You are my ennemy now (Adriane)
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You are my ennemy now (Adriane)

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MessageSujet: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeMer 18 Oct - 20:47



You are my ennemy now


Cal & Adriane



Je suis retourné à la Colonie en urgence, impossible de ne pas faire l'impasse. Ma soeur est de retour, et c'est pour un immense soulagement. La savoir sur le même continent que moi me rassure, je pourrais me téléporter si elle a besoin de moi. Je préfère me ruiner la santé que d'être éloigné d'elle encore une fois. Nous n'avons pas le même sang, mais elle est indéniablement et irrémédiablement ma petite soeur.

Pourtant, je ne rentre pas pour elle, j'aurais voulu que cela se passe autrement, j'aurais voulu la prendre dans mes bras et la cajoler. Lui dire qu'elle est l'être le plus adorable à mes yeux, que je lui offrirais la Lune pour qu'elle ne cesse jamais de sourire. Mais cela n'est pas possible, pas encore.

Je reviens parce que la Colonie est dans un bordel sans nom. Aux derniers dires, Dionysos a disparu, la dernière personne qui l'a vu est Warren, Monsieur D lui a confié les rênes de la Colonie. Je veux bien qu'il était le numéro deux avant son enlèvement mais je n'ai pas confiance en ce type, surtout parce qu'il courtise ma soeur, ce qui le rend encore plus suspect. Moi vivant, il n'aura pas le droit de la regarder les yeux, il devra attendre ma mort plus trois jours (pour être sûr que je sois mort) pour se permettre de lui adresser la parole.

Mis à part cet inconvénient détail, il doit gérer pratiquement à lui tout seul la Colonie, depuis que Dionysos est porté disparu, les défenses magiques ont encore baissées, si on nous attaque maintenant, il n'y aura aucun survivants. J'ai répondu à l'appel, je joue donc le rôle de vigie. Si j'avais su, j'aurais demandé à être payé le triple tellement c'est un boulot chiant et déprimant, je n'ai pas vraiment l'habitude de jouer le défenseur, je suis meilleur dans le rôle de l'attaquant.

Je sais pourtant que nous allons combattre.

Avant de disparaître, Monsieur D nous a fait un dernier cadeau, la preuve selon lui que cela valait le coup de défier l'Olympe, si j'avais que ce vieil ivrogne avait une âme de héros, je n'aurais peut-être jamais quitté la Colonie.

Une prisonnière, une résistante, d'après Warren, elle accompagnait Alice, l'une des principales cibles à abattre de la Résistance. Et le poivrot nous offre son bras droit ? C'est Noël en avance !

Seulement, cela implique autre chose: une réplique immédiate de l'ennemi, j'ignore si la gamine va parler ou non, mais une chose est sûre, ses copains feront tout péter, la prisonnière compris, pour éviter la moindre fuite. Avant, j'aurais été content de péter quelques dents à ces connards, le problème, c'est que ma promise est dans leurs rangs.

Je souris, ce choix que je repousse des mois, ce choix que je redoute, vais-je devoir choisir un camp ? Dans une guerre, on ne peut jamais être totalement neutre, on doit choisir un camp. Je suis au pied d'un mur, non d'une falaise. Mes entrailles me disent que c'est aujourd'hui que je vais devoir trancher, aujourd'hui, je vais devoir tourner le dos à une personne que je devrais combattre.

Jade ou Adriane.

Les deux ne sont pas possibles, les deux ne peuvent coexister, les deux ne peuvent que se battre. Je suis au centre de cette tempête et je continue de croire qu'il y a encore un avenir sans guerre.

Un bruit suspect arrive à mes oreilles, je dégaine mon épée, au diable le Destin, on l'affronte ! Non, quand on lui désobéit, il nous fait payer le double, je l'ai défié et le Destin n'oublie pas, il n'oublie jamais.

Je m'élance, au risque de me jeter dans un gouffre dont je pourrais jamais sortir.

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Adriane J. Bianchi

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeVen 20 Oct - 20:52



You are my ennemy now.


Sora avait disparue. Ma petite Sora. Certes, je n'étais pas fan de toutes ces fréquentations mais elle était mon amie. Une Résistante. Et je ne laissais jamais tomber l'une des nôtres. J'avais ça dans le sang. On ne laisse pas un homme derrière, blablabla.

Il était donc hors de question qu'elle reste là-bas. Pas avec ce que nos espions à la Colonie nous avaient rapporté. Dyonisos hors d'état de nuire, il avait laissé le Camp à ce Warren. Ca me donnait la nausée quand j'y pensais. J'aimais la Colonie, ça avait été ma maison et quand je savais ce qu'ils en faisaient... Ca me donnait envie de tout détruire pour que eux ne le détruisent pas.

Selon ces mêmes espions, la Colonie était devenue bien plus violente. Je n'imaginais pas ce que Sora devait y subir. Il fallait aller la chercher. Vite. Mais les autres étaient occupés. J'avais donc fait irruption dans le bureau de Cyril et lui avait annoncé de but en blanc que j'y allais. Seule pour ne pas être repérée. Une mission d'extraction rapide et efficace.

Je m'étais mise en route dès son accord donné. En roulant vers la Colonie, je jetais un coup d'oeil à mon téléphone. J'aurais peut-être dû appeler Cal. Mais il m'en aurait dissuadé et je n'avais pas le temps de me battre. Pas le temps d'argumenter. C'était peut-être une vie qui était en jeu ! J'appuyais donc sur l'accélérateur, tentant de chasser mes remords.

La Colonie n'était plus qu'à deux petits kilomètres. Je garais le 4x4 sur le bas-côté et en descendis. Je vérifiais mes hanches, m'assurant que mes poignards étaient là. Je portais la main derrière mon oreille droite. Mon épée aussi était là. Je m'engageais donc dans la forêt, direction la Colonie.

Heureusement, je connaissais cet endroit comme ma poche. Des années passées ici, à aller vadrouiller, à tout découvrir, tout repérer. Finalement, ça m'était utile ! J'avalais les mètres en quatrième vitesse, trop pressée d'arriver enfin à la barrière magique, de m'infiltrer et d'aller récupérer Sora. Normalement, un de nos espions devait m'y aider. S'il avait reçu le message. Mieux valait pour moi que oui.

Je me concentrais sur tous les détails du plan. Je préférais ne penser qu'à ça plutôt que de penser à Cal. Pas d'appels pendant des jours. Depuis Brocéliande, il m'évitait, j'en étais persuadée. A cause de Jade, certainement. Nous étions trop différentes et il fallait faire un choix. Et très franchement, est-ce que je faisais le poids ? J'étais incapable de le dire.

Je préférais penser à tout plutôt qu'à ça. J'allais encore me retrouver en miettes et je n'étais pas prête pour ça, pas prête à faire face à la situation.

