Erwin avait toujours eu la vue. C'était une particularité que les membres de sa famille possédaient. En effet sa mère venait d'une famille qui à toujours vécu en harmonie avec des créatures ; il a été établi que sa famille avait des ancêtres en Grèce antique s'étaient établis à Marseille quand elle n'était alors que Massalia, une colonie grecque. Depuis, la ville a traversé les âges et a été marqué par nombre d'influences religieuses et culturelles. Marseille étant entourée de collines et de végétation,la population de créatures  y habitant est immense. Sans parler des créatures marines qui y vivent depuis des milliers d'années.

Nymphes, satyres, pégases.. depuis sa plus tendre enfance  il s'y connaissait en créatures 'mythologiques' et pour lui elles n'avaient rien d'un mythe. Il avait vécu ou elles vivaient, il avait des amis parmi elles.Il avait un grand frère âgé de deux ans de plus que lui et une petite sœur de trois ans sa cadette qui possédaient eux-aussi la vue.il était proche de son frère et de sa sœur. Les trois enfants étaient gardés par une nymphe nommée Sénie qui était reliée à Déméter et résidait dans les collines alentours.

Ses parents et Sénie ont toujours su qu'il était né de l'union de son père et d'Aphrodite.ils ne le lui ont jamais dit pour ne pas le mettre en danger ; un enfant qui ignorait son statut de demi dieux et qui n'avait pas été reconnu par son parent divin n'avait pas une odeur qui attirait les monstres. Du moins tant que les pouvoirs de celui-ci ne se manifestent pas, ce qui arrive généralement au début de l'adolescence.Son père avait rencontré sa mère quand ils étaient très jeunes. Il n'avait pas la vue mais il accepta le monde de sa future femme, Marjorie, par amour. Il décida d'en apprendre d'avantage sur la mythologie grecque, il voulait vivre en accord avec sa  future femme qui vivait avec les créatures.


.Alors qu'ils étaient étudiants et qu'ils étaient en vacances ils rencontrèrent un jeune homme aux abords du Théâtre Grec de Marseille. Marjorie fut interpellée par la dégaine de celui-ci. Il était armé et semblait fuir quelque chose. Le père, Gaël ne voyait simplement qu'un jeune homme apeuré. Marjorie discuta avec ce jeune homme et lui expliqua qu'elle avait la vue et lui demanda ce qu'il se passait. Il était un demi-dieux ,un fils de Dionysos, il était pourchassé par une chimère. Gaël et Marjorie étaient alarmés et ne purent se résoudre à abandonner ce pauvre homme à ce terrible sort. Ils décidèrent de le cacher et de le protéger car ils ne pouvaient décemment pas affronter la créature. Le sang-mêlé leur raconta comment il avait été récemment reconnu par son père et comment les attaques de monstres commencèrent. Pendant plusieurs jours ils arrivèrent à cacher le demi-dieu. La chimère retrouva sa trace.. et attaqua l'appartement des amoureux. Le demi-dieu ne voulait pas que ses protecteurs ne soient tués par sa faute et il attira la créature au loin. Il ne revint jamais et les tourtereaux le retrouvèrent mort.La vie d'un demi-dieu est cruelle quand il doit se débrouiller seul.


Gaël attira l'attention  d'Aphrodite, elle admirait son amour pour Marjorie et le courage dont il faisait preuve pour la suivre dans sa vie alors qu'il n'était qu'un simple mortel. Marjorie et Gaël eurent leur premier enfant  en 1996 et décidèrent de se marier. Aphrodite vint sur terre et se rapprocha de Gaël,  à l'insu de Marjorie bien décidé à l'examiner de prés et à le comprendre. Elle tomba amoureuse de lui et le charma, ils eurent une aventure et de leur union est né Erwin, deux ans après son grand frère. Aphrodite ne pouvant pas rester sur terre, laissa l'enfant à Gaël dans une chambre d'hôtel, non sans lui donner un cadeau :une ceinture magique. Elle effaça temporairement les souvenirs de Gaël pour qu'il ne se sente pas coupable de trahison envers sa femme. Quand Gaël revint à l'appartement qu'il partageait avec sa femme, il avait un bébé dans les bras et une ceinture autour de la taille. Il expliqua à sa femme qu'il ne savait pas ce qu'il s'était passé. De jours en jours ses souvenirs lui revenaient et Marjorie et lui découvrirent ce qu'il s'était passé. Marjorie accepta cet enfant comme le sien, elle comprenait la détresse de son mari et elle désirait un autre enfant. Ils décidèrent que celui-ci ne connaîtrait pas la même fin que leur ancien ami sang-mêlé et ils décidèrent de ne pas lui parler de ses origines tant qu'il ne serait pas en age. Ils se renseignèrent aussi sur les demi-dieux et découvrirent l'existence de la colonie des sang-mêlés aux états-unis. Ils entrèrent en contact avec la colonie et apprirent que des Satyres avaient été envoyé en France pour surveiller de potentiels demi-dieux et que si Erwin restait à Marseille il serait repéré en temps voulu et amené à la colonie. Ils décidèrent de rester à Marseille et d'élever leurs enfants du mieux qu'ils le pouvaient en leur cachant la vérité sur Erwin.

