Chaud devant ! [RP avec Lūa RainsWorth]

Le soleil était levé depuis quelques heures déjà, mais cela faisait un moment que j'étais réveillé. Je n'avais pas beaucoup dormi mais c'était largement suffisant. Le couvre feu était passé et j'avais pris quelques biscuits sans gluten, sans lactose et 100% BIO pour les grignoter en me rendant jusqu'à la grande maison. La boîte aux lettres était à côté et mon boulot m'attendait. J'avais accepté le poste de colistier. J'avais juste à distribuer le courrier le matin. Cela m'aidait à allier deux choses que j'aimais bien : courir et socialiser avec les demis-dieux.

J'arrivais sans trop me presser et ouvrait la boîte avec la clé qu'il fallait. Il y avait du courrier pour un peu tout le monde. Parfait, cela occuperait ma matinée qui n'était pas si remplie que ça. Baillant et m'étirant un coup, je prenais ensuite le chemin de lisière de la forêt. Une dryade avait reçu une lettre et je me devais de la lui remettre. Après l'avoir trouvé et salué, je la lui tendis avant de repartir. Je passais de bungalow en bungalow, finissant toujours par trouver les bonnes personnes. Mais il y avait certain des dortoirs qui étaient vides car les pensionnaires avaient d'autres choses à faire. C'était le cas notamment des Héphaïstos. La plupart traînaient souvent vers la forge, et c'est là que je me rendis tandis qu'il ne me restait plus qu'une enveloppe en main.

La chaleur fut la première chose qui me fit comprendre que j'étais au bon endroit. Des bruits étaient aussi omniprésents. Le lieu était loin d'être vivables, mais ça ne me gênait pas trop tant que je pouvais admirer les descendants du dieu des volcans en action. Comment un dieu aussi moche pouvait-il faire des enfants aussi beaux ? Un mystère que je ne pourrai peut-être jamais résoudre. Soit. Je m'approchai de l'entrer en soufflant suite à l'exercice. La chaleur n'aidait pas à faire fuir la sueur qui perlait sur mon front, bien au contraire. Je mettais néanmoins les mains en porte-voix :

-J'ai du courrier pour Miss Lua RainsWorth. Criais-je tandis que mon accent londonien ressortait. J'espère que quelqu'un m'avait entendu dans tout ce vacarme, sinon j'allais être obligé de rentrer dans la forge. Et je préférai de loin rester à l'entrée où il faisait beaucoup moins chaud.

« Chaud devant! »

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Tu avais quitté ton bungalow dès que le couvre feu avait été soulevé, ayant entendu parler que le levé du soleil serait magnifique aujourd'hui, oui, tu étais fasciné par les étoiles et les astres décorant le ciel de nuit tout autant que de jour. Tu étais perché sur un arbre près de ton bungalow à observer le ciel, tes jambes pendantes devant toi de l'autre côté de la branche. T'allongeant le long de la branche, tu piquas un somme. Quelques minutes plus tard, ou bien heures, tu ne pouvais compter quand tu dormais, tu n'étais pas un enfant de Kronos, et tu en étais bien ravis, être un géant ou un titan ne t'enchantait pas trop, tu te réveillas avec les autres enfants des dieux. Observant longuement les demis-dieux qui se réveillaient au son des nymphes qui s'occupaient de leurs affaires bien chez eux.

Sortant un journal que tu avais plié de l'une des poches de ta veste bleu. Tu te mis à le lire tranquillement tout en observant le camp se réveiller lentement. Tu sautas à terre et te dirigea vers la forge. D'un saut agile, tu allas te percher sur un autre arbre qui était proche de la forge et qui, miraculeusement, n'avais pas été abattu lorsqu'on avait construit le camp. Inspirant l'odeur du métal fraichement fondu. Tu fis apparaître une flamme dans ta main droite et leva le bras tout en continuant de lire ton journal de la main gauche, on pourrait dire que tu étais ambidextre.
- J'ai du courrier pour Miss Lua RainsWorth!
Tu levas tes yeux de ton journal, sans non plus le bouger. Le garçon qui avait prononcer ton nom avait les cheveux châtains et devait être un enfant d'Hermès car tu ne l'avais pas vus arriver. Il semblait avoir une certaine réluctance à entrer dans la forge. Il devait délivrer le courrier alors. Courir partout dans le camp sans arrêt c'est plutôt épuisant, même pour un enfant d'Hermès. Sautant de ta branche, tu tapotas l'épaule du garçon et tu lui dis,
- C'est moi!

