A part toutes les personnes changer en pierre et le chaos créer en de nombreuses occasions, quel mal avais-je fait pour avoir une journée qui tournait mal ? J’avais pourtant tout planifié pour que les choses passent à merveille, mais finalement un petit quelque chose venait tout gâcher. Voilà l’histoire, un nouveau centre commercial, l'Olympe Store, venait d’ouvrir avec ses nombreuses boutiques. L’une d’entre elles, m’avait commandé des statues pour décorer son magasin. Et apparemment, la propriétaire avait un doute sur mon identité. Soit. Vendre quelques statues me faisait toujours plaisir. Par contre, pour la livraison, cela devenait un peu plus compliqué.

Disons pour résumé, que depuis mes derniers agissements, les livreurs habituels pour toutes personnes du monde mythologique grec se montraient bien plus suspicieux à mon égard. Et donc, j’ai dû fais la livraison par moi-même, en espérant de meilleurs jours pour le service livraison. Mais tout cela changerait, si le plan de la résistance fonctionnait. Enfin bref, je m’égare.

Je devais faire la livraison par moi-même. Fort heureusement, les statues demander n’était pas trop lourde pour une gorgone. Alors, en moins d’une heure tout fut prêt. Je devais par contre traverser la ville pour trouver l’endroit, éviter les bouchons si possibles et trouver un endroit pour me garer. Je me demande s’il serait possible d’avoir un véhicule comme le char de la damnation, comme mes sœurs. Cela m’éviterait pas mal de problème sur la route.

Après avoir trouvé l’endroit et mettre garer juste à côté, je descendis de ma camionnette pour aller à la rencontre de la propriétaire. Je vérifiais bien si mon amulette fonctionnait, pour dissimulait mes petits sous une longue coiffure blonde ainsi que mes lentilles de contact. Une fois bien prête, je me dirigeais vers le centre de l’Olympe Shop.

Imaginez un centre commercial gigantesque, le plus beau que vous n’ayez jamais vu, avec des fontaines, des bancs et diverses plantes comme décoration. Un peu comme le palais de Minos, un vrai dédale de beauté et de marchandise qui attirait le regard. Je me demandais ce que cela ferait si je m’installais ici. Le coin était attrayant, mais pas adapter pour moi. Des clients disparaissant entre mes murs ici, ne passerait pas inaperçus et il y aurait trop de demi-dieux qui me tourneraient autour.

J’entrais dans la boutique de vêtement qui m’avait fait la commande. Le Darkul. Ses tenues gothiques me faisaient un peu penser aux miens. Je portais généralement mon long manteau en cuir avec mes bottes ainsi que mon haut et mon pantalon noir. Je me demandais comment je serais si je portais une de ces robes.

M’approchant de la caisse, je crus apercevoir la patronne des lieux. Elle était assise dessus, de manière décontractée comme si elle était chez elle. Si ce n'était la gérante, alors les clients ici prendraient trop bien leurs aises.

Méduse - Bien le bonjour. Je suis Tatie Em, la propriétaire de la Jardinerie. Je viens livrer un lot de statue pour ici. Vous devez être mademoiselle Coldwater, la gérante du Drakul.

Eleanor - Oui oui, c’est moi. Et c’est vous. Enfin, voilà. Les statues sont dehors, dans votre véhicule, je suppose? Combien m’en avez-vous apportées? Elles ont l’air de quoi? Je sais que je t’ai laissée carte blanche parce que j’adore ton travail. Et ça ne te dérange pas que je te tutoie, hein?

De quoi ? Pardons ? Je n’arrivais pas à suivre cette femme. Était-elle folle ? Ce ne serait pas la première du monde mythologique que je rencontrerais ainsi. Surtout des nymphes. Là, elle avait bondi de son perchoir pour me tendre la main et la retirer de suite pour courir vers a sorti, s’attendant à voir la commande. Sur le coup, ce fut moi qui étais pétrifié, ne sachant trop quoi faire ou répondre. La propriétaire des lieux se figea un instant comme mise sur pause un instant, avant de se glisser derrière la caisse et me passer des billets. Elle devait prendre quelque chose, car je n’étais pas si en retard que ça pour la faire exploser de joie ainsi.

Eleanor - Ceci est la somme convenue pour les statues que vous m’apportez. Pardonnez mon enthousiasme, mais c’est qu’il ne me manque que cela pour pouvoir ouvrir ma nouvelle succursale et j’avoue que cela est très excitant, en tant que marchand, d’ouvrir une seconde boutique. Enfin, vous pouvez peut-être comprendre ce dont je parle, puisque vous avez vous-même une boutique!
Méduse - Certainement.

