Du fait qu'elle possède une certaine profondeur intérieure, Agathe aime l'analyse, la réflexion, les réflexions intellectuelles, qui pourraient l'amener un jour à s'intéresser aux domaines de la psychologie, de la parapsychologie, de la sociologie. Elle aime plaire, très séductrice, parfois même narcissique. Elle aime aussi être nécessaire aux autres c'est son côté « protecteur » mais peut avoir une fâcheuse tendance à en faire trop, se mêlant plus qu'il ne convient des affaires des autres. Elle a tendance à jouer la "grande sœur", ce qui la réconforte car elle pense souvent à sa petite sœur disparue. Enfin, elle apprécie les belles choses (bijoux, toilettes...), le luxe, et tendra à rechercher un nid douillet et confortable.

Agathe Hope est une jeune femme plutôt grande pour son âge, 1m 78, et plutôt fine. Son visage est encadré par de longs cheveux blonds, qui s'ondulent parfois et qui la font donner un état pas possible lorsque le vent souffle dedans. Elle est souvent maquillée d'un léger rouge à lèvres qui met en valeur ses lèvres sensuelles. Ses profonds yeux bleus lui donnent un côté adulte et mature et lorsqu’elle n’est pas en train de lire, elle utilise cet atout pour charmer quelque mâle sur son chemin ; même si cela ne pourra jamais être du vrai car elle a voué sa vie pour la déesse Artémis…

Il fait noir. Agathe ne voit rien. Elle est recroquevillée dans un coin d’une pièce à l’apparence sordide : des murs noirs et délabrés, un sol noir et délabré. Il n’y a aucune fenêtre, aucune source de lumière pouvant réconforter la blondinette roulée en boule au fond de la pièce.
Elle ferme les yeux. Essaie de se souvenir. Mais elle ne veut pas. Cela lui fait trop mal. C’est de sa faute ! Si elle avait forcé le chat à se coucher en même temps qu’elle, il n’aurait pas renversé la lampe, qui n’aurait pas mis le feu aux rideaux ! Le feu…
L’odeur de brûlé est encore trop présente, elle lui remonte à la gorge, lui donne la nausée. Cela ne fait que trois heures que le feu a été maîtrisé. Les pompiers en ont ressorti un cadavre calciné. Celui de sa mère.
Mais Agathe n’était pas là. Quand le feu s’était déclaré, elle avait fui. Comme une lâche. Elle avait couru comme elle avait pu, ne pensant qu’à sa petite vie, son petit nombril. Mais elle avait envoyé sa mère et sa sœur à la mort !
Le cadavre de sa sœur était encore introuvable. Les pompiers affirmaient qu’il avait été complètement réduit en cendres et que c’était pour ça qu’on n’en trouvait pas trace.
Agathe croit-elle ça ? Peut-être. En ce moment, l’esprit d’Agathe est si désordonné qu’elle ne peut plus rien penser.
Une porte s’ouvre. Un rayon de lumière pâle illumine doucement la pièce. Un monsieur en blouse blanche s’approche d’elle. Elle sait ce qui va se passer, ils vont l’amener dans un hôpital psychiatrique, en rééducation, car c’est trop dur pour une petite fille comme elle.
Mais elle ne veut pas. Elle veut vivre. Elle sait que sa mère l’aurait voulu ; et son père aussi.
Agathe n’a pas vraiment connu son père. Enfin, elle ne s’en souvient pas. Il est mort dans un accident d’avion quelques mois après la naissance de sa sœur.
Agathe se met à pleurer. Sa famille a été détruite. Il ne lui reste plus que Gum, caché dans son sac, et elle ne peut pas lui en vouloir, car il n'était pas conscient de ce qu'il faisait. Ce n'est qu'un chaton. Un sentiment de culpabilité la ronge. Elle se met à hurler, à se débattre quand le monsieur en blouse blanche essaye de la prendre par le bras. La main du monsieur claque violemment contre sa joue. Une trace rouge est visible et les larmes sèchent aussitôt.
Elle ne veut pas vivre ce cauchemar. Elle griffe le monsieur qui hurle de rage. Elle court le plus vite possible. Beaucoup de monsieurs et de madames en blouses blanches essayent de la rattraper tandis qu'elle court dans des couloirs qui semblent ne pas avoir de fin.
Enfin, une double porte. Sans se poser de questions, elle pousse la porte. Elle est pieds nus, en pyjama, car c'est ainsi qu'elle se trouvait lors de l'incendie. Un rayon de lune l'éblouit un instant, puis va disparaître derrière les nuages.
Agathe ne reconnaît pas l'endroit, mais tant pis. Elle erre ainsi un an.
Elle a maintenant onze ans, et grâce aux paysans qui l'ont recueillie pendant toute cette année, elle sait maintenant une chose : sa petite sœur, Blanche, est en vie. Elle était passée peu avant son arrivée. Alors, déterminée, elle poursuit la trace ténue de sa sœur. Jusqu'à ce qu'elle arrive au lieu où sa vie va basculer :
La Colonie Des Sang-Mêlés.
L’identité de son parent divin est vite déterminée, et elle transmise au bungalow des enfants d'Apollon. Mais elle comprend vite que ce n'est pas la vie qu'elle souhaite. Elle veut être Chasseresse et vouer sa vie à sa tante la plus proche.
Après avoir rejoint les Chasseresses, Agathe comprend qu'elle a trouvé sa véritable voie, sa véritable vie ; elle est parmi ses semblables.