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Je fixai l'intérieur de la forge, regardant les enfants du Dieu qui boîte d'un oeil attentif. Ils semblaient n'avoir cure de ma présence, cela m'étais égal (même si au fond pas vraiment), j'étais juste là pour distribuer le courrier. J'allais devoir faire des heures supplémentaires pour faire le tour du camp et trouver Miss RainsWorth. Qui sait où elle pouvait se cacher ? Surtout que je ne savais absolument pas à quoi elle ressemblait. Avec un peu de chance je finirais par tomber sur quelqu'un qui la connait, ou au pire j'irais demander à Chiron. Le centaure connaissait tout le monde dans le camp, il serait forcément capable de lui donner une description.

La chaleur qui se dégageait de l'endroit fut une excuse suffisante pour que je fasse demi-tour. Mais à ce moment là un truc tomba derrière moi et me toucha l'épaule. Surpris, je tombais en avant en m'illuminant un grand coup avant de m'éteindre, comme un flash d'appareil photo. J'avais toujours ce réflexe quand on me surprenait. C'était involontaire. J'avais la capacité de photomancie, que je maîtrisais plutôt bien, sauf en cas de surprise. Super, comment bien se faire honte devant les beaux gosses de la colo. Je me retournai en fixant celle qui était la destinataire du courrier. C'est à ce moment là que par réflexe je vis que j'avais activé mon épée et qu'elle avait déchiré un morceau de la lettre. J'appuyais sur l'extrémité du pommeau pour que l'épée redevienne une baguette avant de récupérer les deux morceaux de lettre et de me relever.

-Je suis vraiment désolé ! Tu m'as surpris, je voulais pas... Je euh... Désolé. Fis-je en tendant les deux morceaux à la demoiselle. Si je peux faire quelque chose pour me faire pardonner hésites pas... J'ai fini mon tour de courrier. Je me grattai derrière la tête, en souriant bêtement. J'étais gêné parce que j'avais fait une grosse boulette. Moi je devais amener le courrier, pas le détruire. Avec un peu de chance, la lettre était encore lisible. Fallait juste espérer.

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La situation qui suivit était plutôt drôle. Le garçon, que tu avais pris pour un enfant d'Hermès était en fait un enfant d'Iris. Owh, cette Iris et ses biscuits 100% Bio sans gluten et le paquet qui font bien du mal aux enfants d'Héphaïstos. Tu avais changé ton idée de son parentage quand il s'illumina d'une lumière aveuglante. Une enfant d'Iris, pour sûr. Mais ce petit réflexe était accompagné d'un autre réflexe, bon en combat, mais pas quand tu livres le courrier. Il avait déployé son arme, une épée, et avait tranché la lettre en deux. Tu étouffas un rire en écoutant le garçon s'excusé pour rien.
- Je suis vraiment désolé ! Tu m'as surpris, je voulais pas... Je euh... Désolé.
C'était plutôt une bonne chose qu'il ait d'aussi bon réflexe quand une guerre menaçait de s'éclater entre des demis-dieux et leurs parents divins. Il te tendit la lettre déchirée.
- Si je peux faire quelque chose pour me faire pardonner hésites pas... J'ai fini mon tour de courrier.
Tu regardas l'expéditeur. Oh non! Pas lui! C'était un garçon de ton ancienne école qui n'arrêtait pas de lui envoyer des lettres et des messages de drague. Même si tu étais plutôt rejet dans ton ancienne école, il y avait toujours des garçons qui te couraient après car ils te trouvaient jolie. La plupart avaient abandonnés quand il avait reçu une lettre de refus bien écrite. Ils n'avaient plus essayé de t'écrire après ça. Tu ne te rappelais pas exactement ce que tu leur avais dis, mais tu te doutais qu'il n'avait pas appréciés.

Tu pris les deux morceaux dans ta mains gauche et tu les fis prendre feu de ton feu spécial bleu, d'une simple mouvement sec. Tu les jetas dans un des fours proche de l'entré et regarda la garçon d'un air "ça arrive souvent, t'inquiète". Tu frottas tes mains ensemble pour enlever les cendres qui avaient pris place dans la paume de tes mains. Tu croisa les bras et t'adressas au jeune garçon,
- Je pourrais savoir ton nom? Je sais pas si j'ai besoin de le dire,
car tu dois le savoir, mais mon nom c'est Lua. Et t'inquiète pour la lettre, comme tu as pu voir
Tu lui souris d'une sourire chaleureux comme la chaleur de tes flammes bleus.

