J'étais au bord du camp dans un coin tranquille, la nuit allait bientôt tomber et je sentais mon corps se vider doucement de toute son énergie. Sans lumière, je devenais sans défense. Tout était calme, paisible, je laissais le doux vents du soir taper sur mon visage et écoutais le silence reposant. Je n'allais pas trop loin par rapport à ma chambre pour éviter de faire un malaise en marchant trop longtemps. L'obscurité me rendait vraiment faible, je tombais plus facilement malade, faisait des malaises si j'utilisais trop d'énergie, mes pouvoirs marchaient, mais me demandaient énormément d'énergies. Mon long pull me protégeait du froid, je regardais calmement la forêt s'endormir paisiblement. Hawaï me manquait dans ses moments là, deux ans que je ne vois plus mon oncle, on se parlait toujours par message, ou Skype. On avait beau être en plein milieux de la forêt, le camp avait mystérieusement une super connexion. Le soleil, la mer, l'odeur des arbres, de la noix de coco, du sable chaud l'après-midi. Mes amis me manquaient, mais ça remonte à la Californie. Au moins ici, j'avais réussi à me faire ma place, doucement mais sûrement. Nous étions au fond tous pareil, des enfants qui avaient,au mieux, connu qu'un seul de leurs parents, nous avions tous des "pouvoirs". Nous étions plus différents ou bizarre comme nous l'étions dans le monde externe. Je me sentais de plus en plus faible, il fallait que je commence à rentrer. Le soir je me sentais totalement faible comme vidée de mon énergie, si je me servais de mes pouvoirs je pouvais m'évanouir, une trop longue exposition à l'obscurité pourrait finir par me tuer, car j'aurais de moins en moins d'énergie et finirai par m'éteindre tout simplement, mon cœur n'aurait même plus assez d'énergie pour battre. Je me levais alors quand je sentis quelque chose m'attrapait par le pied me faisant littéralement manger le sol. J'essayais de me retrouver avec difficulté quand cette chose me tira vers la barrière. Je criais de toutes mes forces à la recherche d'aide.

« Au secoure, À l'aide»

Le soleil était couché, je ne pouvais plus me battre, cette chose avait comme attendu que le soleil se couche, comme si elle savait pour moi. Seulement seul les personnes du camp et mon oncle  savait pour cet handicap. J'avais peur, si personne n'arrivait, je finirais par tenter quelque chose, mais si j'échoue je m'endormirai et la bête m'aura à sa merci. Alors que je croyais que c'était fini, qu'il fallait que je tente le plan B, je récriais une dernière fois, puis des personnes coururent jusqu'à moi, armes au poing prête à se battre. Je n'étais pas en mesure de voir la bête, mais il avait l'air prêt à se battre comme si la créature était énorme.

La prise sur mon pied se faisait de plus en plus douloureuse et malgré mes cires j'avais la sensation que personne ne venait. Puis soudainement pour mon plus grand soulagement, les veilleurs arrivèrent. Je n'avais pas eu l'impression d'avoir dépassé la barrière, la limite était si fine, je l'avais peut-être dépassé sans vraiment m'en rendre compte. J'étais fatiguée et tout ce que voulait mon corps c'était dormir, mes paupières voulaient se clore. Le peu d'adrénaline que dégageait mon corps me donnait la force de me rattraper comme je pouvais au sol. J'enfonçais les ongles dans le sol, m'accrochais aux racines d'arbres, tout ce que je trouvais. Puis la prise lâcha, me libérant, je reculai le plus vite possible, toujours à terre. Je vis des flèches volaient sur le minotaure, des serpent rampèrent à côté de moi direction le monstre. La bête féroce se faisait prendre de tous les côtés. C'est alors qu'une main me prit le bras, me remettant sur mes deux jambes flageolantes pour me mener vers l'infirmerie. J'entendais les complaintes de celui-ci à travers la forêt. Elle essaya d'abord de me rassurer, la jeune fille me prit contre elle, dans un geste doux et berçant, et me chuchota des paroles douces pour me faire reprendre conscience avec le monde réel et stopper la peur. Les lumières de bâtiments de soin se firent rapidement voir, la jeune veilleuse me portait à moitié pour me faire avancer plus vite. Je n'étais pas sous le choc, mon énergie baissait juste en flèche car l'obscurité envahissait les alentours ne laissant aucune lumière pour le fournir un minimum de vitalité. Je m'assis sur un des lits de fortune, m'appuyant sur mes deux bras fins pour tenir assise, j'allais devoir encore lutter un moment pour éviter de tomber dans les bras de Morphée car les veilleurs allaient sans doute me harceler de questions. Je tremblais soit sous la fraîcheur de la nuit, soit sous le choc de l'événement passé qui restait quelque peu dans mon corps ou parce que la fatigue me prenait chacune des parcelles de mon corps. J'essayais de l'écouter le plus attentivement possible :

« Comment tu t'appelles ? Es-tu blessée ? Et pourquoi te balades-tu toute seule, en pleine nuit, hors des limites de la Colonie ? Si on était arrivés une minute trop tard...»