A quelques mètres de la frontière, je ralentis le pas. Mes rangers faisaient trop de bruit sur le sol. Et je ne doutais pas que les demi-dieux du Camp avaient posté des sentinelles. Il y en avait déjà avant que la Résistance se forme alors maintenant...

Je marchais sur une brindille et entendis des pas se rapprocher aussitôt. Chiotte ! Je grimpais aussi vite que possible sur les branches d'un arbre et dégainais mes poignards. J'aperçus le demi-dieu arriver juste à quelques mètres de moi, entre les arbres.

Cal.

Je rangeais mes poignards et sautaient en bas de l'arbre. J'atterris juste devant lui et levais les mains en l'air.

"C'est moi. Ne me tue pas s'il te plaît."

J'avançais de quelques pas pour me retrouver tout près de lui. Je n'avais qu'une envie : me jeter à son cou. Mais quelque chose me retenait. Ces journées de silence, cette énorme tension qui régnait, la raison de ma venue ici. Et sa raison à lui. Un énorme fossé nous séparait alors qu'on était pourtant si proches...

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeDim 22 Oct - 17:53



You are my ennemy now


Cal & Adriane



Je cours en direction du bruit et je m'arrête, tout est calme, trop calme. J'ai à peine le temps de lever les yeux que quelque chose atterri devant moi. Pas quelque chose, quelqu'un. Une jolie blonde avec les plus beaux yeux du monde.

Adriane.

Je ferme les yeux. On ne pourra donc jamais s'aimer tranquillement ? Je ne pourrais jamais lui donner la vie qu'elle mérite, je ne pourrais jamais me marier avec elle, me laisser imaginer une belle et longue vie commune. Non, ce foutu de Destin veut que je l'affronte encore et encore. Je me retiens de trembler, ou de fondre en larmes.

"C'est moi. Ne me tue pas s'il te plaît."

"Adriane ..."

Mon honneur coule, je ne réponds plus de rien quand elle est là, je ne veux pas lui faire du mal. Mais elle a peur que je la tue ? Non, non, je ne pourrais pas la tuer, je ne peux pas tuer la femme de ma vie. Mais si on me le demandait ? Si on me demandait de la tuer pour éviter la guerre ? Un sacrifice pour en éviter une centaine d'autre ? Non, je peux pas.

Non, je pourrais. C'est tellement simple de tuer, c'est tellement simple de trancher la gorge de quelqu'un et de la voir se vider de son sang. Et puis, c'est normal, je ne fais que mon devoir, je dois sauver ma famille. Elle est mon ennemie, elle veut détruire tout ce que je connais, je ne peux la laisser faire.

J'ai déjà eu cette réflexion, j'avais balayé l'idée de me battre contre elle et de l'aimer. Seulement, je ne peux pas me leurrer plus longtemps, je dois faire un choix et elle est en face de moi, attendant désespérément une réponse de ma part. Non, je dois sauver ma famille. Non, je dois l'aimer. Non ...  non ! Je ne sais plus quoi faire !

Je tombe à genoux, je prends ma tête entre mes mains. Non, non, je ne veux pas me battre, je ne veux plus me battre, c'est pour ça que j'ai refusé de prendre part à cette guerre ! Je ne veux pas choisir ! Pitié, ayez pitié ! Je voulais simplement aimer ! Pourquoi me force-t-on ? Pourquoi dois-je me trouver un ennemi ?

Finalement Dan avait raison, j'aurais dû fuir cette foire mythologique et vivre simplement comme il le fait. Il est coupé de toute cette mascarade mais au moins il est heureux. Je suis resté parce que je voulais une grande famille. Si j'avais su, je n'aurais gardé que mon frère, c'est une valeur sûre mais au moins, on ne peut me l'arracher.

"Pars, ne reste pas là, n'attaque pas la Colonie, pars !"


Je l'a supplie, si je ne peux choisir, choisi pour moi Adriane, je suis trop faible, je t'en prie, oublie la vengeance, oublie les dieux et ta révolte, ne pense qu'à nous ? Mais au final, tu te retrouves dans le même cas que moi: ta famille, ton honneur ou moi. Est-ce que je pèse suffisamment dans la balance pour que tu balances tout d'un coup ? Si tu me choisis, qu'est-ce qu'ils te feront ? Ils te tueront, on ne quitte pas la Résistance, on le sait tous les deux. Mais on ne plus mentir, mener tout le monde par le bout du nez.

J'avais cru pouvoir dire la vérité à Jade à Brocéliande, lui dire que la femme que j'aimais avait participé à son enlèvement et la destruction de tout ce qu'elle était, mais je n'ai rien dit.

Quand j'y repense, je t'ai rencontré au plus profond de mon désespoir, j'étais plus malheureux que les pierres, je me suis senti si seul. Si seul que je voulais mourir.

Mais tu es apparue, toi aussi, tu souffrais. On a pansé les plaies de l'autre, on s'est reposé sur l'autre. Mais est-ce ça notre destiné ? Se trouver dans le désespoir pour se quitter aussi dedans ? Non, je refuse ce destin, il y a une solution, elle doit bien exister ! Il y a forcément une fin heureuse pour nous, sinon, à quoi bon vivre ? A quoi bon rire si c'est pour être détruit par le néant ?

Le néant sinon rien ?

Je suis perdu, je ne sais plus quoi faire, à part rester là, la tête baissé, le regard fixant la terre, essayant de creuser la boue et les feuilles pour me faire fabriquer une tombe.

"Si tu attaques la Colonie ... tu seras mon ... ennemie ..."


Le souffle me manque, je serre tellement les poings que mes ongles tranchent ma chair et mon sang ruisselle, si je disparais, au moins, le problème serait enfin résolu ?

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Adriane J. Bianchi

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeMar 24 Oct - 14:23



You are my ennemy now.


"Adriane ..."

Et je le vis se briser. Il tomba à genoux. Je fis un pas en avant, voulant le relever, le prendre dans mes bras, lui dire que tout irait bien, que tout allait s'arranger. Mais c'était faux. Tout n'irait pas bien. C'était impossible et je ne pouvais pas lui mentir. Je m'arrêtais donc. Mon bras retomba.

Je sentis mon coeur se briser encore un peu plus alors qu'il prenait sa tête dans ses mains. Les larmes me montaient aux yeux. J'inspirais un grand coup pour les ravaler. Non. Je ne pleurerais pas. Je ne serais pas faible. Je devais être forte. Pour lui, pour moi. Pour nous deux.

Mais est-ce que j'étais vraiment assez forte ? Auparavant, j'aurais répondu oui sans hésiter. Maintenant... J'avais changé. L'attaque de la Colonie, ces demi-dieux morts, d'autres enlevés et séquestrés. Et puis Cal. J'avais beau dire, il m'avait changé. Il m'avait montré qu'il y avait encore un peu d'espoir en ce bas monde.

Et maintenant, ça aussi je l'avais perdu.

"Pars, ne reste pas là, n'attaque pas la Colonie, pars !"