Même mes petits se questionnaient sur cette nouvelle connaissance. Bien qu’ils soient camouflés par le charme du pendentif, ils scrutèrent de leurs yeux invisibles la créature avec curiosité et appréhension. Je ne pris pas de suite la liasse de billets qui m’attendait sur le comptoir, car j’avais un peu peur qu’elle ne sorte un couteau pour me le planter dans la main. Toutefois, elle me tendit la sienne pour reprendre les présentations. Pour la première fois de ma vie, j’avais vraiment peur. Mais pas peur du genre grosse panique, juste sur mes gardes, craignant un coup douloureux avec le cœur battant à cent à l’heure.

Eleanor - Je suis Eleanor Coldwater, propriétaire de la boutique. Je vais vous aider à décharger les statues si vous le voulez bien, miss… je suis désolée, mais je crois que dans l’excitation, j’ai oublié votre nom…

Je pris sa main et la secoua doucement avec un certain recul, comme si je m’attendais à recevoir un coup de poing en pleine figue.

Méduse - Appelez-moi juste Tatie Em. Ça ira comme ça.

Relâchant sa main, je commençais à me diriger vers la sortie pour aller chercher les statues.

Méduse - Oui, elles sont dehors, dans la camionette. Vous feriez mieux de les voir avant de les payer. Sinon j'aurais le sentiment d'arnaquer et ce n'est pas mon genre.

Cela pourrait en surprendre beaucoup, mais même si j’étais une tueuse, pétrifiant n’importe qui pour agrandir ma famille de pierre avec un certain sadisme, je voulais toujours être honnête en affaire. Cela évitait pas mal de problèmes et me donnait une certaine publicité qui me rapportait pas mal. Je n’étais pas un monstre au cœur entièrement noir voyons.

Méduse - Je vous apporte surtout de l'humanoïde, dryades, satyres, héros et j'en passe.. Oh juste une petite exception qui devrait vous plaire et qui, je pense, ira très bien dans ce genre d'endroit...

Je l’emmenais donc avec moi jusqu’à mon véhicule, où j’ouvris en grand les portes-arrières où se trouvaient les statues. Comme je l’avais dit, c’étaient des créatures de types sylvestres, avec un ou deux héros en armure grec, un couple style victorien, unis à jamais et… Au fond, la pièce maîtresse :

Méduse - Je vous présente Boby. Le bébé dragon.

Ma cliente admira les statues que je venais de lui apportais dont j’imaginais la joie que cela lui procurait. Après tout, j’avais fait une sélection spéciale pour elle, pour chaque client qui désirait une œuvre, je me renseignais un minimum sur eux pour trouver un petit trésor qui leur ferait plaisir. Enfin, quand ils ne savaient pas quoi prendre. Mains sur les hanches, j’attendais sa réaction et enfin, le moment de payer pour que cette affaire soit réglée.

Eleanor - Pour une fois, on est d’accord !

Je me mis à lever un sourcil en entendant sa phrase. Elle avait dit cela tellement bas, que j’avais failli ne pas l’entendre. Mais avec qui était-elle d’accord ? Avec moi ? Ou bien, elle réfléchissait à voix haute. Dans ce cas, elle réfléchissait d’une curieuse manière, et après l’avoir vue lors de notre première rencontre, j’avais quelques doutes. Toutefois, je ne lui en fis pas la remarque. Cela ne devait être important et je n’avais pas envie de perdre mon temps sur le sujet. Eleanor sortit de son corset gothique la liasse de billets à nouveau et me la donna, me laissant le temps de m’emparer de l’argent des mortels. Je pris donc les billets et les fis glisser sous mes doigts avant de les ranger dans ma poche.

Eleanor- Tatie Em ces statues sont tout simplement splendides! Je sais déjà ce que je ferais de la majorité d’entre elles. J’adore tout particulièrement le couple et le bébé dragon. Quand nous seront à l’intérieur, rappelez moi de vous donner un supplément pour votre travail! Et comme promis, je vous ai dit, je vais vous aider à les rentrer.
Méduse - Comptez sur moi. Je suis heureuse que cela vous plaise. Rentrons les oui.

Je vins l’aider à les soulever pour les faire mener jusqu’à sa boutique de vêtement. La créature que j’étais possédait une force dépassant largement celle d’un simple mortel, même un guerrier parmi eux, me permettant de rivaliser avec la progéniture divine, ceux qui rééquilibraient les forces. Je m’en servis sans mal pour soulever ces statues de pierre comme si elles n’étaient faites que de carton ou de la terre cuite. Mais je fus impressionnée par la force d’Eleanor. Elle était aussi robuste que moi. Quelque chose de particulier la concernait. J’étais sûr qu’elle n’était pas mortelle, ni une héroïne, mais je ne savais pas quoi.

