Ca veut dire ... Pourquoi ? Qui bordel ... Tu me promets que tu n'y es pour rien ... Bordel mais c'est quoi tout ça, j'en ai marre. Qui d'après toi aurait les pouvoir de faire quelque chose de pareil ? " Alors que j'attendais sa réponse, je sentais mon corps lâcher. La fatigue prenait le dessus encore une fois et rendait mes muscles incapables de se mouvoir correctement, à tel point que je fus obliger de trébucher.