Soucieuse : Que ce soit de son apparence, de ses paroles ou de ses gestes, Sutton est très soucieuse d'elle-même et des autres. Elle fait attention à ce qu'elle dit, bien qu'elle soit un peu impulsive par moments, et à ce qu'elle fait. Elle ne veut pas blesser les autres, car pour elle, certains gestes, certaines paroles sont impardonnables. C'est pourquoi elle se soucie un peu de tout.

Amicale : Se faire des amis à toujours été une chose aisée pour elle, mais pourtant, ils n'appréciaient pas Sutton à sa juste valeur. En classe, on riait souvent d'elle à cause de sa dyslexie et de son hyperactivité. Les gens n'aimaient pas voir quelqu'un de différent autour d'eux, et cela l'insupportait. Néanmoins, une fois arrivée au camp des sangs-mêlés, elle eut de nombreux sourires, que ce soit de la part des filles ou des garçons.

Combative : En tant que fille d'Athéna, ce trait est inné chez elle. Elle ne supporte pas perdre et est très compétitive et combative. Elle aime gagner et elle adore que ses stratégies soient celles qui sont employées. Toutefois, elle a suffisamment confiance en ses sœurs pour cela et l'est beaucoup moins avec elles.

Méfiante : Surtout envers les dieux et les garçons. Elle s'est fait abandonnée par sa mère, ce qu'elle prend très personnellement et qu'elle considère comme une haute trahison, et elle s'est fait trompée par un garçon, et cela l'a beaucoup affectée. Elle s'est sous-estimée longtemps après ça, et après s'être forgée une coquille, elle reste assez méfiante envers les garçons qui l'approchent.

Rancunière : Ah, la rancune. Elle est si près du pardon, mais pourtant si loin. Sutton ne pardonne pas facilement, et si vous osez vous en prendre à elle ou à ses amis/sa famille, cela va barder.

Intelligente : Brillante, même. Sutton l'a toujours été, mais sa «dyslexie» était pour les autres un problème majeur. Elle est pourtant une jeune femme de nature très intelligente et réfléchie, et pourtant, les autres ne semblent pas voir cela...

Hormis tous ces adjectifs, bons comme mauvais, Sutton est beaucoup de chose. Elle est une jeune femme, une demi-déesse impulsive et soucieuse à la fois. Elle est également gentille et souriante, et n'aime pas qu'on la regarde de travers. C'est souvent ce qui la met le plus en colère. Sutton est pourtant une jeune femme qui ne demande qu'à connaître la vérité sur sa mère, sur le pourquoi du comment... Après être arrivée au camp, elle s'est entraînée d'arrache-pied, et le combat à l'épée est devenue son sport préféré.

Du haut de ses 1m68, Sutton n'est ni trop grande, ni trop petite. Selon elle, elle a une taille adéquate qui lui permet de se battre et de se défendre en toute sécurité. Elle possède une taille fine et des mensurations adéquates et proportionnées. Son visage est d'une beauté incroyable, son père le lui rappelait sans cesse. Des yeux en amandes, ils sont bruns-orangés, variant selon la lumière. Elle a des lèvres pleines et un petit nez. Comme elle prend soin de sa peau, elle n'a pratiquement aucune imperfection, contrairement à son adolescence, vers 15-16 ans, où elle en avait un tas. Ses cheveux sont également soyeux et très foncés, le plus souvent bien ondulés et soignés. Quelques fois, elle prend son temps et les lisse, mais cela l'ennuie. Elle ne se maquille que très légèrement, soit du mascara, de l'eye-liner et un petit gloss, et elle est prête pour la journée.
Côté vestimentaire, elle porte ce qui lui fait envie. Souvent se sont des débardeurs avec un mini-short en été, ou alors des jeans s'il fait plutôt frisquet ou s'il pleut. Elle porte des sweater la nuit pour dormir. À ses pieds, on retrouve souvent des baskets, pour qu'elle puisse s'entraîner sans se blesser. Elle enfile une armure procurée par le camp si jamais elle s'entraîne au combat à l'épée, son arme préférée.

Sutton n'aime pas en parler. Mais si vous insistez, je vous raconterai... Mais vous me promettez de garder tout ceci confidentiel, hein ? Car nulle autre ne connaît cette histoire...
Du haut de ses cinq ans, Sutton était une petite fille sage aux bouclettes anglaises qui rappelaient une poupée de porcelaine. Ses longs cheveux bruns était bien peignés, comme toujours, et son visage était rivé sur l'intriguant objet que tenait son père dans ses mains. Il s'agissait du téléphone blanc de la maison - ou devrais-je dire, du manoir - qui servait, apparemment, à appeler ou recevoir un appel de quelqu'un. Ce jour-là, il s'agissait d'un appel important, mais la petite n'en savait rien. Lorsqu'il raccrocha, James Valentin Rosenbach rassura sa fille et parti dans son bureau. Ce fut sa belle-mère, Jules, qui vint la serrer dans ses bras et, sans que Sutton ne sache pourquoi, lui rassura qu'elle irait bien, qu'elles iraient bien. Tout allait bien se passer. Mais... Que se passait-il donc, dans le manoir Rosenbach, situé à New-York, pour que tout le monde ne cessait de répéter à la petite que tout allait bien se passer ? Intelligente, elle savait que quelque chose tramait et que ça ne tournait pas rond. Ça ne tournait plus du tout, même.

Ce ne fut que quelques semaines plus tard que la petite brunette sut de quoi retournait cet appel si mystérieux qui l'avait hantée toutes les nuits. Elle n'avait jamais vu son père dans un tel état, et sa belle-mère... Elle était en larmes à tous les jours et pleurait toutes les larmes de son corps. Jamais elle ne les avaient vus ainsi. Ils étaient tellement heureux...
Âgée de maintenant six ans, la petite fille avait fêté son anniversaire quelques jours plus tôt, le 20 août. Son père était entré dans sa chambre, alors que Sutton se brossait minutieusement les cheveux, et s'agenouilla près d'elle, lui demandant de quitter ce qu'elle faisait et devenir s'asseoir avec lui dans son grand lit de princesse.

