Après l’attaque de la résistance contre la colonie je me sens au mieux de ma forme, j’ai disparu de la surface de la planète comme prévu. Et oui, je ne souhaite pas être pris la main dans le sac en frappant un membre de la colonie, je ne souhaite pas du tout frapper un membre de la résistance. Alors j’ai fait l’abonner au rang disparu, mort ou capturer. Je pense plutôt à une capture de mes confrères, je reviendrais d’un moment à un autre à la colonie comme une fleur. Mais une chose m’énerve au plus haut point, c’est de ne pas être en présence de mon frère. Pourquoi il est l’ange et moi le démon pourquoi ne devient-il pas comme moi ? Tout serait plus simple, tout serait à notre portée, mais non... Il préfère s’entrainer, devenir plus fort, c’est une fleur bleue... Comment pense-t-il devenir plus fort s’il ne se renforce pas mentalement ? Je ne le comprends pas tous les jours je vous l’avoue, ça serait vous mentir et je ne suis pas un menteur. Du coup je ne sors pas le jour ne voulant pas me faire voir en pleine journée, le soir par contre c’est une tout autre histoire. Je sors la plus par du temps vers des ruelles pour pouvoir prendre un peu l’air les fêtes c’est en stand by, fait chier ça me manque déjà de pouvoir m’éclater.

Comme à mon habitude depuis cette nuit mouvementée je me suis réveillé assez tard, je me demande comment je vais faire quand je vais devoir être de retour à la colonie pour me coucher à l’heure des poules. Tant pis, je jouerais un peu aux jeux vidéos le temps que le sommeil vienne à moi, vive le clicher pour un fils de Morphée attendre que son père vienne lui donner l’envie de dormir. Par fois je me demande si ne pas m’assommer moi-même serait le mieux, bien que ça fasse mal. Je ne suis pas une petite nature après tout. Je vais finalement en direction de la douche saluant au passage des frères d’armes de la main droite, avant de disparaître dans la salle de bain. Je me glisse finalement sous l’eau après avoir réglé cette dernière, ça fait un bien fou. Je commence a me laver tout en fermant les yeux, laissant des soupire d’aise se laisser entendre, après une bonne heure sous l’eau bien chaude je ressors en attrapant une serviette sur le porte-serviette commençant le séchage de mon corps. Une fois sec je sors de la salle de bain une serviette enroulée autour de ma taille de manière à retourner dans le dortoir des garçons.

Une fois dans la chambre j’attrape rapidement un pantalon dans mon sac de sport prenant avec un sweat à capuche noir et une paire de chaussettes que j’enfile. Une fois que je suis habillé, et coiffé, je me regarde dans un miroir tout en soupirant longuement, j’attrape mes chaussures que j’enfile rapidement tout en regardant l’heure sur un réveil. 22 h 30, je suis dégouté la douche ne ma pas aider a faire passer le temps, maintenant a par rester ici encore 30 minutes que faire. Je décide finalement de partir rapidement, je ne peux plus attendre que le temps tourne à ma faveur. Me voilà dans les rues en pleine nuit, l’air me fait un bien fou et apaise légèrement mon besoin de respirer, un besoin d’exciter sans devoir me cacher comme ça. J’ai l’impression d’être un rat en fin de vie condamnée à rester dans l’ombre. Tss, c’est bien ma veine, c’est une punition c’est ça ? Non, c'est une prise de tête énorme qui me donne envie de tout casser, je donne un coup de pied dans une poubelle tout en reprenant ma route vers les ruelles sombres de la ville. Après quelque temps de marche, je suis arrivé, je regarde autour de moi si personne n’est présent pour me faire chier,un monstre ou un clochard.

Me voilà dans la ruelle et pour une fois pas un chat n’est ici, ça me rassure, je vais pouvoir me détendre et faire le vide dans ma tête. J’ai l’impression qu’un volcan sommeille en moi, une haine brûlante prend le contrôle de moi, j’ai vraiment envie de tout défoncer sur mon passage. Mon dos est contre un mur je me laisse glisser le long de celui-ci, je me surprends a avoir les poings serrer. Je fixe longuement mes poings en silence me relevant par la suite pour foutre un cou de pied dans une boite de conserve qui traîne. Je la regarde voler plus loin tout en serrant plus fermement les poings, les jointures de mes mains deviennent blanches et rosées. Je prends de nouveau de l’élan avant de mettre un plus grand cou de pied dans la boite métallique, qui vol bien plus loin que la première fois. Je suis à fleur de peau, le pire c’est que je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression d’être un lion en cage qui devient complètement fou.

Nan niga silh-eo !

J'ai crié cette phrase à gorge déployée, je déteste cette vie je hais tout ce que je touche. Je hais encore plus celle que j'ai aimé et qui m’a lâchement laissé tomber pour un pauvre con de vendeur de sushi !!! J'étais le plus heureux il y a de ça longtemps, avant que tout devienne le néant en moi... J'ai les nerfs une envie de tout détruire sur mon passage. J'en viens même à détester de plus en plus mon père.