Eleanor - Quand nous aurons terminé de les rentrer, que diriez-vous de me parler de vos méthodes? Je rêve de savoir comment vous obtenez un tel résultat!
Méduse - Si vous le désirez.

Ainsi nous rentrions chacune des statues jusqu’à sa boutique. Je les déposais là où elle le désirait, la laissant par la suite réaménager comme elle le souhaitait son intérieur. Je n’étais pas décoratrice pour boutique ou maison, alors je ne me mêlais pas de cela. Quand la dernière statue fut déposée, je pris juste un instant mon souffle. Ces allées venus étaient éreintantes. Je préférais boire du thé chez moi, tranquille, parfois avec des amis, plutôt que faire le boulot à la place de ces imbéciles de livreurs mythologique. J’imaginais que la propriétaire du Drakul voulait entendre mes explications de sculptrice, je me ferais alors un plaisir de lui répondre. Je fis le tour des statues, leur caressant légèrement les épaules comme si je voulais dire aux revoir à des proches, offrant un dernier signe d’affection.

Méduse – Chaque artiste à sa méthode. Pour moi, je capture l’essence de mes modèles, leur offrant une sorte d’immortalité. Chaque statue que vous voyez renferme une histoire, que ce soit celle de forme humaine ou non. Et c’est cette histoire que je fais ressortir par la pierre, la gardant à la fois prisonnière, mais libre à la vue de tous. Ceux que vous voyez n’est pas qu’un bloc avec un visage difforme ou non dessus, c’est une âme qui vous parle. Et chaque détail de son corps est un mot de son histoire.

Que j’aimais parlais de mon travail, sincèrement.

Eleanor - Ooohhh! Dans une autre vie, je pourrais devenir artiste! Ce serait super! Je n’ai jamais fait cela, avant. Je devrais peut-être m’exercer.
Méduse – Nous avons tous une âme d’artiste très chère… Un don qui sommeille en nous. Il faut juste savoir le réveiller pour.

Parler de cela me rappelait comment ma malédiction pouvait être plaisante parfois. Bien entendu, elle m’apportait un lot de malheur, mais parfois, elle me réconfortait avec ses avantages. Comme quoi, il était bon de savoir voir le bon côté des choses. Par contre, j’étais de nature curieuse sur la propriétaire de cette boutique. Il était clair pour moi qu’elle était une « créature » comme moi. Mais j’avais du mal à savoir la quelle. Son goût pour le gothisme et son esprit qui semblait déranger me faisait penser à une de mes sœurs Grées. Mais non, elle n’était pas une des filles du destin, sinon je l’aurais reconnu. Peut-être un lien avec les enfers, comme une furie en vacances ou une harpie.

Quoi qu’il en soit, elle s’en alla pour chercher le reste de l’argent convenu. Le bonus pour avoir trouvé les statues qui lui feront plaisir. Je m’approchais donc d’elle pour récupérer le tas de billets. Pour un mortel, ce serait un vrai plaisir que de tenir à tas de feuilles vertes, pour moi, cela ne me faisait ni chaud ni froid, mais on en avait besoin pour continuer à vivre cacher aux yeux de ces mêmes mortels.

Eleanor - Voilà. Avec ce magnifique travail, vous avez mérité plus que votre salaire! J’adore! Et je suis aussi heureuse d’avoir pu vous rencontrer en personne, Tatie Em! C’est un honneur!
Méduse - Tout le plaisir était pour moi. Disais-je en rangeant les billets sous ma veste. N'hésitez pas à refaire appel à moi si vous le desirez.

Tournant mon regard vers le reste de sa boutique de vêtement, je me sentais pousser à en savoir un peu plus sur elle.

Méduse - Vous semblez aimer le gothique à ce que je voie. Vous créez vous même vos vêtements ?

À peine avais-je posé ces mots que mes yeux se braquèrent sur l'un de ces vêtements. Il s'agissait d'une belle longue robe grise avec des décorations noires dessus. Ses manches étaient longues également, donnant un aspect noble au vêtement et elle possédait une capuche.

Sans pouvoir l'expliquer, je me voyais porter fièrement cette tenue. Me regardant, je devais avouer qu'il serait temps de changer de look parfois. Je ne le faisais que tous les deux ou trois siècles et cela devenait vite fatiguant. Caressant le tissue, je demandais d'une voix sifflante :

Méduse - Combien pour cette robe à capuche ? Je serais d'accord de réduir le paiement des statues contre cette tenue.

J'écoutais la réponse de la propiétaire de la boutique et nous nous metions d'accord sur une offre qui nous conviendrait à toute les deux. Que j'avais envis de retourner chez moi ayant cela sur le dos.