Ses mots me firent l'effet d'un poignard dans le coeur. Il ne voulait pas de moi ici. Il ne voulait pas de moi dans sa vie. Il gardait la Colonie.

Le fossé s'agrandissait encore et encore entre nous.

Il n'avait pas choisi de camp. C'était ça qui nous permettait d'être ensemble. Il n'était pas du côté des Dieux. Mais s'il protégeait la Colonie, s'il était là, c'est qu'il commençait à prendre parti. Et quelle résistance pourrais-je lui opposer ? Il en avait le droit. Il ne haïssait pas son côté divin et il adorait sa soeur qui était au Camp. Je ne faisais pas le poids. Je ne l'avais jamais fait. Même si j'aurais aimé y croire...

Je ravalais mes dernières larmes et lui répondis, la voix un peu tremblotante sous le coup de l'émotion :

"Je ne peux pas. Ils ont l'une des nôtres. Je ne la laisserai pas là-bas. Elle ne mérite pas ça. Elle ne mérite pas de souffrir."

Il ne bougea pas. Ne répondit pas. J'aurais pu être un fantôme qu'il n'y aurait pas eu de différence.

Peut-être que c'est comme cela que nous finirions l'un pour l'autre : le fantôme d'un amour passé. Perdu à tout jamais.

Je serrais les dents. Il n'y avait plus rien à faire. J'avais pris ma décision en partant du QG. Je ne laisserais pas tomber Sora. Cal ou pas. Il me pardonnerait s'il m'aimait. Comme je pouvais le pardonner d'être ici.

Je fis quelques pas en avant, le contournant pour m'approcher encore un peu plus de la frontière de la Colonie. J'étais juste à côté de lui quand je l'entendis dire, alors qu'il fixait toujours le sol, les poings serrés presque autant que mes mâchoires.

"Si tu attaques la Colonie ... tu seras mon ... ennemie ..."

J'en eus le souffle coupé. Un pas de plus et je lui déclarais la guerre. C'était injuste de me mettre face à un choix si terrible juste parce que lui n'avait pas le cran de choisir entre sa soeur et moi. Je fis un quart de tour sur moi-même, me mettant face à lui.

Je rassemblais mon courage et c'est d'une voix froide que je lui répondis :

"Tu savais très bien de quel côté j'étais. Ce n'est pas à moi de choisir. Mais de toute évidence, tu as choisi."

Je fis une pause puis, d'une voix plus douce, je continuais :

"Je serais incapable de te tuer. S'il te plaît, laisse-moi faire ce pour quoi je suis venue."

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeSam 28 Oct - 15:32



You are my ennemy now


Adrial



"Tu savais très bien de quel côté j'étais. Ce n'est pas à moi de choisir. Mais de toute évidence, tu as choisi."

Je me relève, difficilement, je me sens faible, misérable, et surtout perdu. Elle a raison, arrêtons de nous accuser mutuellement, nous ne pouvons plus nous retourner, nous ne pouvons pas partir chacun de notre côté comme si rien n'était.

L'honneur ou l'amour.

L'éternelle question qui me hante, je ne sais pas choisir car je n'ai jamais eu besoin de choisir, les choix s'imposaient à moi et je ne faisais qu'obéir aveuglément. On m'a enseigné que l'amour n'était qu'une question de jour, qu'il disparaissait quoi que l'on fasse, pas l'honneur. L'honneur est la seule chose qui nous reste, seulement quand on meurt, il ne reste rien.

"Je n'ai jamais su choisir Adriane, je vous aime toutes les deux, vous perdre l'une comme l'autre. Seulement, aujourd'hui, je le dois."


"Je serais incapable de te tuer. S'il te plaît, laisse-moi faire ce pour quoi je suis venue."

Je m'approche d'elle et lui caresse le visage, je la connais pas depuis longtemps, mais je connais chaque traits de son visage, chaque lignes, et plus je la regarde, plus je l'aime, plus je deviens fou d'amour pour elle. J'ignorais qu'aimer pouvait être puissant. L'amour nous fait faire tant de chose. Il nous permet de lever des rochers ...  mais aussi de les briser.

"Non. Ne t'inquiète pas pour elle, elle a demandé au près de sa mère, celle-ci est souffrante. Elle vous reviendra, j'y veillerais personnellement."

J'appuie sur le dernier mot, mais c'est le premier qui résonne dans l'immensité de la forêt, il se répercute avec l'écho. Et le silence se fait plus grand encore. J'ignore si je viens de lui déclarer la guerre ou d'enterrer la hache de guerre. Tout ce que je sais, c'est que je veux rester neutre. Nous faisons tous des erreurs, c'est si facile de les faire, mais les réparer est encore plus dur.

Je me retiens de l'embrasser, de la prendre dans mes bras, je refuse de fuir ou de céder à la tentation de laisser les choses telle qu'elles le sont, je ne suis plus un enfant, et je dois assumer la conséquence de mes actes. J'ai l'impression de contrôler la situation, mais c'est faux, je tombe dans les abysses de mon esprit. J'ai réussi à contenir mes tremblements, ma fierté est revenue à la charge. Je me demande que faire ? Je méprise la Résistance pour le massacre qu'ils ont perpétré à la Colonie et je trouve que cette dernière ne fait que répondre au sang par le sang. Ils sont censés être l'élite des demi-dieux. Je me rends compte que le nombre de neutres a augmenté, ne se sentant plus concerné par ce qu'il se passe. Ils sont complétement détachés de la guerre qui est en train de se produire. Pourquoi se battre quand d'autre le font ?

C'est la première fois que des demi-dieux refusent de se battre, ils attendent patiemment le résultat, caché derrière leur neutralité. J'ai eu la même idée, mais je ne peux rester en retrait de l'action. Je sais que je participerai aux batailles et je sens qu'elles seront nombreuses. Mais où elles se dérouleront-elles ? C'est aussi une autre question.

"Rentre chez toi, je refuse que tu retournes à la Colonie, tu y serais immédiatement exécutée, et elle aussi. Warren perd les pédales. S'il te voit, il fera en sorte de déclencher les hostilités."


Je retiens de gronder, je me suis emportée en Brocéliande devant l'égoisme de ma soeur, je ne ferais pas la même avec ma femme. Je suis très content qu'elle soit revenue mais je n'aime pas cette nouvelle version d'elle, c'est devenue une nouvelle soldate en quête de vengeance, et si elle agit comme son compagnon. Je serais sommé de l'arrêter.

Oui, je serais l'ennemi de ma soeur ou de ma femme. La neutralité n'existe pas, c'est une illusion pour nous empêcher de choisir un parti, c'est le parti des pleutres, je n'en suis pas un. Seulement, je n'aime aucun des deux camps. Alors je fais quoi ? Je les attaque de manière simultanée ? Ou je reste caché gentiment et je prête serment au gagnant en me faisant passer pour un héros de guerre ? Pas pour moi. J'ai été comme ça. Plus maintenant, mes convictions, mes rêves ont été balayés par cette violence. Nous hésitons tous avant le prochain assaut.

