Après l’attaque de la colonie, je pensais que je ne m’amuserais plus pendant des mois. Que je resterais coincé chez moi à attendre un nouveau plan des « chefs » de la résistance pour me distraire. Depuis mon arrivé chez eux, j’ai dus attendre pour qu’on aille semer le chaos chez les demi-dieux. Mais Cyril m’accorda un très beau cadeau. En rentrant chez nous après le saccage de la colonie, nous avions récupéré un grand butin, ainsi que des prisonniers. Et bien entendu, qui dit prisonnier dit interrogatoire. Et on m’accorda le plaisir de passer un moment avec un des otages pour le questionner. Bon, on m’avait bien dit de ne « Pas pétrifier le prisonnier. » Ça on me l’avait bien fait comprendre. C’était bien dommage, mais je pouvais tout aussi bien m’amuser à le torturer. En réalité, plus je pourrais faire souffrir mentalement et physiquement la personne, plus j’y trouverais du plaisir. Alors, que le prisonnier parle ou non, cela ne changeait rien pour moi, quoi que j’aimerais qu’il tarde à parler.

Pour la séance de torture, je m’étais contenté de prendre dans mes quartiers, ma dague hybride. Avec elle, j’étais sûr de faire souffrir ma victime. Sans compter mon pouvoir d’enjôlement qui pouvait brouiller l’esprit et mes petits qui s’amuseraient à picorer le visage du malheureux. Il allait passer un sale quart d’heure celui-là, un quart d’heure qui ressemblera à une éternité. Je me dirigeais vers les sous-sols du repère, là où se trouvaient les cellules des prisonniers. Cela ressemblait un peu à celles qu’on pouvait voir dans un film d’horreur, avec des prisons abandonner ou un hôpital psychiatrique hanté. C’était en réalité un mélange des deux. En remontant les couloirs, je pouvais entendre d’autres captifs se lamentaient, et d’autres pleurer de douleurs. Quelle douce musique à mes oreilles, j’espérais faire pleurer autant ma victime.

Je repoussais la porte de la cellule, qui grinça d’un son métallique contre le sol. Un son strident qui devait sans doute stressait me victime. Elle était là, au beau milieu de cette minuscule pièce, attaché sur une chaise, éclairer par une ampoule juste au-dessus. On lui avait mis également un bandeau sur les yeux. Pas qu’on ne me faisait pas spécialement confiance, mais juste pour éviter un malheureux accident. Enfin, c’est ce que j’imaginais. Je marchais autour du malheureux, ou de la malheureuse plutôt, oui il s’agissait d’une femme, d’un pas lent, prenant mon temps. Son odeur de sang divin me chatouilla les narines. J’avais déjà sentis cette odeur des milliers de fois, assez pour reconnaitre de qui cette bâtarde descendait. Stoppant mon pas, je débutais enfin la séance de torture.

Méduse – Alors… On s’est fait attraper facilement ? Haha ! Pauvre enfant, tu es tombé dans un endroit aussi pire que l’Erebe. Pour t’en sortir presque en un seul morceau, il faudra parler très chère.

Je me mis à lui caresser la joue avec mon ongle, de quoi lui donner la chair de poule, des sueurs froides avant de remplacer à l’avenir cet ongle par ma lame. Cela me rappela les fois où je jouais au chat et à la souris avec mes victimes dans ma jardinerie, où je les coursais dans mon dédale de pierre, les rendants fous. Ils courraient dans tous les sens, pleurant en criant « Pitié », l’esprit brouiller par mes belles paroles avant de rejoindre l’éternité. Sauf qu’ici, on ne courrait pas, et personne ne devait être changé en statue. Et je me doutais que la demi-déesse fasse de la résistance. Tout comme son père, elle risquait de jouer la plus maline et être combative.

Jade - Vous pourrez toujours essayer, jamais vous n'aurez la moindre information de ma part.

Oh ! Je trouvais cela si mignon, la petite guerrière qui jouait les braves. Mais bon, nous n’étions qu’au début, elle se montrait forte, mais tôt ou tard, elle finirait par craquer. Et si elle tenait de son père, c’était le courage qui lui ferait défaut. Ce gamin des dieux, usant de ruse pour sortir des guêpiers dans lesquels il s’est lui-même fourrait. Mais quand il fallait se battre, on ne mentionnait jamais Hermès dans les combats. Dieu des poltrons, je dis. Mais revenons à la gamine. Je sortis de l’ombre une chaise que j’installai devant elle et mis assise, le dossier devant. Elle tentait de se libérer de ses liens, c’était marrant à voir. Tout le monde devait savoir que les kidnappeurs s’assuraient toujours que les liens soient solides. Mais on tentait toujours de les défaire en tirant dessus.