Deux ans après l'arrivée au monde d'Erwin, Marjorie donna naissance à sa demie-sœur, Érine. Entre temps les deux jeunes parents avaient été diplômés mais Marjorie  avait décidé de devenir mère au foyer pour garder ses enfants et c'est là qu'elle demanda son aide à Sénie. Gaël devint professeur de lettre et de littérature à l'université. Il était enseignant  chercheur et étudiait le monde grec antique à côté de ses cours.


Erwin, son frère et sa sœur étaient scolarisés de la même manière que les autres enfants de leur âge. Leurs parents leur avaient dit de ne pas parler ce qu'ils voyaient aux autres enfants parce que ceux-ci ne voyaient pas ce qu'ils voyaient, ils ne voyaient pas à travers la brume.Ils arrivèrent jusqu'au lycée sans encombre. Mise à part cette fois là où la plus jeune, Érine, raconta à ses jeunes camarades de classe sa soirée passée en compagnie d'une sirène croyant que ça l'aiderait à se faire accepter par les autres petites filles qui étaient méchantes avec elle et qui racontaient en permanence que leurs vies étaient meilleures que la sienne. Elle a fondu en larmes quand on l'a rejeté et traité de folle et qu'elle a été forcé d'aller consulter un psy. Par la suite ses parents lui ont fait jurer de ne plus parler de créatures devant les autres enfants.

Lorsqu' Erwin et sa sœur étaient au lycée, lui en terminal et elle en seconde, ils n'avaient pas du tout le même cercle d'amis. Érine, n'avait d'ailleurs pas vraiment d'amis. Erwin était un peu leader de son groupe et il s'était fait de vrais amis, qu'il adorait et ne voulaient abandonner pour rien au monde. Il comptait à la fac avec eux, dans la filière psychologie avec sa meilleure amie.