Vais-je mourir ? Est-ce que mes actes sont les bons ? Est-ce que je sert le bon côté ? Que faire si je dois affronter un visage ami ? Dois-je tuer ou massacrer ?

Nous sommes tous différents d'apparences mais les mêmes interrogations nous rongent, nous ne valons pas mieux que les autres, nous sommes tous des guerriers, nous connaissons la couleur du sang mais nous se supportons pas qu'il sorte de notre corps.

"Je refuse de me battre parce que je ne partage pas le même point de vue que toi."



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Adriane J. Bianchi

Adriane J. Bianchi

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeLun 30 Oct - 21:56



You are my ennemy now.


Il me caresse la joue et, le temps d'un instant, j'oublie où nous nous trouvons, j'oublies l'épée de Damoclès au-dessus de nous, de la Colonie et de la Résistance. Il n'y a plus que lui et moi. Et j'aimerais que ça dure une éternité.

Sauf qu'il rompit ce moment magique en refusant de me laisser passer :

"Non. Ne t'inquiète pas pour elle, elle a demandé au près de sa mère, celle-ci est souffrante. Elle vous reviendra, j'y veillerais personnellement."

Il s'est relevé et j'aurais bien envie de lui sauter au cou. Juste parce qu'il me promettait de veiller sur Sora. Mais je ne pouvais quand même pas la laisser. Si sa mère allait mal, je l'emmènerai moi-même la voir et je me chargerai moi-même d'elle. Il était hors de question que je l'abandonne à la Colonie aux mains de personnes qui aimaient autant le sang que les pires de la Résistance.

Je recule d'un pas. Je n'arrive pas à croire qu'il ne me laisserait pas passer. Mais ses paroles suivantes ne font que confirmer mon impression. Je fais tout pour que mes yeux ne montrent pas ma tristesse mais aussi ma colère. Je n'aurais jamais cru qu'il se dresserait contre moi. Surtout pas dans un but purement pacifique. Je ne voulais pas faire exploser la Colonie, juste récupérer l'une des nôtres. Et pourtant...

"Rentre chez toi, je refuse que tu retournes à la Colonie, tu y serais immédiatement exécutée, et elle aussi. Warren perd les pédales. S'il te voit, il fera en sorte de déclencher les hostilités."

J'éclatais de rire. Un rire court. Sec. Dénué de tout ce qui en faisait un joli rire avant. Il m'a échappé. C'est plus un rire jaune qu'autre chose. J'aurais voulu le ravaler aussitôt que je l'entendis sortir de ma bouche. Mais c'était trop tard. Je détestais ce rire cruel mais je ne pouvais pas le reprendre.

"Tu as vraiment cru que j'y allais pour me faire repérer et tuer des demi-dieux ? Ne sois pas bête... Je m'infiltre, je récupère ma coéquipière et je ressors. Alors laisse moi passer."

Je fais quelques pas en avant, sans trop de conviction. Je n'ai pas envie de le laisser derrière moi. Je sais que je prends un risque en faisant ça. Que si je vais au bout de mon idée et entre dans la Colonie, je dis peut-être adieu à Cal pour toujours. A notre amour. Et à mon possible bonheur. Et je ne suis pas prête pour ça.

Heureusement, il m'arrête de nouveau.

"Je refuse de me battre parce que je ne partage pas le même point de vue que toi."

Je me retourne et lui adresse un petit sourire triste. Je comprends son point de vue. Et je savais depuis le départ que nos avis divergeaient sur de nombreux points. Je savais qu'un jour cela nous séparerait et pourtant, j'avais voulu tenter le coup. C'était stupide mais sur le moment, l'espoir m'avait fait oublié toutes mes réserves.

Et j'aimerais tellement que ce soit encore possible. Que j'oublie de nouveau tout ce qui nous sépare, cet énorme fossé entre nous. Que je me perde dans ses bras une dernière fois. Avant que tout nous sépare définitivement. Que la vie nous rattrape. Ainsi que la guerre.

Mais je sais que c'est impossible. Pas ici. Pas armes au poing.

"Alors tu dois me laisser passer... C'est ça ou si tu veux vraiment m'arrêter, il faudra que tu me mettes hors d'état de nuire."

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeJeu 2 Nov - 18:41



You are my ennemy now


Adrial



On regarde en chien de faience, à savoir lequel de nous deux va commettre l'impair. Qui va faire le premier pas. Je ne bouge pas, j'ai le sang qui me bat les tempes, je suis prêt à bondir, je suis tendu au maximum. C'est ma femme merde ! Je ne dois pas l'attaquer, mais de tous les adversaires que j'ai eu à affronter, Adriane est la pire. Elle sait quand frapper et où.

"Alors tu dois me laisser passer... C'est ça ou si tu veux vraiment m'arrêter, il faudra que tu me mettes hors d'état de nuire."

C'est la remarque de trop. Pourquoi est-ce que c'est elle qui a forcément raison ? Sa jap' ne craint rien, c'est même elle qui demande à rester chez nous ! Je serre les dents, ça commence à me faire mal d'ailleurs. Mais il est hors de question que je cède un centimètre de terrain. Nous nous aimons tous les deux, c'est une histoire entendue. La question c'est de savoir si nous sommes capables de pardonner à l'autre. Il n'est pas question de rester là, plantés comme des piquets jusqu'à que l'un des deux ait envie de faire une pause toilette ...

Je me mets à rire doucement, comme elle. Mon rire se répercute lui aussi parmi les arbres. Sérieusement ? Je dois l'assommer pour lui faire respecter mes choix ? Et puis quoi encore ? Elle refuse de tourner le dos ? Son honneur et sa mission sont plus importantes que ce que moi je pense ? Je pense que j'interprète mal ce qu'elle me dit, mais là, j'ai juste envie de lui hurler dessus. Où est passé le doute qui sévissait dans mon âme il y a quelques secondes encore ? Il a disparu. Évaporé par une envie monstrueuse d'en venir aux mains et tout simplement hurler. Je sais parfaitement que c'est une réaction idiote et puérile, mais elle me tente beaucoup.

"Du coup, je t'embrasse jusqu'à ce que tu t'évanouisses ou je fais en sorte que tu t'endormes d'épuisement ? J'avoue avoir un faible pour la seconde option, en plus, on l'a jamais fait dans une forêt ..."


Je n'arrive pas à faire taire le grondement dans ma voix, je suis furieux et incroyablement sarcastique à la fois, ce qui est assez bizarre d'ailleurs, parce que je suis rarement en colère. Sauf que là, ça fait trop pour moi.

