On me dit que de m'ouvrir aux autres me ferait du bien. Je vais les croire sur parole, mais étant donner que je ne suis pas vraiment capable d'enfiler deux phrases sans tomber à court de sujet de conversation, pourquoi ne pas le faire par écrit, hein ? Le monsieur avait seulement à être plus clair sur le média. Qu'il ne vienne pas se plaindre à moi! Enfin, ce qui va être inscrit va être ce qui s'est produit depuis les treize dernières années. Si ça va vous intéresse, installez-vous confortablement et commencez votre lecture. Si ça ne vous intéresse pas, je ne vous force à rien.

Je suis né à Albany, si vous n'êtes pas au courant, c'est la capitale de l'état de New York. Ouais, je sais, c'est un peu bizarre, mais c'est pas mal la seule chose qui est vraiment notable avec la ville donc on va le prendre. Maman travaillait avec les morts ? J'ai jamais vraiment retenu le nom du truc, trop complexe, mais en gros, elle déguise les morts, elle me dit. Elle leur donne du maquillage pour qu'ils soient beau et présentable. Je ne suis pas sûr de comprendre, mais bon, du moment qu'elle a un travail, je n'ai jamais questionné.

Pendant les premières années de ma vie, je ne savais pas qui était mon papa. M'man disait qu'il était partie en voyage d'affaires, je ne sais pas grand chose sur le monde des adultes, mais je sais que des voyages ça ne dure pas plusieurs années, car j'aimerais bien que mes vacances d'été durent plusieurs années.

Éventuellement, il fallait bien que j'aie à l'école, selon ma mère, il fallait que je sois '' éduqué '' et que j'apprennes à '' parler aux gens ''. Pour la première partie, j'accepte. Je l'accepte un peu plus maintenant que quand j'avais 5 ans et que la seule chose qui m'importait était de regarder la Rue Sésame. Par contre, parler aux gens ? J'aurais plus de facilité à tirer à l'arc, sur un trampoline avec les yeux bandés. Par contre, je ne suis pas anti-social, je n'hais pas les gens, j'aime pas les gens méchants et/ou ceux qui n'ont pas de respect. S'il y a une chose que ma mère m'a apprise c'est que le respect s'est important. De laisser les gens vivrent leur vie comme il le souhaite. Je pense que les autres élèves et les professeurs de mon école n'avait pas reçut le mémo. On me forçait toujours à faire des choses qui ne me plaisaient pas, à essayer de m'intégrer de force dans un groupe. Alors que j'apprécie beaucoup plus être seul. Par contre, ceux qui respecte mon besoin de solitude, je les respecte et je n'ai aucun problème avec eux. Peut-être même être capable de leur parler. En même temps, on ne va pas dire que j'avais beaucoup le même centre d'intérêt qu'eux. J'étais fasciné par les morts, en fait, la plupart de mes soirées d'Halloween finissait avec moi qui passait la nuit dans le cimetière. Donc, de ce côté là, je peux comprendre pourquoi je ne rentre pas dans leur ''cadre social'', mais sinon, j'aime autant jouer, lire et regarder une bonne vieille partie de sport à la télévision que n'importe qui.

Bon, maintenant que vous connaissez mon côté sociale. Parlons un peu de mon père. Comme mentionné plus haut, je ne l'ai pas énormément vu. Ma mère m'a simplement dit qu'il était énormément important et c'est pour cela qu'il ne peut pas me voir souvent. Dans ma vie, je l'ai vu deux fois et bon sang, il sait comment les faire compter.

La première fois est quand j'avais 11 ans, il était tard dans la nuit. Je venais de finir de regarder la partie de hockey à la télévision et je me préparais à aller au lit. Puis, en regardant par la fenêtre, j'ai vu une silhouette à la porte. L'individu me semblait...familier. Comme quelqu'un que tu serais sensé connaître mais dont le nom t'échappe. Je regarde par la fenêtre, j'ai vu qu'il parlait avec ma mère. J'attends dans ma chambre en essayant d'écouter par la fenêtre. L'homme finit par s'en aller. Je descends tout doucement en bas, pour voir ma mère dans l'entrée avec dans les mains... un petit chiot. Il était noir et un peu plus gros que les chiots ordinaires, mais j'étais très content, vous pourriez le deviné. Je veux dire, quel genre de gamin de 11 ans n'aime pas les chiens. Le plus curieux était la note qui venait avec, il y était inscrit le texte suivant.

