Nous savons tous que l'homme à ses défauts, et que chacun à en lui quelque chose pour lequel il donnerait tout. Surtout pour la nourriture. J'ai touché un point sensible chez vous les mortels ? C'est normal ne vous inquiétez pas. Mais venons en à notre déesse de la sagesse, car c'est tout de même pour elle que je suis ici. Athéna a donc, comme vous, cette envie de nourriture qui la prend soudainement de temps en temps. Ce que l'on pourrait appeler son "péché mignon" et qui en réalité n'est rien d'autre qu'un véritable traquenard qui vous force à acheter compulsivement ledit produit, n'est autre que, devinez quoi : les crevettes roses. Ainsi donc elle en raffole. Quelle chance quand votre oncle et le dieu de la mer. S'il n'a pas de crevette il est autant le maître des océans qu'elle est la déesse de l'amour. Notre chère déesse se dirige donc d'un pas décidé, son sac à la main, vers la poissonnerie du dieu sous couverture. Il pouvait tromper les mortels, mais pas elle et notre chère déesse a réellement besoin de crevettes, et ce, en grande quantité, car elle n'a pas eu la joie d'en déguster depuis longtemps. Où aller autre que chez lui pour trouver les meilleures ?

Athéna poussa la porte de la poissonnerie qui était excentrée de la ville, près d'une plage où son oncle devait probablement pêcher la plupart du temps. Un sourire aux lèvres, elle demanda à voir le maître des lieux et on l'introduisit rapidement au grand homme roux qu'était Poséidon. Elle lui lança un regard joyeux comme une enfant qui allait avoir ses friandises (attitude qui contrastait avec ses habitudes strictes mais qu'elle laissait paraître devant les humains où elle feignait d'avoir une parfaite petite vie).

"-Bonjour mon oncle ! Je viens dévaliser ton stock de crevettes roses !"

Dit elle sur un ton enjoué en pointant du doigt les crevettes qui attendaient patiemment d'être mangée.

Athéna prit une grande bouffée d'air frais qu'elle sentit emplir ses poumons. Elle passait une agréable journée. Elle allait se faire un dîner digne d'une déesse et elle allait se retrouver sur l'Olympe avec son repas divin. Cela ne pouvait qu'aller. Pour une fois qu'elle arrivait à poser les problèmes du monde le temps d'un instant pour se permettre une pause... Cela faisait beaucoup de bien, elle aurait même pu se sentir rajeunir.

« Je te fais ça tout de suite ! Comment ça va là-haut, ça se calme un peu ? Petite Pause. T'en veux beaucoup ? »

Bien que Poséidon et Athéna ne s'entendaient pas au mieux elle faisait des efforts avec son oncle. Elle ne voulait pas avoir tout l'Olympe à dos sous prétexte qu'elle gagnait souvent. C'était très frustrant. Mais le dieu des océans avait lui aussi décidé de mettre ses différends de côté pour la journée. Il lui demanda la chose avec un air aimable bien que la discussion tourne dans du banal, elle avait déjà droit à une discussion.

« Je ne sais pas pourquoi mais en ce moment tout le monde semble plus calme et plus détendu. C'est très plaisant tu devrais passer d'ici quelques jours.Dit elle avec un sourire. Oh oui je vais en manger beaucoup je pense, tout le monde sait que j'adore ça. »

Les mortels devraient lui faire ce genre d'offrandes. Des bonnes crevettes au lieu des fleurs ou des moutons éventrés. Bien sûr que c'était bon le mouton mais bon cela ne valait pas les crevettes roses. Ah ces mortels... Athéna se souvenait que plusieurs millénaires plus tôt, les mortels la vénérant en Grèce, avaient eu une fois des prêtres beaucoup trop avares, qui avaient mangé la bonne viande du mouton des fidèles et seulement laissé à la déesse les organes et les os qui n'étaient pas mangeables. Vous pouvez imaginer facilement le courroux de la déesse guerrière face à cet affront. Autant vous dire qu'elle n'a pas laissé à ses prêtres la chance de le rester plus longtemps.

« Et toi tu vois un peu du monde ? Tes enfants ? »

Malgré l'interdiction de Zeus, Athéna savait que certains dieux continuaient de surveiller leurs enfants, elle même le faisait, mais certains leurs rendaient visite. Elle savait que Poséidon serait capable de braver les interdits de son frère et qu'il pourrait lui tenir tête. Les trois grands avaient souvent des difficultés d'autorité, d'autant plus que Poséidon était l'aîné de Zeus et il paraissait logique qu'il y ait une certaines autorité fraternelle venant du plus âgé. Il pouvait donc se permettre ce genre d'entorse au règlement.