Faisons un gentil résumé de ce que j'ai dû supporter depuis le début de ces conneries : -une attaque de la part de la Résistance avec, je précise, l'enlèvement de ma petite soeur et de son copain (même si je m'en fou complétement de sa gueule), le fait que j'ai dû hurler sur mon paternel pour aller la sauver. Après, je suis allé la sauver mais j'ai dû au passage affronter ma copine que je venais juste de rencontrer. Ma soeur m'a quitté pour aller se perdre dans la cambrousse française, je suis venu la chercher et maintenant, je dois me battre avec ma copine ? Mais merde à la fin !

Je veux juste roucouler avec ma princesse pendant que les autres se tapent sur la gueule, mais non, il faut que j'aille sauver ce putain de monde parce que je refuse que ma soeur et ma copine se mettent aussi sur la gueule. Et comment je suis récompensé ? Ma copine pense que je suis contre elle alors que je veux simplement la protéger de tous les dangers possibles.

"Ecoute, je n'ai pas l'habitude de me répéter, maintenant, tu quittes les lieux, maintenant."

J'avance vers elle, je ne suis pas menaçant, je ne lui ferais aucun mal, pourtant, je me tiens prêt à réagir, j'espère qu'Adriane ne va pas me faire un croche pied et partir en direction de la Colonie. Je sens ma capsule de bière crépiter, depuis que je l'ai amélioré, la capsule crépite, d'habitude, je ne le sens pas, mais comme je sens la tempête imminente, l'idée d'utiliser mon arme me plaît.

"Je choisis mon propre camp, ni la Colonie, ni la Résistance. Mais si tu t'opposes même à ça, je serai obligé de te combattre, pas physiquement, juste verbalement. Et la dernière chose que j'ai envie de faire, c'est de te faire la morale comme on fait la morale à une enfant de 10 ans. Tu es une enfant de 10 ans ? Je ne crois pas !"

Je suis tellement en colère que je sens je vais exploser ... attendez, j'ai déjà explosé, je ne sais même pas si je parle normalement ou si je crie, mais une chose est sûre, si Adriane veut se battre, je risque de devenir tout rouge et de crier tellement fort que l'Olympe risque de m'entendre.

Il n'y a pas besoin de prendre une épée pour se battre, la voix et les mots suffisent largement.

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Adriane J. Bianchi

Adriane J. Bianchi

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeDim 5 Nov - 13:09



You are my ennemy now.


"Du coup, je t'embrasse jusqu'à ce que tu t'évanouisses ou je fais en sorte que tu t'endormes d'épuisement ? J'avoue avoir un faible pour la seconde option, en plus, on l'a jamais fait dans une forêt ..."

Dans d'autres circonstances, j'aurais ri. Mais pas là. Les enjeux sont bien trop grands. Ce n'est plus seulement à propos de Sora. C'est à propos de ses choix, de mes choix. De nos choix. Tous ces choix qui nous ont conduit ici. Rejoindre la Résistance, entrer dans ce bar, passer la nuit ensemble, secourir sa soeur, s'affronter... Et décider d'essayer quand même. Le choix avec les plus lourdes conséquences.

Et nous voilà. Face à face. Ne sachant plus que faire. Sortir les armes ? Impossible. Jamais je n'oserais le blesser et j'osais espérer que lui non plus. Mais est-ce que là encore je ne me trompais pas ?

Alors je reste bloquée là, les pieds ancrés dans la terre et ne donnant aucun signe d'une quelconque volonté de se bouger. Il avance vers moi et je ne fais pas un seul mouvement. Ni vers lui, ni loin de lui. Mais j'entends ses mots siffler à mes oreilles.

"Ecoute, je n'ai pas l'habitude de me répéter, maintenant, tu quittes les lieux, maintenant."

Je le regarde, haussant un sourcil. Je fais non de la tête. Non. Je ne bougerai pas. C'est tout ce que je sais à ce moment précis. Je n'abandonnerai pas. J'ai fait ce choix il y a longtemps. Quand mon père m'a empêché de mourir, me condamnant à souffrir à la Colonie. J'ai fait le choix de ne plus jamais abandonner, ne plus jamais reculer. J'ai pris un engagement et je ne le renierai pas.

Alors je soutiens son regard. J'espère que ce sera suffisant même si je sais bien que non. Il est aussi têtu que moi. Jusque là, je trouvais ça adorable et ça me plaisait. Aujourd'hui, j'aimerais seulement qu'il cède. Qu'il s'efface. Je ne veux même pas de son aide, je veux juste qu'il ne s'interpose pas. Et qu'ensuite, on puisse faire comme si de rien n'était.

Sauf que c'est impossible. Il n'y aura pas de retour en arrière. Plus maintenant.

"Je choisis mon propre camp, ni la Colonie, ni la Résistance. Mais si tu t'opposes même à ça, je serai obligé de te combattre, pas physiquement, juste verbalement. Et la dernière chose que j'ai envie de faire, c'est de te faire la morale comme on fait la morale à une enfant de 10 ans. Tu es une enfant de 10 ans ? Je ne crois pas !"

Et soudain, je sens mon sang bouillir. Et je ne peux plus rien retenir. Je sens que mon pouvoir me dépasse. Je ne contrôle plus mes émotions et certainement pas ma colère. Parce qu'il a cru qu'il me contrôlait ? Que je dépendais de lui ? Que j'étais une pauvre gamine paumée qu'il pouvait sauver ?

Je bous de rage et je sais très bien qu'ayant perdu le contrôle, il ne tardera pas à lui aussi être dans une colère noire. Mais tant pis. Je n'en peux plus de tout retenir à l'intérieur. Ca finit par faire mal. Et quand ça explose, c'est pire. Mais il faut que ça explose. C'est la dernière option qui s'offre à moi.

"Tu sais que je ne m'oppose à rien ! Mais tu crois franchement que tu vas pouvoir continuer ta petite vie tranquille ! Ta soeur est à la Colonie et je suis à la Résistance ! Il va bien falloir que tu choisisses un jour ! La bataille est imminente, tu le sais, je le sais, elle le sait alors ce n'est pas la peine de faire semblant !"

Je reprends ma respiration. Mon regard est plein de colère, presque une haine froide. Un rictus de rage déforme mon si beau sourire et je lâche de nouveau tout, faisant monter sa colère à lui en même temps que la mienne.

"Et ne viens pas me dire que c'est moi qui me comporte comme une gamine ! Tu t'es vu !? A te cacher, à te voiler la face comme un enfant... Tu me fais pitié."

Et je sais que je suis allée trop loin. Je le regrette mais je ne reprendrai certainement pas ce que je viens de dire. Je suis bien trop fâchée pour ça. Pour m'apercevoir de mon erreur.

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeJeu 9 Nov - 16:03



You are my ennemy now


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"Tu sais que je ne m'oppose à rien ! Mais tu crois franchement que tu vas pouvoir continuer ta petite vie tranquille ! Ta soeur est à la Colonie et je suis à la Résistance ! Il va bien falloir que tu choisisses un jour ! La bataille est imminente, tu le sais, je le sais, elle le sait alors ce n'est pas la peine de faire semblant !"