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Je regardai sans bouger celle qui attrapa sa lettre, et qui l'enflamma de ses mains. Je restai bouche bée. De ce que je me souvenais, on m'avait dit qu'il était rare de voir des enfants d'Héphaïstos qui étaient doués de pyromancie. Je ne savais pas qu'il y en avait une dans le camp. C'est vrai que c'était impressionnant, surtout que ses flammes étaient bleus. Je n'étais pas très bon en physique et je ne savais plus qu'elle flamme était la plus chaude, la bleue, la rouge, la verte... Au pire je m'en foutais, je savais juste maintenant qu'il valait peut-être mieux éviter de serrer la main de la demoiselle.

-Euh bah moi c'est Morgan, fils d'Iris la déesse messagère des arcs-en-ciel. Est-ce que ça pétait la classe ? Non. Mais de ce qu'on m'a dit, ceux qui avaient vu Iris se battre évitait de la mettre en rogne. Puis qui se moque de ma mère finit souvent avec un biscuit sans gluten, sans lactose et 100% entre les deux yeux au fond de la gorge pendant que Morgan regardait cette personne s'étouffer. Les biscuits étaient bons, enfin Morgan les trouvait bon. Après allez savoir ce qu'en pensait les autres. C'était pas faute d'essayer de refourguer ceux qu'il avait dans son bungalow aux autres pensionnaires, mais ceux-ci refusaient obstinément. Tant pis, le sang-mêlé les gardaient pour lui et ses demis-frères et sœurs potentiels.

-Tu enflammes souvent ton courrier ? C'est pour savoir, que ça m'évite de faire des allers-retours trop souvent. Enfin je m'en fous un peu parce que c'est mon boulot et que ça me plaît, mais ça évite que je te dérange à chaque fois pour te donner une lettre. D'ailleurs, ça fait longtemps que t'es à la colo ? Je t'avais jamais vu avant. Enfin, ça fait que cinq ans que j'y viens parce que ma mère étant une déesse mineure, j'ai pas une odeur super attirante pour les monstres. Surtout de là d'où je viens. Fis-je tandis que mon accent londonien revenait un peu plus à chaque mot.

Tu avais donc raison, c'était bel et bien un enfant d'Iris. Cela ne surprenait plus vraiment de savoir que d'autres jeunes avaient, eu aussi, des parents spéciaux. Comme le disais la plupart des anciens membres du camp quand on saluait pour la première fois un nouveau membre, mais, Bienvenue parmi les familles dysfonctionnelles! C'était en quelque sorte une façon de les accueillir, d'une façon réaliste, gentille et pas trop rude. Enfin, on essayait de pas être trop rude, c'est un peu dur de dire à un enfant, ou ado, qu'il est un descendant d'un des dieux greques. Donc, ouais.

Tu rigolas un peu devant la question idiote du garçon. C'est vrais qu'au premier abord, ça surprenait beaucoup de te voir faire de la pyromancie. Ton père, Héphaïstos, ne transmettait pas souvent ce don à ses enfants. C'était rare et recherché. Tu savais bien que les résistants aimeraient bien t'avoir dans leur rang. Jusqu'au fameux Leo Valdez, un enfant d'Héphaïstos lui aussi, aucun d'entre vous aviez été enregistré doté du contrôle du feu depuis 1966 ou une autre année qui fini par 66. Par ce que disait les autres sur ce que disait l'ancienne cheffe de bungalow à Leo, la dernière fois, le gars avait foutu le feu et avait créé une panique générale. Et ce serait loin d'être a dernière fois qu'un enfant d'Héphaïstos foute a feu à un immeuble au complet comme simple réflexe. Vous étiez plutôt dangereux, on peut vous le donner.
- Bah, en fait, c'est un garçon de mon ancienne école qui arrête pas de m'envoyer des lettres de flirt à chaque jour, et je suis pas très intéressée.
J'ai laissé tomber de lui dire que je l'aimais pas, car il continu quand-même,
donc, ouais
Dis-tu en retenant ton rire qui menaçait de sortir de ta gorge. Tu voulais rire à la tête du garçon. Sa tête valait mille drakmas.
- Ouais, c'est plutôt curieux qu'on s'est jamais croisé. Pour répondre à ta question, ça fait 4 ans que je suis à la colo, bientôt 5. Moi, bah,
je suis venue ici car j'avais pas vraiment d'autre endroit où aller. Ma mère est morte, et, bah, mon père est plutôt absent, si tu sais ce que je veux dire, en plus mon odeur de fille d'un des douze dieux de l'olympe est plutôt alléchante.
C'était plutôt drôle que tu ne l'avais pas vus plus tôt. Si cela faisait 5 ans qu'il était au camp sang-mêlé, tu aurais du le remarquer avant, c'était plutôt rare que tu ne connaissais pas quelqu'un qui était au camp toi, mais tout ce peut.