Mais tout n'était pas aussi rose pour sa petite sœur qui, depuis son traumatisme avec l'école, avait du mal à se faire des amis et avait une mauvaise réputation. Erwin lui parlait dès qu'il le pouvait mais elle ne voulait pas s'incruster. Un jour, Érine fut agressé verbalement  par un groupe de racaille du lycée. Erwin entra dans une colère noire quand il l'apprit et il décidé d'aller les confronter. Les loubards lui rirent au nez et dirent qu'ils n'arrêteraient pas d'embêter sa sœur pour autant. Érine mentit et dit que tout allait mieux à Erwin. Cependant celui-ci eu a plusieurs reprises vents de ses altercations avec ses bourreaux. Un jour Érine fut encerclée à la sortie du lycée. Erwin était à proximité, et il sentit la présence de sa sœur, il ne savait comment l'expliquer, depuis quelques jours il expérimentait des sensations étranges. Quand il sentit que sa sœur était apeurée il fonça vers elle se laissant guider par son cœur, et l'a découvert aux prises avec un groupe d'agresseur. Il hurla ' Lâchez- la bande de connards ou je vous fait ravaler vos dents !!'. Il a été téméraire, trop téméraire, les agresseurs étaient trois et il était seul. Mais étrangement, les trois avaient stoppé quand il avait hurlé.
Ils se retournèrent vers lui, leurs visages figés dans une hideuse grimace exprimant leur incompréhension. Deux d'entre eux se dirigeaient vers lui tandis que le troisième tenait sa sœur. Erwin les dévisagea. Ils étaient laids, et c***. Il les détestait pour ce qu'ils faisaient subir à sa sœur… les gens autour s'attroupaient mais aucun de ses amis n'était la pour l'aider. Tandis que les deux laiderons s'approchaient il sentit son sang bouillir dans ses veines et sa langue le brûlait. Il leur dit : ' Tabassez-vous tous les deux. Je veux que vous vous fassiez mal, je veux que vous ayez une bonne raison d'être laids.' il ne savait même pas pourquoi il avait dit ça, c'est pas comme si ça allait l'empêcher de se prendre des coups dans la gueule. À sa grande surprise il vit un des deux gaillard sauter à la gorge de l'autre. Il lui mit un coup de poing, ils roulèrent tous les deux au sol se ruant de coups. Tous ceux qui s'étaient attroupé autour d'eux étaient restés sans voix. Un murmure se répandit dans la foule et bientôt ce fut un brouhaha qui emplissait tout la cour, couvrant les bruits de bagarre, et attirant les vigiles devant la scène. Ces derniers séparèrent les deux agresseurs devenus agressés non sans mal.. ils semblaient ne pas pouvoir s'arrêter..  Erwin était entrain de se calmer, quand il sentit son corps reprendre sa température normale. Une fois qu'Erwin eu reprit sa contenance, les deux agresseurs sortirent de la transe dans laquelle ils se trouvaient, ils ne comprenaient pas ce qu'ils avaient fait, ni pourquoi ils l'avaient fait et se regardaient l'un l'autre incrédules. Sa sœur, les trois agresseurs et lui furent emmenés dans le bureau du directeur. Erwin ne savait pas comment expliquer ce qu'il s'était passé tout simplement parce qu’il n'était pas sur de ce qu'il s'était vraiment passé. Il avait ordonné aux agresseurs de se tabasser et ils l'avaient fait… incroyable. Ce fut sa sœur qui le sortit de l'embarras en rejetant tout sur les trois lourdeaux. Ils l'avaient agressée et son frère était intervenu pour l'aider. Elle mentait avec une telle assurance, une telle aisance que ça en était impressionnant. Ce pendant tout  ce petit groupe écopa de 3jours de suspension.

Érine et Erwin rentrèrent chez eux immédiatement. Sa sœur le bombardait de questions, il ne pouvait que répondre ce qui semblait  évidant : il les avait contrôlé par la volonté.

Ils étaient entrain de discuter quand ils entendirent des grognements derrière eux. C'était bien la première fois qu'ils voyaient une chimère de si près.. Sa gueule de lion était grande ouverte et elle semblait sur le point de cracher du feu, sa tête de chèvre se secouait nerveusement dans tous les sens et sa que de serpent avait très envie de planter ses crocs dans quelque chose de concret, ou quelqu’un …

Le sang d'Erwin ne fit qu'un tour et il décidé de retenter son coup de force de l’après-midi. ' Couché !!' hurla t-il en tournant la tête.,il avait prit sa sœur par le bras et ils s'étaient mis à courir sans vraiment s'en rendre compte. La bête qui était lancée à pleine vitesse, stoppa net, le regarda avec ses trois têtes et ses six yeux remplis de haine. Sa sœur a eu la présence d'esprit de renverser tout ce qu'elle pouvait leur chemin. Erwin suivit le mouvement et renversa la benne à ordure la plus proche de lui. La bête resta figée encore quelques secondes de plus mais elle se relança à leur poursuite de plus belle.

Ils étaient encore loin de la maison, même si ils courraient aussi vite qu'ils le pouvaient.. il ne pensait pas pouvoir semer une chimère lancée à pleine puissance. Ils devaient gagner du temps. Il avait repéré un arrêt de bus au bout de la rue et son chauffeur qui fumait devant le véhicule à l'arrêt. Une idée germa dans sa tête : pouvait il convaincre le chauffeur d'enlever le frein à main de son bus pour le laisser partir et barrer la route ? Ils avaient encore une bonne quinzaine secondes d'avance sur le monstre.. ; ils pourraient peut être le semer si ils arrivaient à le retarder de la sorte et qu'ils se dirigeaient ensuite vers les galeries marchande pour se perdre dans la foule.. Il fit signe à sa sœur, indiquant le bus d'un coup de tête et d'un commun accord ils accélérèrent leur rythme et ils sprintaient maintenant en direction du bus.