J'ai l'impression de me prendre une baffe, je n'ai pas le temps de me reprendre mon souffle qu'elle m'assassine.

"Et ne viens pas me dire que c'est moi qui me comporte comme une gamine ! Tu t'es vu !? A te cacher, à te voiler la face comme un enfant... Tu me fais pitié."

Elle lâche son pouvoir et une vague immense, noire et visqueuse me frappe de plein fouet et je me laisse couler dans les abysses, je ne peux pas repousser un tel flot, je coule, je me laisse aller à toute cette puissance. Je suis submergé par la violence, la haine et l'envie de tout détruire. Elle est bien la fille d'Arès, elle ne cherche que le chaos et j'ai cru qu'elle pouvait être chose ? Elle me dégoute ! J'ai juste envie de l'abandonner, la laisser seule dans les Ténèbres, idiotement, j'ai cru que je pouvais l'aider à se sortir de ce bourbier, l'aider à avoir une nouvelle vie, plus douce et loin de toute cette guerre. Mais je me trompais, elle la veut, elle est cette guerre !

J'ai juste envie de la réduire en poussière, briser chacun de ses os, arracher sa chair avec mes ongles et voir son sang couler abondamment entre mes doigts, je veux juste la voir morte ! Qu'elle périsse ! Je ne supporte plus son apparence, sa présence me rends fou, j'ai pris ça pour de l'amour ? Non, juste une envie de perpétrer un massacre, une sombre envie de tout réduire à néant. La guerre est imminente ? Oh que oui, elle commence maintenant Adriane et je ferais de toi le premier cadavre à toucher le sol ! Que ton sang abreuve la terre ! Que les deux armées se réunissent, affrontons-nous, déchirons-nous, massacrons-nous. Je ne supporterais pas de voir un Résistant en vie, je veux vous trancher la gorge, pas de pitié, juste une annihilation pure et simple de votre rébellion. Je serai votre bourreau, laisser moi le plaisir de scinder vos corps et vos esprits en deux !

A quoi bon l'honneur ? Il nous permet de nous cacher. A quoi bon l'amour ? Il ne fait que retarder l'inévitable. Seule compte la destruction. Quand tout aura flambé dans les flammes de la guerre, quand il ne restera que de nous des os polis par le temps et la poussière, quand notre peur s'écroulera à travers les siècles, nous ne pouvons pas changer, nous ne sommes fait que pour tuer et être tué. Rien de plus, rien de moins et je veux te tuer.

Mon épée-double apparaît de ma main, elle lance des arcs électrique, elle a soif, terriblement soif ! Depuis combien de temps ne me suis-je pas occupé d'elle ? Trop longtemps, à cause de cette garce ! Elle a voulu faire de moi son pantin ! Elle voulait que je sois doux et docile ? Je vais lui montrer ce que je suis, elle va apprendre à me craindre, elle va apprendre à se mettre à genoux et à prier son chien de père pour que je l'épargne ! Qu'elle crève !

Je souris, un sourire plein de haine lui aussi, je lui fais pitié ? Pauvre chose ! Comme je te plains ! Si tu savais ! Ton pouvoir m'a enfin réveillé de ma torpeur, plus jamais je ne serais ton esclave, il est temps de briser mes chaînes et pour ça tu dois disparaître de la surface.

"Pitié ... ? Laisse-rire ! Venant d'une fille pas capable de maîtriser ses pouvoirs, c'est toi qui fait pitié ! Et par dessus le marché, tu es aveugle et tellement naive !"

Je rigole jaune, je me laisse entièrement consumer par la colère, je l'ai trop longtemps réprimée, j'ai pris sur moi pour ne pas froisser personne mais je ne peux plus, je ne peux pas supporter qu'on me reproche sans cesse d'essayer de tempérer. Elle a raison néanmoins sur un point, la seule de vraie dans cette histoire, c'est que la guerre est là.

"Tu ne vois même pas que ta Résistance se casse la gueule toute seule ! Ta Sora ne veut même plus se battre ! Elle veut retourner à la Colonie, elle ne supporte plus l'idée de massacrer à tour de bras pour vous. Vous avez peine montré le bout de votre nez que vous êtes déjà gangréné par les déserteurs !"


Je fais tourner mon épée-double, il n'y a plus rien à quoi se raccrocher dans ce monde, même l'espoir m'a quitté mais on ne peut pas se battre contre soi-même.

Je fais un pas et une partie de mon être hurle

"Arrête !"

Je veux la tuer, pourquoi est-ce quelqu'un m'arrête ?

"Idiot !"

Mon corps ... reprend le contrôle ? Une partie de mon cerveau n'est pas tombé sous le pouvoir d'Adriane ? Je secoue la tête, c'est une illusion ! Mais ma main se met à trembler, son pouvoir est trop puissant, je ne peux pas lutter et de toute façon, à quoi bon ? On va se battre, ils ne nous restent que ça, se battre. Mais je ne peux plus avancer, tout mon corps se ligue contre mon esprit, contre son pouvoir ?

"Merde, c'est quoi ce bordel ! Raaaaah !"

Mais mon corps ne répond pas, il ne bougera pas, il y croit encore au futur. Il pense que je vais l'épouser, l'aimer, mon coeur bat la chamade, me rappelant chaque instant que j'ai vécu avec elle, mes yeux me montrent notre passé, mes mains se rappellent du contact de sa peau.

Où était-ce ? Il faisait froid, la pluie tombait sur moi, je nageais dans le désespoir le plus total, et j'avais décidé de me tuer à coup de bibine, au moins, je ne me sentirais pas partir ... mais elle était là, elle est apparu avec son sourire de princesse et elle m'a tendue la main.

"Mais elle m'a attaquée ! Quand je suis venu sauver Jade, elle n'a pas hésitée à essayer de me pourfendre ! "

"Mais tu l'as fait toi aussi, tu étais prêt à la couper en deux."


Je serre les dents, pourquoi est-ce que je ne peux pas simplement m'abandonner aux Limbes corps et âme ? Pourquoi est-ce qu'une partie de moi s'accroche encore et toujours ?

Parce que je ne suis pas le genre de mec à abandonner.

Je ne veux pas me battre moi, la guerre arrive ? Je le sais très bien, nous le savons tous, mais on peut encore changer la donne, j'en suis persuadé. Mon arme disparait de mes doigts, comme de la poussière.

"Je ne me laisserais pas avoir par ton pouvoir."

Je serre les dents sous la pression:  il est si puissant ! D'autant qu'il est alimenté par sa propre colère, elle brille presque que par sa mauvaiseté, mon esprit me fait mal, mais je reprends le contrôle, neurone par neurone, je sens la sueur couler sur mon front mais je ne cède pas. Je remonte à la surface, tant pis pour les paliers de décompression, je ferais sans ! Et finalement, je la repousse, tout mon corps tremble sous l'effort mais je ne tombe pas, ça sert à rien de s'apitoyer.