Iyu... dangsin-eun gyeolko geogi !!!!

Je deviens fou... Je le sens, je le sais... Mais comment me reprendre, je ne peux pas revenir comme ça au QG ? Non, je ne peux pas revenir, dans cet état trop de questions me seront posées et je n’ai pas la force de répondre à toutes ces questions, pas dans cet état. Je regarde rapidement dans mes poches, mais bien entendu je n’ai pas pris d’argent sur moi ni même mon portefeuille. Fais chier... qu’est ce que je vais faire ? Je ne souhaite pas être vu dans un état de faiblesse, je ne permettrai pas c’est mort. Je me laisse de nouveau glissé contre le mur pour m'asseoir contre le sol froid, mais quelque chose a décidé de me faire chier. Un homme avec des ailes de papillon, c'est quoi ce pigeon ou ce fae ? Je me relève rapidement en restant sur mes gardes, je regarde longuement la personne dans les yeux. Mais là, là les amis je tombe de haut, mon cher père est devant moi, pourquoi maintenant ? Il me la très bien fait comprendre, j'ai senti quelque chose dans son regard, un regard que j'utilise moi aussi. Il dépose une main sur mon épaule et après un sourire il prit la parole.

« Ce que tu fais est dangereux, mon fils. Tu risques de mourir. »

Mourir ? Mourir serait pour moi une délivrance face à toute cette histoire. Qu’est ce que je raconte, c’est pour les lâches je ne suis pas un lâche ça jamais. Je ne peux pas mourir pour Jun, pas pour quelqu’un d’autre. Je regarde mon père dans les yeux avec une haine des plus violente, je n’ai qu’une envie, lui mettre mon poing dans la figure je vous le jure. Mais je ne sais pour quelle raison je ne peux pas le faire, j’ai plié mon bras droit pour le frapper, mais je n’arrive pas à lui faire du mal. Pire encore mon regard n’est plus haineux, mais triste et complètement perdu. Je ne sais plus quoi penser et mes larmes me viennent, je ne veux pas quelle sorte je ne veux pas qu’il me voie pleurer, mais c’est trop dur je craque, des larmes caresser mes joues.

Nan niga silh-eo !

Les mots en coréen:

D ans ses bras, je me sens comme un chiot, un chiot qui a perdu ses parents les uns après les autres. Je le regarde du coin de l’œil, je ne sais même pas qu’est ce que je dois faire. Mes yeux se ferment lentement sans que je le veuille comme si ce simple contacte, peut faire partir tous mes maux, c’est une blague une énorme blague comment il peut me faire cet effet ? Je le déteste tellement, mais dans ses bras je me sens bizarre une infime partie de moi n'attendez que ça, qu'il me prenne dans ses bras pour toujours. Mais merde à la fin, qu'est-ce qu'il me prend, de me laisser prendre par les sentiments, pourquoi je pleure comme une mauviette ce n'est pas moi ça, je n'ai plus laissé une seule larme sortir de mes yeux, il arrive comme un ange et me fait chialer comme une fille.

J’ai envie de le repousser, une grande envie de lui mettre mon poing dans la figure, mais pourquoi je ne parviens pas à le faire ? Ça me prend la tête, mes mains contre son torse tremblent comme une feuille, je ne sais pas si c’est l’envie de lui en mettre une ou le fait que je perds tous mes moyens. J’en ai assez mon dieu, tss, pourquoi je parle de dieu, il n’y en a pas ils laisseraient tous leurs enfants mourir. Peut-être pas ce père qui me prend dans ses bras pour la première fois dans ses bras depuis maintenant quelques années. Il pense que me dire que je joue à un jeu dangereux va faire quelque chose vraiment ? Il pense vraiment que je vais oublier les larmes de mon jumeau quand on a été retrouvé comme deux pauvres animaux errants ? Non, mais je rêve pourquoi je ne parviens pas a le repousser pourquoi ?

Tu penses vraiment, qu’un je sais désolé ça va faire quelque chose ? Si l’on peut tous arranger par un désolé pourquoi la justice existerait ? Je risque ma peau et alors, tu penses vraiment que je suis une tapette ? De toute façon dans tous les cas je suis pris jusqu’au cou, tu penses qu’ils vont me laisser partir comme ça ? Tu penses vraiment qu’ils ne vont pas me faire payer, de les avoir abandonnés ? Tu te fous de moi sérieusement !

Je me dégage de son emprise en reculant sans prévenir, je le regarde dans les yeux avec un regard haineux. Je ne sais plus quoi lui dire ou autre, c’est étrange que personne ne me soit encore tombé dessus de là-haut, mais je ne veux pas me prendre la tête plus que ça. Il pense vraiment que je peux partir comme ça que tout va bien se terminer, nous ne sommes plus dans un jeu pour enfant, mais dans une partie d’échecs. Celui qui fera un échec au roi sera le vainqueur et je refuse d’être, six pieds sous terre. Je donne finalement un coup de poing dans le mur derrière moi tout en me laissant glisser le long de ce dernier pour finir assis contre le sol.