La chimère derrière eux avait à peine été ralentie par leur pièges de fortune et les quelques passants s'écartaient de la route comme si il s'agissait là d'un conducteur  qui roulait à toute vitesse comme un fou du volant, sans sembler plus affolés que ça. Le chauffeur était maintenant à portée de voix. Erwin rassembla tout le souffle qu'il lui restait (c'est à dire pas énormément) pour dire ' Hey, vous avez très envie de me faire plaisir et me sauver la vie en enlevant votre frein à main !'. l'ordre sembla ne marcher qu'à moitié. L'homme s'est retourné avec  le même air béat que les loubars qui s'en étaient pris à sa sœur, et il commença à entrer dans son bus, mais il semblait déjà ne plus savoir ce qu'il faisait, il semblait reprendre conscience. Erwin se concentra sur sa voix. Auparavant c’était sa rage qui lui avait permis de sauver sa sœur. Maintenant il ne se sentait pas enragé mais effrayé, il voulait protéger la vie de sa sœur et aussi la sienne. Les enjeux n'étaient pas les mêmes.. il sentit sa détermination bouillir en lui et il hurla de plus belle ' S’il te plaît , abaisse ton frein à main, c'est une question de vie ou de mort'. Il n’était pas sur de pourquoi il avait été si poli , mais ce petit rappel à l'ordre eu l'effet escompté. Le conducteur abaissa son frein à main, descendit du véhicule tandis que la machine partait en arrière sur la route… pour la barrer en allant s'encastrer dans les voitures garées sur le trottoir d'en face ,juste après le passage d' Erwin et Érine. Ils s'engouffrèrent dans  les galeries marchandes .. et , il n'avait jamais couru comme ça de sa vie, il était essoufflé, en nage et sa sœur était à ses côtés, elle ne lui tenait plus le bras mais elle courrait au même niveau que lui. Il jeta un rapide coup d’œil derrière lui et ne vit pas la chimère. Il étaient dorénavant en centre ville et les rues s'étaient rétrécies, il pensa avoir semé la chimère pour de bon.Il sentit ses jambes se dérober sous lui, il s'étala comme une loque sur le sol. Sa sœur lui jeta un regard affolé mais il l'a rassura, et elle s’assit à côté de lui : ils s'en étaient sorti, mais pour combien de temps ? Que se passait t-il ?

Ils reprirent leur souffle quelques minutes avant qu’Erwin n'interpelle un automobiliste dans la rue voisine pour les ramener chez eux. Le conducteur lui obéit sans broncher. Il rechignait un peu à utiliser ce..' pouvoir', il avait l'impression d'effacer la volonté de ses cibles, leur yeux s'agrandissaient et il n'aimait pas contrôler quelqu'un contre son grès. Erwin n'aimait pas qu'on essaye de lui imposer un avis, une idée, ou qu'on lui donne des ordres. Il n'aimait pas être restreint, donc il avait du mal à se faire à l'idée de priver quelqu'un de sa volonté, même momentanément. Mais il avait sauvé la vie de sa sœur,  et la sienne et n'avait blessé personne. Si ce n'est ces deux racailles mais elles l'avaient bien mérité.


Il y avait un satyre devant chez eux.Il troublait Erwin. Il le trouvait beau, son visage respirait le calme. Il avait de beaux cheveux bruns qui bouclaient harmonieusement aux tempes, des yeux  noisettes tirant sur l'orangé remplis de malice,il inspirait la confiance mais Erwin savait que les apparences étaient souvent trompeuses. Ses sourcils étaient épais mais parfaitement dessinés. Ses oreilles étaient craquantes, fines et pointues, légèrement décollées, elles suivaient parfaitement la ligne de sa mâchoire musclée. Ses pommettes,étaient plus hautes que la normale, un ;peu à la manière de Sénie. Il portait un  barbe faite de poils châtains tirant sur le roux. Une paire de cornes de boucs sortait de son crâne,elles ne faisaient qu'ajouter à son charme pensa Erwin. Il dégageait un charme naturel, virile et il était très attirant. Il avait du s’apercevoir qu'Erwin le dévisageait car il eu un rictus et il détourna le regard. Erwin repris ses esprits

