Dormir ? La nuit ? Plutôt mourir ! Alors que les demi-dieux rentraient du réfectoire en direction de leur bungalow, Neven était confortablement installée dans un transat, le visage caché derrière un magazine de mode des années 20. La plupart des adolescents s’arrêtaient pour discuter quelques instants avec elle et la supplier de convaincre les harpies de supprimer ce couvre-feu, leur privant des joies de la nuit. Ce à quoi la nymphe répondait par un haussement d’épaules plein de mystères avant de se replonger dans sa revue. Mais quand elle se rendit compte que tout le coin avait été déserté, elle décida enfin de se lever pour aller faire un tour près de la forêt, en direction de la taverne d’Anna Echols, une fille d’Hermès. Pour beaucoup, s’aventurer dans ces bois requérait de quoi s’éclairer, mais en tant que nymphe céleste, Neven ne faisait aucune différence entre le jour et la nuit ce qui était vraiment pratique. Alors qu’elle survolait le sol, ses pieds frôlant les racines et les fougères, elle entendit le son d’une voix, à quelques mètres de là.

Elle se stoppa, scrutant les arbres, mais elle ne vit aucun mouvement, comme si la forêt semblait retenir son souffle. Après quelques secondes, elle haussa les épaules et reprit sa route, slalomant entre les troncs, jusqu’à ce qu’elle aperçoive une silhouette portant… Une sorte de collier avec des gousses d’ail ? Et un drôle de bandana, mais Neven supposa que c’était une mode. Reconnaissant son amie, elle s’approcha gaiement et posa sa main sur son épaule tout naturellement. Ce qu’elle avait oublié, c’est que c’était au beau milieu de la nuit et qu’à part elle, tout le monde avait besoin d’une lampe pour pouvoir y voir quelque chose.

Donc, son « Hey ! » fut accueilli par un hurlement à faire réveiller les morts ainsi qu’un flash géant qui aveugla la nymphe, la faisant s’envoler dans les airs. Une super façon de retrouver son amie, il est vrai.

« Neven ?... » Finit par articuler la fille d’Hermès en se rendant compte de qui elle avait en face d’elle. L’ouranie, se frottant les yeux, grimaça avant de poser ses deux pieds au sol.

« Wah… J’sais que tu m’idolâtres mais franchement, tu n’aurais pas pu pousser ton cri de fangirl avant ?! » S’exclama-t-elle une fois sa vision retrouvée. Lentement, elle fit apparaître une petite sphère lumineuse entre ses mains qui se mit à flotter au-dessus d’elles. « Qu’est-ce que tu fais ici par une heure pareille ? Tu as vu des monstres ? Des voix dans ton sommeil t’ont dit de venir ici ? Oh non ! Je sais ! C’est une prophétie, c’est ça ? » Demanda-t-elle tout en éteignant la lampe frontale devenue totalement inutile. Puis, elle pointa le collier d’ail. « C’est une nouvelle mode ? »

HRP:

Ʃkaemp はは

♫♪♫ :GhostBusters
dialogue en 990000
pensées en italique

GhostBusters nouvelle génération

C'est vrai. J'avais eu peur. Pas au point de faire un arrêt cardiaque, mais presque, alors que mon amie asiatique avait décidé de descendre au sol, elle me réprime à cause de mon cri.

- Je suis loin d'être une fangirl. C'est ta tête de vielle qui ma fait peur. Tu sais que tu commences à avoir une ride ?

Tout en lui assurant qu'elle avait une ride qui n'existais que dans mon imaginaire, j’appuie avec mon doigt sur son front. Entre-temps, elle avait fait apparaître un genre de mini-soleil comme j'avais l'habitude de les appeler. Même si ça ressemblait plus à une ampoule portative qu'autre chose.

Puis elle commençait à me demander ce que je foutais ici. Heureusement que je n'avais pas croisé de monstres puis si j'en avais croisé un toute la colonie l'aurait su. Je me souviens encore du jour où j'avais vu Chiron pour la première fois. C'est considérer comme un monstre ? J'ai couru dans toute la colonie en gueulant « Il y a un putain de cheval humain qui parle » Pendant presque quasiment une bonne heure. On peut dire que je suis complètement fêlée. Je m’éclaircis la voix en un grognement plus ou moins féminin.

- Aucun monstre à l'horizon à part peut-être toi. Pas de voix, je sais rester intelligente. Plus ou moins Et je n'ai jamais rien capté aux prophéties donc ce n'est pas ça non plus. Qui sais. Je suis sûrement la fille préférée d’Hermès et je dois accomplir une mission super importante pour lui… Genre, lui apporter un cheese burger à l’Olympe et j'le sais même pas ! De toute façon, la prophétesse, c'est un genre de vieux truc rassie et elle sort toujours des énigmes bizarres. Je n'ai pas les neurones pour comprendre.