Je fixai la fille du Dieu du feu et des forgerons tandis qu'elle m'expliquait son problème. J'eus une petite moue jalouse. Pourquoi moi on m'envoyait jamais de courrier d'amour ? J'étais trop laid ou trop bête pour être attirant ? Sûrement. Mais bon, je faisais avec. Au pire, j'avais qu'à faire des offrandes à Aphrodite, peut-être qu'elle m'aiderait. Enfin, si elle est aussi potiche que ses enfants, j'avais intérêt à passer le niveau au dessus question offrandes. Enfin bon, je reportais mon attention sur la dite Lua. J'écoutais son résumé d'histoire en me disant que j'avais eu beaucoup de chance.

-Ah ouais... Pas de chance... Bah moi mon père va bien, il travaille à côté de New York. Question monstre je m'en suis toujours sorti facilement... Rares sont ceux qui trouvent un enfant d'Iris juteux. Puis mon père faisait attention, il peut voir à travers la Brume.

Je me demandais d'ailleurs ce que faisait mon père à cet heure-ci. Il devait sûrement aller au boulot. Je savais que, de toute façon, s'il lui arrivait un truc, il m'enverrait un Iris-Mail. Je lui avais appris comment faire et je lui avais laissé quelques drachmes en faisant une prière à maman pour qu'elle accepte. Normalement devait pas y avoir de problème, enfin j'espère. T'façon, tant que les drachmes sont là je pense qu'elle est pas super regardante.

-Tu dois sûrement passer du temps dans les forges, non ? C'est peut-être pour ça qu'on s'est jamais croisé. Je m'en approche pas trop en général, je reste à bonne distance. Moi et la chaleur ça fait deux... Je viens de Londres, donc niveau température, je suis habitué à plus bas.

J'ouvrai ensuite ma sacoche à courrier. Elle était vide.

-Bon, boulot terminé ! J'vais pouvoir me reposer un peu. Tu sais ce qui manque vraiment à cette colo ? Une bonne grosse piscine. Avec plein de toboggans. Ouais. Des toboggans... Non parce que bon, les naïades pensent à chaque fois que je me noie quand j'essaie de nager dans le lac et elle me ramène sur le bord, c'est super chiant. Il fallait vraiment que je songe à trouver un endroit où me détendre loin de toutes ces créatures mythologiques. Même si certaines ont bon fond.

Ouais, une piscine sonnait bien à tes oreilles. Pouvoir te rafraichir sans que les naïades te remontent à la surface parce qu'elle pense que les enfants d'Héphaïstos savent pas nager. Tu savais autant nager que les enfants de Poseidon. Oui, peut-être que n'étais pas autant habile dans l'eau, mais tu savais très bien nager. Tu te demandais bien comment on pourrait aménager une piscine au camp. Cela prendrait beaucoup de matériel... Beaucoup de personnel aussi... Cela prendrait beaucoup d'argent ainsi que de temps... Tu ne savais pas vraiment si cela serait possible, mais il faut toujours essayer, au moins.
- Ouais, mais faudrait beaucoup de matériaux, plus des gros bras,
et beaucoup d'argent...
Imaginant les plans dans ta tête, tu oublias complètement le garçon devant toi qui racontais sa vie. Il ne fallait pas t'en vouloir, tu étais seulement un peu tête en l'air quand tu parlais de construction. Héritage de ton père, enfin, tu penses. Quand on est un demi-dieu, on est jamais sûr de rien. Comme l'héritage, tu aurais très bien pu être une enfant d'Hélios ou bien d'Apollon. Ehhhhhhh, non, finalement, tu aimais bien ton père comparé au Titan et au dieu Apollon. Tu en frissonnais rien qu'à y penser. TOI, la fille d'Apollon? Non merci, thank you very much. Bien que tu n'aies rien contre Apollon, tu n'aimais pas vraiment son rôle. Déjà tu n'aimais pas vraiment les enfants d'Aphrodite, mais imagine Aphrodite en GARÇON comme père? Nope nope nope. Finalement, quand on y repense, Héphaïstos était très bien. Il était chaleureux,(fallait s'y attendre) bien que légèrement rancunier. Tu l'aimais bien ton père, bien que tu ne l'avais pas vraiment rencontré. Il était, hum... Comment dire... Pas très à l'aise avec les êtres vivants... Il ne fallait pas lui tenir rancune, il est habitué d'être seulement avec ses machines... On se le dit, c'est un peu flippant savoir que ton père, que tu as jamais connu au passage, te surveille sans relâche...