Je resserrais l'étreinte sur la veste qu'elle m'avait donnée un peu plus tôt. Je savais que j'aurais pu avoir bien pire que quelques bleus s'ils n'étaient pas arrivés, je la regardai avec de la peur et une grande fatigue perceptible dans mes yeux. Elle dégageait quelque chose qui me mettait en confiance, une sorte d'aura. Je lui souris légèrement et répondit à ses questions le mieux que je pu :

« je m'appelle Maylea, je ne crois pas que je suis blessée, j'aurais quelques bleus demain mais c'est tout. C'est normal si j'ai l'air assommée ça c'est à cause du soleil, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'étais là-bas, j'essayais de prendre un peu la lumière avant que le soleil se couche car... une fois qu'il est couché je perds toute énergie, j'ai besoin du soleil pour avoir de l'énergie...mais je sais ce qui c'est passé j'ai pas du me rendre compte que je traversais la limite...merci »

Je savais que j'avais eu beaucoup de chance, que la mort était passé pas très loin de ma tête, que si les veilleurs n'avaient pas été là, je serais sans doute passé à la casseroles. Ces bêtes étaient assoiffé de demis-dieux, au premier faux pas en dehors de la barrière et c'était votre vie qui était remise en cause. Je tentais tant bien que mal de reprendre mes esprits. Seulement sans la lumière du jour, tout mon corps marchait au ralenti, je ne réfléchissait plus très bien, mes muscles demandaient beaucoup plus pour marcher normalement. Tout mon corps me réclamait beaucoup plus d'effort pour agir seulement normalement. Il suppliait pour voir un rayon de soleil. Je regardais la jeune fille qui se tenait en face de moi et qui m'expliquait comment je devais agir. Certes ce qui c'était passé aujourd'hui avait été une faute grave de ma part, mais c'était la première fois que cela m'arrivait. Un accident est vite arrivé. Oui, cependant cela fait des années que je vis comme cela, je vis très bien, c'est une question d'habitude. J'avais toujours su quand venant ici, je serais confronté à de nouveaux problèmes. Imaginez si on m'enfermé dans une pièce close, je ne donnais pas cher de ma vie. Mes muscles cesseraient de marcher les un après les autres, mes organes me lâcheraient, mon cerveau ne répondrait plus et mon cœur s'arrêterait de battre. Mon corps mourrait doucement. Peut-être tomberais-je dans le coma avant de sentir une quelconque ? J'enchainerais sas doute aise sur malaise. Me renfermerais sur moi-même, incapable de parler. Comment je sais tout ça ? On a subit des violentes tempêtes à Hawaï. Quand l'un d'elles arrivaient ont devaient s'enfermer dans nos caves avec nos voisins. Une fois, l'une d'elles à durée longtemps et avait fait tombé un arbre sur la porte de sortie. Nous avons été bloqué durant deux jours dans la cave le temps que les pompier nous trouvent. Mon oncle avait eu très peur pour moi. J'avais fait beaucoup de malaise, je ne pouvais plus marcher, ni parler, ni même entendre quoi que ce soit. Je perdais mes sens un à un, il avait cru que ce serait ma dernière heure. Je chassais ses idées de ma tête et regarda la jeune fille en face de moi :

« je sais, mais seul la lumière du soleil marche sur moi, les lampes ne font aucun effet. Et ce soir comme d'habitude j'essayais de capter le plus possible les derniers rayons de soleil et sans voir j'ai dû dépasser la limite. Promis je ferais plus attention. »

Quoi vous vous attendiez à quoi ? J'allais pas lui dire qu'elle pouvait aller se faire voir chez les grecques, que je gérais très bien mon corps. Après tout, sans elle et ses amis je serais morte et puis elle avait l'air gentille, douce, elle voulait seulement mon bien.