Après mon petit monologue, elle montre mon magnifique collier d'air me demandant si la mode est passée au légume moche autours du cou.

- Justement ! En parlant de ça ! Je l’enlève et lui passe autour du cou malgré quelle face au moins une tête de plus que moi. De toute façon, je préféré rester petite, je n'aime pas les talons. Je te l'offre, cadeau d'Aiden à Neven, sans retour possible. Normalement, c'est pour éloigner les créatures et les méchants fantômes. Enfin, je crois. Je voulais chasser du fantôme, mais rien. Nada ! Que dalle. Du coup, j'aillais rentrée, mais tu ma fait flipper. Je parle trop ?

J’enlève doucement ma frontal et la range dans mon sac à dos qui tenais plus ou moins en équilibre sur mon épaule garce à une seule bretelle. J'avais réussi à casser l'autre.

- Dû coup on fait quoi ? Tu m'aides ?

Maintenant qu'elle avait gâché mes chances d'attraper un fantôme, il faillait que je trouve une solution. Regardant Neven avec un grand sourire, je lui propose alors tout naturellement.

- Tu veux bien être mon appâts à créature fantomatique ?

Ft. Neven

Aiden répliqua presque aussitôt.

« Je suis loin d'être une fangirl. C'est ta tête de vielle qui m’a fait peur. Tu sais que tu commences à avoir une ride ? » Neven tiqua, portant immédiatement sa main à son visage à l’affut de ladite ride, grimaçant comme une gamine lorsque l’asiatique appuya son doigt sur son front comme s’il s’agissait d’un interrupteur. « N’importe quoi. T’as jamais fait gaffe aux récits mythologiques ? Les nymphes sont des créatures magnifiques, donc sans rides. Je suis une bombe depuis des milliers d’années. » Répliqua-t-elle d’un air boudeur, fourrant ses mains dans ses poches.

Puis, Aiden lui expliqua la raison de sa sortie nocturne.

« Aucun monstre à l'horizon à part peut-être toi. Pas de voix, je sais rester intelligente. Plus ou moins Et je n'ai jamais rien capté aux prophéties donc ce n'est pas ça non plus. Qui sais. Je suis sûrement la fille préférée d’Hermès et je dois accomplir une mission super importante pour lui… Genre, lui apporter un cheese burger à l’Olympe et j'le sais même pas ! De toute façon, la prophétesse, c'est un genre de vieux truc rassie et elle sort toujours des énigmes bizarres. Je n'ai pas les neurones pour comprendre. »

La nymphe hocha la tête, ricanant silencieusement à cause de sa remarque sur le nombre de neurones qu’il fallait pour comprendre l’Oracle. Pour sûr qu’Aiden ne comprenait pas, vu son quotidien intellectuel, ce truc qui permettait aux mortels de mesurer l’intelligence. Bref, après lui avoir pointé du doigt son étrange collier, celle-ci l’enleva pour lui passer autour du cou.

«  Justement ! En parlant de ça ! Je te l'offre, cadeau d'Aiden à Neven, sans retour possible. Normalement, c'est pour éloigner les créatures et les méchants fantômes. Enfin, je crois. Je voulais chasser du fantôme, mais rien. Nada ! Que dalle. Du coup, j'aillais rentrée, mais tu m’a fait flipper. Je parle trop ? »

Neven acquiesça en regardant d’un air dégoûté le drôle de collier à présent sur ses épaules. « Sérieusement, ça éloigne les monstres ? Faut vraiment être bête pour croire à ça… » Elle souleva une gousse d’ail qu’elle considéra en fronçant les sourcils. Mais Aiden n’était pas du même avis et visiblement, elle avait encore son idée de chasse aux fantômes en tête. Elle lui proposa donc tout naturellement :

« Du coup on fait quoi ? Tu m'aides ? Tu veux bien être mon appât à créature fantomatique ? »

Ce à quoi la nymphe répondit immédiatement.

« T’es sérieuse ? Tu crois vraiment aux fantômes et aux monstres de la nuit ? Je sais que vous, les mortels, vous avez peu de jugeote, mais quand même… Les fantômes, ça n’existe pas, enfin, pas comme vous l’imaginez. » Et elle s’arrêta un instant, songeant à son histoire d’amour avec un eidolon, ces esprits frappeurs qui prennent possession des corps. « Tu as cru que j’étais comme ces asticots qu’on accroche au bout des cannes à pêche ? Vraiment ? » Elle leva les yeux au ciel. Plutôt mourir ! « Ce sera toi, l’appât. Les monstres, les vrais, ils adorent les sangs mêlés comme toi. »

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