- '' Félicitations pour avoir survécu plus d'une décennie ! Je ne peux attendre au jour où le destin me mènera à te voir face à face.
                                                                    Avec amour, ton cher papa. ''

Oui, c'est bien le premier signe que mon père m'ait fait de toute ma vie. Au moins, là je savais qu'il existait. Ce qui m'a redonné espoir. De la manière qu'il avait laissé son mot, il comptait me revoir. Moi de même, je ne pouvais pas attendre au jour où je serais qui est mon père. Jusque là, j'aurais mon chien, qui s'appelle Trickster, car il aime beaucoup jouer des tours !

À partir d'ici, les choses commencent à devenir intéressantes. Quand j'ai eu 12 ans, certains événements ont commencés à se dérouler, rien de trop majeur, mais assez pour comprendre que je n'étais pas vraiment normal. Le premier accident a eu lieu à la cours de récréation, une bande de petit grands était venu faire... peu importe ce qu'ils étaient venu faire. Établir leur domination sur des enfants de 12 ans ? Peu importe, cette journée là, ils avaient décidé de faire de moi leur victime de la journée. Ils étaient grand et fort, mais j'était petit et rapide. Je réussissais ;a garder mes distances, mais éventuellement, ils m'ont coincé dans un coin. La partie intéressante était que ce coin était à l'opposé du soleil, donc il y avait beaucoup d'ombre, information importante pour le futur. Je peux le dire, à ce moment là, j'avais eu la plus grande peur de ma vie. Voir trois ados qui font plusieurs tête que toi qui viennent te tabasser à tendance à faire peur. J'avais fermé les yeux, et souhaité de disparaître, de devenir invisible. Quand j'ai rouvert les yeux, je n'ai vu que la peur et de la confusion. Pour ce qui est d'ensuite, ils ont fuit en criant au fantôme. Cela ne sera que beaucoup plus tard que je comprendrais ce qui venait de se produire. Je venais de me fondre dans l'ombre, j'avais littéralement disparu sous leur nez.

Le second incident est moins dangereux. C'était en soirée, et je revenais d'une autre journée pénible à l'école. Trickster était devant la porte qui m'attendais. Quelque chose que j'avais remarqué avec lui, c'est qu'il me suivait un peu partout, peu importe où j'étais, je ne savais pas trop comment il faisait, comme s'il se téléportait. Je venais de déposer mon sac à dos au sol, quand j'avais entendu une voix.

*Nourris-moi...*

J'avais regardé autours de moi. Je m'étais demandé à l'instant si c'était mon estomac qui avait développé un esprit ou que j'avais trop regardé La Petite Boutique des horreurs. Quoi ? Les deux sont possibles. J'avais préféré ignoré le petit événement. Un grognement suivit, puis la voix reparla encore dans ma tête.

*Nourris-moi, ou tu vas retrouver quelques petites surprises sur ton lit ce soir

Je me retourne pour voir Trickster me regarder avec des yeux furieux et en grognant. À partir de ce jour là, je me suis dit que j'avais sûrement le meilleur chien de toute la planète en entier, et que peut-être qu'il y a quelque chose chez moi de différent. À ce que je sache, les gens n'ont pas de liens de télépathie avec leurs animaux. Enfin, peut-être César Millan, mais j'en suis pas convaincu.

La période de 11 à 12 ans est surtout marqué par Trickster qui me sauve la peau. Il est peut-être petit, mais il est perspicace. Ma mère m'a toujours dit de me méfié des étrangers, apparemment il pense la même chose. Plus qu'une fois, lorsque je me traînais dans le parc, à l'arcade ou à l'aréna. Il m'alertait des méchants individus, comme s'il savait sentir s'ils étaient bon ou mauvais. Je vais pas me plaindre, c'était fichtrement pratique. Plus le temps avançait, plus ses incidents devenait fréquent.

C'est probablement cela qui a mené à mon deuxième souvenir de mon père. Quand je l'ai rencontré et qu'il m’amena à la Colonie. Ok, avant que je m'emporte. Mettons du contexte. J'avais 12 ans. Les mauvaises rencontres devenaient presque quotidienne, je sortais jamais de ma maison sans Trickster. Je l’emmenais souvent à cachette à l'école pour précaution.

