Hum... Vous vous dîtes certainement qu'écrire le passé d'une fille de douze, treize, quatorze ans ne sera pas très long. Et bien c'est vrai, du moins potentiellement. A la différence près qu'elle a bien plus que quatorze ans.

Et bien oui, elle est née à cette époque appelée Moyen-Age. En 887. Son histoire, elle est due à sa famille. Sa mère s'appelait Willa de Provence, aussi connue sous le nom de Willa de Vienne. C'était une belle femme au sens où l'on l'entendait alors : la peau pale, les cheveux longs et blonds, les yeux verts... Elle a été mariée – par mariage arrangé évidement – à un certain Rodolphe Ier de Bourgogne, un homme capable de passé de la gentillesse à l'autorité en un quart de seconde. Si vous connaissez bien votre histoire – ou que vous avez regarder les archives de la CB, ça marche aussi – vous remarquerez qu'il s'agit du roi de Bourgogne Transjurane. Ils avaient également ensemble quatre enfants : Rodolphe II, Louis, Willa de Bourgogne et Waldrade.

Donc oui, elle était princesse. Ce qui veut dire l'éducation rigide et tout et tout. Le genre de vie que toutes les petites filles veulent sans le savoir. Enfin... Officiellement, disons. Car son père n'était pas Rodolphe Ier, même s'il le croyais, mais le dieu Héphaïstos en personne. Elle a toujours eu du mal à comprendre comment la beauté incarnée et... comme dire ça... lui, quoi... se soient... côtoyé. Heureusement – évitez de lui transmettre mes dires s'il vous plaît – elle tenait plus de sa mère que de son père divin. D'un point de vue physique, bien sûr, mais elle avait également moins de magie, ce qui lui permettait d'être moins repérée par les monstres, et d'autant plus qu'elle a découvert le monde mythologique en même temps qu'Artémis.

Euh... oui, parce qu'en fait, elle a été promise en mariage à un jeune homme tout à fait charmant qui, excepté de la confiance en soi – enfin elle aussi, donc... - avait à peu près tout ce qu'on aurait pu attendre de lui. Question de politique, voyez-vous... Ce qui fut désastreux pour son moral, cependant, était la fugue de la princesse – et vous comprenez pourquoi elle a été effacée de l'histoire. Elle avait prit quelques biens ainsi qu'un cheval nommé Falcon avant de s'enfuir vers la forêt. Lorsque sa monture fut à bout de forces, elle fit une pause et pria Dieu (parce que de base, on l'avait éduqué comme ça, dans l'optique qu'il n'y en avait qu'un) de l'aider à se cacher. C'est là qu'elle a rencontré les chasseresses. Et Artémis. Magnifique coïncidence, hein ? Toujours est-il que son engagement parmi elles lui a permit d'échapper à ce mariage et qu'elle en a profité pour apprendre que tout ce en quoi elle croyait – ou presque – était faux.

Bon, j'ai fais court, en effet – ou pas/Hoopa (Pardon, j'en peux plus de ce jeu de mot, sauvez-moi). Quatorze ans, sans doutes les plus marquant de sa vie. Pour la suite, et bien, elle a apprit le tir à l'arc – sauvée d'un monde sexiste, en plus, puisqu'elle n'avait jamais tiré la moindre flèche, contrairement à ses frères. Elle a participé à la chasse – c'est un peu le but, mais sans la mener, même si une part d'elle espère son heure tandis que l'autre lui souffle qu'elle n'est pas à la hauteur. Elle a progressé dans la maîtrise de ses pouvoirs – et puis en plus de mille ans, comment ne pas le faire. Et surtout, elle a suivi l'évolution de l'Histoire en essayant de mesurer le progrès ou le recul dans certaines disciplines ou systèmes de pensées.