Prologue

Ce soir-là, la lune était haute, très haute même dans le ciel. Mais voilà… Un voile sombre, rouge sang semblait flotter autour d’elle… semblait l’occulter comme si une tenture grenat était placée devant. C’est par une telle nuit, qu’une ombre se glissait hors de l’Olympe, ses longs cheveux rouges volant au vent. Serrée contre elle un paquet de lange, précieux fardeau qu’elle conservait contre sa poitrine mettant le plus de distance entre la demeure des dieux et son précieux paquet. Dormant à l’intérieur des langes, une magnifique petite fille dormait sereinement. De ce paquet une aura douce et puissante se faisait ressentir, trop puissante même. Héra car tel était la silhouette entraînant l’enfant dans les bois, la déposa devant la porte d’une petite cabane la petite fille endormie après lui avoir embrassé sa tête avec tendresse et verser quelques larmes déchirées de ce qu’elle faisait. Elle mit autour du cou de l’enfant une chaîne où pendait une alliance en or blanc avec une inscription en grec ancien seul vestige de ses liens avec sa famille. La déesse murmura pour elle-même en s’enfuyant.

Jeune Femme : Puisses-tu nous pardonner ma tendre petite princesse mais c’est pour ton bien…. Un jour tu comprendras… Oui un jour tu nous retrouveras. Nous t’aimerons à jamais…. Aëlianea……. Tu es plus précieuse que tu ne l’imagines alors grandit…. Et le moment venu tu sauras tout je te le promets !

Puis la porte s’ouvrit et un jeune homme d’environ une trentaine d’année fit son apparition. De long cheveu bleu en bataille, une musculature digne des dieux, un visage doux mais triste tomba sur l’adorable poupon endormit. Il le prit contre lui et regarda alentour. Cherchant un signe de vie mais… rien ni personne. La question de savoir comment ce petit ange était arrivé à sa porte ? Bien sûr qu’il se la posait mais il avait son idée…. Même plus qu’une idée il en était certain et il aurait aimé la voir une dernière fois mais s’eut été trop demandé il en avait conscience. Une lyre accrochée à son côté il entra avec le bébé. Une fois dans la cabane il se dirigea vers une chambre encore fermée et ouvrit la porte. Une chambre pour un bébé, tout le matériel était là. Un berceau de bois sculpté en forme de pégase drapée de voile blanc et recouvert de feuille d’or, ainsi que tous le nécessaire pour s’occuper d’un bébé. Tout avait été prévu, il déposa la petite fille avec précaution dans le berceau arrangeant ses langes brodés d’or gravé à son doux prénom Aëlianea. Il embrassa le front de la petite tendrement et quitta la chambre sans bruit la laissant dormir. Héra sourit tristement et retourna vers l’Olympe le cœur lourd. Au moins elle la savait en sureté. C’était déjà ça, Orphée en prendrait grand soin il n’y avait pas à en douter. Elle rentra dans le temple d’où elle était sortie revenant vers le chevet d’une jeune fille épuisée à qui elle caressa tendrement les cheveux de manière maternelle en fait lui murmurant doucement comme pour ne pas interrompre son sommeil mais néanmoins assez fort pour qu’elle l’entende.

Jeune Femme : Elle est en sureté

Un sourire et quelques larmes sur le visage de l’endormie puis cela fit place à l’inconscience. Cette nuit devait être cachée…. Un secret entre ses deux femmes qui semblait partager bien plus. Personne ne devrait savoir, cette nuit il ne c’était rien passé… Rien du tout. Un secret…. Qui serait lourd à portée mais nécessaire dans les circonstances actuelles. Pourtant elle n’était pas inquiète le moment venu se secret serait dévoilée et les choses changeraient, une nouvelle ère commencerait sur l’Olympe et au sanctuaire et même le dieu des Dieux ne pourrait s’y opposer ! Elle laissa la jeune fille se reposer car au lever du jour elle devrait regagner sans se faire remarquer sa résidence, personne ne devrait la voir ou même ne serait-ce savoir… Question de vie ou de mort ? Oui en un sens mais pas seulement…. Pas totalement…. Héra regardait dormir cette enfant dans le lit. Un teint blanc comme la neige, des lèvres pleines et rosées, de longs cheveux bruns au doux reflet violine. Sa fille dormait si paisiblement malgré cette nuit éprouvante qu’elle se demandait si tous c’étaient réellement passée mais les linges tachés et la bassine d’eau chaude encore fumante parlait pour elles. Une fois de plus elle se demandait si elle avait fait ce qu’il fallait mais elle avait fait le bon choix. Aussi déchirante et douloureuse que fut la séparation pour sa fille elle avait été nécessaire, elle espérait que sa fille y survivrait, qu’elle serait assez forte pour l’endurer. Elle avait confiance en elle mais la perte d’un enfant pour une mère était bien souvent insurmontable mais si cette séparation avait une raison d’être elle ne se faisait pas sans souffrance… Sans douleur… L’amour même qui avait créé cet enfant était désapprouvé et pourtant elle était née cette petite princesse sans doute trop tôt mais elle était bien née et plus puissante qu’il n’y paraissait.

A Suivre……………………………………………………………………………………………