Les crépitements de la forge explosa ta bulle et tu regardas le garçon avec une tête surprise et qui pourrait faire rire le plus sérieux des dieux. Tu rias de honte et te frotta le derrière de la tête en disant,
- Oh oh oh, désolé! Je retiens sûrement ça de mon père, hein... Je suis des fois dans la lune quand on parle de construction...

Je regardai la fille d'Héphaïstos briser mes rêves de piscine. Une moue triste apparaissait sur mon visage. Ca veut dire qu'il fallait que je retente de discuter avec les naiades pour avoir un droit de baignade ? Ah ça non ! Jamais ! Je passe toujours pour un idiot auprès d'elle, parce qu'en plus je sais jamais quoi leur dire. Non mais vraiment, les dieux pourraient faire un effort pour avoir un p'tit truc sympa et confortable. Puis je veux, c'est p't'être pas tout le monde qui sait nager, ça serait important d'apprendre ça aux plus jeunes de la colo, on sait jamais dans quoi une quête peut nous amener.

Lua afficha une mine bizarre qui me fit sourire. Je me mordis l'intérieur de la joue pour pas rire. Ca aurait été mal poli de le faire et puis bon, je la connais pas encore assez pour connaître sa réaction. Par contre elle se gêna pas pour rire.

-T'en fais pas je connais aussi. Bon, en plus, je veux dire, c'est pas comme si y'avait pas de place pour la piscine. Genre dans la forêt y'aurait de super endroits ! Hein ? Quoi ? Moi abandonner mon idée de piscine ? Ca, jamais ! Attendez, ça manque cruellement d'amusement dans cette colo, surtout par les temps actuels. Alors ouais, fallait être prêt à se battre, mais j'suis désolé, on a aussi besoin de se détendre de temps en temps vous croyez pas ? A se tuer à la tâche, on finit par mourir. Enfin, vous avez compris ce que je veux dire.

-Tiens d'ailleurs, on a qu'à aller fouiller, et quand on aura un endroit parfait on soumettra la requête à Chiron jusqu'à qu'il accepte. J'attendis pas la réponse de Lua pour enquiller en direction de la forêt. J'espérais qu'elle allait me suivre, maintenant qu'elle était tout autant impliquée que moi dans ce projet.

Le garçon t'invitait à prendre une marche avec toi? Qui y aurait cru? Oui, tu attirais beaucoup les garçons, mais à ce qu'il t'invite comme ça muéhéhéhé. Quoi?! Une fille ne pouvait pas avoir ses petits plaisirs. Pfff, toujours les hommes, rien que les hommes hein!? L'injustice était tellement flagrante, comment les politiciens pouvaient fermer leurs yeux sur un fait aussi, hum... Obvious? Mais quand-même, l'idée d'une piscine ne t'enchantait pas trop. Tu savais pertinemment que tu étais un enfant d'Héphaïstos, tu n'appréciais pas trop l'eau, disons le. Une peur "bleue", on dirait. La mer des Caraïbes n'avait pas apprécié ton maillot de bain, ou est-ce Poseidon qui avait saigné du nez devant ta beauté eh eh eh. Bref, non merci, dans ses rêves seulement il te verra te baigner. Tu n'étais pas contre, pourtant, de participer au construction. Tu voyais du potentiel dans ce projet. Avec un peu de chance, vous pourriez attraper Chiron en bonne humeur. Ce n'est pas que tu n'aimais pas le centaur, mais encore, les chevaux et toi, vous aviez une belle histoire d'amour semer de coups de sabots et d'écrasement. Un autre truc réservé au enfant d'Hépha, t'imagines. Pourtant tu les aimais bien, toi, les chevaux, on dirait que c'était eux qui ne t'aimaient pas. Peut-être sentais-tu trop le grillé...

Suivant le garçon, non loin de lui, tu observais les alentours. Vous n'étiez pas aller assez loin dans la forêt, enfin, pas encore, pour perdre le camp de vue. Marchant lentement, les mains dans les poches, tu inspiras l'air froid des alentours. La température avait soudainement chuté, mais tu ne voyais pas grand différence. Enfin, on pouvait dire que tu dégageais toi-même une certaine chaleur, quand-même importante. Pour un enfant d'un des autres dieux, il devait faire extrêmement froid. Tu te demandais bien ce qui avait causé ce changement de température aussi soudain. Pourtant, toi, tu ne ressentais presque rien, mais par l'air ambiant, tu pouvais aisément en faire le déduction. Tu regardas le garçon. Un enfant d'Iris.

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