Un jour en revenant de l'école, une voiture s'arrête près de lui. La fenêtre s'abaisse et je le reconnait, même si un an plus tôt je n'avais pas vu son visage, je le reconnait aussitôt comme l'homme qui avait visité un an plus tôt. J'ai demandé mentalement à Trickster si je pouvais lui faire confiance et il m'a répondu que oui. L'homme m'invita à entrer dans son véhicule. Sans hésiter, j'entra.

Il nous mena chez moi, où étrangement, il y avait ma mère qui nous attendais. Ce qui était étrange, parce qu'habituellement, elle travaillait à cette heure-ci. Au lieu du sourire enjoué et maternel qu'elle portait si souvent sur son visage, il y avait une expression sérieuse, avec une teinte de tristesse. Le temps n'était pas à la rigolade. Nous avons pris place autours de la table de la cuisine, et la plus étrange conversation de ma vie à eu lieu.

Voici les faits, mon père est Hadès, le dieu grec des Enfers. C'est vraiment cool, mais je ne savais pas trop quoi en penser. Les dieux grecs ne sont-ils pas sensés être un mythe, dans le sens, pas réel ? L'histoire est que, lorsque ma mère faisait ses études, elle avait la rencontre de mon père qui prenait l'apparence d'un étudiant en thanatologie (peu importe ce que ce mot veut dire). L'ironie parait immense, mais ça fait du sens, c'est un peu ainsi que les dieux rencontre les mortels d'après les livres. Il m'a ensuite expliqué que Trickster était en fait un chien de l'enfer. Ça explique bien des choses, ce qui le rend encore plus géniale. Je veux dire, la plupart des autres à l'école se trouvent spéciale avec leurs caniches, leurs chiens de race. J'ai un chien de l'enfer. Je n'allait pas me vanter, ce n'est pas vraiment dans mon caractère, mais cela me donnait un petit velours.

Il m'avait expliqué qu'en tant de fils d'Hadès, j'étais un demi-dieu, que j'avais des grands pouvoirs, mais que j'étais aussi une grande cible pour les monstres pour cette raison. Je me suis remémoré les nombreux incidents, tout cela faisait un certain sens. Cela expliquait les choses étranges qui s'étaient produits dans la dernière année. Je me disait, pourquoi pas ? Je veux dire, la perspective d'être un demi-dieu me semblait beaucoup plus intéressante que rester un rejet sans histoire pendant tout le restant de mon adolescence.

Ensuite, le plus difficile, c'est quand il m'a expliqué qu'il fallait que je quitte pour la Colonie. Émotionnellement, cela a fait mal, car je devrais quitter ma mère. Papa a corrigé le tir en précisant que j'avais le choix de retourner à la maison durant l'année, mais d'aller à la Colonie l'été. C'est l'option que j'avais choisi, je ne pourrais pas m'imaginer me passer de ma mère juste comme ça. Ça serait cruel.

Avant de me partir, ma mère m'a remis une dague, expliquant que c'était le deuxième cadeau qu'Hadès lui avait demandé de me remettre, celui là au moment où ma vie de demi-dieu commencerait. Un dernier câlin et j'étais partie pour la Colonie des Sang-Mêlés.

Un plus tard, tellement de choses se sont produites. D'abord, qu'est qui-c'est produit au camp ? Premièrement, j'ai remarqué que les gens se méfient des enfants d'Hadès, le fait que mon animal de compagnie ne fasse pas l'unanimité n'aide pas vraiment non plus. J'ai aussi appris que j'avais une demi-sœur au camp, une fille beaucoup plus vieille que moi, son histoire est un peu complexe et longue et de toute façon ce n'est pas à moi de vous la raconter et ce n'est pas ce qui est important. Au départ, je n'étais pas trop fan d'elle...Ok, j'étais jaloux. Pendant toute ma vie, j'avais été un enfant unique, donc j'étais habitué à avoir l'attention unique de ma mère, alors, je n'étais pas trop habitué à avoir à partager l'attention de mon père. Aussi le fait que je voulais me sentir unique, alors savoir qu'il y en avait une autre m'avait un peu enlevé ça. Je vous rassure, j'ai dépassé ses émotions là.

Maintenant que je me suis un peu habitué à être un demi-dieu, qu'est-ce que je fais? J'ai tellement de choses à apprendre sur ce que je suis et sur ce que je suis capable de faire, mais peu importe ce qui arrive, je sais que je vais faire de mon mieux pour protéger les autres et rendre mon père et ma mère fier de moi.