« - Ma chérie... Si tu savais combien je t'aime. »

Oh oh. Quelque chose n'allait pas, là. Oui, son père le lui répétait souvent, mais jamais avec des larmes qui commençaient à perler sur le coin des beaux yeux de son père...

« - Papa devra bientôt te quitter, ma chérie. Il devra aller rejoindre ta maman... »

À cette époque, James avait fait croire à sa fille que sa mère, sa vraie, était décédée... Clignant des yeux, Sutton ne pouvait retenir les larmes qui commençaient à montrer le bout de leur nez...

« - Mais non, papa va bien, papa rester avec Sutton, hein papa ? » prononça la petite fille, avant de laisser couler les larmes.

« - ... J'aimerais tant ça. Mais papa est malade, tu vois. Il a un problème grave au coeur et aux poumons... »

Et le déclic. Âgée de six ans, Sutton venait de comprendre ce que lui disait son père. Il allait mourir.
Durant les jours qui suivirent cette nouvelle, la joie de vivre abandonna totalement la petite, et si Jules n'avait pas été là pour l'aider à surmonter cette difficile épreuve, elle se serait probablement laissée mourir, elle aussi...


Il avait combattu la maladie jusqu'à la fin, mais le cancer qui le rongeait avait fini par l'emporter. Désormais âgée de 9 ans et demi, la petite Sutton était dévastée par la mort de son père, qui avait quitté sa famille le 28 juillet, alors que sa fille et sa femme étaient à son chevet, avec lui, pour ses derniers moments...

« - Nous sommes ici aujourd'hui, réunis par de bien tristes circonstances, pour honorer la mémoire de monsieur James Valentin Rosenbach, laissant dans le deuil sa femme, Jules Hanna Rosenbach, et sa fille, Sutton Aurea Rosenbach... »

Elle n'écoutait même pas ce que ce sombre homme disait. Il racontait n'importe quoi. Son père n'était pas un ange, il ne pouvait pas l'être. Ça n'existait pas, les anges. Pas depuis qu'elle savait qu'on le lui avait arraché le sien...
À la fin de la triste cérémonie, où elle avait pleuré toutes les larmes de son corps, elle s'en alla avec Jules, et toutes les deux déménagèrent, ne pouvant supporter tous les souvenirs qu'apportaient le grand manoir familial des Rosenbach...


L'enfance et la puberté étaient loin derrière elle, et Sutton se tenait sur la tombe de son père, où elle se retrouvait souvent pour honorer sa mémoire. Chaque jour, elle venait y déposer une fleur et versait une larme pour lui. À la fin, la belle adolescente ne pouvait plus pleurer, elle avait puisé toutes les larmes qu'elle possédait. La demoiselle était dorénavant plus forte, plus solide.
Elle écrivait dans son journal, cette journée-là, appuyée contre la tombe de son défunt père. Elle racontait comment elle avait surprit Jake, son ex-petit ami, entrain de coucher avec sa meilleure amie, Mélyna. Elle s'était sentie trahie, blessée, mais plus que tout, meurtrie. Elle avait tout confié à ce jeune homme, en passant de sa virginité à bien plus. Elle s'était dévouée à lui pendant une année entière, et c'était comme ça, qu'il la remerciait ? Elle le détestait... Oh ça oui... Sutton s'était même surprise, aujourd'hui. Elle avait crié à la demoiselle de foutre le camp, et elle l'avait fait... Comment ? Elle n'en avait aucune idée...

C'est d'ailleurs cette journée-là, la même qu'elle avait fait fuir cette fille, que quelque chose d'insensé se passa. Dans sa tête - du moins, ce qu'elle croyait - elle crut entendre la voix d'une dame qui lui disait d'aller au camp, que c'était dangereux pour elle à l'extérieur. Dangereux? Camp ? Extérieur ? Elle ne comprenait pas. Cette dernière entendit à nouveau la voix, qui lui indiquait comment se rendre à destination.
Sans trop savoir pourquoi, elle suivit avec exactitude - son journal intime serré contre son coeur - les paroles de la dame, qu'elle ne connaissait pas. Pourtant, Sutton savait qu'elle lui voulait du bien. Son instinct le lui susurrait.

Une fois arrivée, elle se retrouva face à une arche, qui semblait illisible à cette heure de la nuit. Elle s'avança, curieuse, et toucha l'entrée de l'arche faite de bois. Le nom de ce camp indiquait : Camp des Sangs-Mêlés. Sang-mêlés ? Elle avait tant de questions sans réponses.
C'est lorsqu'elle entendit un son atroce qu'elle se précipita à l'intérieur de l'arche, et qu'elle courut à toutes jambes jusqu'à ce qu'elle fit un face à face douloureux avec un homme. Un homme... Un... CHEVAL ?
Effrayée, Sutton se remit à courir, mais l'homme l'en arrêta, lui expliqua la situation, qui elle était réellement. Ce fut un coup dur à encaisser, mais lorsqu'il l'amena auprès des autres, elle comprit...

Elle était la fille d'Athéna, et elle l'avait amenée à se rendre à ce camp.
On la conduisit à son Bungalow, où elle rencontra sa soeur, Annabeth.
Elle ne se doute pas qu'elle en ait une autre, de soeur... Et c'est au camp des sangs-mêlés, des demis-dieux, qu'elles apprendront toutes à se connaître. Sutton apprendra également à connaître d'autres gens, et à refaire confiance aux garçons...