Cette histoire commence à Rome, ma ville natale. Mes parents, Delio Lombardi et Marika Costa étudiaient tous les deux à l’université de Rome en histoire ancienne. Ils se sont rencontrés ainsi, par une passion et une ambition communes. Ils étudièrent donc ensemble sur différents projets et ils ont obtenu leur diplôme. Ils se sont mariés de suite après. Ne s’arrêtant pas là, ils sont partis sur de nombreux sites de fouilles et ils ont mené tout autant des expéditions. Leur amour pour l’histoire s’est retrouvé dans mon sang. Par la suite, mes parents obtinrent une chaire à l’université de Rome où ils purent mener à bien leurs travaux. Delio Lombardi se spécialisa surtout dans l’histoire et la culture gréco-romaine, sans pour autant oublier les autres civilisations. Il montra comment la civilisation grecque a évolué, passant par les Étrusques puis chez les Romains avant de finir dans les pays d’Occident que nous connaissons.

Cinq ans plus tard, je vins au monde. Delio et Marika n’ont pas perdu une seconde pour me raconter des histoires liées à la nôtre. Cela pouvait passer par celle de l’empereur Néron à celle de Zeus et d’Europe ou de la Louve du Capitole. Tout cela avant mes sept ans, d’après ce que m’avait dit mon père. J’en avais des souvenirs, mais très vagues. Je me souvins de moments heureux en famille, tout comme des moments sombres. Surtout celui-ci, quand ma mère disparut à mes sept ans et demi. À l’époque, je ne comprenais pas trop, on disait qu’elle était partie, puis qu’elle fut tuée par un voleur. Mon père disait « Elle fut emportée par un malade ». La suite des événements ne fut pas meilleure. Déjà attristé et souffrant de la disparition soudaine de ma mère, mon père délirait, s’emportant contre des gens, hurlant que Marika avait été tuée par un Sparte. Puis, pendant les années qui ont suivi, il voulut prouver que les mythes grecs étaient vrais. Bien entendu, il fut tourné en dérision.

Je suivis à mon tour des études en histoire, archéologie et langues. Les années qui ont suivi, je travaillais tantôt de mon côté, tantôt avec mon père. Je voyageais avec lui à travers le monde comme à l’époque avec ma mère, mais cette fois-ci, ce fut dans la tristesse… Jusqu'au jour où il raconte avoir trouvé l’amour à nouveau. Je ne voulais le croire au début, mais voyant le bien que cette femme lui procurait était plaisant, il n’était plus triste du tout. Pourtant, je ne la voyais presque jamais et je ne connus jamais son nom. Pour des raisons inconnues, Delio ne voulait me le dire, gardant tout cela le plus secrètement possible. Même, il pouvait partir pendant des mois avec elle, me laissant chez de la famille. Je me sentais délaissé à cause de cette femme mystérieuse, à tel point que je fus en colère contre mon père et elle. Je coupais donc tous les ponts, poursuivant de mon côté mon chemin.

Après l’obtention de mon diplôme, une dizaine d’années après je dirais, je devins aussi professeur en histoire ancienne à Rome comme mes parents. Je marchais littéralement dans leurs traces. Je vécus mes propres aventures et enseignais avec passion pendant près de dix années de plus, jusqu'au jour où mon père m’appela inquiet. Il voulait me voir. Au départ hésitant, je le retrouvai au musée d’histoire à Rome. Il s’était éloigné de la faculté et s’était mis à travailler au musée. Il se trouvait dans les sous-sols du bâtiment où étaient entreposer des reconstitutions d’artefact ancien. Je ne m’attendais pas à le voir en mauvaise posture. Un homme le menaçait avec un couteau et le frappait. Je voulus intervenir, mais l’agresseur donna un ordre en grec ancien et du plafond, une femme monstrueuse ailée me tomba dessus. Je fus effrayé, j’essayai d’échapper à ce monstre et de me défendre, passant sous les tables, lui lançant des outils comme des pinceaux par exemple… Jusqu'à ce que je mette la main sur une réplique authentique d’un Pugio. Il s’agissait en fait d’un poignard romain à pointe aiguë et double tranchant faisant 35 centimètres. Une arme très appréciée par les légionnaires et les empereurs eux-mêmes. Utile pour le corps-à-corps. Je me défendis avec, déjà pendant mon adolescence, je m’entraînais un peu avec ce genre d’armes avec des amis et pendant mes voyages, j’avais quelques bases. Je ne pensais avoir le dessus face à cette harpie, mais je parvins à l’entailler à une aile et à la frapper dans l’œil. Le monstre hurla et disparue plus loin, ayant réussi à s’enfuir. L’agresseur aussi avait disparu. Quant à mon père… Il était grièvement blessé.