Je sortis de ma botte ma belle dague hybride. Elle était magnifique, parfaite pour blesser qui je voulais. Je me mis à jouer avec entre mes doigts. Puis, je fis une légère entaille sur la joue de la fille du messager. Un début pour ses souffrances. Elle se retrouva avec un joli trait rouge sang sur sa délicate joue.

Méduse – Oh ma pauvre enfant… Que tu parles ou non ne changera rien… Fille d’Hermès. Tout ce qui compte, c’est que je m’amuse un peu.

Je lui fais sentir rapidement ma lame sur son autre joue, juste pour lui faire croire que j’allais lui coupais encore la peau. C’était si délectant.

Méduse – Et puis, j’aimerais bien que cela dure assez longtemps pour que…

J’appuie sur mon amulette magique pour que l’illusion qui recouvrait mes cheveux s’arrête et qu’enfin, mes trésors puissent siffler librement et se dégourdir les anneaux. Ils sifflaient d’amusement avec sadisme en voyant le visage de la jeune fille, un plaisir partager.

Méduse – Mes petits puissent jouer également avec toi.

Ainsi, je dévoilais déjà mon identité, lui montrer qu’elle n’avait pas à faire à un stupide sang-mêlé, mais à l’incarnation du cauchemar, de la mort et de la peur. Et qu’avec moi, il fallait se montrer bien prudent car les accidents peuvent arriver bien plus souvent.

Jade - Méduse ! Décidément, les monstres sont coriaces, ta place devrait être au Tartare après ce que tu as fait sur cette terre !

Elle était maline la petite. Ce fut plaisant de voir qu’elle savait à qui elle avait à faire et qu’elle ne devrait compter sur ma pitié pour s’en sortir. Je lui attrapais la tête avec ma main, posant sous le menton pour la forcer à la tourner vers moi. Nos yeux se firent face. Heureusement qu’elle avait son bandeau sur les yeux.

Méduse – Tout comme le reste de ta famille très chère. Des enfants vauriens… D’un peu voleur et manipulateur.

Je relâchais sa tête à présent et je penchais vers elle la mienne. Mes petits se mirent à siffler d’excitation et commencèrent à lui mordiller son délicat visage pendant quelques secondes, lui laissant des petites marques. C’était pour eux, comme un bonbon, on commençait à le goûter doucement avant de le dévorer.

Méduse – Tu sais aussi bien que moi, que papa ne viendra pas te sauver. Tu devras te débrouillez seule. Sois intelligente et racontes moi quelque chose pour sauver ta vie et celles de tes amis. Sinon, mes petits devront te faire ouvrir la bouche par eux même, avant de dévorer ton si beau visage.

Je la verrais bien en pierre. Debout, tenant une arme et figer pour l’éternité. Comme tant d’autres enfants d’Hermès, elle rejoindrait ma collection, réunis au reste de sa famille pour toujours. Une idée si belle.

Jade - Vu l'attaque que la Résistance a menée, je pense que tu n'as pas besoin d'informations supplémentaires. Vous avez dû avoir un espion dans nos rangs pour réussir cette attaque... Vous ne ferez plus de mal, ça nous servira de leçon et la prochaine fois, nous vous accueillerons comme il se doit. Avec des armes !

Je baissais en secouant la tête, caricaturant une personne dépitée. Elle était têtue comme son père. J’espérais qu’elle aurait bien plus de jugeote que le gamin et ses frangins.

Méduse – Des espions sans doute… Mais ils ne peuvent en dire autant qu’une personne telle que toi. Et s’il y a une chose que j’ai apprise durant mes siècles de vie, un demi-dieu n’apprend que rarement de ses erreurs.