Leur mère était affolée. Même si ils avaient convaincu le directeur de ne pas appeler leurs parents, ce satyre l'avait prévenue de leur altercation. Erwin débloqua un torrent d'informations quand il adressa la parole à sa mère. Sa mère avoua a Erwin qu'il n'était pas son fils biologique, mais qu'elle l'avait toujours aimé comme tel.Il l'aimait aussi et la considérait comme sa vraie mère, elle l'avait élevé et il considère comme sa mère. Elle lui raconta l'histoire que son père a eu avec Aphrodite.Il fut étonné sur le coup, mais bizarrement l'étonnement laissa place à la lente réalisation, à la compréhension.Il s'est rendu compte que ça faisait du sens  qu'il soit  un fils de la déesse de l'amour parce qu’il   était fasciné par les relations amicales et amoureuses,il considérait l'amour comme la force la plus puissante de l'univers : l'amour pour ses amis, pour sa famille, pour son compagnon..Il se posait beaucoup de questions sur lui, sur sa sexualité et il se demandait aussi  pourquoi il se sentait différent des autres, il avait  l'impression de ne pas avoir les mêmes sentiments que les autres quand il s'agit d'amour ou d'amitié. Il était pansexuel et  l'assumait totalement. Il se demande pourquoi pourquoi sa mère a toujours joué avec lui comme ça car il il n'a jamais vraiment été amoureux lors de ses relations contrairement à ses partenaires qui étaient éperdument amoureux de lui ,pour un de ses enfants elle pourrait faire plus d'efforts non ? Ou alors elle avait peut être un plan pour lui ? Et puis merde. Il en avait marre de parler d'amour. Il ne comprenait pas non plus sa mère ni  les autres gens qui parlaient d'amour sans le comprendre. Sa mère avait séduit son père pour lui faire un enfant, il ne savait pas trop quoi en penser, l'avait elle aimé?ou était-ce juste une lubie de la déesse? Il intégra rapidement l'idée d'avoir un certain pouvoir divin ,pouvait-il vraiment contrôler les gens comme il l'avait fait à plusieurs reprises aujourd’hui?

Son père revint de son travail à ce moment là. Il demanda à ce qu'on lui raconte toute l'histoire depuis le début. Il avait toujours aimé Marjorie, ça ne faisait aucun doute. Marjorie et son père l'avaient toujours aimé lui aussi, ils n'avaient fait que chercher à le protéger. Et pourtant ça faisait un peu mal à Erwin d'apprendre qu'on lui avait caché la vérité, mais il pouvait comprendre leurs raisons.. Ses parents lui parlèrent du camp. Le satyre s'appelait Tay et il lui appris qu'il travaillait avec la colonie et qu'il pouvait le suivre à la colonie si il le souhaitait. Erwin compris très vite que son statut de sang-mêlé représentait une menace pour sa famille. Il ne voulait pas la mettre en danger en attirant des monstres ici.. et puis il ne pensait plus pouvoir reprendre ses études et retrouver ses amis pour vivre 'normalement'..  son père lui tendit une boite qui contenait une ceinture, il lui expliqua que c'était un cadeau de sa mère et qu'il devrait la porter si il acceptait son héritage. Sénie lui offrit une dague en bronze céleste en lui expliquant que c’était le matériaux par excellence pour combattre les créature malfaisantes et qu'il en aurait besoin. Donc maintenant il était l'heureux propriétaire d'une ceinture magique qui pouvait  s'ajuster parfaitement à sa taille d'elle même, et à qui il pouvait donner l'ordre de se détacher. Chouette , avec un peu de chance il pourrait s'en servir pour faire des croche pattes aux monstres avant de les poignarder. Si il ne se faisait pas déchiqueter avant.

Après d'émouvants adieux, il décida de suivre le Satyre qui devait prendre l'avion avec lui pour aller à a colonie. Il se fit la réflexion qu'il devrait dorénavant vivre au quotidien avec l'anglais, ce n'était pas sa langue maternelle mais il en avait une très bonne maîtrise.


Il monta dans l'avion, Tay s'installa à ses côtés mais il fit mine d'être fatigué pour éviter d'avoir à parler et pouvoir réfléchir et faire un point sur sa vie pendant ce long voyage.

Il arriva à la clonie très tôt le matin, le soleil se levait, il était à l'aube de sa nouvelle vie.