Le commencement, avant l'apprentissage

Je suis venue au monde par l’union du dieu marin Nérée et de l’Océanide Doris. La vie dans l’océan est passionnante, y a plein d’espèces de poisson, mais aussi de coquillage, des créatures aussi. Je suis un vrai poisson dans l’eau, me diriez-vous. Je dois dire que la vie marine est magnifique, le décor est à couper le souffle à une baleine. D’accord ce n’est pas très drôle, en faite pour moi oui ! Je passe la plus par de mon temps a nager et découvrir de nouvelles choses a apprendre, c’est vraiment super. Mes sœurs m’ont entrelacé les cheveux avec de jolies perles, si vous pouviez les voir elles ont tellement belles ! Bon ce n’est pas aussi joli que sur mes sœurs je trouve, mais c’est parce que je n’ai pas leur longueur de cheveux pour le moment ! Mais j’aime bien jouer avec eux à la baleine cachée, ou à un deux trois coquillage. La baleine cachée c’est comme un cache-cache humain, mais sauf que là c’est dans l’eau ! Un, deux, trois coquillage, c’est comme un deux trois soleils, mais là c’est avec des coquillages.

L'apprentissage et les joies des moqueries


Bon d’accord, je suis encore jeune et je n’arrive tout bêtement pas à faire les choses directement... C’est normal non à huit ans ? Du moins je le crois, c’est mieux comme ça sinon vive la déprime. Le commencement fut assez dur pour moi, ne me demander pas pourquoi d’accord. Je vais l’expliquer deux minutes, petit crabe ! Le commencement peut vous sembler facile, mais c’est tout un art que je n’ai pas pu maîtriser directement. Commençons, je devais maintenir une belle petite bulle bien ronde dans l’eau, mais comme je le penser, j’ai eu bien du mal. À peine Ondina avait lâché la bulle entre mes doigts que j’ai vu des petites bulles partir de leurs lits, bien entendu les rires se laissèrent entendre sous l’eau. Je ne savais pas, comment les faire arrêter, c’est la honte, ma parole rien que d’y penser ça me donne envie de pleurer. J’ai fini par arriver à mes fins ! J’ai même laissé un coquillage se glisser dans la bulle pour les faire taire une bonne fois pour toutes.

J’ai eu une envie de meurtre après ça, mais bon je n’ai rien fait. Je suis partie voir les poissons plus loin tout en gonflant les joues comme un diodon. Je suis allé prendre un peu l’air à la surface, je suis revenue finalement en jouant à cache-cache avec un poisson. Je suis rentrée et je me suis couché directement sans demander mon reste. Le lendemain, c’est parti pour une journée, pur et dur comme jamais. Faire des vagues c’est cool, mais ça l’est beaucoup moins quand elles sont petites, comparer à celles de mes sœurs. Encore une fois, elles rigolèrent, j’ai eu une envie de meurtre sérieusement. J’ai eu l'envie de lancer un poisson-bulle sur elles, mais je ne l’ai pas fait. Après quelques tentatives, j’ai réussi l’épreuve avec une détermination du feu de dieu. Les années sont passées et l’entraînement aussi, j’ai maintenant quatorze ans et toutes mes dents.

Les disputes et le dénouement

Être ou ne pas être tel est la question, on va dire que mon père et mes sœurs vont bien ensemble. Moi je n’ai pas les mêmes rêves qu’eux, je veux voyager, découvrir de nouvel horizon alors que pour ma famille c’est rester dans les profondeurs et faire ce qu’ils ont à faire. Alors, les disputes éclatèrent ne laissant aucune trace de tact aux paroles malheureusement pour moi et pour eux. Incomprise et déterminée à en découdre. Je ne me laisse pas marcher sur la queue, je me défends comme il se doit tout en gardant la tête haute et en soutenant les regards. Une fois deux fois et quatre fois, que des prises de tête, je commence à en avoir légèrement marre de tout ça. Je veux seulement qu’ils comprennent que je ne suis pas comme eux, que j’ai besoin de voir le monde autant sur la terre que dans la mer. Bien que mon père a tout fait pour me faire comprendre son point de vue, je reste sur ma décision, je souhaite partir pour d’autres horizons.

Puni dans ce qu’est ma chambre a chaque fois devenait trop pour mes parents, je dois l’avouer que je commence a avoir une certaine envie de disparaître en pleine nuit sans laisser de trace, mais ils me retrouveront je le sais, je le sens au plus profond de mes entrailles. Autant le faire une bonne fois pour toutes devant eux sans leur laisser le loisir de me punir une nouvelle fois. C'est bien comme ça que j'ai pu partir, mais partir pour ne plus jamais revenir chez les miens. Oui, c'est bien un bannissement, on ne me laisse plus le choix. Si je pars ce soir c'est pour de bon, pas de retour en arrière possible, malheureusement. C’est comme ça que mon aventure a commencé, je suis partie pour ne plus jamais revenir. Même si j’en ai pleuré tout le long de mon voyage ce soir-là, je n’ai pas pu concevoir de rester malheureuse pour toujours au fond des océans et ne pas assouvir ma soif de découverte et d’aventure.

Mon arrivée a la colonie et mes découvertes sur le terrain

Je ne sais pas quoi faire et où aller, je ne vais pas revenir avec les miens. J’ai réussi à partir par la grande porte je refuse de revenir pour y rester a jamais. Je continue de nager à m’épuiser dans l’eau, comme un chaton qui a perdu sa mère dans un vaste monde. Je fais une pose sur un rocher en mer tout en regardant autour de moi, je lève finalement le regard vers les cieux. Puis j’ai finalement demandé de l’aide à Poséidon Dieu des mers, j’ai pu voir un hippocampe sortir la tête de l’eau pour venir me guider à travers les paysages. J’ai cru ne pas avoir de réponse, mais je me suis trompé, l’animal marin, m’emmena jusqu’a la colonie des sangs mêle. Je regarde autour de moi tout en étant sur mes gardes, mon camarade d’infortune me précise que c’est un havre de paix pour les enfants des dieux, mais aussi pour certaines créatures. J’approche doucement de l’Hippocampe lui embrasant le museau, avant d’entrer par le lac de la colonie. Je remercie finalement Poséidon pour son aide tout en me mordillant ma lèvre inférieure. Je regarde ma queue de poisson tout en prenant une profonde inspiration, si je sors de l’eau maintenant, qu’est-ce que je vais découvrir ?