Mon regard scrutait le visage déterminé de la jeune fille. Elle était forte, et cela se voyait qu’elle avait déjà dû supporter des épreuves bien difficiles avant. Elle pensait alors pouvoir s’en sortir autant à présent ? Je comptais user de mon enjôlement pour la faire craquer. De ma voix douce, bercée par les sifflements de mes petits, je lui chuchotais :

Méduse – Est-ce que cela vaut le coup de défendre cette colonie ingrate ? N’es-tu pas fatigué de te battre ? Regarde où tous tes efforts t’ont mené. Mais tu n’auras plus à avoir peur, tu n’auras plus à souffrir à présent…

Jade - Pauvre Méduse... Décidément, toi non plus tu n'apprendras jamais de tes erreurs. Les demi-dieux ont évolué, depuis deux mille ans et des brouettes, tu penses bien qu'une fille d'Hermès est en capacité de résister à ton pouvoir d'enjôlement... Par contre, je pense que tu devrais nourrir tes petits, vu les sifflements qu'ils font ça a dû faire une éternité qu'ils n'ont pas mangé. Et je précise que ce n'est pas une demi-déesse mineure comme moi qui les nourrira.

Têtu, comme son père. Plutôt comme tous les dieux. Ils n’en font qu’à leur tête, provoquant des catastrophes monstrueuses. Combien de malheur chez les mortels serait évité, si les olympiens n’avaient qu’un minimum de jugeote. Ils se croyaient au-dessus de tout et intouchable, faisant bêtises sur bêtises pour rester poli, ne réfléchissant jamais aux conséquences. En réalité, les olympiens n’étaient qu’une bande d’ados attardés, comme des gosses de riche se croyant tout permis et semant le chaos sur leur passage. Et dans la foulée, laisser une armée de bâtard derrière eux.

Bizarrement, mes petits se montrèrent moins agressifs que d’habitude. Ils se mirent à se concerter entre eux, chose rare. J’étais intrigué. Levant un œil vers eux, je les interrogeais sur leur comportement. Ils avaient faim. La gourmandise les prenait. Oui, mes serpents ne mangeaient que par gourmandise, mais sinon, ils se revigoraient en même temps que je le faisais. Serait-ce la fille du messager qui les mettraient dans cet état ? Elle va le regretter.

Méduse - J'aurais essayé d'être gentille.

Avec ma dague, je lui entaillai bien la joue pour que le sang puisse coulait facilement le long de sa peau. L’odeur du sang ravivaient l’ardeur de mes petits comme des piranhas affamés. Je penchais doucement ma tête vers la fille en sifflant :

Méduse – Si tu t’inquiètes tant pour eux... Tu leur servira d’entrée !

Mes petits allaient lui arracher la peau du visage et grignotaient sa chair. Rien que l’idée me remplissait d’excitation. J’étais presser de voir le spectacle et d’entendre cette sale gamine me suppliait de l’épargner en pleurant. Ça aurait été trop beau ! Moi et mes petits nous fûmes interrompus quand la porte de la cellule c’est ouvert brutalement et en allant se claquer contre le mur. Un simple coup d’œil suffit à identifier celle qui venait de m’empêcher de rigolait un peu.
En un instant, je me mis à tomber au sol, voyant d’étranges formes retenir mes jambes. Je ne poussais qu’un gémissement de frustration.

Alice - Méduse sort de là, celle-ci est pour moi, tu me l'a déjà assez abîmé comme ça !

Elle tendit une lame devant moi, me menaçant avec. Je me mis à serrer des dents avec l’envi de lui arracher la tête comme avec. Comment osait-elle ? Elle avait une haute position dans cette rébellion de bras cassé, mais cela ne lui donna pas le droit de me parler ainsi. Mes petits chéris lui crachèrent à a la figure.

Méduse - Dégage ou je te fais la même entaille que tu lui as faite, mais avec cette lame ça ne te fera pas le même effet, allez sort vipère.

Voilà donc mes soi-disant alliés. Enfin, si elle ne m’avait pas déjà tué, c’était déjà ça, comme moi n’ayant changé personne en pierre. Je me relevais donc, me nettoyant les jambes libérer des ombres et avança vers la sortie. Je ne lançais qu’une seule pique à la fille d’Hadès :

Méduse - La maternité ne te réussit pas.

Et je sortais comme une ombre de la cellule. Cette trainée qui se faisait copine avec les dieux me tapait sur le système. Fille d’un des trois grands, bien positionné dans la hiérarchie… Elle avait vite fait prit la grosse tête. Si je la changeais en statue, je la détruirais immédiatement après. Elle ferait tâche dans ma collection. J’avais besoin de me défouler, de faire souffrir quelqu’un à la place de « l’intouchable » Alice. Et justement, je n’avais que l’embarra du choix à cet étage. N’importe quel crétin fera l’affaire. Je n’avais qu’à choisir au hasard.