"Je ne voile pas la face crétine, je veux seulement croire à autre chose qu'à me battre, la guerre est imminente et alors ? T'as pas pensé à l'arrêter au lieu de sortir ton épée ? Moi je ne l'utiliserais la mienne qu'en dernier recours et je ferais absolument tout pour l'empêcher !"


Je tremble, quel discours homérique ! Et tellement enfantin, c'est peut-être vrai, je ne suis qu'un enfant dans l'âme, mais je préfère ça que d'être un dépressif qui ne pense qu'à faire mordre la poussière aux autres. Je n'ai jamais fuit et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer.  

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Adriane J. Bianchi

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeVen 17 Nov - 12:51



You are my ennemy now.


Son air fâché se transforme en véritable colère. Je sais que j'ai atteint mon but. Je vois son visage se fermer, la fureur briller dans son regard. Il dégaine son épée. Je ne peux m'empêcher de sourire. C'est un bon guerrier mais je suis fille d'Arès. Je ne sais pas qui gagnerait mais je suis sûre d'avoir ma chance. Surtout s'il est aveuglé par la colère...

Pourtant, je ne dégaine pas mon épée. Ce serait bien trop facile. Pas assez drôle. Je veux que sa colère le consume, qu'il comprenne ce qu'on pouvait ressentir dans ces moments-là, qu'il arrête de se voiler la face et qu'il réalise ce que c'était d'être toujours en colère contre tout et tout le monde.

"Pitié ... ? Laisse-rire ! Venant d'une fille pas capable de maîtriser ses pouvoirs, c'est toi qui fait pitié ! Et par dessus le marché, tu es aveugle et tellement naive ! Tu ne vois même pas que ta Résistance se casse la gueule toute seule ! Ta Sora ne veut même plus se battre ! Elle veut retourner à la Colonie, elle ne supporte plus l'idée de massacrer à tour de bras pour vous. Vous avez peine montré le bout de votre nez que vous êtes déjà gangréné par les déserteurs !"

J'encaissais le coup sans broncher. Je connaissais Sora. Elle en avait peut-être marre de cette guerre mais jamais elle ne laisserait tomber notre cause. Je ne pouvais pas y croire. Alors au lieu de me calmer, de m'anéantir, ses mots ne firent que renforcer ma colère. Et la sienne.

Je voulais qu'il perde le contrôle, qu'il comprenne ce que les Résistants ressentaient. Ce que je ressentais. A être sans arrêt dénigrés, laissés pour compte, tués comme du bétail. Et il pensait la Colonie et les Dieux si parfaits ?! C'était plutôt à moi de rire ! Nous n'étions que de la chaire à canon et cela doit cesser. Il faut qu'ils le voient. Tous autant qu'ils sont. Qu'ils ne sont rien pour eux et qu'avec nous, ils seraient tout. Ils seraient respectés, aimés, protégés.

Je porte la main droite à ma hanche, saisissant l'une de mes dagues, un air de défi dans le regard. Qu'il m'attaque et on verra qui essaie de tuer l'autre. On verra bien qui doit gagner : la Résistance et sa juste cause ou la Colonie qui pose bien plus de problèmes qu'elle n'en règle ?

Quoi qu'il en dise, je contrôle très bien mon pouvoir. Je le vois : il ne se contrôlera plus très longtemps. Un sourire mauvais s'étale sur mon visage alors qu'il s'apprête à m'attaquer.

Sauf que rien. Il n'avance pas. J'en aurais presque l'air déçue. Mon sourire s'efface pour laisser place à une moue contrariée.

"Merde, c'est quoi ce bordel ! Raaaaah ! Je ne me laisserais pas avoir par ton pouvoir."

Je recule d'un pas. Les choses ne se passent pas comme je le veux. Je veux qu'il m'attaque, qu'il tente de me trancher en deux. Que je le mette hors d'état de nuire. Lui et tous les autres qui pensent la même chose. Ils ne méritent que ça. Ils préfèrent nous tuer que de renier leurs Dieux de pacotille. Ils ne méritent rien d'autre que la mort que leurs très chers parents leur ont promis dès leur naissance.

"Je ne me voile pas la face crétine, je veux seulement croire à autre chose qu'à me battre, la guerre est imminente et alors ? T'as pas pensé à l'arrêter au lieu de sortir ton épée ? Moi je ne l'utiliserais la mienne qu'en dernier recours et je ferais absolument tout pour l'empêcher !"

Il range son arme. Pas moi. Et je ne peux m'empêcher d'avoir envie de le frapper, lui hurler dessus.

Et en même temps, est-ce que j'en ai vraiment envie ? Je l'aimais moi. Avant qu'il ne se retrouve ici. Je savais bien que c'était impossible mais j'ai toujours aimé les causes perdues... Elles sont comme moi. Et je me suis toujours battue pour elles.

Alors pour se battre, ne faudrait-il pas accepter de ne pas se battre ? Mon coeur me l'ordonne mais je ne pense qu'avec ma tête et la rage qui fait bouillonner mon cerveau.

"Et pourtant, qui a dégainé son épée ? Je n'arrêterai pas cette guerre tout simplement parce que tu le veux. Je ne veux tuer aucun demi-dieux mais si je n'ai pas le choix, pour me défendre, je le ferais. Le monde n'est pas tout blanc ou tout noir : on ne peut pas faire plaisir à tout le monde."

Je range ma dague et fais quelques pas, le contournant. En passant près de lui, je murmure :

"Désolée."

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeMer 29 Nov - 19:00



You are my ennemy now

Cal & Adriane



"Et pourtant, qui a dégainé son épée ? Je n'arrêterai pas cette guerre tout simplement parce que tu le veux. Je ne veux tuer aucun demi-dieux mais si je n'ai pas le choix, pour me défendre, je le ferais. Le monde n'est pas tout blanc ou tout noir : on ne peut pas faire plaisir à tout le monde."

On ne pourra jamais contenter tout le monde. On ne peut pas vivre en harmonie avec tout le monde, tout simplement parce que l'humain est ainsi fait: la jalousie, la cupidité, la colère. Quand j'étais enfant, je me souviens avoir appris les sept péchés capitaux, tous horrible les uns que les autres, conduisant forcément la perte de celui qui y a succombé, parce qu'il n'y a aucune chance de s'en sortir. J'ai appris qu'il y en avait un 8 ème: l'humain.

Il est pire que les sept réunis, il est fourbe, traître, voleur et sans honneur et pourtant, il arrive à survivre. Il se transmet comme la peste, la pire pandémie que le monde ait connu et rien n'arrive à le tuer, il revient toujours plus fort, plus coriace.

Et je suis ce péché. Elle l'est aussi. Pourtant, si on essaie d'être autre chose, la réalité et notre nature nous ramène devant les faits: je veux me battre, je veux briser des crânes, me baigner dans le sang de mes ennemis, réduire les os en poussière ... mais une part de moi s'y refuse, parce qu'il y a forcément autre chose que la destruction dans ce monde, il y a forcément une bonne raison qui fait que nous sommes en vie ! Je refuse de croire que je suis la malaria, une erreur dans la création du monde.

