| Sujet: Un café entre ennemies ? (abandonné) Sam 5 Aoû - 19:53 | |
| A l'heure où s'illuminait la forêt, Blanche s'était déjà éclipsée de la Chasse. Elle devait comprendre où en était le monde pour mieux le protéger. Quel meilleur moyen alors que de quitter l'espace hors du temps qu'est le couvert des arbres. S'avancer vers la ville, sans se retourner. Et oublier que dans quelques instants, elle se sentira plus exposée que jamais.
Ce n'était pas la première fois qu'elle partait faire des recherches. Certainement pas plus la dernière. Mais elle ressentait toujours une angoisse profonde qui la retenait. Et si Dame Artémis la châtiait de ses écarts de plus en plus rapprochés ? Et si un monstre la trouvait dans les rues ? Et si la mort se présentait au milieu d'un décor inconnu ?
La chasseresse acheta une nouvelle tenue. Une chemise et un jean, pour passer inaperçu. Elle aimait beaucoup ses autres vêtements, mais elle craignait que les passants ne la dévisage. Ils lui semblaient plus dignes de son rang et de son sang. Mais Blanche nota que ça réserve d'argent moderne diminuait grandement. Il lui faudrait en trouver davantage bientôt, probablement avant sa prochaine visite. Peut-être en vendant quelques-unes de ses créations de la forge ?
Elle alla à un kiosque de journaux. Le vendeur, chaleureux et ayant peu de clients, entama la conversation. S'il s'étonna devant la maturité de la jeune fille, il était loin de ce douter face à qui il se trouvait. Ses mots avaient beau être pensés, éclairés par ses tournures de phrase, son esprit n'aurait pu concevoir qu'il parlait à une demi-déesse, ou même à une princesse. Finalement, elle lui prit le journal du jour et demanda s'il lui restait des invendus des jours précédents. Elle passa donc la matinée à tenter de lire, malgré sa dyslexie, un petit tas de revues.
Passé l'heure fatidique du milieu de journée, Blanche se préoccupa de son repas. Un restaurant lui étant hors de portée, si on exclut les fast-food qui ne fournissaient selon elle aucune nourriture mangeable. Elle choisit d'éviter ce supplice en allant chasser sa nourriture. Un lapin et un écureuil après, elle démarra un feu auquel elle ordonna de ne pas produire de fumer. Une fois cela cuit et avalé, la chasseresse regagna la ville et se dirigea vers un café. La terrasse était débordante de monde, il ne restait aucune table vide où elle pourrait terminer son déchiffrage de mots tranquillement. Elle se dirigea donc vers une conçue pour deux personnes où se trouvait déjà une fille.
- Bonjour, je peux m’asseoir ? demanda-t-elle alors. |
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| Sujet: Re: Un café entre ennemies ? (abandonné) Sam 5 Aoû - 23:04 | |
| Le café était désormais rempli, sans aucune place de libre. Enfin, si, il y en avait une. La mienne. Et, croyez moi, je n'avais franchement pas envie de partager ma table avec elle. Cette journée avait était suffisamment chiante pour ne pas que j'ai à devoir parler ou communiquer d'une façon ou d'une autre avec quelqu'un. Je n'ai jamais été très forte à parler avec les gens. Je n'en suis capable QUE si l'autre personne partage les mêmes convictions que moi. Et ça ne sera sûrement pas le cas, puisque nous nous trouvons à New York, aka la ville où pullulent le plus les mortels. Et les mortels, sauf certains, ne sont pas au courant que les Dieux sont... Des connards. Donc je commandai un thé, très heureuse d'avoir pu prendre la dernière place libre. Le thé, c'est réputé pour être pour les nobles anglais ou pour les filles qui font du fitness et qui disent que -oh my god!- c'est teeeellement bon pour leur corps. Tellement débile. C'est juste bon ! J'admets que voir une Résistante fille de Clotho boire un thé à New York n'est pas forcément très courant.
Avec tout le bruit qu'il y avait -probablement causé par les dizaines de gens-, je n'entendais qu'à peine la musique en fond. De la pop passe-partout, comme dans... À peu près toutes les boutiques de New York. En patientant (ou plutôt en m'ennuyant) pour mon thé, je ne trouvais pas grand chose à faire, à part me moquer intérieurement des gens qui voulaient manger ici mais qui ne voyaient qu'il n'y avait pas de place.
Aujourd'hui, je portais une longue robe noire qui était ouverte sur le côté, à ma jambe droite. Mes cheveux étaient lâchés, et je n'étais absolument pas dans une bonne tenue pour m'entraîner. Mais bon, on était dimanche et j'avais absolument pas envie de frapper un ballon au QG. Une jeune fille entra, je la regardai avec un petit sourire moqueur en coin. Et encore une qui allait partir, dégoûtée de ne pas avoir pu être servie. Seul problème, je remarque qu'après avoir vu qu'il n'y avait de place que devant moi, elle se dirige vers le siège en question. Mon sourire se rabaisse bien vite et je lui lance un regard froid qui ne peut vouloir dire que "demande moi si tu peux t'asseoir et je vais pas être contente". Mais non, elle passe outre mes avertissement oculaires et ose me demander si elle peut s'asseoir ici.
Politesse ou vérité ? Je suppose qu'elle ne parlera pas trop si elle s'assoit. Si je suis polie, j'espère bien qu'elle me le rende, cette mortelle. Je lève les yeux d'un air désintéressé, ne prêtant même pas attention au serveur qui vient m'apporter mon thé. Je déclare à l'avis de ce dernier, sans même daigner le regarder : "Ça aurait pu aller plus vite." Puis, de retour à la jeune fille, avec un sourire qui ne dévoile pas mes dents, froid, hypocrite et faux : "Bien sûr !" Ma langue me pique. J'ai été bien trop gentille, ce n'est pas moi ça. |
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