A l’hôpital, mon père fut pris en charge et ne put parler pendant une semaine avant d’avoir retrouvé un minimum de force. Je lui rendais visite le plus souvent. Je finis par lui demander ce qu’il s’était passé. Delio refusait de me répondre, disant que c’était pour me protéger. Mais parlant de la harpie, il dut me révéler un secret incroyable est terrifiant.
Mon père avait un don. Il pouvait voir à travers quelque chose qu’il nomma la Brume. Cette Brume, elle cachait la vérité sur notre monde, peuplé de dieux et de monstres de légende. Seuls certains humains ont le don et peuvent approcher ces êtres. Voilà pourquoi il travaillait tant sur les histoires anciennes, surtout celles des Grecs et des Romains. Mais ce don avait provoqué leur malheur. Ayant mis ma mère dans le secret, ils étaient partis étudier et explorer tout cela. Malheureusement, ils tombèrent sur quelqu'un de dangereux qui contrôlait des spartes, des guerriers invoqués à partir de dent de dragon, et qui provoqua la mort de Marika. Depuis, Delio se sentit responsable. Il voulait prouver la véracité des mythes et des légendes, montrer les dangers que l’humanité encourait, menacée par des dieux maléfiques, des assassins surpuissants et des monstres assoiffés de chair fraîche. L’histoire ne s’arrêta pas là. La femme qu’il avait rencontrée, elle était une déesse. Elle était tombée sous son charme de par son travail et son don ainsi que sur sa motivation. Il ne dit pas pour autant son nom, mais de leur union, naquit un enfant, un garçon. Étant en danger sur l’Olympe, la mère le mit à l’abri sur terre. Père allait donc s’en occuper avec elle pendant des années, dont ses absences. Jusqu’au jour où l’enfant dut être emmené dans une sorte de sanctuaire, car des monstres voulaient sa peau. Il ne m’avait rien dit, pour me protéger en me tenant éloigné de tout cela. Et il ne me disait même pas où fut envoyé mon frère.
Bien que j’eusse du mal à avaler tout cela facilement, l’apparition de la harpie, plus les autres fois où je pensais avoir vu des monstres finit par me convaincre.

Pendant sa convalescence, je rangeais les affaires de mon père. Je m’occupais de ses affaires le temps qu’il se remette. Je réfléchissais à tout ce que j’avais appris. Ce « don » était vrai ? Apparemment oui. Pendant que je triais ses papiers, je tombais sur une lettre. Elle parlait de son enfant sans indiquer le nom non plus, envoyer en Amérique dans un camp appelé, le camp des Sang-Mêlés. Je pris quelques jours pour y réfléchir lorsqu'une nuit, dans mon appartement, je reçut la visite de l’agresseur. Il avait défoncé ma porte et cette fois-ci, il était accompagné d’un sparte, il ressemblait à un zombie, qui m’attaqua avec son épée. J’avais gardé le Pugio qui m’avait sauvé la vie et cette fois-ci, je me battis avec rage. Mon poignard était joli, mais pas aussi efficace contre l’épée du monstre. Mais je bénéficiais de vitesse et d’agilité, alors que ce sparte voulait juste me balayer avec sa longue lame. Je finis par avoir le dessus et le frappa en plein cœur. La chose disparue dans un nuage de poussière dorée, quant à l’homme, il avait disparu de nouveau. Je n’avais nullement besoin de preuve supplémentaire. J’avais ainsi la volonté de prouver aussi au reste du monde de l’existence du monde mythologique, de ses dangers surtout. Je le devais pour mon père et… Pour ma mère. Mon début de piste fut New-York, j’essayerais de retrouver mon demi-frère aussi qui pourrait peut-être m’aider. Voici donc mon histoire avant d’arriver ici.

« Gringo, ce fut une belle historia gracias. Por que me parler à moi ?
-Je vous l’ai dit amigo, je veux prouver que les dieux et leur univers existent bien au monde. Vous êtes parmi les premières personnes à qui j’en parle.
-Muchas gracias senior. Pour vous remercier, je vous offre un second Tacos.
-Gracias amigo ».