Nous sommes à l'image de nos créateurs.

Les dieux ? Tellement vieux qu'ils commencent à oublier d'où ils viennent, quelles épreuves ils ont dû traverser pour en arriver là, des êtres qui sont complétement détachés de notre monde ? Au fond, est-ce que le changement ne serait pas le mieux ? Mais pour quoi d'autre ? Leurs héritiers qui ne pensent qu'à verser le sang eux aussi ? Je ne pense pas. Nous sommes voués à disparaître avec eux, nous ne sommes rien sans eux et ils ne sont rien sans nous, voilà la triste réalité, enchaînés à eux, sans aucun espoir de leur échapper, nous ne pouvons plus que couler, noyés par les remords de nos actions.

Elle me contourne sans me regarder, sa voix est comme un fantôme.

"Désolée."


Quand Pandore a ouvert la boite, tous les malheurs se sont répandus sur la Terre sans que personne ne puis y faire quelque chose, seul l'espoir est resté, palpitant tout seul dans cette pauvre boite, des millénaires tout seul pour nous sauver et voilà le résultat: il n'y a plus rien à sauver.

L'espoir est mort aujourd'hui. Il a été brisé par la guerre et la colère, nous l'avons laissé agoniser, lui faisant croire que nous pouvions être sauvé, il n'en ai rien, il a espéré en vain que nous changions. Je le plains sincèrement.

Mais s'il n'y a plus d'espoir, si tout ce que j'ai cru n'existe plus, que faire ? Je le sais, ça m'attriste, non. Je ne suis pas triste, je suis déçu. Affreusement déçu d'avoir été le seul à croire à cette utopie que tout pouvait aller mieux, que l'épée et l'acier n'étaient pas la solution. Seulement, j'oublie toujours ce détail, le naturel revient au galop.

Alors si je ne pas lutter, si je ne peux plus lutter, à quoi bon ? A quoi bon chercher la paix si je suis tout seul ? Je ne veux pas être enfermé dans une boite pour le bien des autres, à être dans ce froid permanent sans que je puisse me réchauffer les entrailles, à croire au bonheur, je craquerais, sans l'ombre d'un doute, pourquoi tenir quand tout autour de nous s'effondre ? Rien. Juste le néant qui me tend la main.

Je lui attrape le bras, sans un regard, je ne veux plus la regarder, je ne veux plus être brisé par elle, elle est trop loin de moi à présent, nous sommes si proches physiquement, mes lèvres cherchent sa peau mais ne touchent que l'air, nous nous sommes perdus, sans jamais pouvoir nous retrouver.

Je nous téléporte.

Nous atterissons au milieu de la Colonie, grouillante de gens et de vie, s'ils savaient ! Il n'y a plus rien de bon à protéger en ce monde, juste la haine et le désespoir, c'est notre faute, nous sommes les seuls à être blâmés.

"Résistante à la lisière de la Colonie, enchaînez-là, qu'elle ne puisse pas bouger le moindre de ses muscles."


Des Arès l'attrapent, ils sont une dizaine, elle ne peut rien faire, elle est toute seule contre une armée, même si je ne doute pas de ses compétences, elle ne tiendra pas, on ne peut pas tenir. Ils la mettent finalement à terre. Je m'éloigne avant d'ajouter.

"Si elle bouge, faites en sorte qu'elle quitte la Colonie dans une boite."


Je m'en vais sans un regard, sans une larme, sans le moindre sentiment de tristesse, juste une profonde lassitude m'envahit. L'envie de me retourner n'existe plus, parce que ça ne sert à rien, ça n'a plus d'importance.

Le monde s'écoule et je m'en fiche totalement.

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Adriane J. Bianchi

Adriane J. Bianchi

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MessageSujet: Re: You are my ennemy now (Adriane) You are my ennemy now (Adriane) Icon_minitimeLun 4 Déc - 19:11



You are my ennemy now.


Je range ma dague et fais quelques pas, le contournant. En passant près de lui, je murmure :

"Désolée."

Je n'ai pas le temps de réagir, même pas de tourner la tête vers lui qu'il me saisit le bras. Je sens le sol m'échapper. Pas à cause de son contact, pas parce que je tombe dans ses bras. Non. Le sol m'échappe parce qu'en une seconde, il n'est plus là. Et une autre seconde plus tard, le revoilà. Bien sous mes pieds. Pourtant, je perds l'équilibre.

Le temps que je comprenne où je suis tombée, c'est trop tard.

"Résistante à la lisière de la Colonie, enchaînez-là, qu'elle ne puisse pas bouger le moindre de ses muscles."

Je me relève, regarde autour de moi. Ils sont nombreux. Trop nombreux. Et je reconnais nombre d'entre eux. Mes anciens amis, mes frères, mes soeurs. De combat ou de sang. Je ne cherche même pas à les blesser. J'en mets deux à terre d'un bon coup de poing avant qu'ils ne me maîtrisent. Ils me plaquent au sol. Et voilà comment je reviens à la Colonie : le nez dans l'herbe, les mains dans le dos. Pas exactement ce que j'avais imaginé...

"Si elle bouge, faites en sorte qu'elle quitte la Colonie dans une boite."

Les mots de Cal résonnent à mes oreilles alors que les autres demi-dieux me relèvent. Je reconnais quelques têtes. Ils étaient de mon bungalow. Des Arès. Mes frères. Je vois rouge et pourtant, ça ne semble avoir aucun effet sur eux. Il n'y a que moi qui suis aveuglée par ma colère. Je serre les poings et les dents, je résiste sans pouvoir rien faire. Ils sont plus forts. Ils ont gagné cette fois.

Je vois Cal s'éloigner. Je murmure entre mes dents :

"Tu me le paieras. Et je préfèrerai ne pas être à ta place quand ça arrivera..."

Les Arès m'emmènent de force vers la Grande Maison. Je croise des regards hagards, étonnés. Me reconnaissent-ils ? Parce que j'étais à la Colonie auparavant ou parce que je les avais attaqué il n'y a pas si longtemps ?

Ils me mettent à genou devant Chiron et un autre demi-dieu que je peine à reconnaître. Pourtant, j'aurais dû. Je le connaissais quand j'étais à la Colonie. De vue. Mais surtout, il avait fait partie de nos prisonniers. Matthew était censé l'avoir réduit en cendres. Et voilà qu'il se tenait devant moi. Warren. Combien de temps avant qu'ils comprennent qu'ils avaient mis la main sur une des leaders de la Résistance ? Sur l'une de leurs premières recrues ? Combien de temps avant les tortures ? Combien de temps avant que je ne paie pour ce qu'on leur avait fait subir ?

Je déglutis. Au moins, je retrouverai peut-être Sora. Je n'aurais pas totalement failli à ma mission.

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